Africracy

Assay_Africracy

Aimé Césaire écrivain et homme politique martiniquais. Dans ce pamphlet anti-colonial, Césaire refuse l’équation des colonialistes : « colonisation = civilisation » et répond par une nouvelle équation.

“Je vois bien ce que la colonisation a détruit : les admirables civilisations indiennes et que ni Deterding1, ni Royal Dutch, ni Standard Oil2 ne me consoleront jamais des Aztèques ni des lncas3.
Je vois bien celles – condamnées à terme – dans lesquelles elle a introduit un principe de ruine : Océanie, Nigeria, Nyassaland4. Je vois moins bien ce qu’elle a apporté.”

Selon lui l’Europe est indéfendable" écrit-il pour signifier que plus rien ne peut justifier l’hégémonie du Vieux contient sur le monde. Que sa civilisation est désormais dépassée, qu’elle ne peut plus se considérer comme supérieure à d’autres civilisations.

La formation intellectuelle marxiste de Césaire l’amène à considérer la colonisation, un phénomène typiquement européen, comme un processus mortifère, tant pour le colonisé que pour le colonisateur. Cette soi-disant "œuvre civilisatrice" a pour effet de dégrader celui veut dominer l’autre en le prétendant inférieur à lui.

Essay_Africracy

Emancipate yourselves from mental slavery, none but ourselves can free our minds’ – Bob Marley, Redemption Song. This popular song by Bob Marley was inspired by Frantz Fanon.

According to Fanon there were three specific stages to go through in the decolonising process. Firstly, the natives had to recognise that they had been completely assimilated by the occupying power; in the second phase, native intellectuals had to return to their own history and the importance of native culture; and in the final stage, a major effort is made to reawaken and inspire the natives through a cultural and literary revival. If this cultural revival succeeds in the colonial context, according to Fanon, a wider struggle for liberation and national independence can be ignited.

Thomas Sankara wanted to decolonize mentalities in his country and in Africa where he has become an icon, but Thomas Sankara, young president of Burkina Faso, could not realize his dream: in 1987 he was assassinated, four years after the coup d'etat which brought him to power.

Fanon said: The colonisers are thus ‘committed to destroying the people’s originality’ by presenting cultural practices, which are ‘in fact the assertion of a distinct identity, concern with keeping intact a few shreds of national existence’, as ‘religious, magical, fanatical behaviour’ (Fanon, 2004: 43-44, 46). The dehumanisation of the native serves a dual purpose. First, it allows the colonisers to escape the apparent contradictions between Western values of democracy and equality on the one hand, and the undemocratic and extremely violent oppression of the native population on the other (Rabaka, 2010: 115).

That is why it is important today, to adopt a resolution to try to project ourselves strategically, because there is a dispossession of our space-territory. School is the means of expression of this colonial fact. School institution in general was made possible thanks to the colonial language. This is symbolic violence. The school today participates in this cultural dispossession.

We must deconstruct the school system to achieve a reappropriation of identity that will allow us to achieve the African renaissance. Another level of dispossession is that of political initiative. We have lost our space and our identity. Africa does not have a veto in the Security Council of this political global governance, while all the other continents are represented.
We should rethink this colonial doctrine in other forms of modern expressions, resting the debate in an Afrocentric way and help to decolonize ourselves from this form of political, cultural and economic imperialism.

Essay_Africracy

La demande de démocratie - en récession - reste plus grande que l’offre.
Le réseau de recherche panafricain Afrobarometer, qui mène des sondages dans une trentaine de pays du continent depuis 2000, a publier en 2016 un intéressant rapport intitulé "Les Africains veulent-ils encore la démocratie ?"

L’étude montre qu’après une augmentation régulière du désir de démocratie entre 2002 et 2012, on assiste à une baisse de cette demande depuis lors, que les auteurs de l’étude mettent en parallèle avec "la graduelle récession démocratique affectant le continent".

Les démocrates engagés sont les moins nombreux au Mozambique (9 %), en Égypte (13 %) et au Soudan (17 %). Généralement, ils sont moins en Afrique du nord (26%) qu’en Afrique de l’est (50 %) ou de l’ouest (49 %). Ils sont plus nombreux dans les milieux urbains (47 %), chez les détenteurs d’un diplôme universitaire (55 %), dans la classe moyenne (55 %) et chez les hommes (49 %) que parmi les femmes (39 %).

L’étude montre que l’accès à des avantages politiques (État de droit, bonne gouvernance, compétition politique libre et régulière) est plus important que l’accès à des avantages économiques (réduction de la pauvreté, emploi, égalité…
Lifestyle lalibre.be

Essay_Africracy

Colonialism was universally an affront to freedom and dignity, but its economic consequences varied greatly depending upon its rationale. Acemoglu et al. (2000) distinguish between those colonies whose rationale was resource extraction, and those where there was sufficient settlement that the colonizers had an incentive to promote development. Colonialism remains pertinent in Africa because the continent is richly endowed with natural resources under the sovereignty of small and weak countries, even post-independence it faces a potential problem of extractive quasi-colonialism. A famous post-colonial description of the relations between France and Africa proposed that France without Africa is like a car without petrol. This strategy has continued to have practical consequences. For example, the successful rebellion that enabled President Sessou to seize power in Congo Brazaville was helped by substantial finance from ELF, which was followed by a generous concession awarded by President Sessou to ELF. Similarly, by the time Laurent Kabila became president of DRC he had reputedly already signed up $500m of resource extraction contracts.

some African elites are always ready to sell their state just to stay in power. Given that Africa's economic growth has long been stunted by the lack of a dependable internal transportation infrastructure, within countries and among them. However, it is clearly Africans who must make the choice whether or not to follow the Western concept of "democracy first". In other words I will say, let us focus on ending hunger first, then spreading the less material benefits of democracy. this democracy is already in decline in African states. Africa must stand up and learn from its past, otherwise we will always make the same mistakes.

Essay_Africracy

L’éducation traditionnelle était l’institution en charge de l’enseignement. Il s’agit d’une forme d’éducation collective, où l’apprentissage se fait par voie orale et par l’observation. L’enfant apprend par l’expérience de ses pairs. C’est en s’imprégnant du milieu dans lequel il vit qu’il devient un être accompli selon Amadou Hampaté Bah. Cette vision initiale de l’enseignement a été modifiée par la colonisation. Les deux principales puissances colonisatrices, dont la France et la Grande Bretagne, se sont attelées à imposer leurs visions de l’éducation.

La Grande Bretagne a choisi de faire des écoles missionnaires sa force. L’Etat a préféré s’occuper de maintenir l’ordre et de laisser aux missions déjà en place le rôle éducatif. Tandis que la France a adopté une position différente. Depuis la loi de 1905, L’Eglise et l’Etat sont séparés et le principe séculier s’applique au domaine éducatif. Le système qui se met en place dans les colonies d’Afrique est donc dual. Les écoles gérées par l’Etat cohabitent avec des écoles missionnaires précoloniales encadrées par l’Etat. Le système éducatif colonial s’est poursuivi, après la décolonisation. C’est pourquoi, il est juste d’affirmer qu’il existe une relation entre les résultats des politiques éducatives actuelles et leurs fondements coloniaux.

Au Sénégal par exemple, ancienne colonie française, l’élitisme est resté très ancré. L’accès à l’éducation pour les enfants des campagnes reste restreint. Si l’éducation a permis le développement des secteurs formels et informels, l’impact économique du capital humain est resté limité.

En Ouganda, ancienne colonie anglaise, il existe une forte corrélation entre l’éducation coloniale et les niveaux de performances économiques actuelles. L’éducation de masse a permis d’améliorer la productivité agricole et a encouragé la hausse des salaires. D’après Appleton et Balihuta, l’acquisition des bases scolaires a permis aux fermiers d’implanter des procédés qui améliorent la productivité, tels que l’utilisation d’engrais et de pesticides.
D’après analyse; Les résultats économiques des anciennes colonies françaises sont moins fulgurants notamment car elles restent en re**rd sur leurs consœurs anglaises, en matière d’éducation.

L’appropriation culturel africain débutait depuis l’aire Kemite. La thèse de Cheikh Anta Diop faisant de Kemet un peuple d'hommes et de femmes noirs, rapportée notamment par le Dictionnaire de l'Afrique de Bernard Nantet[38], s'appuie sur la graphie « insolite »[39] de Kemet désignant une collectivité humaine. Pour lui, le mot Kemet serait à l'origine étymologique de « la racine biblique kam », de « Cham » ou « Ham »[40] et il considère que les traditions juive et arabe classent l'Égypte comme un des pays de « Noirs », dans les livres saints des trois religions révélées, l'Égypte porte le nom de Misraïm, Misraïm étant un des fils de Cham, l'ancêtre des Noirs pour les religions abrahamiques.

Conscient du pillage de l’Afrique, l’ancien président français, Jacques Chirac lors d’un sommet France-Afrique qui s’est tenu le 18 janvier 2001 à Yaoundé au Cameroun, a reconnu et rappelé publiquement les tragédies des pays néoconservateurs au détriment de l’Afrique. Notamment: Le bois, l’or, le fer, le manganèse, l’uranium, le diamant, la bauxite l’or noir etc. ont fait l’objet d’une exploitation massive dans le but d’enrichir les pays occidentaux au détriment du peuple africain vivant dans la misère et la souffrance.

Selon Chirac: “Nous avons saigné l’Afrique pendant quatre siècles et demi, ensuite nous avons pillé ses matières premières. Après on dit les africains ne sont bons à rien. Au nom de la religion, on a détruit leur culture et maintenant comme il faut faire les choses avec élégance, on leur pique leurs cerveaux grâce aux bourses, puis on constate que la malheureuse Afrique n’est pas dans un état brillant, qu’elle ne génère pas d’élites. Après s’être enrichi à ses dépens on lui donne des leçons. On oubli seulement une chose, c’est une grande partie de l’argent qui est dans notre porte-monnaie vient précisément de l’exploitation de l’Afrique depuis des siècles. Pas uniquement, mais beaucoup vient de l’exploitation de l’Afrique.

Alors, il faut avoir un petit peu de bon sens, de justice, pour rendre aux africains ce qu’on leur a pris. D’autant que c’est nécessaire, si on veut éviter les pires convulsions ou difficultés avec les conséquences politiques que ça comporte dans un avenir proche. L’Afrique, ce sont des crises, des blessures au flan du monde dont la communauté internationale ne peut détourner les yeux.”

Neocolonialism, the balance of power, where powerfull states need recourses and cheap labor market. To capitalize on it, they have set up numerous manufacturing units and mining factories all over Africa.

We are a group of young African scholars undertaking higher education in Europe. The question of African democracy has been a subject of keen interest for us. As Western trained African scholars we seek to question Western Democracy in Africa's Political System. Postcolonial discourse has prompted our curiosity on this topic.