Media Expertise
Nous avons les clés pour améliorer la performance de votre média en zones de crise et environneme
Bonjour à toutes et tous.
Ce message pour vous informer que toutes mes démarches auprès des partis du gouvernement sortant regroupés sous l'Alliance Lepep mené par le MSM Party (Mouvement Socialiste Militant), pour assister aux conférences de presse et autres rencontres avec les médias, n'ont jusqu'à présent rien donné.
Je ne pourrais donc pas être sur place pour la présentation des candidats du gouvernement sortant. Je ne pourrais pas accompagner les journalistes que j'ai formé et qui pourraient s'y trouver.
J'ai travaillé dans des pays, sous des régimes durs. J'ai toujours eu accès aux partis politiques en période électorale, moment clé de la démocratie d'un état. Tous reconnaissent la carte de presse internationale de la IFJ - International Federation of Journalists et facilitent le travail de leurs détenteurs.
Par cette note, je souhaite souligner que mon absence des conférences de presse du MSM et leurs alliés ne doit pas être interprété comme une tentative délibérée de boycotter cette formation politique et d'être pro-parti d'oppositions.
J'irai là où on me laissera faire mon métier au service de celles et ceux, à Maurice et en Afrique suivent mon travail. Je suis désolé de ne pouvoir vous apporter ces informations et m'en excuse. Merci à toutes et tous pour votre compréhension et votre confiance. Bonne journée.
Par cette note, j'informe également mes confrères de Reporters sans frontières / Reporters Without Borders / RSF et de Mediapart
Jean-Luc Mootoosamy / Media Expertise
Une heure d'entretien dans "Dimans Politik" sur la plateforme Maurice.Info. Merci cher Jean Claude Le Roy pour cette invitation pour évoquer les jours de formation en couverture journalistique professionnelle des élections à .
Maurice Info - Partager en toute intégralité -Dimans Politik de Jean-Luc Mootoosamy Maurice Info - Partager en toute intégralité -Dimans Politik de Jean-Luc Mootoosamy
A l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, quelques souhaits :
> Que les employés de médias soient respectés par leurs employeurs, le public.
> Que les employés de médias respectent leur public et n'abusent pas de cette liberté que ce métier leur offre.
> Que les groupes de pouvoir se gardent de désigner les médias comme leurs adversaires, ce qui fragilise leur sécurité.
> Que les dirigeants/propriétaires de médias/rédacteurs en chefs soient conscients des risques qu’ils font courir à leurs employés en étant partiaux, en offrant des traitement de faveur à un groupe politique, à un groupe armé.
Quels que soient les colères, les mécontentements, rien ne justifie la violence sur un caméraman, un preneur de son, un journaliste, un photographe.
Ma solidarité envers toutes celles et ceux qui subissent pression, menace et coups dans les pays où j’ai l’occasion d’exercer mon métier avec Media Expertise, en particulier sur le continent africain.
Bonne journée du 3 mai 2024.
Pendant mon passage à , j'ai répondu aux questions de Nadine Ndjomo, rédactrice en chef de l'Effort Camerounais, bi-mensuel de la Conférence Episcopale Nationale du Cameroun.
Nadine est également romancière. Son dernier ouvrage, Captive (éd. Ifrikiya), vient de paraître.
Merci pour cet accueil et l'intérêt porté au travail que j'ai fait lors des voyages apostoliques du pape François.
A la maison, entre mes factures, une enveloppe de la nonciature apostolique. C’est la réponse du Pape François à la carte de voeux de Media Expertise où un Congolais hurle pour demander la paix.
« Sa Sainteté le Pape François a été sensible aux voeux que vous lui avez adressés.
Vous remerciant de cette filiale attention, il vous invite à contempler Jésus dans la crèche qui vient toucher nos coeurs et nous dire que l’unique force en mesure de changer le cours de l’histoire est l’amour.
Vous demandant de prier pour lui et pour la paix dans le monde il vous accorde volontiers la Bénédiction Apostolique. »
Je voudrais partager cette Bénédiction Apostolique, accordée par le Pape François, avec toi qui vois cette publication, toi qui suis mon travail. Je la partage avec ta famille, ceux qui te sont chers, ceux que tu connais qui sont malades, tristes, perdus et qui recherchent du réconfort.
Jean-Luc Mootoosamy
Dans l'édition de cette semaine de La Vie Catholique, je réponds aux questions de Jean-Luc Zama sur la jeunesse de notre pays. Merci de m'avoir sollicité pour ce numéro qui consacre un dossier aux rêves des jeunes pour notre république, indépendante depuis 56 ans.
𝗦𝗮 𝗺𝗲𝗺 𝘀𝗶𝗺𝗲 𝗸𝗶 𝗻𝗼𝘂 𝗳𝗶𝗻𝗻 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗲
25 ans, ce 21 février. Un quart de siècle depuis le début des « jours Kaya », titre d’une grande justesse qu’a trouvé l’écrivain mauricien Carl de Souza (Editions de l’Olivier) pour parler de ce février 1999 où la République de Maurice a vacillé.
Le lundi 19 février, une conférence débat « Emeutes 99, 25 ans après… Ki sime ? » a réuni des témoins de ces événements, Jacques Achille, Lindsey Collen, le Dr Satish Boolell, Lindsay Morvan et Shenaz Patel. Autour de la modératrice, Daniella Bastien, devant une salle comble, les interventions étaient fortes, émouvantes. Une conférence qui s’est tenue à l'Institut Cardinal Jean Margéot à . Mgr Jean Margéot, ancien évêque de Port-Louis, qui a mouillé sa soutane blanche, sa ceinture rouge, pour aider à éteindre la haine qui se propageait. Merci à Jonathan Ravat et son équipe pour l’accueil reçu.
En commentaire, vous trouverez le lien pour suivre l’intégralité de cette conférence. Mais permettez-moi ici de vous raconter comment je l’ai vécue.
L’ouverture a posé l’ambiance. Jacques Achille, ancien journaliste du groupe Le Mauricien lLtd choisit de faire jouer « Sime lalimier ». La voix de Kaya dans un silence religieux. Et là, pour moi, le flashback est violent. Vraiment, je ne m’y attendais pas. Je revois ces jours Kaya, ce que cela a représenté pour moi comme moments forts, comme douleurs, comme chocs aussi.
Mo ti avek Jacques lor rond-point de Roche-Bois la nuit 22 février. Nou ti gagn kout ross ensam. Nou finn bisin bo**ré ensam avec bann lezot journalistes ki ti ar nou .
Progressivement, alors que les images défilent, je me rends compte que nous sommes en train de faire, ensemble, entre Mauriciens, un debriefing de ces jours sombres. Une première pour moi. J’avais beaucoup discuté avec des journalistes, un peu avec des hommes politiques, mais je n’ai jamais eu l’occasion de faire cet exercice avec des citoyens que je ne connaissais pas. Et cette soirée, comme une veillée qui a duré plus de deux heures et demi, a permis cette communion autour d’un artiste chantant la paix, un époux, un « papi » comme ses enfants l’appelaient.
« 𝘿𝙚́𝙩𝙚𝙣𝙪 𝙣°6, 𝙅𝙤𝙨𝙚𝙥𝙝 𝙍𝙚́𝙜𝙞𝙣𝙖𝙡𝙙 𝙏𝙤𝙥𝙞𝙯𝙚, 38 𝙖𝙣𝙨 »
Certains se souviennent peut-être du lieu où ils étaient lorsque la nouvelle de la mort de Kaya leur est parvenue. La mort de ce « détenu n°6, Joseph Réginald Topize, 38 ans » comme l’a dit Jacques Achille en introduction, retrouvé à Alcatraz – appellation des cellules policières des Casernes centrales. Après cette mort dans des circonstances toujours inconnues, des émeutes ont éclaté à Roche-Bois, dans les faubourgs de Port-Louis, au Nord à Triolet, au centre à Candos.
Qui pour éteindre l’incendie quand le gouvernement n’y arrivait pas ? Eh bien, des hommes courageux. L’action de deux d’entre eux, main dans la main, nous a marqué : Cassam Uteem, Président de la République et le cardinal Margéot décédé en 2009. Justement, ce soir, M. Uteem nous a parlé dans un message enregistré : « C’est l’événement le plus pénible de mes deux mandats présidentiels », a-t-il dit. M. Uteem était en contact avec le Premier ministre d’alors, Navin Ramgoolam. « Il n’a pas eu la réaction que j’attendais. Je ne crois pas que son conseiller en sécurité connaissait suffisamment la société mauricienne et la situation dans notre pays », se souvient M. Uteem. Lui qui avait connu les bagarres raciales pré-indépendance en 1968, voulait à tout prix éviter une répétition, désamorcer la crise. « J’ai pris la décision d’aller dans les lieux où les émeutes débutaient. Mon service de sécurité était opposé à cette idée. Non, vous ne pouvez pas sortir, la situation est grave, trop sérieuse et nous ne pourrons pas assurer votre sécurité. En moi-même je me suis dit : si je ne peux pas assurer ma sécurité dans mon propre pays, si les citoyens ne peuvent plus me respecter, autant que je ne sois plus Président de la République. J’ai alors affirmé que j’irai sur place et j’ai exigé qu’aucun des policiers qui m’accompagnait ne vienne en uniforme. », nous a confié le Président Uteem. C’est avec le Père Filip Fanchette (qui n’a pu être à la conférence) que Cassam Uteem se rend à Roches-Bois.
De cette soirée, je retiens aussi la puissance des mots du médecin légiste Satish Boolell qui reste bloqué trois jours à l’hôpital Victoria de Candos pendant ces émeutes. Tous – qu’ils soient hindous ou créoles – me voyaient comme « vender » (traitre). Tou coté mo vender mem », dit-il avant de recommander la création d’un poste de « Coroner », l’équivalent d’un juge d’instruction pour assurer la transparence lorsque la Police enquête sur la police comme dans le cas de la mort de Kaya.
𝙇𝙖 𝙥𝙧𝙚𝙨𝙨𝙚 𝙥𝙤𝙪𝙧 𝙙𝙞𝙧𝙚 𝙘𝙚 𝙦𝙪𝙞 𝙨𝙚 𝙥𝙖𝙨𝙨𝙚
Ces terme « vender » et « traitre » me reviennent aussi au visage. J’y ajoute « anti-patriote ». Des termes que certains utilisaient à mon égard dans la presse pro-pouvoir au moment de ces émeutes. J’étais correspondant de RFO Réunion, aujourd'hui Réunion la 1ère, la chaîne publique de radiotélévision de l’île sœur, dans une république de Maurice sans radios privées à l’époque. Et c’est sur RFO Réunion que beaucoup de Mauriciens allaient pour s’informer à travers les nombreux directes que j’effectuais en radio, en télévision. Je me souviens de cette ouverture d’un journal télévisé. Juste avant le direct, Stéphane Bijoux, le présentateur du journal aujourd’hui député européen, m’avait laissé le choix d’intervenir ou pas : "nous suivrons ta décision". J’avais choisi le direct. Ma consœur Frédérique Tissandier est ensuite venue me prêter main forte depuis la Réunion. Elle était aux funérailles de Kaya. Le gouvernement Ramgoolam irritée par ces diffusions avait fait passer des messages clairs dans les colonnes de leurs journaux. L’opposition menée par sir Aneerood Jugnauth et Paul Bérenger avait réaffirmé son soutien à la presse indépendante durant ces heures sombre. C’était en 1999. Comme dans beaucoup de pays, les irritations face à l’indépendance de la presse, naviguent au gré des prise de pouvoir.
Je reste convaincu que la presse a été un acteur déterminant durant ces jours. Nous avons fait notre travail. Avoir Gilbert Ahnee comme Rédacteur en chef au Mauricien a été une chance pour notre pays. Je me souviens des témoignages de livreurs du Mauricien, (le journal n’avait pas interrompu ses publications) dépouillés à Riche-Terre des copies qu’ils transportaient à moto. Les Mauriciens avaient soif de savoir ce qui se passait dans leur pays.
Parmi les questions du public, certains se sont demandé ce qui se serait passé si les réseaux avaient existé. En février 1999, je pense que les Mauriciens auraient quand trouvé refuge sur leurs médias de référence. C’était un autre temps, où chacun était comptable des mots, des photos qu’il utilisait dans la presse indépendante. Beaucoup de membres de ce corps journalistique étaient présent à Rose-Hill pour cette conférence.
Dans le public, le témoignage d’une femme qui avait 14 ans durant les jours Kaya nous a dit comment la population a vécu ces moments. Cette habitante de Goodlands se souvient que son papa – le seul informé de la famille – avait demandé de rester sur le qui-vive, de remplir des cuvettes d’eau et aussi… de faire bouillir une marmite d’huile pour la verser sur ceux qui tenteraient de les agresser ! Oui notre pays en était là.
𝙐𝙣 𝙚𝙣𝙛𝙖𝙣𝙩 𝙙𝙚 1999
« Je suis né en 1999, je voudrais comprendre », dit un compatriote de 25 ans. Cette phrase dit tout le chemin que nous n’avons pas fait suffisamment pour comprendre ce qui s’est passé en 1999, pour arriver à combattre l’exclusion, la grande pauvreté, les coups qui pleuvent plus facilement sur certains Mauriciens.
« J’habite Camp Levieux, nous sommes passés près d’une situation similaire en avril 2022. Si une autre émeute devait éclater elle serait pire, bien pire aujourd’hui », nous dit Yann Durhone, animateur du Sapin. Il appelle à « désintellectualiser » le débat autour de la mort de Kaya et trouver un moyen de l’emmener dans les quartiers pour mieux sensibiliser la population. Une pierre dans le jardin des médias qui ne font peut-être pas assez, à ses yeux. Le Sapin CafeCulture pourrait être un point de départ de cette sensibilisation…
Il y a deux ans, ce 21 février a été déclaré « Seggae day » en mémoire de Kaya qui a créé ce genre musical. C’est plutôt un jour de deuil que de fête pour beaucoup d’entre nous. Un jour qui nous rappelle l’impératif de prendre soin de chaque composante de notre pays, qui nous rappelle la fragilité de notre République.
« Je souhaite que cette semaine [de formation] améliore les productions des journalistes, que les relations presse-Assemblée nationale soient renforcées, pour le bien de nos soeurs et frères Seychellois, qui ont soif de vérité, soif d’avoir une information de qualité. » : conclusion du discours du Président de la République des en clôture de la formation en couverture journalistique de l’Assemble nationale vendredi dernier.
MERCI M. le Président pour votre intérêt pour notre travail !
MERCI pour l’accueil que j’ai reçu aux .
(Formation journalistique dans le cadre du projet « Gouvernance, Paix et Stabilité » de la Commission de l’océan Indien, financé par l’Agence française de développement (AFD). L’assistance technique est assurée par le groupement ECES-CFImedias).
Message du Président de la République des Seychelles à l'occasion de la formation journalistique pour une couverture professionnelle des travaux de l’Assemblée nationale Mesdames, Messieurs de l’Assemblée nationale des Seychelles Mesdames, Messieurs de la Commission électorale des Seychelles Monsieur l’Officier Permanent de Liaison, Mesdames, Messieurs les représentants de la Commission de l’océan Indien, ...
Première journée d’une semaine de formation pour une couverture professionnelle des travaux de l’Assemble nationale des Seychelles.
Des présentations faites uniquement par des femmes.
Pour l’Assemblée nationale, la Clerk, Mme Tania Isaac, la Deputy-Clerk, Melle Alexandria Faure, la Legal adviser, Mme Imaan Toulon, la Responsable des Relations publiques de l’Assemblée Nationale, Melle Angelique Hill.
Pour la Commission électorale des Seychelles, la Chief Electoral Officer, Mme Manuella Amesbury, la Senior Legal Officer, Melle Florie Leon et la Registration Officer, Melle Sheen Boniface.
Et une majorité de femmes parmi les participants.
Bravo aux 🇸🇨 !
Une formation ECES-CFImedias dans le cadre du projet Governance, Paix et Stabilité de la Commission de l'océan Indien - Indian Ocean Commission financé par l’AFD - Agence Française de Développement.
Merci à Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul de Radio Plus /Défi Media Group pour l’accueil reçu ce vendredi soir dans « Au coeur de l’info ». Heureux d’avoir partagé cette émission avec Osman Mahomed (en plateau) et Salim Abass Mamode (par téléphone).
Janvier 2023. Une voix s’impose dans cette foule du Stade des Martyrs de , en République démocratique du Congo.
« Paix », « Amani » (en swahili), hurle-t-elle pour son pays, toujours troublé. Cette homme ne s’est pas contenté d’accrocher une banderole avec une intention. Il la porte, suivi de près par des hommes de la sécurité. Il nous regarde dans les yeux et crie pour que nous entendions aussi, l’urgence de cette paix.
Pour 2024, donnons une chance à la paix, chacune, chacun, selon nos moyens.
A toutes et tous, à vos familles, vos proches, avec Media Expertise, nous vous souhaitons une bonne année 2024.
𝗟𝗲 𝗿𝗲𝗴𝗮𝗿𝗱 𝗱𝗲 𝗡𝗶𝗿𝘃𝗲𝗱𝗮
A l’entrée, sur la droite, des hommes surchargés de travail, dans un décor bleu. Cette couleur me rappelle quelque chose… Nirveda Alleck vient à la rescousse : « C’est du bleu porcelaine ».
Quel bon choix : du bleu porcelaine pour illustrer la fragilité des vies du passé. Du bleu porcelaine pour plonger dans ce temps où l’homme dominait ses semblables, pour montrer le regard de ceux qui les illustraient. Comme dans les travaux de Jacques-Gérard Milbert qui, voulant montrer le quotidien d’esclaves, montre des hommes au service des colons.
« 𝙉𝙤 𝙎𝙩𝙤𝙧𝙮 𝙞𝙨 𝙖𝙣 𝙄𝙨𝙡𝙖𝙣𝙙 », exposition de 14 œuvres et deux installations, au Caudan Arts Centre de Port-Louis en novembre dernier, était une porte sur le passé de notre île. Une ouverture sur les coulisses de douloureux moments, des mises en scènes d’hommes et de femmes silencieux, brutalement privés de dignité. Une exposition où d’une part des masques tombent et d’autre part, où des femmes et des hommes affrontent le passé de leurs ancêtres, l’assument à visage découvert.
Cette exposition a permis de voir le fruit des recherches de la plasticienne Nirveda Alleck avec par exemple, le début de la catégorisation des types de personne, comme l’utilisation de « mozambicain ». Les assemblages de photos qu’elle a réalisées, ont permis de dévoiler des mises en scène d’époque. Ces silhouettes sensés représenter des esclaves sont celles de prisonniers qui posent.
Hommage également au travail de Benjamin Moutou, historien mauricien. Des ribambelles de silhouettes sur deux plans de coupe d’un navire. Des esclaves entassés, coincés en cale. Sous le navire, ils se présentent aux visiteurs « Je suis Bégué, Roussety, Abraham, Descombes… ». Des noms que M. Moutou a extrait d’archives.
Au milieu de ce passé, un objet tellement familier, qui nous ramène au présent. Une chaise en mélamine, en formica rouge. Oui, le formica rouge de nos « snacks », nos restaurants de quartier ! Ces chaises qui rencontrent peut-être le quotidien de ce jeune homme en veste, jeune cadre de notre temps, qui saisit un moment de plus en plus rare, pour prendre de la distance, l’élever.
« Under the Sun » au bout de l’exposition, permet de se voir. Auto portrait de l’auteur, derrière un masque bambara - venant du Mali - qui lui permet d’épier « le grand bal des gens mous, qui manient si bien la langue de bois ». Juste à côté, son chat, qui se moque du masque, voit tout.
Une exposition qui a intéressé des élèves du lycée des Mascareignes venues avec leur enseignante en arts plastique pour reproduire ces oeuvres de Nirveda Alleck. L’intérêt de notre futur sur ce passé.
En sortant, marqué par cet impressionant travail, mon regard croise ce texte de Bertrand d’Espaignet. Il résume comment notre île Maurice a fait émerger de la lumière dans ce passé dur, obscur :
« J’aime les toits de chaume, les murs en ravanela,
Les Bananiers géants et le petit cardinal.
J’aime le café grillé, le bouillon d’halim et le poisson salé.
Ma vie est un joyeux petit carnaval,
Une succession de journées estivales. »
PS 1 : Souhaitons que le Ministère des Arts et du Patrimoine culturel, dont le logo se trouve à l’affiche de cette exposition, permettra à cet exposition d’être vue à nouveau et qu’elle ait plusieurs vies.
PS 2 : https://nirvedaalleck.art/ pour voir le travail international de Nirveda Alleck.
Last September, with CFImedias' project, I was proud to give a 2 weeks training session to francophone and anglophone journalists from . Impressive women and men who face danger and are determined to inform their respective populations.
Boris-Karloff Batata who manages the Christian Broadcasting Service in and I, had this conversation. An exchange between two journalists from different backgrounds. We spoke about news, public interest, information in times of conflict.
Thank you so much dear Boris.
Boris Interview JL Motoosamy.mp3 Listen to Boris Interview JL Motoosamy.mp3 by Boris-Karloff Batata on
𝗗𝗲𝗽𝘂𝗶𝘀 𝗥𝗮𝗺𝗮𝗹𝗹𝗮𝗵 (𝗣𝗮𝗹𝗲𝘀𝘁𝗶𝗻𝗲), 𝘂𝗻𝗲 𝘃𝗼𝗶𝘅 𝗿𝗲𝘁𝗿𝗼𝘂𝘃𝗲́𝗲…
C’était mon cadeau ce 24 décembre 2023, à quelques heures de Noël. Retrouver par téléphone cet ami que je n’arrivais pas à joindre. Depuis plusieurs semaines, les mêmes questions : était-il toujours en Palestine ? A-t-il dû fuir ? Ma famille qu’il avait rencontrée en 2009 m’interrogeait régulièrement : as-tu de ses nouvelles ? Ma réponse était non, jusqu’à dimanche après-midi. Et quand le téléphone décroche, quand ce « Allô ? ohhh my friend ! » parvient à vos oreilles et votre cœur, c’est un bonheur incroyable. Cet ami qui m’a accordé la permission de transcrire quelques éléments de notre échange pour un partage, m’a demandé de ne pas écrire son nom dans le contexte actuel. Ceux d’entre vous qui ont partagé mon parcours professionnel en zones de conflits le connaissent. Je vous demanderais de ne pas mettre son nom en commentaires. Respectons ce choix qui relève surtout de sa sécurité.
Cette voix est intéressante car en constante recherche paix. Un Palestinien qui, avec l’Organisation de Libération de la Palestine, travaille sur des plateformes de dialogue avec Israël. Un passage obligé pour arriver à trouver une solution durable. Cette plateforme fait face aux refus réguliers de dialogue des ailes politiques de droite en Israël et en Palestine. Mais elle continue son travail. Peut-être une démarche vaine pour certains, mais beaucoup sont convaincus que c’est une démarche nécessaire. Quelques extraits de notre échange téléphonique :
𝗧𝗼𝗶 𝗾𝘂𝗶 𝗲𝘀 𝗮̀ 𝗥𝗮𝗺𝗮𝗹𝗹𝗮𝗵, 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗻𝗼𝗺𝗺𝗲-𝘁𝘂 𝗰𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗹𝗶𝘁 ?
« Cela a commencé comme un conflit, une guerre Israël-Hamas. C’est devenu une guerre Israël – Palestine. C’est une escalade dans un contexte où des Israéliens ont poursuivi une colonisation des terres sans respecter aucune résolution de l’organisation des Nations unies. Sans respecter les appels de l’aile gauche politique israélienne qui soutient la création de deux Etats. »
𝗖𝗼𝗺𝗺𝗲𝗻𝘁 𝗰𝗼𝗺𝗽𝗿𝗲𝗻𝗱𝗿𝗲 𝗰𝗲 𝗾𝘂𝗶 𝘀𝗲 𝗽𝗮𝘀𝘀𝗲 𝗮𝘂𝗷𝗼𝘂𝗿𝗱’𝗵𝘂𝗶 𝗽𝗼𝘂𝗿 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝘀𝘂𝗶𝘃𝗼𝗻𝘀 𝗰𝗲 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗹𝗶𝘁 𝘀𝘂𝗿 𝗻𝗼𝘀 𝗲́𝗰𝗿𝗮𝗻𝘀, 𝗱𝗮𝗻𝘀 𝗻𝗼𝘀 𝗷𝗼𝘂𝗿𝗻𝗮𝘂𝘅 ?
« Israël est devenu l’agresseur, malgré l’horreur qu’a commis le Hamas le 7 octobre. Des questions se posent sur ce qui s’est passé ce jour-là. Il faudra comprendre un jour car le Premier ministre, M. Benyamin Netanyahu, a permis au Hamas d’être financé par le Qatar à hauteur de 40 millions de dollars chaque mois. »
𝗤𝘂𝗲 𝗱𝗶𝘁 𝗹𝗮 𝗽𝗿𝗲𝘀𝘀𝗲 𝗶𝘀𝗿𝗮𝗲́𝗹𝗶𝗲𝗻𝗻𝗲 𝗮̀ 𝗽𝗿𝗼𝗽𝗼𝘀 𝗱𝘂 𝗣𝗿𝗲𝗺𝗶𝗲𝗿 𝗺𝗶𝗻𝗶𝘀𝘁𝗿𝗲 ?
« En hébreux, la presse dit que M. Netanyahu doit partir. N’oublions pas les manifestations contre son gouvernement en Israël chaque samedi avant le 7 octobre. Il y a aussi en Israël un groupe qui s’appelle « Looking into the occupation in the eyes » toujours active en ces jours sanglants. Un groupe d’Israéliens clairement contre l’occupation. »
𝘾𝙤𝙢𝙢𝙚𝙣𝙩 𝙥𝙤𝙪𝙫𝙤𝙣𝙨-𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙖𝙞𝙙𝙚𝙧 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙚 𝙟𝙤𝙪𝙧𝙣𝙖𝙡𝙞𝙨𝙩𝙚𝙨, 𝙘𝙤𝙢𝙢𝙚 𝙘𝙞𝙩𝙤𝙮𝙚𝙣𝙨 ?
« ll faut aider l’Occident à changer son attitude et accepter les faits. Beaucoup de faits sont étouffés et pas expliqués clairement. Beaucoup de journaux américains, comme le « New York Times » ne sont malheureusement pas stricts vis-à-vis de la vérité. Mais il y a des contre-exemples et j’en suis heureux. En ce moment à Gaza, personne ne sait ce qui se passera au lendemain de l’arrêt de toute cette destruction. Le sang coule chaque jour. Et il coule des deux côtés, ce qui est tellement triste. Comme citoyens, il faut continuer à montrer votre soutien pour un retour à la paix car les répercussions de cette guerre ne s’arrêtent pas à nous ».
𝗤𝘂𝗶 𝗽𝗲𝘂𝘁 𝗮𝗿𝗿𝗲̂𝘁𝗲𝗿 𝗰𝗲𝘁𝘁𝗲 𝗴𝘂𝗲𝗿𝗿𝗲 ?
« Les Américains. Les Américains sont aux côtés d’Israël, tous les présidents américains soutiennent Israël. Si un président dit fermement à M. Benyamin Netanyahu : « stop the war ! arrêtez la guerre », il ne pourra pas dire non. Netanyahu cannot oppose the Americans, il ne peut pas s’opposer aux Américains. Mais les Américains doivent dire clairement et explicitement : STOP ! »
𝗘𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝗵𝗮𝗯𝗶𝘁𝗮𝗻𝘁𝘀 𝗱𝗲 𝗚𝗮𝘇𝗮 𝗳𝗼𝗻𝘁 𝗰𝗼𝗻𝗳𝗶𝗮𝗻𝗰𝗲 𝗮𝘂𝘅 𝗔𝗺𝗲́𝗿𝗶𝗰𝗮𝗶𝗻𝘀 ?
« C’est une bonne question… »
Avant de se séparer, l’espoir de se retrouver : “I hope that when things are settled, I can invite you to Bethleem and Jerusalem/ j’espère que lorsque la situation se calmera, je pourrais t’inviter à Bethléem et Jérusalem”. Et nous avons raccroché le téléphone.
[Ce qui précède est un échange avec des points de vue. Pour comprendre ce conflit, il est important de pouvoir s’ouvrir à ce type d’échange. Si vous souhaitez commenter, je vous demanderais d’observer le respect qui caractérise cette page Facebook que j’anime. Je vous remercie. Jean-Luc Mootoosamy, Media Expertise].
Version en ligne de l'entretien paru le 17 décembre dans "Le Dimanche/ L'Hebdo". Merci Defimedia.info et Patrick Hilbert.
Jean-Luc Mootoosamy : « Je pense que cette campagne électorale sera sans pitié » Le journaliste et directeur du cabinet suisse Media Expertise anticipe une campagne électorale difficile.
Merci Radio Plus /Défi Media Group, Ruth Rajaysur et Patrick Hilbert pour cette invitation.
Heureux d’avoir partagé ce direct avec Dharam Gokhool et Alain Gordon-Gentil.
Et bon anniversaire Patrick !
(Le lien vers l’émission en commentaires)
A ce soir dans “Au coeur de l’info” sur Radio Plus /Défi Media Group de 17h00 à 19h00 (GMT+4). Merci à Ruth Rajaysur et Patrick Hilbert pour cette invitation.
Sur cette route, ligne quasi droite entre Kara et Lomé, alors que le soleil se couche, une famille rentre des champs. Un des instants que je retiens de cette année 2022, au retour d’une mission riche en rencontres et en apprentissages.
Un moment saisi au Togo, un pays où j’ai travaillé pour la première fois cette année, comme l’Ethiopie et le Canada, grâce à Media Expertise et ses partenaires.
Merci à tous ceux qui nous ont fait confiance : CFImedias. la Commission de l'océan Indien, l’Organisation internationale de la Francophonie, DCAF, le Centre de formation et de recyclage en communication - CFRC, l’Ambassade de France au Togo, les médias du Diocèse de Port-Louis.
Remerciements particuliers à Mme Stéphanie Monney de SMGestion & Services SA pour tout le soutien administratif.
Merci à toutes les consœurs et les confrères croisés cette année pour leur bienveillance et leur amitié.
Enfin merci à vous pour l’intérêt que vous avez montré pour notre travail.
Bonne année 2023 à toutes et tous !
Jean-Luc Mootoosamy