Alterculture
Alterculture accompagne les organisations du secteur artistique et culturel dans leur transformation vers un modèle durable.
Moins cher de mettre un litre de kérosène dans un avion qu’un litre d’essence dans sa voiture, c'est normal ? Agissons ! L’avion est le mode de transport le plus polluant, le moins égalitaire et pourtant le moins taxé !
⚡ Déclaration de Benoît Feuillu des Soulèvements de la Terre au procès du 8 septembre à Niort
# # Nul parmi nous ne cessera de s’organiser.
J’ai eu ces trois dernières années la joie de participer au mouvement anti-bassines, de contribuer à bâtir ses mobilisations, et de me lier ainsi aux terres et marais des deux-sèvres et à leur habitant.es.
C’est important dans ce tribunal de dire quelque chose de cette joie :
parce des manifestations comme celles que l’on a vécu ces trois dernières années sont de très belles œuvres collectives.
parce que les centaines de personnes qui ont participé à organiser ces manifestations étaient animées par un sens profond de l’utilité de leur tâche et par la nécessité d’agir ici et maintenant
parce que ce qui s’est produit dans les deux-sèvres a redonné a beaucoup le goût de manifester et l’espoir que cela puisse réellement changer les choses.
C’est important de commencer par la joie parce que cette joie a été profondément détériorée par les blessures et mutilations qu'a choisi de causer ce gouvernement sur des centaines de manifestant.es pour semer la terreur.
C'est important de rappeler ce qui nous anime parce que l'on voudrait ici que les habitant.es de ce pays aient peur demain de manifester, qui plus est de participer à organiser des manifestations, peur des gr***des, des contrôles, des amendes, des peines, des incarcérations.
C’est important parce que l'on va nous dire dans ce tribunal que ces démonstrations de dignité collectives, cette sommes de solidarités et d’ingéniosités devraient être considérées comme des délits.
Tout cela alors que ces manifestations pallient précisément les manquements de l’État et de la justice. Ces manifestations offrent des réponses concrètes aux graves défaillances des préfectures qui autorisent la construction d‘infrastructures qui vont contre l’intérêt des habitant.es des territoires impactés. Ces manifestations trouvent des solutions sur le terrain pour parer aux contre-temps des tribunaux qui reconnaissent parfois l’illégalité des bassines, leurs impacts délétères sur les milieux de vie, mais une fois que celle-ci sont construites, remplies, et qu’il semble alors trop t**d pour revenir en arrière.
Dans ce tribunal on va aujourd’hui tenter de mettre en cause de soit-disant organisateurs. Mais ce qui est en réalité insupportable aux autorités c'est que des dizaines de milliers de personnes, de leur propre chef, prennent le risque de braver une interdiction de manifestation, parce que la cause qu'elles défendent leur apparaît comme nécessaire et juste, alors que la loi ne l'est plus.
Il est aussi ridicule qu’archaïque d'imaginer que, sur un enjeu aussi vital que l’eau, ces œuvres collectives puissent cesser parce que l'on enfermerait ou bannirait aujourd’hui quelques personnes désignées comme organisateurs. Nos mouvements ne sont pas le reflet d’une quelconque structuration verticale et militaire. Ils ne se constituent pas en miroir de ceux qui nous ont lancés leur gr***des et de leur colonels. Les mois derniers ont suffisamment démontré que ces mouvements repoussaient partout quand on menaçait de leur couper l’herbe sous le pied.
Quels que soient les rôles désignés, les enquêtes de gendarmerie nous visant sont faites pour produire une fiction qui permette à tous niveaux de séparer et de condamner. Affirmer, comme le fait dans le dossier un officier infiltré sur le campement d'octobre dernier, qu’une partie conséquente de celles et ceux qui étaient venues jusque sur les terres rouges de Sainte-Soline n’y étaient pas pour défendre l’eau est une insulte faite à l'ensemble des manifestant.es présents. Alors que nous venons de vivre l'été le plus chaud jamais enregistré, mésestimer la teneur de l’engagement et la colère des jeunes générations – et des moins jeunes d’ailleurs - face à l’état dans lequel le monde leur est laissé est un bien mauvais procédé. Ne pas reconnaître leur lucidité à percevoir quelles sont les infrastructures qui aggravent le ravage est une faute. Leur dédaigner toute motivation politique est une petite rengaine bien trop usée.
Ce qui s'est produit après le 25 mars, la solidarité, de tous et toutes, la présence de la foule à chaque procès depuis - que les accusés soient des lapins roses, des moines défroqués, des manifestant.es masqué.es, des paysannes ou des grand-parents naturalistes - montre que ce processus de division ne fonctionne plus.
Après avoir ciblé de « simples manifestant.es », un régime en pleine crise d’autorité s'en prend aujourd'hui à des porte-paroles d'organisation dont il ne supporte pas qu'elles aient cessé de se soumettre à ses injonctions et ne se désolidarisent pas de celles et ceux qui manifestent.
Au vu des questions posées durant nos auditions, mettre des organisateurs sous le feu des projecteurs est surtout un moyen pour les autorités de tenter d'escamoter ce qu'elles ont elles-même organisé. Le dispositif de cette enquête vise à les dédouaner d'avoir délibérément organisé les blessures et mutilations de centaines de manifestant.es pour défendre un cratère. Il s'agit d'imposer dans un tribunal un récit sur l'organisation de cette manifestation qui déresponsabilise le gouvernement de ses choix brutaux et délibérés de maintien de l'ordre, de l'entrave de l'accès aux blessés, des 2000 gr***des jetées en moins de 2h sur la foule. On s'empresse aujourd'hui de passer en justice des responsables syndicaux et associatifs, mais on fait tout pour protéger les organisateurs du dispositif de maintien de l'ordre, et pour cacher les noms des gendarmes qui ont tiré sur Serge, Micka et les autres. Y-a-t-il aussi une justice et des tribunaux pour ceux qui martyrisent leur population ? ou faut-il dans ce pays que de nouvelles révoltes explosent pour que soient dénoncés les crimes de la police plutôt que les mobilisations de ceux qui lui font face ?
Demain, des projets de bassines seront abandonnées, que vous le vouliez ou non et ce sera grâce à ces manifestations. On se souviendra probablement des 31 octobre et 25 mars derniers comme de moment déclencheurs dans le tournant qui se doit d’être pris pour protéger et partager l’eau. On se souviendra peut-être aussi des juges et de la manière dont certains auront pris parti pour les intérêts des lobbys et les plus toxiques du pays contre ceux de la population, et d’autres qui auraient enfin pris la mesure de la situation. Les générations à venir, la notre aussi, devront vivre dans un monde plus ou moins mutilé par le fait d’avoir agi à temps ou pas. Nul parmi nous ne cessera de s’organiser pour qu’il puisse être encore temps.
Je n'ai rien d'autre à déclarer ici.
Alain Damasio : « Debout, debout, debout ! »
Soutenant Les Soulèvements de la Terre, ce « mouvement vital », l’écrivain Alain Damasio appelle à « monter en puissance ». Une mutation essentielle, selon lui, dans cette « période préfasciste ».
Alain Damasio est écrivain de science-fiction. Son dernier roman, Les Furtifs, a été ...
✊🏽 Menace de dissolution : La Confédération paysanne soutient Les soulèvements de la terre
🫶🏽Depuis le début des Soulèvements de la terre nous luttons aux côtés de la Confédération Paysanne pour un meilleur partage des terres et de l'eau. Nous retranscrivons ici leur communiqué et les remercions pour leur soutien. Nous continuerons à combattre ensemble pour une agriculture qui prend soin des sols, du vivant et des travailleur·euses.
🚜 Communiqué de la Confédération Paysanne
Le mouvement des Soulèvements de la Terre a contribué en l’espace de deux ans à visibiliser davantage la nécessité vitale de protéger la terre des activités humaines destructrices. Préserver le vivant et lutter contre l’agro-industrie sont des objectifs que nous partageons avec ce mouvement. C’est pourquoi nous avons été côte-à-côte dans plusieurs actions d’envergure pour défendre la terre et l’eau, et sommes déterminés à nous battre pour la répartition équitable de ces communs. Face à l’urgence sociale et climatique que le monde agricole vit de plein fouet, la Confédération paysanne s’est logiquement engagée, comme elle l’a fait tout au long de son histoire, à œuvrer collectivement avec des militant.es citoyens pour protéger les terres agricoles, nos droits sociaux et déployer l’indispensable transition agroécologique de notre agriculture.
Dès qu’un mouvement écologique s’attaque aux intérêts de l’agro-industrie, dès qu’un mouvement social lutte pour préserver ses conquis, il est aujourd’hui systématiquement criminalisé et durement réprimé. Ces derniers mois, la violence d’Etat apparaît davantage à nu, en s’abattant sur les militant.es du mouvement social et écologique. Le vrai visage du néolibéralisme se révèle en effet brutalement lorsque des intérêts capitalistes puissants sont menacés par un légitime désir de justice sociale et climatique, de plus en plus prégnant parmi la jeunesse.
La menace de dissolution des Soulèvements de la Terre est une attaque directe à la liberté d’expression, d’opinion, d’association, de manifestation, aux droits humains, aux droits à l’eau et à l’alimentation et aux droits de l’environnement. Que ce soit par les observateurs de la Ligue des Droits de l’Homme ou les experts de l’ONU, les autorités françaises sont unanimement décrites comme engagées dans une grave dérive anti-démocratique.
Dissolution ou non, les questions soulevées par les mouvements sociaux et écologiques ne disparaîtront pas par enchantement. Les problèmes auxquels nous faisons face restent entiers : dérèglement climatique, baisse continue du nombre de paysan.nes, effondrement de la biodiversité… Dissoudre l’opposition est un mirage inconséquent de la part du gouvernement. Les décideurs politiques doivent dialoguer et agir sur les causes de ces problèmes, plutôt que tenter de réduire au silence toutes les critiques du modèle socioéconomique actuel.
La Confédération paysanne s’oppose à cette dissolution et continuera avec toutes les forces progressistes à se battre pour un monde meilleur qui préserve notre planète et qui protège les droits des paysan.nes, notamment leur accès à la terre et à l’eau.
La Confédération Paysanne
https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/menace-de-dissolution-la-confederation-paysanne-soutient-les-soulevements-de-la-terre
« Notre sarrasin vaut mieux que vos salades du futur » Les actions de « désarmement » contre le maraîchage industriel du Pays nantais, dimanche 11 juin, ont suscité des réactions indignées des partisans de l’agrobusiness. Des paysans et paysannes répondent dans cette tribune. À la suite des actions de désarmement d’infrastructures lors de ...
Alterculture propose une halte sur la route des Potes…
Etude de gisement et de faisabilité ENCORE ! est un projet de création d'une ressourcerie art culture évènement en Bourgogne Franche-Comté. A ce jour, le volume de décors, de stands, de mobilier, de costumes, d'accessoires et de matériels en fin de vie, voué à la destruction dans notre territoire est inconnu. Nous souhaitons a...
🟠 Étude de Gisement - Projet ENCORE ! ♻️
⏳ Encore un mois pour répondre à l'étude de Gisement de l'association art culture Encore !
✅ Cette étude de gisement et de faisabilité est lancée depuis la fin du mois de février par La Coursive Boutaric avec le soutien de ADEME Bourgogne-Franche-Comté (dans le cadre de l’accélérateur à projets de l’économie circulaire), de la Région Bourgogne-Franche-Comté, de la Ville de Besançon, et de la Ville de Dijon.
✔️ L’étude réalisée a pour objectifs de connaître, quantifier et qualifier les matériaux et ressources produites et utilisées par les acteurs culturels et de l’événementiel en région.
🤝 Ce diagnostic territorial est mené conjointement par Guy TELLEZ, porteur du projet pour l’association Encore ! et Claire CHADUC, fondatrice d'Alterculture, agence conseil en responsabilité sociétale des organisations dans la culture.
👇 Prenez quelques minutes pour répondre au questionnaire :
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSf7HdWuzB4wT4DB-biuMOxhT4ZSpnzVBm_1K1u2RAJ3AN00vw/viewform?fbclid=IwAR2SC2dKBzk0WU7GZOHM5vF0NF8lA-qx_TLuEjWoc4q8WqwCltGAiLigLrQ
🤗Un grand merci à toutes et à tous pour votre participation.
📅 Fin de l'étude de Gisement : 12 mai 2023.
🌊 On ne dissout pas une lame de fond.
Le dessin de la semaine par Etienne Gendrin
Deuxième communiqué des parents de Serge, dans le coma depuis 10 jours, et son pronostic vital toujours engagé, après avoir été blessé par une gr***de à Sainte Soline.
« Nous sommes les Soulèvements de la terre » TRIBUNE. Trois cents personnalités, dont Philippe Descola, Cyril Dion, Annie Ernaux et Adèle Haenel ont décidé de rendre publique leur appartenance aux Soulèvements de la terre, alors que le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé sa volonté de dissoudre ce collectif écologiq...
Deux Français ont convaincu 130 eurodéputés d’exiger une surtaxation des « ultrariches » Deux Français, Aurore Lalucq et Gabriel Zucman sont à l’initiative d’une tribune signée par des dizaines d’élus de différents pays européens. Elle vise les « ultrariches ».
🔴 Phyteis, le lobby des plus grandes entreprises de l’agrochimie (Bayer, Syngenta, BASF…) intervient en défense de l’État dans le recours historique “Justice pour le Vivant”.
En ce lundi 13 mars 2023, avec Pollinis, ASPAS - Association pour la protection des animaux sauvages, Biodiversité Sous Nos Pieds et ANPER Nationale nous avons déposé un mémoire au tribunal administratif en réponse aux arguments du lobby de l’agrochimie.
Explications 👇
🌿 Introduite en janvier 2022, cette action en justice vise à faire reconnaître la responsabilité de l’État pour la contamination généralisée de l’environnement et le déclin de la biodiversité résultant des pesticides.
La défense de l’État face à ce recours historique est juridiquement infondée, mais surtout, politiquement irresponsable. L’État continue sa stratégie d’inaction sur la question des pesticides en invoquant de manière malhonnête le droit européen.
Retrouvez notre communiqué de presse sur ce sujet :
https://lnkd.in/ewjK3sgK
⛔ Rappelons que :
-La France est le 3e pays européen autorisant le plus grand nombre de pesticides.
-Les acteurs de l’agrochimie et de l’agrobiologie procèdent à un lobbying intense pour limiter le retrait du marché des pesticides, y compris les plus dangereux.
Dans ce contexte, l’intervention de Phytéis montre que “les procédures d’évaluation et de mise sur le marché des pesticides répondent aux impératifs économiques des firmes de l’agrochimie, et non à l’obligation de protéger la biodiversité contre ces substances toxiques.”
https://lnkd.in/eiKk_QC9
Dans son mémoire, Phyteis use d’arguments visant à fabriquer du doute quant aux arguments scientifiques sur la dangerosité des pesticides, tout en tentant d’empêcher que ce procès se tienne.
Cette stratégie de doute se conjugue parfaitement avec les soupçons de “chantage à l’emploi mensonger” à l’égard du lobby des pesticides.
Retrouvez l'enquête en question ci-dessous:
https://lnkd.in/enmy9wMY
⚠ Il est de la responsabilité de l’État d’établir et de mettre en œuvre des procédures d'évaluation et d’autorisation des pesticides de nature à assurer la protection du vivant.
Retrouvez notre communiqué de presse pour plus d'informations ➡ https://lnkd.in/eiKk_QC9
Climat : « Nous, professionnels du cinéma, ne pouvons pas continuer à faire comme si de rien n’était tandis que notre planète devient inhabitable » TRIBUNE. Une vingtaine de professionnels du cinéma, dont Juliette Binoche, Gilles Lellouche et Dominik Moll, déplorent, dans une tribune au « Monde », à l’initiative de Cyril Dion, la censure dont a été victime une activiste du climat lors de la Cérémonie des Césars et appellent le Septi...
La lettre ouverte de 600 scientifiques au conseil d’administration de BNP Paribas : « Vous devez cesser de soutenir de nouveaux projets pétroliers et gaziers » A l’initiative du collectif Scientifiques en rébellion, 600 scientifiques, dont des co-auteur·es des rapports du GIEC, demandent, dans une tribune à « l’Obs », aux membres du conseil d’administration de BNP Paribas de prendre leurs responsabilités face à la catastrophe écologique en co...
J’arrête la course au large pour raison écologique.
J’ai décidé d’arrêter la course au large telle qu’elle existe aujourd’hui en 2023.
L’urgence climatique et l’effondrement de la biodiversité sont incompatibles avec la manière de vivre de la course au large et la compétition.
J’ai commencé la voile pour aller voir ce qu’il y avait derrière l’horizon et découvrir la beauté de l’océan.
La course au large m’a attrapé car le solitaire, je trouvais ça fou et hors-norme.
J’aime le défi, l’apprentissage, et le dépassement. C’est ça qui m’a mis à la voile.
Pour découvrir ce qu’il y a derrière l’horizon et se découvrir soi-même.
La compétition avait cette vertu là, d’inciter à donner le meilleur de soi-même face à son bateau et à l’océan, et de rassembler au même endroit au même moment d’autres fous comme moi.
Mais aujourd’hui, je n’ai plus envie de compétition sans limite à la performance.
Car c’est un non-sens total.
Car le prix à payer est lourd.
Et je ne veux plus être tiraillé entre dire qu’il faut changer et ne pas changer moi-même.
Quand je regarde objectivement ce milieu, je vois des enfants qui jouent entre eux et se disputent le meilleur jouet sans regarder ce qui se passe autour. De manière très égoïste.
Avec beaucoup d’indécence.
Complètement déconnectés de la réalité sociale et environnementale.
Je le sais, car j’ai été un de ces enfants gâtés.
A peine une grande course terminée qu’on annonce vouloir faire du neuf, plus vite,
plus rapide pour gagner.
La compétition, c’est de la création de conflit.
C’est de la sélection.
C’est faire preuve de soumission.
C’est du conformisme.
C’est accepter un système.
C’est de l’addiction facile.
Bien loin de la création, de la poésie, de l’exploration,
de la recherche d’équilibre et de sens à laquelle j’aspire,
comme de plus en plus de personnes de ma génération.
Je trouve cela d’une grande vanité.
Cela me rend triste, mais je ne perds pas mon optimisme.
Bien au contraire.
C’est aussi la nature, la sélection naturelle pourrait-on rétorquer. Mais n’est ce pas justement à nous d'élever notre niveau de conscience pour dépasser ce stade primaire ?
La course au large serait là pour nous faire rêver.
Mais qu’y a-t-il encore à raconter ?
La com’ et le marketing arriveront toujours à créer et vendre des concepts.
Mais cela commence à se voir cette coquille vide.
Certes la course au large parle d’inspirer via la liberté, l’horizon, le changement de cap... Mais toujours à bord de machines de guerre, prêtes au combat, pour une mise avant personnelle…Aidez-MOI ! Je mérite de réaliser MON rêve !
Pourtant l’humain et l’universel sont le coeur de ce qui nous passionne dans la voile et l’océan.
Mais combien de marins ont pris le temps de se questionner sur leurs motivations ?
Combien de marins ont pris le temps de se former pour essayer de comprendre scientifiquement l’océan, alors qu’ils l’utilisent tous les jours ?
On se voile tous la face à entretenir ce brouillard qui nous arrange bien.
Alors qu’aujourd’hui, si nous voulons espérer un futur pour nos enfants nous devons travailler avec nous même, avec la nature, et trouver l’équilibre ensemble dans des rêves collectifs et fédérateurs.
Les réseaux sociaux, où se construisent désormais nos rêves et nos envies, nous enferment trop souvent à vouloir copier ce que nous propose la norme actuelle, pour mieux nous contrôler, nous comparer et nous rendre triste.
Mais d’autres aventures nautiques sont possibles.
Celles d’aujourd’hui sont déjà obsolètes et bientôt nous allons avoir honte de ce que nous avons pu laisser faire.
Depuis 3 ans et mon engagement écologique avec l’association La Vague, je ne fais que m’ouvrir à une vérité scientifique dure à entendre et à comprendre.
On ne va pas dans la bonne direction.
L’urgence climatique est là.
On peut être éco-anxieux.
Ou éco-inconscient.
Que disent les chiffres des scientifiques ?
Chaque humain ne peut émettre plus de 2T équivalent CO2 par personne et par an si nous souhaitons rester sous les 2 degrés de réchauffement.
Un Français moyen 10T.
Un Class40 neuf 50T ?
Un Imoca 600T ?
Des centaines de milliers de tonnes pour l’organisation des courses ?
Certes la voile n’est pas le gros pollueur.
Mais toute action qui contribue à dépasser ces 2T devrait être remise en question.
Chaque initiative, chaque question posée, même si l’on n’est pas parfait, va dans la bonne direction pour initier une transition.
Il est vrai aussi que la moindre action est polluante, et que si l’on arrête tout, on revient à Voltaire qui cultive son jardin...
Il y a un entre-deux et un équilibre à trouver, une question d’échelle à assimiler.
Car la technologie ne sauvera pas tout, mais elle doit pouvoir trouver sa place et un usage raisonné.
Depuis 3 ans je me dis qu’il faut rester dans le milieu et essayer chacun, de faire bouger les choses à son échelle, de l’intérieur.
Mais aujourd’hui, comme dans la société et en politique, tout le monde se regarde, et personne n’agit véritablement et nous sommes très loin d’être à la hauteur des enjeux.
L’interdépendance des classes, des organisateurs de course et des communicants est si forte que tout le monde se tire la couverture sans penser au bien commun.
Soit je me tais et je reste frustré d’être dans l’imposture de cette kermesse médiatico-réseaux sociaux- commerciale ...
Soit je pars a l’aventure dans l’honnêteté, dans une vérité, dans ma vérité, dans une transition.
Certainement moins rentable.
Mais bien plus libre et créative.
Pleine d’inspiration positive.
Donc oui, je vais aller vers plus de sobriété, plus de simplicité, plus de low-tech.
Avec l’écologie en arrière-plan comme principe de base.
Mais aussi sans doute plus de vérité, d’authenticité, et d’universalité.
Car la finalité c’est le bonheur non ?
Je veux aller chercher ça ailleurs que dans ce que l’on veut nous vendre artistiquement, sportivement, économiquement et socialement depuis qu’on est tout petit.
A nous de ré-inventer de la joie, de la vie et du collectif.
Le sportif et la science peuvent avoir une dimension artistique avec du sens et de la beauté.
Aller vers la beauté, vers la simplicité, se reconnecter, c’est la seule chose qui peut encore nous sauver.
Tout ce que je raconte peut paraitre naïf, utopiste, simpliste ou en dehors de la réalité...
Je le sais, mais c’est ce qui me plait.
Quand on passe du temps sur l’eau, on se rend compte de l’absurdité de l’existence et qu’il faut être a l’écoute de soi-même.
Je ne sais pas où ce chemin va me mener.
Et je suis bien content de ne pas le savoir.
Je suis toutefois reconnaissant de tout ce que j’ai vécu et appris au contact de la course au large et de ce que j’ai pu partager avec mes sponsors et les amis qui m’ont suivi.
Si j’écris ce texte c’est d’abord pour moi-même.
Mais je veux partager ma réflexion à tous ceux qui rêvent et s’inspirent de la course au large.
Je ne souhaite pas casser les rêves de ceux qui aspirent au large.
Seulement montrer que d’autres imaginaires sont possibles.
Dans la voile comme dans tous les autres domaines.
Je n’abandonne pas le navire.
Il y a encore tellement de choses à imaginer.
Pleins de défis et de sillages à tracer, et je suis prêt à travailler avec des passionnés motivés.
Une classe de bateau monotype et durable associée à des aventures océaniques nouvelles ?
Je déclenche juste un empannage vers une zone non cartographiée où les fichiers météo ne peuvent pas me donner de routage sur ce qui va se passer.
Les choix que nous faisons aujourd’hui nous laissent deux options :
- soit on casse le futur
- soit on commence à le réparer
Faire mieux, avec moins, ensemble, sur une expédition artistique engagée.
Je vous raconte bientôt mes nouveaux projets.
Merci à tous.
Stan
Une crise ? Mais quelle crise ?
Contrairement aux Français et Françaises, pour TotalEnergies, les crises n'existent pas. La multinationale annonce 20,5 milliards d'euros de bénéfices en 2022, le meilleur résultat de son histoire.
Imaginez tout ce qui pourrait être fait en taxant vraiment les superprofits réalisés sur le dos de la crise... Soutenir le pouvoir d'achat de toutes et tous par exemple, ou bien investir dans la transition écologique 🤔
Demandons une taxe ambitieuse sur ces superprofits 👉 https://petitions.senat.fr/initiatives/i-1270
Selon nos calculs, taxer la fortune des milliardaires français à hauteur d’à peine 2% permettrait de financer le déficit prétendument hors de contrôle des retraites !
Le gouvernement préfère pourtant faire porter le poids de la réforme aux plus précaires 🤔
Cette réforme est profondément injuste et risque de creuser encore davantage les inégalités 👉 https://bit.ly/LaLoiDuPlusRiche
Des ruches à la ville.
Les Eclairants aussi font leur rentrée...
L'épisode #26 met à l'honneur Domitille et Morgane, deux apicultrices à vélo, fondatrices d'Apicyclette qui militent pour le maintien d'une biodiversité en milieu urbain.
Belle écoute !
(Le lien est en commentaire)
Les Éclairants sont dans (ou sur, c’est comme vous voulez) La Pieuvre !
Cliquez ici pour réclamer votre Listage Commercial.
Type
Site Web
Adresse
21000