Les mots de Mathilde
Des billets d'humeur et d'humour, où une humaine et son chat se partagent la plume...
Apparemment c'est un jour de chasse aux oeufs pour les petits humains. Moi aussi je chasse, mon pote. Dans mes rêves...
Bonne fête de Pâques et surtout : bonne sieste !
(A écouter avec le son, pour vous aider à trouver le sommeil 😼)
Les bras d'une petite soeur : meilleur ascenseur vers le bonheur... 😻
Salut mon pote,
Tu connais déjà mes exploits nocturnes, les mêmes que la plupart de mes congénères, pour enquiquiner les Humains. Ce soir, je vais te confier un truc : j'ai trouvé LE créneau parfait pour bien gonfler mon humaine, à une heure où je ne fais généralement pas la sieste, parce que j'ai souvent enchaîné 10 heures de dodo juste avant, et que c'est le moment où je me sens un peu l'âme d'un chaton casse-noisettes...
Ce créneau parfait, c'est le fameux 5 à 7. Pendant ces deux heures, l'Humaine, surtout si elle est seule avec les frangines, est déjà à moitié chèvre. Les soeurettes prennent leur goûter, et elle doit les stopper sinon elles n'auront plus faim pour le dîner. (C'est un prétexte, on sait tous qu'elle est juste radine avec la bouffe !) Alors que commencent les négociations gourmandes des soeurettes, j'entame les miennes pour obtenir un rab de pâtée, parce que ça fait au moins 5 minutes que j'en n'ai pas mangé. Ça donne un truc du genre : "Mais Maman... MIAOUOUOUOU MIAOUOU... Juste un dernier carré de chocolat ? MIAOU ? Pourquoi ? MIAOUOUOUOU ! On mange quoi ce soir ? MIAOU ?" Un joyeux bo**el boulimique, j'adore...
Après ça, place aux devoirs, et comme l'Humaine est joueuse, elle se lance parfois un autre challenge simultané : la préparation du repas. Elle pense encore savoir faire deux choses à la fois... Seulement, elle n'a pas que deux choses à gérer puisque je suis là aussi, à réclamer à entrer, sortir, entrer, et à grappiller encore un peu de rab pour compenser l'énergie dépensée à entrer, sortir, entrer...
L'Humaine est complètement sous l'eau, et moi je mets des petits coups de pattes pour l'éclabousser un peu plus. Ça donne un truc du genre : "Je t'écoute, récite-moi ta leçon. Attends, toi, je te dicte tes mots de dictée. Mince, j'ai oublié d'éteindre, c'est en train de cramer ! Donc... (Ouverture de porte) Roh, Miou-Miou t'as déjà mangé il y a cinq ET dix minutes ! (Ouverture d'un sachet de pâtée) Alors, does she go to school ? Il y a deux "r" à on "verra", attention ! Mince, j'ai déjà mis du sel ou pas ? Miou-Miou tu viens juste de rentrer, tu veux sortir maintenant ! (Ouverture de porte) Et un seul "r" ici. Yes, she often... Oh Miou-Miou, mais quel boulet, arrête de frapper à la porte avec ta patte dégoûtante ! (Ouverture de porte) Et mince, ça crame encore, mais pourquoi je me suis lancé dans ce plat ce soir ? Miou-Miou, arrête de miauler ! Allez tiens vas-y mange encore et laisse-nous ! (Fin du sachet de pâtée) Bon, c'est fini vos devoirs ? Mince, j'ai déjà mis du sel ou pas ?"
C'est d'un comique, mon pote, le 5 à 7 ! Franchement ça vaut le coup de rester éveillé ces deux heures-là d'affilée. Généralement à 19h tout pile, nous sommes syncros les soeurettes et moi. On a fini de solliciter l'Humaine, et on est affamés. (Ben oui, encore !)
Pour ceux qui s'inquièteraient de mon manque d'énergie, qu'ils se rassurent : si j'ai encore de l'inspiration pour pimenter la vie de ma première esclave, c'est que tout va pour le mieux.
Allez, je vais me faire une petite sieste. Il faut absolument que je sois réveillé pour beugler dans le couloir quand les petites soeurs seront sur le point de s'endormir, et que les grands humains pourraient enfin se reposer le cerveau. 😼
A bientôt pour d'autres tutos, mon poto !
PS de l'Humaine : tout va bien, c'est la routine 😂 Mais vivement les vacances !
Salut mon pote,
Je profite de mon vingtième printemps... J'aurai vingt ans cet été, donc mes comptes sont bons, non ?
Aujourd'hui, il fait un temps de cagette. L'idéal pour faire bronzette 😻
Bonne journée !
(Suite aux nombreux commentaires à ce sujet : j'évoque les souvenirs à l'imparfait, mais Miou-Miou est toujours de ce monde. C'est juste qu'il ne vadrouille plus ! ❤️)
"Miou-Miou dans Pau et ses alentours..."
Cette année ma fille ainée est entrée au collège. Son collège se situe près du petit duplex où j'ai vécu avec un jeune chaton à tendance casse-noisettes, si vous voyez de qui je parle...
Souvent, très souvent, en allant au collège, je repense donc à nos jeunesses entremêlées, au Chat et à moi. Le bureau de tabac, proche de l'établissement, me rappelle mes balades avec Miou-Miou qui m'accompagnait acheter mes ci******es (oui, je sais : la cigarette c'est pas bien !). Un peu plus loin, si l'on va dans les rues en face du collège, près de là où je me gare aujourd'hui pour attendre ma préado, se trouvent de grandes villas bourgeoises. Belles villas, où je ne suis jamais entrée mais où j'ai sonné pour réclamer mon chat qui se la jouait bourgeois bohème. Fugueur, têtu, ingrat, il était parti à la conquête de pâtée et de vie de luxe. Si je continue l'impasse du bureau de tabac, j'arrive sur un petit chemin, vue sur les Pyrénées, que nous prenions tous les deux, soit pour nous balader, soit pour rentrer chez nous après ses séjours dans les belles demeures. Retours alors rythmés par mes représailles dont le Chat se moquait éperdument ! Après être passé devant notre ancienne maison où nous occupions la chambre de bonne : le parc Beaumont. Là encore, qu'importe qui m'accompagne aujourd'hui dans cette promenade, je songerai à chaque fois à ces années folles où j'allais retrouver une ribambelle de potes au parc, avec le Chat dans mes pattes. Nous y passions la soirée, moi assise à papoter, lui accroupi un peu plus loin, agitant ses fesses comme s'il allait sauter pour choper les canards et les cygnes qui barbotaient dans la mare. Au retour, je le sifflais, et il rentrait avec moi dans notre nid douillet (bon chat !), avant sa prochaine fugue (vilain chat!).
Comme les lecteurs de "Les chroniques de Miou-Miou" le savent, j'ai pas mal déménagé dans ma jeunesse.
C'est ensuite à Billère, banlieue de Pau, que j'ai posé mes bagages et coincé mon chat au sixième étage, pensant naïvement en faire un gentil chat d'appart... Lorsque je me rends avec mes filles à la médiathèque de Billère, mille et un souvenirs de courses-poursuites me reviennent en mémoire. A cette époque, j'allais à la fac, et tout autour de la fac, certains chemins ont aussi été foulé par les coussinets du chat intrépide qui me filait en douce. Certains chemins, et même...un pressing ! (Les "vrais" savent!)
Encore un déménagement, un autre quartier de Pau, et un autre parc face à mon immeuble... J'y revois Miou-Miou, coursant les pigeons, et je revois aussi l'absence de Miou-Miou. Je m'entends alors de nouveau pleurnicher à chaque coin de rue : "Vous auriez pas vu mon chat ?". Je reconnaitrai encore, je crois, une maison quelques rues plus loin où une gentille dame donnait à manger aux chats sauvages...et à un grand acteur tragique qui faisait semblant de crever la dalle, si vous voyez de qui je parle...
Un autre déménagement, pas loin, que Miou-Miou avait fait à patte puisqu'il fallait seulement traverser le parc et quelques rues. Quand je passe devant notre ancien immeuble en voiture, mes yeux se posent sur les poteaux où mon amoureux et moi collions des avis de recherche avec la tronche d'un petit con affamé de liberté, si vous voyez de qui je parle...
Encore un déménagement, une petite maison de lotissement, où le Chat pouvait enfin vivre dehors et dedans à sa guise. Le petit parc proche de cette maison me rappelera toujours autant les premières balades avec mes filles en landaus et leurs premiers jeux, que les moments où Miou-Miou venait avec nous pour parader, jouer la star et grimper sur les toboggans !
Il y a eu un dernier déménagement, mais ce coup-ci, le portail couplé à l'arthrose de Miou-Miou l'ont gardé bien en sécurité près de nous. Ouf, enfin !
Miou-Miou m'a aussi accompagnée en vacances ou weekend à Bordeaux, Toulouse et sur la côte landaise...
Je n'ai pas évoqué les vétos, mais je pense que le Chat a fait le tour de tous les vétos de l'agglomération ! Un dossier médical gros comme son ego. J'aimerais bien compiler tous ces passages chez ces différents vétos, et calculer... Euh non, non, je ne préfère pas calculer !
Le Chat, tout en explosant son compteur de vies, a bien pris soin de laisser dans mon coeur, et dans mon environnement, les traces de son passage sur terre.
Jamais, oh grand jamais, je ne pourrai l'oublier. Il sera toujours là, comme il l'est déjà d'ailleurs, par la pensée, à marcher près de moi, à la même allure qu'à nos premiers jours lors de nos balades d'adolescents insouciants, à tendance casse-bonbons.
C'est bien frangine, tu me brosses pile poil comme il faut. Je t'ai bien dressé, tu es une bonne esclave 😻
Ça sent le printemps non ? Toi aussi tu perds tes poils partout ?
Une page se tourne...
La première version de "Les chroniques de Miou-Miou" est officiellement dépubliée.
C'était une aventure incroyable que d'écrire ce livre et de le partager avec vous. D'abord au fil de mon écriture et publié par petits bouts sur la page, et ensuite sous format papier. Vous avez été bien nombreux à nous faire confiance et à vous procurer "Les chroniques de Miou-Miou". Et je vous remercie infiniment ! Aucun éditeur n'avait accepté ce manuscrit, j'en gardais, et j'en garde encore, une certaine déception. Mais vous, vous avez cru en notre histoire, et ça c'est formidable.
Aujourd'hui, je décide d'Oser (avec un "o" majuscule). Certaines personnes n'ont pas compris que j'enlève de Chamazon un livre qui se vend "bien". Alors j'ai expliqué cette nécessité d'être audacieux, ce rêve fou qu'on puisse se procurer le bouquin ailleurs, cette nécessité de presenter un contenu plus abouti.
J'ai retravaillé le texte en long, en large et en travers. J'y ai ajouté des chapitres en rab, ainsi que toutes les petites anecdotes qui me sont revenues en mémoire après la première publication.
Et je caresse l'espoir d'être éditée par une maison d'édition...
Je vais donc tenter plusieurs choses. Des concours de romans, qui sait ? Peut-être que Miou-Miou et moi irons gratter aux portes de maison d'édition ?
Et si personne ne nous ouvre, nous trouverons une autre entrée.Nous reviendrons en tout cas, car nous sommes Déterminés (avec un "D" majuscule).
Toujours croire en ses rêves. Tout faire pour qu'ils se réalisent. Les façonner pour les aider à se réaliser. Ne jamais, jamais renoncer. Même si cela implique de prendre des petits risques.
Il me suffit de regarder le Chat se bagarrer avec la grande Faucheuse pour me souvenir de l'importance de ne jamais baisser les pattes.
J'extrapole un peu. Je suis d'humeur "trémolottante". Merci pour tout, l'amour que vous portez à Miou-Miou, votre intérêt, et votre confiance.
PS : Évidemment, si un éditeur passe sur la page, ou si quelqu'un veut en inviter un à nous découvrir, nous l'attendons de patte ferme... 😸
Pendant que l'Humaine bosse sur son ordi, je suis derrière elle à ronfler. Elle a voulu capturer le moment pour vous raconter que je passe ma journée à pioncer. Raté !
Je ne passe pas ma journée à dormir, menteuse ! Non, je ne fais pas que pioncer. Non, mais. Je dors ok, mais je m'étire aussi. 😼
Entre deux cours, je découvre que le livre de Miou-Miou est numéro un de la catégorie "animaux domestiques"!
Un grand merci à vous tous. L'ego du Chat va encore enfler avec cette bonne nouvelle 🥳
Et puisqu'une bonne nouvelle n'arrive jamais seule : je décale à demain soir la dépublication du livre. (Sinon je ne recevrai pas les exemplaires "auteur" que j'ai commandés...) Vous avez encore un peu de rab !
Allez, je retourne au boulot 👋
Très bon week-end à tous.
J'ai fait ma nuit, mon pote !
Le secret : une couverture toute propre 😻
Salut mon pote,
On est joueurs avec l'Humaine : ce soir on dépublie de Chamazon MON bouquin, alors qu'il se vend plutôt bien...
Elle pensait le mettre sur "pause" le temps de revoir nos projets d'édition, mais elle vient d'apprendre que "pause" n'existe pas, donc à minuit aujourd'hui, elle supprime le livre 🙀
Bon, rassure-toi mon pote, on reviendra plus forts que jamais ! Je ne laisserai pas ma secrétaire faire disparaître MA biographie, elle ressortira en "plus mieux" dans quelque temps.
Si tu veux t'assurer d'avoir la première version, tu as encore quelques heures.
Allez, je te laisse je vais pioncer sur ma Soupline chérie !
Salut mon pote,
Quand il s'agit de dérégler mon horloge interne pour me faire dormir la nuit et cesser de miauler à la mort, l'Humaine a beaucoup d'imagination.
Me gaver de pâtée de soir. Planquer, dans la sauce au saumon, des tas de compléments alimentaires différents. M'installer un coussin dans sa chambre ET un escalier de pacotille menant vers son lit. Laisser des loupiotes allumées dans mon bureau. Dormir sur le canapé du salon, et m'installer près d'elle. Laver les couvertures à la Soupline. Et même m'amener chez le véto à la recherche d'un éventuel problème mécanique... Rien ne marche mon pote, elle a de l'imagination, mais moi j'ai de la détermination !
Alors qu'elle pensait avoir tout testé, ce soir une nouvelle idée lui a traversé l'esprit : me défouler et me promener avant l'heure qu'elle juge être celle du coucher. Je dois reconnaître que la balade nocturne était intéressante, j'ai sniffé tout le jardin.
Deux constats, mon pote. Le premier : il va falloir que je me reprenne en patte, les congénères voisins ont profité de mon laisser-aller dans la gestion de mon territoire, ils ont laissé leurs marques partout. 😾 Deuxième constat : il va falloir que les Humains se reprennent en main, l'herbe a profité de leur laisser-aller pour pousser dans tous les sens, et le potager ne ressemble plus à rien (enfin il n'a jamais ressemblé à grand-chose).
Est-ce que ça va m'aider à dormir la nuit ? Suspens... (Ou pas 😹)
Chers lecteurs,
Afin de faire un point sur nos projets éditoriaux, Miou-Miou et moi avons décidé de mettre sur pause la vente de "Les chroniques de Miou-Miou".
Vous pouvez encore vous le procurer jusqu'à vendredi de cette semaine.
Si vous voulez être sûrs d'avoir cette première édition, foncez ! Je ne sais pas encore si le livre paraîtra de nouveau de manière identique, ou différemment.🙂
A très vite,
BROU BROU de la part de Miou-Miou 😽
Bonjoir à tous,
Je me suis servi un thé, j'ai posé le sachet dans la poubelle et j'ai versé l'eau sur l'emballage vide du sachet. Ça commençait fort. Je me suis rattrapée. J'ai finalement bu mon thé, et cherché à ranger la bouilloire dans le lave-vaisselle et enfoncer ma tasse vide sur le chargeur de la bouilloire. Rien ne marchait bo**el de M...IAOU !
J'ai posé dix fois la même question à chacune de mes filles, et à chaque fois j'ai oublié d'écouter la réponse parce que j'avais oublié que j'avais posé une question.
J'ai dit "volet" à la place de "fenêtre", rien de grave. J'ai dit aussi "ferme ta bouche, s'il te plaît" au lieu de "ferme ton volet, euh ta fenêtre, s'il te plaît."
Je me suis demandée trois fois quel jour on était, et peut-être même une demi fois quel jour de quelle saison, et d'ailleurs de quelle année.
J'ai oublié mes beaux projets de maman parfaite qui partage une matinée avec ses filles, dans le calme et l'organisation. J'ai laissé sur mon oreiller mes réflexions hautement philosophiques de la nuit, celles que j'ai ponctuées de "il faut absolument que je m'en souvienne au réveil !". J'ai aussi abandonné, sous ma couette, ma patience.
Bref, cette nuit, j'ai supplié 50 fois Miou-Miou de fermer son "volet". En vain. Ma nuit a été ponctuée de miaulements de la mort.
Bo**el de M...IAOU, ce lundi de septembre 2019 va être difficile. Courage à tous.
PS : Permettez-moi de garder mes cernes bien cachés derrière leur responsable 😆
Édit : Merci pour votre compassion, mais n'oubliez pas que je suis insomniaque et donc habituée à cohabiter avec la fatigue. Un jour je vous raconterai peut-être comment je me suis retrouvée à m'installer dans la voiture, côté passager, pour conduire ma petite à l'école. 🫣😂
Salut mon pote,
Je suis tout seul avec l'Humaine ces jours-ci. Vacances croisées, nécessité de bo**er et de me garder à domicile, bla-bla...
On pourrait croire naïvement que ça me rappelle le bon vieux temps. Bof, l'Humaine n'est bonne qu'à m'écraser des cachets dans la pâtée, me glisser des gouttes dans les yeux, me faire des câlins bas de gamme, et parler à son ordinateur en tapotant sur son clavier.
Faut le reconnaître : elles me manquent les frangines ! Et même l'Humain ! J'ai beau les appeler le jour et la nuit en parcourant le couloir MIAOUOU !, ils ne reviennent pas...
Les lits des sisters ont perdu de leur saveur sans leur présence. Alors hier soir, j'ai poussé la porte que je ne pousse plus jamais, et j'ai grimpé sur le lit sur lequel je ne grimpe plus jamais. J'ai réussi à monter facilement, il y a un petit coffre qui sert de marche, juste au bout du lit. J'étais fier de moi, et je me suis bien poilé quand, à l'heure du coucher, l'esclave est entrée dans la chambre, avec son air ahuri. Elle ne s'attendait plus à avoir le privilège de dormir avec le Chat. Elle était flattée, et il y avait de quoi, mon pote !
Ce matin elle a ronchonné parce qu'apparemment je ronfle encore plus fort que son homme. Mais je crois bien qu'elle est ravie de m'avoir comme "remplaçant". En tout cas, elle c'est une remplaçante, et rien d'autre. Je squatte ce pieu en attendant de retrouver mieux. Une fois que les soeurettes seront de retour, je ne poserai plus une patte sur ce lit trop haut.
D'ailleurs, j'attends que l'Humaine s'endorme, je ronfle un peu pour l'embêter, et je retourne appeler la famille dans le couloir. MIAOUOUOUOU ! MIAOUOUOUOU !
Salut mon pote,
L'Humaine évoque avec tendresse mes coups de boule, mais ce matin c'est un coup de "gu**le" que je veux passer. Non, pas de BROU BROU aujourd'hui ! 😾
Je suis outré ! Après presque 20 ans à mon service, mes esclaves s'octroient des libertés intolérables. Exemple ? Ce matin, 7h07 tapantes devant ma gamelle à moitié vide, je miaule gracieusement : MIAOUOUOUOU ! Personne ne rapplique en courant. Alors que tout le monde sait, dans cette maison comme ailleurs, que : quand c'est l'heure c'est l'heure !
Je réitère. L'Humaine accourt et me sert ma pâtée avec 1,5 minutes de re**rd. Alors que je m'apprête à lui réclamer du rab, je réalise que l'esclave est retournée se coucher. J'appelle tendrement : MIAOUOU ! Personne ne vient. Alors je m'applique à laper le fond de la gamelle, et pour protester contre ce service lamentable, je m'applique aussi à renverser mon auge discrètement : SCHBOUM !
Aucun humain ne réagit à mes bruits. Oseraient-ils faire la grasse matinée ? Ce privilège exclusivement réservé au Chat ?
Je file vérifier dans le couloir. Et là, que vois-je ? Des portes de chambres fermées ! (A part celle des parents, mais leur chambre, je m'en bats totalement les moustaches. Moi ce que je veux c'est le pieu d'une frangine, n'importe laquelle !).
Alors, à moitié encore affamé, à moitié déjà rendormi, et à deux moitiés outré, je me poste dans le couloir. A parfaite égale distance des portes des chambres convoitées. Et j'active mon mélodieux réveil matin : MIAOUOU MIAOUOUOUOU. Malheureusement, les Humains, sous prétexte d'être en week-end, n'entendent même plus mon réveil, ou pire : font semblant de ne rien entendre ! Je sors donc les grands moyens : j'ai encore des griffes. Je m'attaque à la porte de grande petite soeur, je suis pas bête c'est celle qui a le sommeil le plus léger. GRAT GRAT GRAT GRIF GRIF !
Bingo, j'ai réveillé toute la baraque ! Je peux donc aller pioncer.
J'aime ma routine mon pote. Et ma routine de la journée c'est : moi allongé sur un pieu encore chaud, et tout le monde debout, prêt à répondre à mes exigences. Qu'on ne s'étonne pas si je dors pendant 12 heures maintenant. Diriger des humains indisciplinés, c'est éreintant. 😼
Tant qu'au réveil, j'entendrai ses BROU BROU et ses ronrons, et que je recevrai ses coups de boule, je garderai espoir...
Miou-Miou va "bien" (vous savez plus ou moins ce que ce "bien" signifie).
Mon silence à son sujet est une forme de pudeur. Presque toutes ses vies sont sur papier, nous savourons cette dernière dans une pseudo intimité.
Je reviendrai vers vous ces prochains jours avec d'autres écrits, à reparaître bientôt dans une nouvelle édition. Pour celles et ceux qui veulent du Chat dans les mots, rassurez-vous, il y dépose ses pattounettes un peu partout, mais de manière plus discrète que dans le livre dont il est la vedette.
Je vous remercie pour tous vos gentils mots, et Miou-Miou salue tendrement ses congénères qui ont récemment passé l'arme à gauche. Nous souhaitons tous les deux beaucoup de courage à leurs humains. 💕
A très bientôt pour de nouveaux partages.
Cette photo a 16 ans... Extrait de "Les chroniques de Miou-Miou" et de notre vie en 2008.
13. Chat de gouttière
« Chat européen, avait dit le véto qui soignait ma déchirure, chat de gouttière, c'est ce qu'on disait autrefois. » Rien à secouer de l'Europe, connais pas. Les gouttières et les toits, ça je connais bien ! Je suis un chat de gouttière, moi, mon pote. Je lui aurais bien expliqué tout ça, mais il m’avait coupé la parole en même temps que l’oreille.
Les gouttières c'est par là que je descendais de chez moi pour faire ma crotte chez les autres. D’ailleurs ce nouvel appart c'était le pied. A part les congénères, rien à redire. L'Humaine avait bien choisi, après son abandon de l'été.
Elle prenait des cours d'espagnol, et prétendait vouloir améliorer sa langue avant de filer en Amérique latine pour donner des cours à des enfants, bénévolement. Si j'avais bien compris, pour elle « bénévolement » ça signifiait qu'on bossait contre un peu de bouffe et un toit juste. Autant ne pas bo**er du tout et être un chat, franchement.
En parlant de chats… Le problème avec cet appart, c’était la présence des sauvages sans esclaves, tous des puceux belliqueux. Le gros mâle m'avait même refilé ses puces, ça c’était vraiment un coup bas. Pour me venger j'avais fichu deux torgnoles à la minette. C'est vrai, elle n'avait rien demandé, mais moi non plus si on va par là. L'Humaine a de nouveau dû me coller un accessoire autour du cou. Tu parles d'un guerrier, avec un collier coloré anti-étranglement et anti-puce. Heureusement que j'avais l'oreille cassée, sinon je serais passé pour un guignol au milieu des chats de gouttière, les vrais, les durs.
Un bon feu de cheminée, et la meilleure place pour le roi Miou-Miou 😻
Bonne soirée à tous
Profiter
Définition : Savourer chaque instant possible avant qu'il ne soit trop t**d.
Exemple :
Passer la nuit sur le canapé lit du salon, avec le Chat. Sentir ses moustaches me chatouiller les joues et son petit poids plume contre moi. Entendre ses "MIAOU ?" et ses "BROU ?" dans le creux de l'oreille. Et même s'amuser du spectacle de son trou de b***e, juste sous mes yeux et mon nez, offert par le Chat comme première image matinale.
Bref, j'ai la tête dans le Chat aujourd'hui. Mais je suis pleine d'amour. 💗
Bonne journée à tous 😻
Bonsoir à tous,
Vous êtes plusieurs à me demander des nouvelles de Miou-Miou. J'aimerais pouvoir encore vous amuser avec nos aventures quotidiennes, mais l'amusement n'est plus vraiment au rendez-vous. Il a fait place à la crainte et à la peine.
Miou-Miou est toujours là, oui. Mais il n'est plus vraiment là. Le vrai Miou-Miou, le miauleur, le câlin, le costaud, le gourmand, le comédien, a laissé place à un très très vieux chat fragile.
Les coups de brosse, qu'il aimait tant, lui font dorénavant mal, il s'enfuit si je l'approche de lui. Sa démarche est bancale, il n'est pas rare qu'il perde l'équilibre simplement en marchant ou en se penchant vers sa gamelle (qui est pourtant surélevée pour son confort). Il faut faire très attention à nos pas, car il se faufile dans nos pattes. Nous ne risquons pas de chuter à cause de lui comme dans le passé, nous risquons surtout de le renverser lui, et de le blesser. Les câlins sont limités à la zone de sa tête. Il ne peut d'ailleurs plus se gratter les oreilles avec ses pattes arrières, il essaie en vain. A nos soins quotidiens s'est donc ajoutée une toilette de chat pour l'aider à garder ses oreilles et ses yeux à peu près propres.
Il est toujours choyé, vous vous en doutez. On le hisse délicatement sur les fauteuils et les lits, même s'il préfère monter tout seul, quitte à essayer plusieurs fois. Il a toujours sa pâtée à volonté, qu'il réclame mais ne finit pas... On partage notre repas avec lui quand il est autour de nous, à tituber autour de la table. On l'accompagne faire un tour dans le jardin, car oui, parfois l'envie de respirer la nature le titille encore... On lui dit des mots d'amour, qu'il n'entend plus car il est complètement sourd, mais nous continuons car on veut croire qu'il les entend d'une autre manière...
La nuit dernière il est venu dans mon rêve, comme très souvent d'ailleurs. Mais cette fois-ci, ce n'était pas joyeux. Il m'exprimait sa grande fatigue, sa lassitude... Une communication nocturne, une communion nocturne de nos âmes. Ou un message de mon inconscient qui révèle ma propre interprétation de sa fatigue. Finalement, l'explication ne change pas grand-chose...
Nous approchons de ce moment que nous redoutions : celui on l'on ne sait plus comment aimer au mieux son animal. Est-ce en se battant pour le garder avec nous, ou en l'accompagnant vers un ailleurs où il ne souffrerait plus ? J'ai toujours clamé que les animaux de compagnie avaient une chance que nous n'avions pas : le droit à l'euthanasie. C'est bien beau de clamer ça, mais lorsque c'est à nous, modestes humains ignorants, de décider du sort de notre animal, ça devient moche.
Nous n'en sommes pas là, à prendre la décision de... Mais nous nous en approchons à grands pas. J'aime Miou-Miou de tout mon cœur, et évidemment je veux le garder près de nous. Mais le voir tituber, souffrir, et perdre ses sens, cela me perfore le coeur. Est-il encore heureux ? J'ai toujours droit à ses BROU BROU au réveil, alors j'imagine qu'il est toujours content d'être parmi nous. Il se frotte encore à nous, mais les ronrons se font plus rares.
J'écrivais il y a seulement quelques semaines : "vivre avec un vieux chat que l'on aime", et aujourd'hui je vous ai décrit ce que c'est que de "vivre avec un très, très vieux chat que l'on aime".
Je partage tout cela avec vous car je connais votre bienveillance, et car je sais que Miou-Miou fait un peu partie de vos vies.
Je ne sais pas si j'aurai la force d'échanger avec vous par commentaires, et je m'en excuse d'avance... Merci à vous tous pour vos gentils messages, et toutes les bonnes ondes envoyées ces derniers temps 💕
Profitez bien de vos boules de poils.
Miou-Miou, l'enfant modèle (à ses heures)
Le matin en semaine, quand il faut se lever, ça râle dans la chambre des enfants. J'appelle pour passer à table : c'est trop tôôôôôôt, j'ai pas fini de me préparer, j'ai pas faim, il est où mon pantalon préféré, j'arrive (voix étouffée par la couette sous laquelle elle est encore planquée), oui j'arrive, oh la la, c'est bon !
Heureusement j'ai un enfant modèle qui joue le fayot chaque matin.
Dans la chambre du chouchou je n'entends pas râler, oh joie ! Le fils modèle m'accueille avec amour : BROU BROU MIAOU MIAOU, coups de boule, ronrons, coups de boule. Je lui propose de passer à table, il accepte sans hésiter. CHBOUM (suivi d’un BADABOUM car il n'est plus tout jeune le fils adoré). Il trottimarche ensuite jusqu'à sa table sans rechigner. Le jour où le Chat saute le petit déj, je trémolophone à la véto en urgence ! Miou-Miou et moi partageons la passion petit déj. (Avec l'Homme, il partage la passion cassoulet, chacun son délire…)
L'enfant modèle m'écoute, ce qui est déjà incroyable, mais en plus il aide ses sœurs à m'écouter. Faut dire que MIAOUOU MIAOUOU derrière les portes des chambres ça motive à se lever. Qui sera la première à l'attraper pour le hisser sur son lit ? La compèt, rien de mieux pour motiver une fratrie à sortir du pieu !
Bref, Miou-Miou c'est le gros fayot du petit matin.
Une fois les enfants levés, rassasiés et habillés, les râleries matinales sont chassées par des câlins et des "bonne journée !" Enfin ! Comme c'est agréable ce petit moment de tendresse avec les enfants. Mais où est passé le chouchou ?
Le fayot félin s’est rendormi sans dire au revoir. L'enfant modèle a ses limites : à 8h il ne veut plus voir personne, il est temps que tout le monde dégage. Mais qu’on se rassure, il prend des forces pour son prochain numéro de fayot, prévu ce soir, au moment du coucher.
Puisque c'est le seul à filer au lit sans négocier sur l'horaire du dodo…
Salut mon pote,
L'Humaine trémolote souvent pour pas grand-chose. Bon, j'ai sauté quelques repas... Je le reconnais : j'ai méga besoin de dormir ces temps-ci. Mais qui n'aurait pas besoin de pioncer après avoir vaincu la grande faucheuse un bon millier de fois ?
Je dois avouer que je kiffe jouer avec les boutons de l'ascenseur émotionnel de mon humaine. (C'est son expression). En gros, j'aime la faire descendre très bas, remonter très haut, redescendre etc, etc...
Alors ce soir : j'ai remonté le moral de la troupe en remontant mon popotin sur la chaise de la table à manger. Et j'ai croqué dans tout ce qu'on me tendait, du saucisson, du fromage, des bouts de doigts innocents...
Voilà, mon pote : aujourd'hui l'ascenseur émotionnel de l'esclave est en haut. (Mais pas trop haut non plus, parce qu'elle a peur que ça redescende... Me demande pas de t'expliquer sa logique !)
A plus dans le bus... Euh, non... A plus dans l'ascenseur ! 😽
Depuis quelques jours, Miou-Miou dort, dort, dort. Tant et si bien qu'il ne profite pas de son privilège de pâtée à volonté.
Il vient réclamer deux fois par jour "seulement", et ne finit pas forcément sa gamelle. Le reste du temps, c'est nous qui lui proposons de grignoter...
Bien sûr, nous surveillerons son poids, et ferons tout le nécessaire pour son bien-être, mais il semble si fatigué... 💔
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Mais qui suis-je donc ?
J’écris depuis “toujours” des petits bouts d’histoires, des nouvelles, des poèmes, des sketchs, des textos à rallonge, des lettres d’amour ou de rage, des pièces de théâtre, des romans inachevés. J’alterne les genres et les registres en fonction de mes humeurs, et comme je suis très lunatique...
Depuis quelques années, je participe à des concours littéraires. L’avantage pour une personne qui n’arrive jamais à cesser de remanier ses textes , c’est qu’une fois un prix obtenu, je me donne l’autorisation de laisser mon texte tranquille, puisqu’il a trouvé sa place dans un recueil ou mieux, obtenu un prix.
Vous trouverez ici des extraits de ce que j’écris.
Je vous souhaite une bonne lecture, et vous encourage à commenter et à partager. Sans lecteur, comment pourrait-on prétendre être auteur ?
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