Puissance & Liberté

Les émotions naissent dans votre corps. Les sente-vous?

Les émotions sont au cœur de notre vie.

Les 3 composantes des compétences psychosociales: la cognition, les émotions et les relations sociales.

En 2024 GAGNEZ EN LIBERTE
Prenez soin de vous.
Libérez vous des messages contraignants et prenez votre envol.

En 2024, Puissance & Liberté vous propose d'approfondir vos compétences psychosociales. RDV sur la page.

A très vite.

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RDV en 2024 pour
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Les fonctions exécutives.

Les fonctions cognitives.

Jeune adulte - adulte, vous venez de découvrir votre neurodiversité? Je vous propose de vous accompagner à mieux comprendre qui vous êtes. Suivez-moi. Vous verrez, ce n'est pas si compliqué. Vous disposez de nombreuses compétences. Je vais vous aidez à les optimiser.
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Vous êtes differents (dys, tdah, tsa, hp, hypersensibles). Venez decouvrir comment le cheval peut vous aider à mieux vous connaitre: confiance en soi; affirmation de soi; gestion des emotions ; gestion du stress; sentir son corps et ce qu il vous dit.

Comment bien finir l’année ?🤔
C’est simple 😊 Tous ensemble en nous retrouvant le week-end des 11 et 12 novembre au Domaine La PORTE DOREE à Cheverny.

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Alors notez bien 11 et 12 Novembre 📝A très bientôt 👋🤩🌸😍🌺🥰

Bonjour mes magnifiques ❤❤❤

PARLONS AUTISME (et auto-validisme Oo)

Au final (c’est toujours bon de commencer par la fin), je suis au moins normale sur un point, le point le plus humain possible : je fais des erreurs.
Mais je crois que cette histoire que je veux raconter en dit moins sur moi, que sur la société dans laquelle j’évolue. Une société profondément validiste, qui m’a toujours rappelé, me rappelle et me rappellera toujours qu’il y a des normes à respecter, des capacités à acquérir, des efforts à faire. Et gare à celui qui échoue…

Alors la voilà, l’histoire. Je suis partie ce week-end pour le mariage d’une copine.
Ce mariage est prévu depuis un an, et pendant onze mois, on peut dire que je n’y pensais pas. Ou alors, quand j’y pensais, j’étais envahie par une grande vague d’impatience, parce que je pensais à tout ce qui allait être formidable. Je vais faire des belles photos, la copine sera très heureuse et c’est chouette de voir les gens qu’on aime nager dans le bonheur. Je vais voir la montagne depuis le train, et la mer, je vais revoir ma très chère mer, mettre les pieds dans le sable, avoir le battement du cœur de la mer dans les oreilles et la peau salée par le vent et les cheveux fous ! J’anticipais même les difficultés en les nuançant allègrement. Oui ce sera fatiguant, mais je voyage en train alors je pourrai dormir. Oui mon chéri va me manquer, mais je pourrai lui envoyer autant de messages que je veux. Oui je ne vais reconnaître personne, mais ils sont au courant…

Et puis, environ un mois avant la date de départ, ce très beau château de carte a fait ce à quoi il était sans doute destiné, il s’est effondré. La réalité a pris le dessus sur le plan, de façon très malpolie je dois dire, elle a tout détricoté. Une vague d’imprévus est venu me frapper, et si je viens juste de dire que j’aime bien la mer, cette vague-là je m’en serais bien passé !
Mon chéri part le même jour que moi mais, fait étrange et presque contre-nature, nous partons dans des directions opposées ! Il va y avoir mille kilomètres de distance entre nous qui vivons toujours blottis… chacun proche de la mer, mais pas la même du tout !
La baby-sitter peut venir, puis ne peut plus le samedi, puis plus du tout ! Il va falloir gérer de lui trouver un remplacement et de ne surtout pas penser que c’est la première fois que je pars seule et si loin sans que mon chéri ne soit à la maison pour conserver notre petit cocon bien neuf !
Les gens que je doit photographier annulent, décalent, sont en avance, en re**rd. Les rendez-vous s’accumulent et les lapins aussi, mais pas les jolis petits lapins dont on aime tant le pompon de queue ! Le lapin de l’expression, celui qu’on vous pose quand on vous laisse attendre pour rien.
Dans ces moments-là, tout devient dur, la nourriture trop chaude, le goût bizarre d’un verre d’eau une mouche qui vole, un chien qui pète, la moindre aspérité de la vie devient une montagne infranchissable. A cet instant précis, le voyage n’a pas commencé et je n’ai déjà plus du tout envie de l’entreprendre. Je voyais, je comprenais, je sentais viscéralement que je n’avais plus la capacité à gérer ces changements. Je n’avais pas l’énergie.

C’est à cet instant de l’histoire que j’ai commis une erreur très banale et pourtant catastrophique : j’ai été validiste. Validiste contre moi-même ! J’ai commencé à tenir des propos que je dénoncerais dans la bouche de n’importe qui d’autre ! Je me suis dit que j’étais nulle, que si je n’étais même pas capable d’aller à un mariage, qui est un événement heureux, je ne valais vraiment pas grand-chose comme copine, que tout le monde savait s’amuser sauf moi. Je me suis dit que j’allais gâcher le voyage de mon chéri qui allait s’inquiéter de me voir angoissée, mon propre voyage, et peut-être même le mariage si je m’effondrais aussi bien que si je n’y allais pas du tout. Je me suis dit que tout ces petits trucs du quotidien, ça s’appelle juste la vie, et que nom d’un chien il fallait que je fasse un effort. Et plus je tentais de raisonner avec ma peur, de me dire que j’en étais capable, que j’étais brave, qu’une fois sur place les angoisses seraient avalées par la joie, plus je glissais. Et que diront les gens, les gens qui me verront avec mon casque et mes lunettes parce que je suis si fatiguée que la lumière et les sons me brûlent ? Que diront les gens quand je n’arriverais plus à avoir l’air heureuse d’être là et que tout ce qu’ils trouveront à lire sur mon visage, c’est de l’épuisement ou de la détresse ? Que diront les gens si je refuse les accolades, si je ne reste pas au repas avec tout le monde, si j’oublie où je suis et que je reste trois heures assise dans le sable à regarder ma chère et tendre mer ?
Je n’ai pas été polie avec moi-même. J’ai eu honte en deux temps, d’abord d’être handicapée et ensuite honte d’en avoir eu honte. Je me suis jugée moi, sans recul, avec la même sévérité que celle qui vient d’habitude des autres. J’étais validiste, mon chéri me l’a dit. Il m’a dit « et si un autiste te racontait tout ça, tu lui dirais quoi ? ».

J’ose espérer que si n’importe qui m’avait contacté pour me faire part d’une cassure brutale de ses routines, d’une saturation et d’un stress social, j’aurais accueilli toute cette inquiétude avec bienveillance et insulté quiconque aurait dit à cette personne de prendre sur elle ! Mais c’est si facile de protéger le autres. De voir leur valeur, leur importance, de voir ce qu’ils ont de précieux avec leurs différences et leurs fêlures. Les autres sont beaux, la société n’a pas le droit de les abimer. Pour moi, je n’y arrive pas toujours. C’est peut-être une forme un peu bizarre de vanité , ou juste de la bêtise purement humaine, allez savoir…

Maintenant, le mariage est passé et j’ai survécu. Une partie de moi est très fière. Une partie de moi qui, justement, n’est pas en moi, regarde l’autiste avec sa girafe en peluche qui a bravé le train, la tempête à Toulouse, la mauvaise réservation d’hôtel, la location d’une voiture dans une ville inconnue, les bisous, les mamies qui mettent la main sur l’épaule, la foule, ses parfums et ses rires. J’ai même réussi à remarquer que c’était trop pour moi et à m’excuser poliment pour partir avant la fin. Une partie de moi sait que j’ai fait plaisir à une copine pour le plus beau jour de sa vie, que j’ai photographié ses lares d’émotion et ses fous rire ! Et puis, la partie la moins sympathique de moi-même, la plus cynique, qui rigole en disant qu’on ne peut aps appeler ça survivre alors que je suis juste allé au mariage d’une copine à la mer… et même pas jusqu’au bout.

Voilà, une longue tartine juste pour avouer avec dépit que je suis validiste, parfois, même si j’essaye de m'améliorer. Et ce n’est pas facile, parce que le monde me recontamine aussitôt que je me soigne.

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