Ecritoh - Le point d'O.

La tête dans les étoiles 🌟… pas seulement !
Les secrets du zodiaque vous sont dévoilés par dans la belle collection « Ma bibliothèque mystique » des éditions 🌟
Vous êtes déjà initiés et souhaitez aborder votre chemin de vie sous l’angle de votre place sous les astres ? vous propose une somme fouillée et unique pour vous ouvrir de nouveaux horizons !
🌜 De beaux objets livres à offrir ou s’offrir 🌝

Vacances, grand week-end, ou simplement sortie du jour, pourquoi ne pas découvrir ce magnifique patrimoine bâti qui émaille la France ?

Que vous y voyez ou non de la spiritualité, ces édifices ont conçus, pensés, en rapport avec une aspiration de l’époque qui souvent s’inscrit dans la nature et dans une forme de mystère des origines.

« Lieux sacrés et mystérieux en France », chez , est un bel ouvrage aux multiples clés de lecture !

Les éditions du commun, ferventes, engagées, sont en difficulté. Comment les aider ? Tout simplement en achetant leurs ouvrages, dès maintenant, sans t**der, et en faisant essaimer largement ce message. Et ne les cherchez pas sur Bezosland, ils n’y sont plus depuis longtemps.
Merci pour eux, merci pour la diversité éditoriale, qui nous offre le choix de ce que nous voulons et pouvons lire.

Parmi les beaux projets avec , cet oracle qui vous porte au bord d’une crique, le long d’une plage, aux franges d’une falaise, écoutant le doux ressac pour mieux vous concentrer sur un tirage apaisé, que vous pourrez interpréter grave au petit livret d’accompagnement.
Les textes sont clairs et les visuels magnifiques.

Ecritoh n’a été que trop silencieux ces derniers mois, c’est que nous sommes dévouées à nos clients et à leurs écrits !
Sous la haute surveillance des sœurs Bossa & Nova, je vous promets des nouvelles fort bientôt sur la vie de l’éditrice free-lance et sur les chouettes publications auxquelles elle a participé !
D’ici là, prenez soin de vous 😻😻

C’est aujourd’hui que sort en librairie le fruit de ma deuxième collaboration avec les Éditions Leduc : Belle et bien dans son âge, de Natacha Dzikowski. Un suivi éditorial enrichissant et chaleureux pour lequel je remercie l’équipe éditoriale et l’auteure elle-même ☺️☺️ une méthode originale et accessible pour se sentir mieux dans ses baskets et dans son corps passés 45/50 ans 👍👍

ÊTRE ÉDITRICE INDÉPENDANTE, QU'EST-CE QUE C'EST ?

Episode 1. « S’entendre sur les mots »

Lapalissade, pour un éditeur ?
Pas tant que cela. Il y a peu, j’ai dû expliquer en quelques mots à une personne que je connaissais pas du tout ce que je faisais « dans la vie ». J’ai bien évidemment répondu « éditrice et journaliste » mais me suis trouvée presque désarçonnée quand la personne m’a répondu : « éditrice, éditrice, ça consiste en quoi ? »
Question légitime en soi, en effet, mais comment répondre et expliquer ce qui me paraissait aller de soi. J’ai donc eu l’occasion d’y réfléchir, et voici ma réponse, qui reste très personnelle et vaut ce qu’elle vaut mais qui, néanmoins, fait suite à plusieurs années de formation initiale et une expérience professionnelle de bientôt 25 ans.

D’abord, Il y a « éditeur » et « éditeur ».

Lorsque vous vous rendez dans votre librairie indépendante préférée (et nulel part ailleurs !), vous commandez un livre et, en général, vous indiquez chez « quel éditeur » il est sorti, entendant en cela « par quelle maison d’édition ». Souvent, d’ailleurs, cette maison d’édition tient son nom de l’éditeur, l’homme, ou la femme, qui l’a fondée : Hachette (Louis), Fayard (Arthème), Gallimard (Gaston), Grasset (Bernard), Flammarion (Camille), Albin Michel (éponyme), mais aussi plus récemment Viviane Hamy, Métailié (Anne-Marie), Joëlle Losfeld, Sabine Wespieser éditeur, et bien d’autres encore…

Ces éditrices et éditeurs ont fondé des maisons qui leur ressemblent, souvent avec le soutien indéfectible d’auteurs proches, et une ligne éditoriale, un style, une envie qui n’était pas satisfaite par ce qu’ils trouvaient ailleurs. Ainsi, vous ne trouverez pas les mêmes auteurs, les mêmes styles d’ouvrages, chez Albin Michel ou chez Gallimard. D’ailleurs, si aujourd’hui certains auteurs sont beaucoup plus libres de publier aussi bien de la fiction, des essais, que de la littérature jeunesse, ils le font souvent chez différents éditeurs, et sont ainsi portés à différents catalogues.

Pour en revenir à l’éditeur, il y a donc la maison, le fondateur ou la fondatrice, et, dans cette maison, nombre d’éditeurs (souvent des éditrices d’ailleurs) salariés chacun en charge d’un domaine, d’un type d’ouvrage : littérature française ou étrangère, pour la jeunesse, beaux-livres, essais, pratique mais aussi édition scientifique, professionnelle, scolaire, parascolaire, etc. etc.

Ce sont souvent ces derniers qui font travailler des éditeurs extérieurs, dits « free-lance » ou, en bon français, « indépendants », sur tout ou partie de projets éditoriaux qu’ils ne peuvent prendre en charge en interne.

À quoi les emploient-ils ? Nous le verrons bientôt, mais s’il est une chose à retenir, c’est que le métier d’« éditeur » comporte de multiples facettes du travail du texte et du livre, qu’il concerne des profils professionnels très variés et même, selon l’organisation interne de chaque maison, peut recouvrir des réalités très distinctes.

Recevoir la concrétisation de sa première collaboration avec , trouver l’objet magnifique et ressentir quand même un peu (beaucoup) de fierté d’y avoir contribué !

« Journal d’un hypersensible », de William Réjault, que je recommande chaudement à tous ceux qui en ont marre de se sentir « à côté ».

La typographie, cet art de donner du sens à l’esthétique et de l’esthétique au sens. Ces couvertures italiennes en sont un somptueux exemple, retrouvées au hasard d’un déménagement. .
N’oubliez jamais, quel que soit le document que vous rédigez, même un simple mail, le détail de votre signature, que le choix de la@police de caractère, sa taille, sa couleur ont un SENS, un POIDS, sont un élément FORT d’une communication.

Je dois vous faire une petite confession : pour une raison que j'ignore, je n'ai jamais aimé le point-virgule. Peut-être précisément pour son caractère "intermédiaire", "entre-deux", ni franchement point ni définitivement virgule.
Et de fait, ce qui a présidé à sa création, ce qui faisait son intérêt, semble être tombé peu à peu en désuétude, là-même où il était presque révolutionnaire...
Rendons au point-virgule son lustre d'antan grâce à cet article documenté et pertinent de Les Echos, qui nous donne envie d'aller encore plus loin; de réutiliser ce signe typographique injustement délaissé !
https://www.lesechos.fr/amp/1316911

Ponctuation : la saga du point-virgule La vérité sur le plus controversé des signes de ponctuation ; une enquête pointilleuse sur l'usage de cet inutile mais indispensable agent de liaison grammatical et littéraire.

Pourquoi écrire ? Qu'est-ce que l'acte d'écrire ? Dans quelles conditions, difficultés, joies ou souffrances écrivez-vous ? Quid de l'édition de l'ouvrage, de tout ce qui environne la création littéraire ?
C'est à ces questions et bien d'autres que de nombreux écrivains contemporains ont accepté de répondre depuis 2016 à l'occasion des Masterclasses "En lisant, en écrivant", créées à l'initiative de la BnF - Bibliothèque nationale de France et du CNL - Centre national du livre. Depuis mars 2020, elles n'ont plus lieu en public mais vous pouvez les suivre en ligne sur la chaîne YouTube de la BnF, et les retrouver par la suite sur le site internet de l'établissement et en podcast sur France Culture cet été.
Prochain écrivain à s'essayer à l'exercice : Javier Cercas, ce jeudi 25 mai, de 18h30 à 20h.
Moi, j'y serai !

Masterclasse avec Javier Cercas Soutenir tous les acteurs de la chaîne du livre

Fière de recevoir mes premières cartes de visite, conçues par bibi ! 💪🏻💪🏻

Les écrivains écrivent sur l’écriture | 1. Colum McCann

Colum McCann est un homme et un écrivain de son temps. Il a commencé par publier ces “Letters to a young writer”, sous-titrées en V.O. “Some practical and Philosophical Advice” sous la forme d’un blog, sur son site.

Réunis dans un volume (parce qu’un livre, pour conseiller des apprentis écrivains, c’est quand même mieux) 45 conseils au ton plutôt impératif et parfois comminatoire, d’un écrivain installé qui se sait respecté.
De fait, Colum McCann prodigue ses conseils et formations à l’année et aurait délivré dans ces pages la substantifique moelle de la créativité littéraire, les outils de l’établi des mots, le remède à la page blanche (qui ne doit pas « mettre le cerveau sous blister » sic!).
On aimera, ou pas.
On retiendra, ou pas.

Ce qui est très intéressant est la conception de la fiction par l’auteur sous-tendue dans ses conseils.
Ainsi pour McCann, point de salut dans l’autobiographie, le récit de soi et des autres (même romancé) non ! Il faut aller chercher l’ailleurs, l’inconnu, l’Autre, pour pondre de la fiction..
Un point qu’il vous appartiendra de trancher dans ce que vous aimez lire comme de ce que vous aimez écrire, pour être au confort avec votre plume.

Et rien ne vous interdit de penser différemment de McCann, même s’il connaît son affaire.

En revanche en termes de travail, de structure, de discipline, il est plutôt calé, on dit l’avouer.

À piocher, savourer, digérer et y revenir.

« Lettres à un jeune auteur », Belfond, 2018

L'erreur était en effet subtile, et nombreux sont ceux qui ne l'auront pas relevée s'ils ne connaissent ni Lionel Duroy ni Pierre Bouretz. Le fait est que la photo portrait liée à l'annonce de la publication de Lionel Duroy représente.... Pierre Bouretz !.
Petite interversion qui pourrait paraître anodine mais qui aura sûrement risqué de froisser les auteurs, leurs éditeurs et leurs attaché.e.s de presse, sans compter leurs lecteurs assidus ou leur réseau personnel.
Loin de moi l'idée de jeter la pierre à ce vénérable journal et à ce supplément essentiel à la promotion des nouveaux ouvrages parus. Cependant nous pouvons constater, même dans les quotidiens les plus réputés, chez les éditeurs les plus établis, la multiplication des coquilles et autres scories typographiques ou de mise en page, ce que l'on n'aurait jamais imaginé il y a quelques années....
Pour ce qui concerne la presse, les difficultés économiques, la réduction des effectifs, les paires d'yeux de plus en plus sollicitées dans les rédactions, la pression, le manque de temps, aboutissent à ce type d'erreur..
Rien de tragique me direz-vous ? Tout dépend de quel point de vue on se place. Pensez à l'image qu'un document promotionnel mal corrigé, un rapport parsemé de fautes, une thèse mal rédigée renvoient à vos lecteurs, à vos clients, à vos prospects ? Au mieux ils seront heureux de vous le faire remarquer avec un sourire, au pire ils se diront que votre démarche n'est pas très qualitative et en oublieront votre propos ou votre offre..
Dès lors, un petit investissement dans les services d'un lecteur-correcteur-rédacteur extérieur peut sans aucun doute optimiser votre communication et/ou vous éviter d'être jugé sur la forme au détriment du fond.

Bonjour à tous ! Une erreur subtile s'est glissée à la Une du Monde des Livres d'hier, saurez-vous la voir ?

Elle m'a inspiré une réflexion que je partagerai avec vous d'ici peu...

Bonjour à tous ! Une erreur subtile s'est glissée à la Une du Monde des Livres d'hier, saurez-vous la voir ?

Elle m'a inspiré une réflexion que je partagerai avec vous d'ici peu...

Qu’est-ce qu’écrire ? Qu’est-ce que BIEN écrire ? Réponse de certaines de nos plus belles plumes contemporaines, des personnes qui sont la preuve, s’il en était besoin, qu’écrire peut être un vrai métier.
Emprunt à dont j’adore les petites vidéos « secrets de fabrication »

https://www.instagram.com/tv/CJLhRlZoGyd/?igshid=bq8h6oy5ums8

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Parce qu'on peut aussi voyager par les papilles ! Le ventre et l'oreille partage ses découvertes gastronomiques et musicales toute l'année, en illimité !

Mafé, yassa et gombo. La cuisine africaine d’Alexandre Bella Ola | Le ventre et l'oreille Après Cuisine actuelle de l’Afrique Noire, Alexandre Bella Ola récidive. Ce cuisinier originaire du Cameroun, formé un temps auprès de Joël Robuchon, a de la répartie. De son creuset familial, il a rapporté les ingrédients et les tours de main de l’Afrique : Cameroun, bien entendu, mais ...

Deux lignes de fuite ont guidé les pages de deux romans pourtant très singuliers, que j'ai eu le bonheur de lire récemment.
Fugue de jumelles afro-américaines dans le Sud d'une Amérique trop blanche et trop déterminée pour elles. 14 ans plus t**d, l'une d'elle fuit à rebours les coups d'un mari violent auquel elle veut soustraire sa propre fille. De sa jumelle, plus de nouvelles depuis 13 ans, à moins que la dernière génération ne s'en mêle. A deux elles ont fui, mais chacune a construit sa propre vie, chacune a fait ses choix, et se retrouve au moment de l'incontournable bilan.
Fuite d'une jeune femme bien née dans la bonne ville de Rouen au Moyen-Age, pour suivre son premier et incommensurable amour, David, lui aussi bien né, chacun dans une communauté qui exclut l'appartenance à tout autre, chacun faisant le choix de l'amour au péril de la vie.
Des fuites par choix pour se construire en déconstruisant le hasard de sa naissance, de son rang, de sa religion ou de son origine, dans des sociétés qui, à plusieurs siècles de distance, prédéterminent leurs enfants pour sauvegarder leurs communautés.
Le choix des jumelles Vignes fait écho à celui de Vigdis, devenue Hamoutal, de très jeunes femmes refusent la condition dans laquelle on les enferme pour creuser leur propre chemin. Ne peut-on trouver sa propre identité que par le rejet de la communauté et la fuite ?
A travers la France et l'Europe d'un Moyen-Age guerrier et hostile, sur les routes du Sud d'une Amérique tout juste sorti d'une ségrégation active et militante, des destins extraordinaires rendus par les plumes alertes et puissantes de Brit Bennett et de Stefan Hertmans.
> Brit Bennett, L'Autre moitié de soi, trad. Karine Lalechère, Editions Autrement
> Stefan Hertmans, Le cœur converti, trad. Isabelle Rosselin, Gallimard (existe en Folio)

Quelques recommandations éclairées de lectures cocooning d’hiver de la part de Maëlle, camarade de promo à L'École de la Librairie - INFL,qui a repris Le Potager du Livre à Versailles où vous pourrez trouver une jolie sélection d’ouvrages de littérature ainsi qu’un beau choix de livres neufs à prix réduit. Belles lectures !

Idées de lecture pour la fin de l'hiver. Le Train des enfants de Viola Ardone (Albin Michel). En 1946, Amerigo, un petit garçon de sept ans, quitte son quartier pauvre de Naples et monter dans un train avec des milliers d’autres enfants du Sud pour passer quelques mois dans une famille du Nord de l’Italie. Il s’agit d’une initiati...

Appel à contribution pour le 7e numéro de la r***e.

Beurk ! Dégoût, rejet, répulsion, horreur, déplaisir. C’est la face cachée du goût et du plaisir. Ce qui jaillit souvent avec évidence. Dégoût d’un aliment, horreur d’une œuvre musicale ou d’un genre, effroi devant la façon de manger d’un proche, l’instrument qui vous fait grincer des dents. Mais aussi le rejet et le déplaisir dans les œuvres musicales, les chansons, les opéras, etc.
Sous toutes ses formes, la répulsion du son et de la nourriture nous intéresse : introspection, fiction, arts plastiques, poésie, sciences humaines et sociales, philosophie.

500 à 30000 signes pour les textes
Date de soumission 15/02/2021

(À suivre « Genres » le 15/05/2021, « Régimes & Habitudes » le 15/10/2021 et « Politique » le 15/01/2022)

Prendre de la hauteur, se plonger dans des périodes historiques ou des concepts scientifiques explorés par les spécialistes du domaine, tout le savoir accessible à tous au Collège de France. Et si vous ne pouvez regarder, les enregistrements des cours sont mis en ligne très rapidement après.
Il y en a pour tous les goûts mais je ne saurais que trop vous recommander le cours de Patrick Boucheron sur la peste noire, mardi 5/01 à 11h !

📌Les du Collège de France reprennent aujourd'hui 🙂
📌Vous pourrez consulter rapidement & gratuitement leur enregistrement sur notre site internet 🐎🐎🐎
📌Amateurs de ou de sciences humaines, découvrez notre agenda de janvier 👉https://www.college-de-france.fr/site/agenda/index.htm

À déguster à volonté et sans risque d’indigestion, le dernier numéro en date de la r***e Le ventre et l'oreille, autour du thème de l’Enfance !

Numéro 6 : Enfance | Le ventre et l'oreille Erick-Christian Ahounou | Florence Albrecht | Isabelle Banco | Françoise Breton | Cédric Costantino | Pablo Cueco | Pascal Dandois | Les Enfants De Bohème | Gwénaël De Boodt | Stéphanie Derouèche | Emmanuel Desestré | Marie-H Desestré | Charles Duttine | Caliste Faure | Noé Gaillard | Oliv...

Que penser de "Yoga", le dernier Emmanuel Carrère ? Le lire ou pas ? La question se posait déjà avant le scandale que l'on sait.
Personnellement, je ne m'en suis jamais cachée, j'adore les écrits d'Emmanuel Carrère. En tous cas la plupart : j'aime cette façon assumée de prendre corps avec un fait, divers ou pas, une histoire, un personnage, de partir à sa rencontre et ce faisant, réussir, toujours, à parler de lui-même.
Ne nous y trompons pas, E. Carrère a toujours écrit sur le fil du rasoir. Ceux qui s'étonnent de l'étalage qui a été fait oublient qu'il n'écrit plus de fiction depuis plus de 20 ans. Mais jusqu'ici, "D'autres vies que la mienne", "Limonov "ou même "Roman russe" -- qui pourtant portait au jour une relation très viscérale à sa très respectable mère (la lettre à son adresse qui clôt l'ouvrage m'a tordu le cœur et tiré les larmes) -- ont toujours réussi à jouer de cet équilibre.
"Yoga" bascule du côté sombre de Carrère. Son postulat du "petit livre joyeux sur le yoga", sa plongée dans l'aide aux migrants sur une île grecque ne suffisent pas. Carrère, quand il écrit Yoga, est au plus mal, comme tout dépressif il est au summum de son égocentrisme, il ne voit plus rien que sa douleur, il ne sait rien dire d'autre.
Ne nous méprenons pas, ce n'est pas un mauvais livre. Ce n'est juste, et de loin pas, le meilleur de Carrère - de mon modeste avis. C'est un livre qui n'a pas réussi sa catharsis, le livre d'un deuil, celui de Paul Otchakovsky-Laurens, "père éditeur" de Carrère tragiquement disparu en janvier 2018 : P.O.L. ne lira pas ce livre, P.O.L. n'a pas lu ce manuscrit, et, sans vouloir minorer le talent du reste de la merveilleuse équipe de P.O.L., je pense que ce regard là a cruellement manqué à Carrère, et à Yoga.
Que ceux qui comme moi aiment Carrère le lisent en connaissance de cause et de son œuvre. Pour les autres je dirais, s'ils en ont envie, de commencer par d'autres volumes magnifiques : D'autres vies que la mienne (donc), Un roman russe, L'adversaire ou encore la réjouissante et anxiogène Moustache.

Tous, sauf Yoga, sont disponibles en édition de poche.

Rire, aujourd’hui plus que jamais.
Jonathan Coe est un écrivain à l’œil sociologique, à la plume acerbe et à l’humour tout British, surtout aux dépens de ses contemporains.
La publication récente de Le Cœur de l’Angleterre, portrait des années 2010 en creux, est l’occasion de se (re)plonger avec jouissance dans les deux premiers mouvements de cette satire sociale : Bienvenue au club (années 1970) et Le Cercle fermé (années 1990)..
Rire, oui, et se laisser transporter par la poésie de Marceline Desbordes-Valmore, qui n’eut que peu l’opportunité de rire dans sa vie.
Son poème « Les Séparés », délicieusement mis en musique par Julien Clerc dans les années 1990, lui permit de sortir d’un oubli profond dans lequel la rapidité de nos affections l’a vite renvoyée...
C’est très romantique (au sens premier), souvent mélancolique, et très accessible.
Pour vous inspirer et vous aspirer, ‘Les Roses de Saadi’...

- Bienvenue au club & Le Cercle fermé, les deux chez Folio
- Poésies de M. Desbordes-Valmore en Poésie / Gallimard (non je n’ai pas d’actions chez eux promis !)

Tous les défenseurs du livre, de la lecture et des librairies indépendantes, moi en premier, vous enjoignent à commander vos livres auprès d’elles avant pendant après le confinement.
Pour ceux qui manqueraient d’idées ou qui voudraient élargir leurs horizons, je vais essayer d’intensifier mon rythme de publications de coup de cœur 💓
J’essaierai également de vous proposer deux ouvrages de styles totalement différents.
N’hésitez pas à commenter, compléter, d’autres regards sont toujours bienvenus !!
Quel meilleur titre à défendre pour commencer que “Au bon roman” ?
Si elle n’est pas considérée essentielle aujourd’hui, libraire peut être une profession dangereuse.
Même en pays libre, même en démocratie.
C’est l’expérience étrange et angoissante que vont faire Van et Francesca. Pourtant, tout partait d’une intention louable : réunir dans une librairie idéale, dans un lieu magnifique, les chefs-d’œuvre de la littérature de fiction, les “bons romans”.
Évidemment ils n’en décident pas seuls et constituent un jury secret d’écrivains qui ne se connaissent pas et ne se réunissent jamais.
Un jour, l’un d’eux fait une sortie de route inexpliquée. Un autre reçoit des menaces.
Il semblerait que ce projet ne plaise pas à tout le monde, jusqu’à en venir aux pires extrémités...
C’est excellent mené, original, éprouvant parfois.
Et cerise sur le pavé, Laurence Cossé essaime des dizaines de références d’autres livres à dévorer !

- Laurence Cossé, Au Bon Roman. Il est dispo chez Folio

Ce sont d’autres vitrines d’autres commerces, désespérément vides celles-ci, dans tant de villes moyennes de France, qui ont incité Olivier Razemon à essayer de comprendre le phénomène qui a mené à la désertification des centres villes et, surtout, à proposer des solutions pour les sauver.
À l’heure où nombre de citadins disent vouloir quitter la ville pour la campagne, peut être la solution se trouve-t-elle dans un entre-deux qui permettrait aux centres villes de se ranimer, aux déplacements de se réduire, à l’économie de se relocaliser.
C’est à la fois très intelligent et limpide, une lecture nécessaire pour construire nos vies de demain, qui passeront forcément par une remise en cause en profondeur de nos modes de consommation.

- Olivier Razemon, Comment la France a tué ses villes, aux excellentes Éditions Rue de l'échiquier.

Parce que les livres sont souvent la seule issue quand l'obscurantisme menace,
Parce que lire est une échappatoire au quotidien plutôt sombre ces derniers temps,
Parce que lire, tout simplement, ça fait du bien et ça évite de passer trop de temps sur les écrans,
Parce qu'acheter des livres, ce n'est pas soutenir certains magnats capitalistes ayant fait opportune fortune sur le net,

Continuez à acheter vos livres chez vos libraires indépendants, vous avez de nombreux moyens à votre disposition : vous y rendre aujourd'hui, par la suite commander par téléphone, internet, sur les sites de groupements indépendants (placedeslibraires, parislibrairies, librairesdusud, librest, etc. etc.), par signaux de fumée bref, ne les laissez pas tomber !

Et si vous manquez d'idées, je vais poster quelques préconisations qui répondent à des envies très variées, on ne sait jamais, ça peut aider :)

Photo by Jaredd Craig on Unsplash

C’est aujourd’hui qu’il faut aller faire le plein !📚📚📚📚
Et dès demain, soyez à l’affût des solutions proposées par les librairies autour de chez vous. Nombreuses sont celles qui maintiendront le "clique & collecte" et la livraison à domicile.

“Un livre est une fenêtre par laquelle on s’évade.”
Julien Green

Voilà... c’est fini !
Eh oui, il y a une petite semaine, j’ai terminé la saga de la Passe-miroir de Christelle Dabos. Une saga que j’avais découverte aux tout débuts, et qui m’avait tout de suite entraînée, emmenée, enlevée...
Parce qu’elle a su créer des personnages et DES univers bien à elle, même si évidemment de multiples références se ressentent.
Ce 4e tome est très touffu, les rebondissements nombreux, j’aurais même tendance à dire qu’elle avait de quoi créer 5 tomes plutôt que 4.
Je ne révélerai rien bien sûr, mais je peux au moins rassurer ceux qui laissent durer à jamais les dernières pages par peur de la fin : rien n’est jamais fini, l’horizon est toujours ouvert !