Vieux Motard Que Jamais

Argentine - Jour 17
Salta

Il est l'heure de rendre nos montures, qui nous ont permis de faire ce magnifique voyage !

On fait le plein une dernière fois puis direction la concession Royal Enfield de Salta.

Le mécanicien fait le tour des motos et nous confirme que tout est ok. On leur explique les problèmes qu'on a rencontré avec les motos (2 motos avec des points durs sur la chaîne, une n'a plus d'ABS depuis quelques jours, une chaîne a deraillé, les pressions de pneu au départ n'étaient pas du tout suffisantes et la chambre à air entaillée et réparée avec une rustine). Mais ils n'ont pas vraiment l'air d'en avoir quelque chose à faire et les motos resteront certainement en l'état pour les prochaines locations. Elles sont déjà en bien meilleur état que nombre de véhicules qu'on a eu l'occasion de croiser depuis le début de notre voyage !

Bye-Bye ladies 👋

Nous continuons maintenant à pied. On commence par un tour de téléphérique pour monter sur le Cerró San Bernardo. Après une pause déjeuner en haut, on redescend par le millier d'escaliers rejoignant la ville.

Puis on se balade en ville, pour voir les différentes églises, la place du 9 julliet entourée d'orangers et flâner dans les boutiques de souvenirs.

Le soir on décide de dîner dans un peña, restaurant typique proposant des spectacles tous les soirs. Notre repas est accompagné de musiciens et danseurs.

Argentine - Jour 16
Lago Embalse Cabra Corral - Salta

L'heure est venue de notre dernier jour de moto... On a prévu 130 km de piste jusqu'à Salta, par la ruta 47, longeant le lac, puis la ruta 48, arrivant directement dans Salta.

Après seulement deux ou trois tours de roue, Mouth nous arrête. Sa roue avait est complètement à plat. On sort le gonfleur, qui n'est pas loin depuis plusieurs jours pour vérifier régulièrement la pression de nos pneus qui descend régulièrement.

On le lance, on attend, mais la pression ne monte pas. On essaye de nettoyer la valve qui est pleine de poussière. Rien n'y fait, la pression ne monte pas.

Notre seule solution est de mettre la moto sur la béquille centrale, de sangler la fourche à un arbre pour délester l'avant, de démonter la roue et se trouver quelqu'un pour nous aider. On répère un gomería à 8 kilomètres de là. On sangle la roue sur une moto, puis on part à deux pour chercher notre sauveur, laissant Mouth avec sa moto monoroue.

On arrive à l'adresse repérée, un jeune adulte et sans doute son père sont là. On rentre dans la cour de chez eux, où l'atelier est au fond. On tente d'expliquer notre problème. Le jeune prend la roue puis commence à la démonter. Il sort la chambre à air, met un coup de compresseur, on voit de la poussière sortir immédiatement. Il y a bien une fuite !

Il met la chambre à air dans un bac d'eau croupie (à quelques pas de là hier, des enfants accompagnés de la police nous remettaient des dessins pour la prévention contre les moustiques...) et des bulles s'échappent. On découvre qu'il y a déjà une rustine et qu'elle vient de lâcher. Il retire la rustine qui masquait une entaille d'environ 3 cm ! Dans notre malheur, on a de la chance qu'elle lâche ici et pas en plein milieu d'Abra del Acay par exemple.

Après avoir nettoyé la surface de la rustine avec une meuleuse, il colle la nouvelle rustine et la met dans une presse chauffante pour bien la sceller. Après avoir attendu quelques minutes, il remet un peu d'air et la teste à nouveau. C'est réparé ! Il replace la chambre à air dans la roue, remonte le pneu sur la jante à l'aide de démonte-pneus manuels, regonfle et nous rend la roue.

Il nous demande 5000 pesos pour environ une demi-heure de travail, soit environ 5€.

Demi-tour, on rejoint notre compagnon de route pour lui remonter sa roue.

Avec le temps perdu et le risque plus important de problème sur la piste, on change nos plans et on décide finalement de rejoindre Salta par la route.

On arrive à Salta vers midi et on traverse toute la ville, avec l'impression que chaque véhicule qui nous entoure n'a qu'un seul objectif : celui de nous tuer. Après plus de 2 semaines à sillonner les routes du nord-ouest, nous n'avons toujours pas compris les règles (ou non règles) de circulation.

On arrive finalement à notre Airbnb sans difficulté. On galère un peu à trouver comment rentrer les motos dans le garage mais on y arrive finalement en prenant un ascenseur à véhicules.

C'est un appartement grand luxe, 2 chambres, dont une suite parentale avec dressing, 2 salles de bain et 3 WC...

On profite d'une bonne do**he avant d'aller déjeuner. Puis on passe acheter de la glue pour réparer le clignotant de la moto de Mouth, déjà cassé et réparé au départ et recassé en mettant les valises le premier jour.

Puis atelier bricolage dans le sous-sol de notre Airbnb pour démonter les prises USB, allume-cigare, support de téléphone et fixations de GoPro installés au depart. Les habitants se demandent se qu'ont bricole dans leur sous-sol...

Puis on se pose enfin dans l'appartement pour se reposer un peu et faire des lessives pour les derniers jours.

Argentine - Jour 15
Lago Embalse Cabra Corral - Cuesta del Obispo - Lago Embalse Cabra Corral

On est tellement bien au bord de ce lac, qu'on décide d'y faire une deuxième nuit.

On part donc aujourd'hui sans nos bagages. Direction la ruta 33 et sa fameuse Cuesta del Obispo.

Le plan initial était de faire la montée sans nous arrêter, nous ferons des photos au retour. C'était sans compter sur notre rencontre avec un renard gris, qui n'est pas très peureux, mais ne semble pas complètement rassuré. Je m'approche doucement, lui aussi. Je tends la main, il l'a sent, avant d'essayer de me mordre. Mais j'avais gardé mon équipement complet de moto et mes gants. Et bien sûr, j'étais restée sur mes gardes. J'ai eu le temps de retirer ma main. On reprend donc notre ascension jusqu'au sommet (avec un morceau de piste avant le sommet). Ce sera notre dernier passage à plus de 3000m.

Nous redescendons en marquant de nombreux arrêts photo.

A mon tour, je perds mon téléphone qui tombe du support, mais je m'en rends compte rapidement et le retrouve à une centaine de mètres.

Puis nous déjeunons dans un cadre très sympathique, le paysage que l'on voit par la fenêtre est comme un tableau accroché au mur.

Nous continuons notre descente jusqu'au lac. On retente la location de kayak, mais c'est déjà fermé.

Argentine - Jour 14
Cafayate - Lago Embalse Cabra Corral

On repart de Cafayatte de bonne heure, on ne prévoit pas une grosse journée de roulage, mais on va passer par de nombreux points de vue et donc s'arrêter souvent. Direction la ruta 68.

On commence par un premier arrêt à moins de 10 km de l'hôtel : Los Médanos. Un cordon de dunes de sable, d'une dizaine de mètres de hauteur. On se croirait au Maroc ! Quelques lamas et "tucu tucu" ont laissé des traces de leur passage.

On renfourche nos motos et nouvel arrêt moins de 10 kilomètres plus loin. On rentre dans la Quebrada de Las Conchas, plus belle quebrada (gorges/canyons) du pays, selon le guide du rout**d. S'en suivent une dizaine d'arrêts à différents points de vue, tous plus surprenants et grandioses les uns que les autres (Los Colorados, Las Ventanas, Yesera, Tres Cruces, La Garganta del Diablo...).

Après une pause déjeuner dans un petit restaurant au bord de la route, on continue sur la ruta 68, avant de bifurquer à l'est, sur la ruta 47, en direction du Lago Cabral Corral.

C'est un changement de paysage complet. Après avoir passé des jours dans des paysages d'altitude désertiques, nous redescendons et retrouvons une végétation verte et luxuriante. Les fils électriques sont de nouveaux couverts de mousse, comme au premier jour.

Nous voilà arrivés dans notre hôtel du soir, où nos chambres ont une vie magnifique sur le lac. C'est un petit hôtel de 4 chambres seulement.

On avait repéré qu'il était possible de faire du kayak sur ce lac, mais quand on arrive, la location de kayaks ferme... Dommage.

On profite de cette belle vue sur le lac et de la faune locale. On verra de nombreux colibris, perroquets et autres oiseaux, que l'on prend le temps d'observer grâce à nos jumelles et de photographier grâce à notre super appareil photo !

Argentine - Jour 13
Observatorio Astronómico Ampimpa - Quilmes - Cafayate

Ce matin le réveil sonne tôt, car nous avons rendez-vous à 5h pour continuer notre observation de l'espace, avec Saturne, Mars, le lever du soleil, puis plus t**d, le soleil, où l'on peut voir les quelques éruptions à sa surface.

Après toutes ces belles images en tête, il est l'heure de reprendre la route. On continue notre remontée sur Cafayatte, où nous avons décidé de repasser une nuit, tant celle-ci est agréable, et pour avoir le temps de visiter une bodega.

Au passage, on en profite pour visiter la cité de Quilmes, où le peuple du même nom vivait jusqu'à l'invasion des espagnols, après avoir résisté pendant 130 ans, et ayant été déporté jusqu'à Buenos Aires après leur défaite, chemin qu'ils ont dû faire à pied, moins d'une centaine étant arrivés à destination.

Ce lieu chargé d'histoire est entretenu par les locaux, qui ont un fort attachement à ce passé.

Après une visite guidée très complète et instructive, nous reprenons la route pour arriver à Cafayatte en début d'après-midi.

Après un déjeuner pris sur la place centrale, on se met à la recherche d'une bodega, mais comme on est samedi, toutes les visites sont complètes ou les bodegas fermées... Dommage, c'est encore loupé.

Argentine - Jour 12
Cafayate - Tafí del Valle - Observatorio Astronómico Ampimpa

C'est reparti pour notre dernier morceau de ruta 40, qui est désormais bitumée.

Après quelques kilomètres, on bifurque sur la ruta 307, pour descendre jusqu'à Tafi del Valle, où nous faisons une pause déjeuner dans un salon de thé, avec une magnifique vue sur le lac.

Puis demi-tour, on revient sur nos pas et on s'arrête à l'observatoire astronomique Ampimpa, où nous allons passer la nuit et observer la lune et les étoiles.

Argentine - Jour 11
Cafayate

Jour de repos...

Une grasse matinée puis un bon petit déjeuner dans un bar très sympa !

Puis on flâne dans les boutiques de souvenirs. On en profite pour faire une grosse lessive.

On voulait visiter une bodega, mais on s'y prend trop t**d, elles sont déjà fermées.

Argentine - Jour 10
Cachi - Cafayate

On se tate jusqu'au dernier moment entre la ruta 40 (130 km de piste + 30 km de route) et la ruta 33 puis la ruta 68 (270 km de route).

On pense regretter de ne pas avoir fait la ruta 40, donc c'est parti pour la piste.

La piste est simple et les kilomètres défilent au milieu des Vallées Calchaquíes.

Pause déjeuner au milieu de nulle part, dans un ranch, avec une vue sur les montagnes.

Puis nous repartons, nous devrions arriver de bonne heure à Cafayate.

Mais après seulement 5 km, Paul m'arrête dans l'intercom, son téléphone est tombé du support fixé au guidon.

On fait plusieurs passages à basse allure (ce qui m'aura valu une chute dans un bac à sable) pour essayer de le retrouver, mais rien à faire. Après plus d'une heure de recherche, à 16h, on abandonne et on reprend la route.

Les derniers kilomètres de route nous permettent de souffler un peu. Changement total de décor, nous sommes au milieu de vignobles, la région étant connue pour ses vins.

Les nombreux perroquets, perchés sur les lignes électriques, nous accompagnent toute la journée.

Nous dormons dans un lieu très charmant, en plein centre de la ville, avec une cour intérieure arborée et fleurie.

Dîner sur la place centrale où nous goûtons le vin blanc local.

Argentine - Jour 9
La Poma - Cachi

Petite journée : 50 km de prévu. Mais nous n'avons pas le choix, ce sera de la piste, il n'y a que la ruta 40 ici.

Le début de la piste est un peu cassant avec de la caillasse et un peu de tôle ondulée, mais paraît simple après celle d'hier !

Nous arrivons à Cachi pour déjeuner, dans un patio très agréable.

Grand luxe, hôtel avec piscine. Mais malgré les températures en journée, on est encore à 2300 m d'altitude et les nuits sont fraîches. Donc on ne fera que 4 longueurs, histoire de se faire un bain vivifiant.

Puis on se met à la recherche d'un réparateur pour detordre mon levier de frein. On avait repéré un réparateur mais quand on arrive devant, on ne trouve rien. On cherche autour, on demande à des gens, on attend, et à force de tourner, on finit par tomber sur un mécano moto, qui a un petit atelier dans son arrière cour. Levier démonté, serré dans un étau, puis deux, trois coups de marteau, le levier est comme neuf ! Merci Cachito Moto !

Argentine - Jour 8
San Antonio de los Cobres - La Poma

En résumé, la journée la plus dure du voyage ! Trop dure pour moi en tout cas.

Au programme : 90 km de piste pour rejoindre La Poma. Sur le papier, ça ne semble pas compliqué.

On attaque par 15 km de route. Puis retour sur la ruta 40.

La montée au col Abra del Acay, culminant à 4985 m, col le plus haut d'Argentine, se fait sans encombres. La piste est simple et bien entretenue. On croise ci et là lamas et guanacos.

Mais plus on monte, plus le vent est présent avec des rafales de plus en plus violentes.

Lorsqu'on arrive au col, le vent souffle à plus de 100km/h et des rafales encore plus violentes. Nous n'arrivons pas à marcher tellement il y a du vent.

Après quelques photos et vidéos, nous décidons de redescendre très rapidement tant le vent est insupportable. De toute façon, à cette altitude, il ne faut pas rester trop longtemps.

On attaque donc la redescente. Il nous reste 45 km, chouette, on va arriver de bonne heure à notre auberge du soir...

On avait pourtant étaient prévenus qu'il y avait eu de gros déluges les semaines passées qui avaient emportés des morceaux de piste et que la redescente n'était possible qu'en moto et pas en voiture...

Le début de la descente est plutôt simple, malgré les ruissellements d'eau gelés dans certaines épingles, la caillasse par endroits et le vent qui nous change de trajectoire.

Les 12 premiers kilomètres se font à allure réduite, mais on avance.

Puis arrive le premier vrai affaissement de piste. Cette fois je ne me sens pas d'y aller. Il reste à peine un mètre de piste en dévers, sur de la terre plutôt meuble et en dessous le vide... Après reconnaissance à pied, nous décidons de passer les trois motos à la main, moteur allumé. Premier obstacle franchi.

Puis les difficultés se sont enchaînées. Environ une difficulté par kilomètre sur 12 kilomètres. Nous n'avançons pas, il y a de plus en plus d'obstacles et je commence à avoir peur de les franchir (descente dans le lit de la rivière, sable, gué avec des grosses caillasses...). Mes compagnons de route m'aident à passer ces difficultés, ce qui nous fait perdre beaucoup de temps. Merci 🙏

A ça s'ajoutent des problèmes mécaniques : un sélecteur de vitesse à réparer suite à une chute et un déraillement de chaîne lors d'un passage à gué.

Le vent n'arrange pas la situation. Il aura fait tomber deux fois ma moto, dont une fois sur celle de Mouth, endommageant au passage mon levier de frein qui est désormais quasiment à angle droit par rapport au guidon. Et les rafales lèvent du sable, nous empêchant de voir devant nos roues et nous fouettant le corps.

Je reprends petit à petit confiance et j'arrive à passer les deux dernières difficultés puis la piste se simplifie pour les 20 derniers kilomètres.

Il nous aura fallu plus de 5 heures pour faire les 45 kilomètres de descente. Nous arrivons exténués et démotivés à l'idée de continuer la ruta 40 demain...

Argentine - Jour 7
Purmamarca - San Antonio de los Cobres

On démarre la journée sur la ruta 52 par notre premier col routier d'Argentine, le Col de Potrerillos, à 4170m.

L'ascension nous offre de magnifiques panoramas désertiques, avec des roches multicolores, de nombreuses ravines, parsemés de cactus.

Petit arrêt rapide au col pour prendre quelques photos (à cette altitude, il ne faut pas trop trainer et ça nous permet de répartir devant un cortège de camions), puis nous entamons la redescente vers l'altiplano, à environ 3500m d'altitude.

On aperçoit au loin une étendue blanche à perte de vue. Est-ce un mirage ? Non, il s'agit bien de notre premier salar (lac salé) : Salinas Grandes.

Il s'agit du plus grand salar d'Argentine, avec ses 120km2, et de la 4ème plus grande étendue de sel d'Amérique du Sud.

La ruta 52 traverse ce salar, le coupant en deux parties. La tentation est trop grande, nous payons un guide pour avoir le droit d'aller rouler sur cette immensité blanche, sur laquelle nous avons le sentiment qu'il n'y a aucune limite. Une sensation de liberté absolue !

Ce salar est toujours exploité. Chaque année, ce sont des tonnes de sel qui sont produits.

Il est temps de quitter ce lieu unique et de reprendre la ruta 52, pour une longue Ligne droite sur l'altiplano, plateau de haute altitude désertique, entouré de dunes de sable et de montagnes toutes plus majestueuses les unes que les autres.

Pause déjeuner à Susques, puis nous voilà de retour sur la ruta 40, que nous avions laissée un peu plus au nord.

La piste est plutôt simple. Nous traversons des paysages désertiques mais variés.

Puis, perdu au milieu de nulle part, des thermes : Complejo Termal Tuzgle. Une piscine d'eau chaude venant du volcan du même nom, surmontée de tôles ondulées et entourée de verrières. Voilà une pause bien relaxante.

Mais il nous reste encore de la route jusqu'à San Antonio de los Cobres. Une piste un peu plus technique et cassante, à laquelle s'ajoute un vent fort qui s'est levé.

Argentine - Jour 6
San Salvador de Jujuy - Purmamarca

Petite journée de prévue : 60 km de route.

Ce matin, le crachin est toujours présent.

Avant de prendre la route, nous tentons de retirer 500€ de plus par Western Union. Le point d'hier n'a pas le cash et nous envoie vers un autre point, qui lui a ce qu'il nous faut.

Nous voilà donc millionnaires 🤑
Plus de 1000 billets ! Bon, ne nous enflammons pas, ça ne représente que 1000€ 🤣

Au moment de se mettre en route, le crachin s'est arrêté mais le temps est toujours menaçant.

Nous reprenons de l'altitude et le temps couvert laisse place à un beau ciel bleu.

Nous arrivons à Purmamarca pour déjeuner. Puis nous profitons de notre après-midi pour flâner dans cette ville très touristique et faire une petite marche pour admirer la colline aux 7 couleurs (Cerro de los Siete Colores). Il est annoncé 7 couleurs de moins que la veille, mais le paysage est tout aussi spectaculaire. Et ici on peut se balader au coeur du paysage.

Petite pause goûter dans un super café El Morado Bar Cafe.

Argentine - Jour 5
Abra Pampa - San Salvador de Jujuy

Après la déception de la veille, nous avons décidé de rejoindre une plus grande ville, dans laquelle nous pensons qu'il sera plus facile d'obtenir du cash.

Nous prenons donc la direction de San Salvador de Jujuy, ville de 265 000 habitants.

Au programme : 210 kilomètres de route. Mais comme c'est trop facile, on ajoute 50 kilomètres de piste pour aller voir la colline aux 14 couleurs.

Comme il nous reste très peu de cash, on décide de ne pas faire le plein à Abra Pampa, car ils ne prennent pas la carte, et d'aller jusqu'à Humahuaca, où on avait payé par carte à l'aller.

Nos motos sont dans le rouge et nous devons faire 85 kilomètres. On n'est pas trop rassurés. Finalement on ne remet que 12 litres sur les 15 du réservoir, on était large ! Surtout en sachant qu'on consomme à peu près 3 litres aux 100.

Nous trouvons un point Western Union et tentons de retirer nos 500€. Après hésitation, ils ne sont pas chauds pour nous donner autant de cash. Pour assurer le coup, on avait préparé un deuxième transfert de 50€. Ils sont d'accord pour cette somme.

Une gargotte juste en face fait des empanadas et des tortillas. On grignote donc dans la rue avant de reprendre notre chemin. Ce sont les meilleurs empanadas de notre voyage jusque là !

On attaque la piste de 25 km de montée, où on passe de 3000 à 4350 mètres, pour arriver à un point de vue sur la superbe colline aux 14 couleurs (Serranía del Hornocal). C'est tout simplement splendide. On se demande comment la nature peut être aussi bien faite. On dirait un tableau !

Après avoir admiré les lieux, il est temps de redescendre.

Pour ma part, mon état ne s'améliore pas. La redescente de la piste puis la route jusqu'à San Salvador de Jujuy me semblent interminables. Je n'ai qu'une seule envie, c'est de dormir.

Nous arrivons enfin à destination, avec de la bruine sur les 30 derniers kilomètres.

Comme nous manquons de cash, nous avons réservé un Airbnb pour pouvoir payer par carte. Nous attendons plus d'une heure devant l'adresse donnée, sans jamais que notre hôte n'arrive.

Étant malade et attendant sous le crachin, mes compagnons décident finalement de réserver un autre Airbnb à quelques kilomètres de là.

Une bonne do**he chaude et sous la couette, pendant que mes compagnons de route vont chercher 1/2 million de pesos...

Argentine - Jour 4
Cusí Cusí - Abra Pampa

Nous avions prévu de redescendre à Humahuaca, mais comme nous devons repasser au Western Union d'Abra Pampa vers 19h et que la nuit tombe vers 19h30, nous décidons de redormir à Abra Pampa, chez notre hôte très accueillant et sympathique de "Residencial INTI PUNA".

Nous reprenons la ruta 40 en sens inverse, repassons par la vallée de la Lune, qui semble légèrement différente de la veille avec la lumière du matin.

Les difficultés non passées la veille se font plutôt facilement ce matin.

Petit arrêt à Liviara pour acheter des sandwichs avant de bifurquer sur la ruta 70 et le col à 4300m, puis en bas du col, nous changeons de piste pour la ruta 71, plus sinueuse et technique que la ruta 70 de la veille.

Nous sommes contents d'arriver à Abra Pampa, après cette piste plutôt usante.

Nous nous installons dans nos chambres, faisons une petite lessive à la main et mes compagnons de route se dirigent vers le Western Union un peu en avance (je reste à l'hôtel car je commence d'être un peu malade, une sinusite certainement). Il est fermé et censé ouvrir à 19h. Le temps passe et toujours personne. Le mec arrive à 19h30, avec un pote, qu'il fait passer devant tout le monde. Quand vient notre tour, le mec nous annonce qu'il n'a pas reçu de cash. On comprend qu'on vient de se faire balader par ce type, qu'il n'aura jamais autant de cash.

C'est assez contrariés qu'on revoit nos plans pour les jours a venir...

Argentine - Jour 3
Abra Pampa - Cusí Cusí

Après avoir fait les comptes, nous avons peur de ne pas avoir assez de cash pour tenir deux jours. On retourne donc au Western Union, mais comme nous lui avions dit que nous allions repasser demain soir sur le chemin du retour de Cusí Cusí, il n'a toujours pas l'argent.

Changement de plan, on passe au distributeur pour retirer du cash, malgré la limite de retrait à 20€ et les frais très élevés de 8,50€ par retrait. Mais il y a déjà la queue devant le distributeur. Les locaux ayant les mêmes limites (sans les frais), ils retirent donc plusieurs fois chacun. L'attente semble interminable. Après 1h30, nous voilà enfin riches... ou pas. Nous avons retiré 75€, pour un coût total de 110€ !

Midi passé et sachant que nous partons pour une piste assez désertique, nous partons à la recherche d'un pique-nique pour plus t**d, mais ne trouvons rien.

On mange donc quelques empanadas dans la rue.

On décide aussi de tenter notre chance pour changer les 150$ qu'on a retiré à l'aéroport avant notre départ, toujours vers le type de Western Union, qui fait aussi du change, en plus de vendre des téléphones portables et forfaits téléphone. Il ne connaît pas ma tête, donc cette fois c'est moi qui m'y colle. Il me dit ok, m'annonce le montant qu'il va me donner en pesos. Mais quand je sors les dollars, il me trouve une excuse bidon comme quoi les billets n'ont pas la bonne couleur et qu'ici il ne valent rien...

On se contente donc de nos 75€ retirés au distributeur, et c'est enfin parti pour une journée 100% off-road.

Les premiers kilomètres sur l'altiplano défilent vite, sur une piste assez simple (malgré la tôle ondulée par endroits)

A 15h, nous faisons une pause à la Laguna de los Pozuelos, une réserve naturelle abritant de nombreuses espèces animales (lamas, guanacos, renards, lapins ouettes...) et la star des lieux, des centaines de flamants roses.

Depuis la ruta 70, nous rejoignons la lagune par une piste de 7km, où des troupeaux de guanacos traversent devant nous.

Un endroit magnifique 😍

Après une heure, nous reprenons la ruta 70, qui devient plus étroite et serpente désormais pour monter à 4300m. Puis redescente sur Liviara où nous rejoignons la ruta 40. La piste devient plus compliquée avec des langues de sable et des gués. Avec la fatigue, je demande de l'aide à mes compagnons de voyage pour 2 ou 3 passages assez compliqués.

Passage par la vallée de la Lune, montagnes rouges et blanches spectaculaires.

Puis arrivée à Cusí Cusí juste avant la nuit, petit village perdu au milieu de nulle part, proche de la frontière avec la Bolivie.

Argentine - Jour 2
Humahuaca - Abra Pampa

L'objectif du jour est de rejoindre Abra Pampa car depuis le début du voyage, nous n'avons pas réussi à retirer de pesos argentins, les distributeurs étant soit vides, soit limités à des retraits de petites sommes avec d'énormes frais.

Nous avons trouvé une autre solution : nous envoyer de l'argent par Western Union. Nous tentons un transfert de 500€ (de quoi tenir environ une semaine à trois), ce qui représente 1/2 millions de pesos argentins. Et nous avons repéré un point de retrait à Abra Pampa.

Après une vingtaine de kilomètres, nous quittons l'asphalte pour la piste. Un premier col off-road à 4000m selon les panneaux, 3960m selon le GPS. Cette piste est sans issue, elle nous mène au village d'Iruya.

Pause déjeuner puis nous repartons en sens inverse.

De retour sur la route, il nous reste 45 minutes pour rejoindre Abra Pampa. Après nous être installés à l'hôtel, nous partons pour récupérer notre Western Union. Nous ne l'avions pas du tout anticipé, mais le gars n'a pas du tout la somme qu'on lui demande. Il nous dit de repasser le lendemain matin, mais ça nous ferait partir trop t**d, donc on lui dit qu'on repassera le surlendemain sur le chemin du retour.