Le Salon littéraire
Apprendre le fra
Le salon littéraire est une page destinée à traiter les notions sur les genres littéraire et les romans c'est à dire rester focus sur son roman de la narration jusqu'à la publication.
Intéressant
. 𝗟𝗔 𝗥𝗘𝗦𝗣𝗢𝗡𝗦𝗔𝗕𝗜𝗟𝗜𝗧𝗘 𝗦𝗢𝗖𝗜𝗔𝗟𝗘 𝗗𝗘
𝗟'𝗘𝗖𝗥𝗜𝗩𝗔𝗜𝗡 𝗦𝗘𝗟𝗢𝗡 𝗝𝗘𝗔𝗡-𝗣𝗔𝗨𝗟
𝗦𝗔𝗥𝗧𝗥𝗘 𝗜𝗡 "𝗦𝗶𝘁𝘂𝗮𝘁𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗜𝗜"
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Jean-Paul Sartre écrit Situations, II en 1948, soit peu de temps après la Seconde guerre mondiale. C’est en réaction à celle-ci que s’impose l’existentialisme, un courant philosophique dont Sartre est l’une des figures marquantes. Cette philosophie postule entre autres que la liberté fondamentale de l’homme implique une responsabilité totale. Pour Sartre, cette responsabilité est nécessairement sociale, puisque « le choix d’un homme engage toute l’humanité » (Wagner, p. 4). D’ailleurs, Sartre s’intéressera plus particulièrement à la question de la responsabilité sociale de l’écrivain en proférant ces termes : « Tout écrit possède un sens, même si ce sens est fort loin de celui que l'auteur avait rêvé d'y mettre. Pour nous en effet, l'écrivain n'est ni vestale, ni ariel : il est «dans le coup», quoiqu'il fasse, marqué, compromis, jusque dans sa plus lointaine retraite. [...] puisque l'écrivain n'a aucun moyen de s'évader, nous vous qu'il embrasse étroitement son époque [...]. Nous ne voulons rien manquer de notre temps : peut-être en est-il de plus beau, mais c'est le nôtre ; nous n'avons que cette vie[...]. L'écrivain est situation de son époque : chaque parole a des retentissements. »
Prenant cette citation comme point de départ à notre réflexion, nous nous att**derons d’abord à l’absence de neutralité inhérente au texte, puis nous nous attacherons à définir la notion de responsabilité sociale relativement au cas unique de l’écrivain.
𝗜- 𝗟'𝗜𝗠𝗣𝗢𝗦𝗦𝗜𝗕𝗟𝗘 𝗡𝗘𝗨𝗧𝗥𝗔𝗟𝗜𝗧𝗘 𝗗'𝗨𝗡 𝗧𝗘𝗫𝗧𝗘
Sartre écrit : « Tout écrit possède un sens, même si ce sens est fort loin de celui que l’auteur avait rêvé d’y mettre ». Autrement dit, un texte n’est jamais neutre. En effet, un texte est une parole, la parole de l’écrivain, et ce dernier n’est jamais une entité neutre, d’abord parce qu’il est inévitablement influencé par le monde dans lequel il vit, ensuite parce qu’il agit sur ce monde par ses écrits.
𝗜-𝗶- 𝗟'𝗶𝗻𝗳𝗹𝘂𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗱𝘂 𝗺𝗼𝗻𝗱𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲𝘀 𝗲𝗰𝗿𝗶𝘁𝘀
𝗱𝘂 𝘀𝗰𝗿𝗶𝗽𝘁𝗲𝘂𝗿
Dans un premier temps, arrêtons-nous à l’idée que « tout écrit possède un sens ». Cela implique qu’un écrivain insuffle nécessairement une signification à ce qu’il écrit, quand bien même celui-ci se targuerait de n’écrire en ayant aucune problématique précise en tête. L’écrivain « n’est ni Vestale, ni Ariel », c’est-à-dire qu’il n’est ni une femme astreinte à la chasteté qu’on ne doit toucher (Vestale) ni un esprit planant au-dessus de la réalité (Ariel). Puisqu’il est ni l’une ni l’autre de ces entités intouchables, l’écrivain ne peut se soustraire à l’ascendance du monde extérieur et ce qu’il rédige ne peut être neutre. Cette idée est renforcée par la suite de la phrase : « il est “dans le coup”, quoi qu’il fasse, marqué, compromis, jusque dans sa plus lointaine retraite ». Ainsi, un auteur ne peut éviter le monde, même « jusque dans sa plus lointaine retraite ». Sartre ajoute également que l’auteur « n’a aucun moyen de s’évader » et qu’il « est en situation de son époque ».
Les textes de l’écrivain, comme les textes de quiconque, sont en fait la sommation d’influences externes, le résultat d’une assimilation et d’une interprétation particulière du monde. Plus simplement, cela signifie que le monde dans lequel évolue un écrivain va influer sur ce qu’il va écrire ou ne pas écrire. D’abord, pour ce qui est de ce qu’un auteur ne va pas écrire, on n’a qu’à penser à la censure exercée par la religion catholique à travers l’histoire. Ensuite, en ce qui concerne ce qu’un auteur va écrire, l’influence du contexte personnel ou sociopolitique d’un écrivain peut se manifester sous plusieurs formes.
Ainsi, la vie personnelle d’un auteur peut inspirer certaines de ses œuvres. Par exemple, dans les "Fleurs du mal" de Charles Baudelaire, on retrouve des cycles dédiés à différentes de ses maîtresses, soit Jeanne Duval, Apollonie Sabatier et Marie Daubrun, dans la section « Spleen et Idéal » (Baudelaire, p. 234). Concernant le contexte sociopolitique, on soulignera qu’une époque donnée peut privilégier certains thèmes, tel que le Moyen-Âge et l’amour courtois ; préférer certains genres littéraires à d’autres, comme c’est le cas de l’époque classique, où on prisait la tragédie et l’épopée et répugnait le roman ; ou favoriser certaines formes, tel que le sonnet à la Renaissance. Aussi, le contexte peut influer sur le contenu d’un texte. André Breton, dans une préface ajoutée en 1946 à l’occasion de la réédition du Second manifeste du surréalisme, admet lui-même que l’écriture de ce dernier, que son contenu polémique, a été influencée par les rumeurs de la Seconde guerre mondiale à venir. À cet effet, il écrit à la page 63: « Je me persuade, en laissant apparaître aujourd'hui le second manifeste du surréalisme, que le temps est chargé pour moi d'émousser les angles polémiques. [...] Ce côté du texte n'est d'ailleurs pas justifiable que devant ceux qui prendront la peine de situer le second manifeste dans le climat intellectuel de l'année où il a pris naissance. C'est bien autour de 1930 que les esprits déliés s'avertissent du retour prochain, inéluctable de la catastrophe mondiale. »
Lisant cela, on peut supposer que de la même manière que le contexte intellectuel de l’époque a influé sur le contenu du Second manifeste, la publication de ce dernier a dû avoir un impact sur le monde. Nous avons en effet souligné plus tôt qu’il existe une influence réciproque entre le monde et l’écrivain.
𝗜-𝗶𝗶- 𝗟'𝗶𝗻𝗳𝗹𝘂𝗲𝗻𝗰𝗲 𝗱𝘂 𝘁𝗲𝘅𝘁𝗲 𝘀𝘂𝗿 𝗹𝗲 𝗺𝗼𝗻𝗱𝗲
À ce sujet, Sartre dit : « chaque parole a des retentissements ». Une autre façon de comprendre ce propos serait « chaque cause a un effet ». En relation avec l’écrivain, cela signifie que tout ce qu’écrit celui-ci affecte le monde avec lequel il interagit. Pour en revenir à notre exemple du Second manifeste, on notera la controverse que ce dernier a suscitée à sa première publication. Un autre exemple de polémique engendrée par la parution d’une œuvre littéraire est la querelle du Cid. Le Cid, pièce de théâtre écrite par l’auteur français, Pierre Corneille, est publiée le 23 mars 1637 (Corneille, p. 256). Presque immédiatement, Corneille s’attire les faveurs du public, mais aussi les critiques de ses pairs. S’appuyant sur les principes dramaturgiques hérités de la Poétique d’Aristote (Corneille, p. 304), on remet en question, entre autres, la vraisemblance de la pièce (Corneille, p. 307) et on condamne ses infractions à la règle des trois unités (Corneille, p. 313-329).
Cependant, un texte peut avoir des « retentissements » sans provoquer une querelle sociale de l’ampleur des exemples sus-cités. Tous les genres littéraires peuvent jouer un rôle social, soit en exposant innocemment des opinions soit en dénonçant plus ou moins explicitement des problèmes contemporains à travers leurs récits. Par exemple, Rabelais, dans les chapitres 20 et 21 de Gargantua[9], compare l’inefficacité de l’éducation médiévale prêchée par la Sorbonne à l’efficacité de l’éducation humaniste. Ainsi, Ponocrates accuse les anciens professeurs de Gargantua, des professeurs non-humanistes, d’être responsables de la stupidité de Gargantua en ces mots :« Mais icelluy[ponocrates] pour le commencement ordonna, qu'il feroyt à sa manière accoutumée: affin d'entendre par quel moien en sy long de temps ses antiques précepteurs l'avoient rendu tant fait, niays & ignorant.»(Rabelais, Gargantua, p. 139)
Ainsi, Rabelais use de la fiction pour pointer l’inefficacité des anciennes méthodes d’éducation, lesquelles sont d’ailleurs encore utilisées par la Sorbonne à l’époque où le texte est publié. Il a donc un effet sur le monde extérieur.
Certains écrivains cherchent à se dégager de la responsabilité qu’implique le fait que chacun de leurs écrits a nécessairement des conséquences, arguant qu’ils ne désirent pas se mêler des controverses actuelles et avançant qu’ils n’écrivent que pour le plaisir ou que leurs textes ne sont que des fictions qu’il ne faut pas prendre au sérieux. Toutefois, leur volonté de ne pas prendre position est une prise de position. En effet, « refuser de choisir implique néanmoins un choix car c’est choisir de ne pas choisir » (Wagner, p. 3).
De plus, un auteur doit être conscient que les répercussions qu’un texte a sur le monde ne sont pas toujours celles attendues. Parfois, un texte revêt un sens « fort loin de celui que l’auteur avait rêvé d’y mettre ». D’une part, il se peut qu’une signification inattendue puisse se révéler postérieurement. D’autre part, les textes sont quelquefois mal interprétés, dans le sens où les lecteurs comprennent autre chose que ce que l’auteur souhaitait qu’ils comprennent. Dans le Second manifeste du surréalisme, Breton mentionne qu’il a « dû défendre le surréalisme de l’accusation puérile d’être dans son essence un mouvement politique d’orientation nettement anticommuniste et contre-révolutionnaire » (Breton, p. 92). Ici, on a donc prêté des intentions aux surréalistes qu’ils ne désiraient pas inspirer sciemment. On ne peut donc nier que leurs manifestes ont eu des effets sur le monde, d’où le caractère nécessairement sociale de la responsabilité de l’écrivain selon Barthes.
𝗜𝗜- 𝗟𝗔 𝗥𝗘𝗦𝗣𝗢𝗡𝗦𝗔𝗕𝗜𝗟𝗜𝗧𝗘 𝗦𝗢𝗖𝗜𝗔𝗟𝗘 𝗗𝗘 𝗟'𝗘𝗖𝗥𝗜𝗩𝗔𝗜𝗡 𝗘𝗧 𝗟𝗔 𝗥𝗘𝗦𝗣𝗢𝗡𝗦𝗔𝗕𝗜𝗟𝗜𝗧𝗘
𝗖𝗢𝗟𝗟𝗘𝗖𝗧𝗜𝗩𝗘
Ce qui nous amène à nous intéresser davantage à cette dimension sociale. En cherchant dans le dictionnaire, on retrouve sous l’article « RESPONSABILITÉ » la définition de la responsabilité collective, qu’on peut rapprocher à la responsabilité sociale : "Fait de considérer tous les membres d'un groupe comme solidairement responsables de l'acte commis par un des membres du groupe." Autrement dit, « le choix d’un homme engage toute l’humanité » (Wagner, p. 4). Cela renvoie au fait que l’action d’un individu a des conséquences pour le reste de l’humanité, soit l’idée, dans le cas de l’écrivain, que « chaque écrit a des retentissements ».
Dans la citation à l’origine du présent article, l’aspect social se manifeste notamment par l’occurrence répétée du « nous » et des « 𝗻𝗼𝘁𝗿𝗲 » / 𝗻ô𝘁𝗿𝗲 : « Pour nous en effet, l'écrivain n'est ni vestale, ni ariel : il est «dans le coup, quoiqu'il fasse, marqué, compromis, jusque dans sa plus lointaine retraite. [...] puisque l'écrivain n'a aucun moyen de s'évader, nous vous qu'il embrasse étroitement son époque [...]. Nous ne voulons rien manquer de notre temps : peut-être en est-il de plus beau, mais c'est le nôtre ; nous n'avons que cette vie. »
Qui est ce « nous » auquel Sartre fait référence? Notre hypothèse est qu’il se rapporte à l’humanité, celle qui est engagée par chaque écrit de l’écrivain. Dans le présent texte, cette humanité pourrait renvoyer au monde extérieur, qui influence l’écrivain et que l’écrivain influence.
𝗜𝗜𝗜- 𝗟𝗘𝗦 𝗢𝗕𝗟𝗜𝗚𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡𝗦 𝗗𝗘 𝗟'𝗘𝗖𝗥𝗜𝗩𝗔𝗜𝗡
Si on s’intéresse à la définition du terme « responsabilité » en lui-même, on relève les notions d’obligation et d’engagement. Ces deux notions sont sous-entendues dans les deux passages suivants : « Puisque l’écrivain n’a aucun moyen de s’évader, nous voulons qu’il embrasse étroitement son époque » et « Nous ne voulons rien manquer de notre temps : peut-être en est-il de plus beau, mais c’est le nôtre; nous n’avons que cette vie ». Remarquons d’abord que les deux phrases reprennent l’idée que l’écrivain ne peut échapper au monde dans lequel il vit, idée que nous avions brièvement abordée en relation à l’influence inévitable du monde extérieur sur l’écriture d’un auteur. Ensuite, soulignons que Sartre prêche, encore une fois dans les deux cas, et par opposition à la fuite, l’acceptation de l’existence qui nous est donnée, l’acceptation de sa responsabilité envers le monde qui est le sien. Ainsi, le « nous », c’est-à-dire l’humanité, désire que l’écrivain respecte son obligation, remplisse son engagement, assume sa responsabilité. En ce qui concerne l’écrivain, cela signifie plus précisément être conscient des problématiques contemporaines (influences externes sur l’écrivain) et prendre en considération les conséquences possibles de ses écrits (influence de l’écrivain sur le monde).
𝗜𝗩- 𝗟𝗘 𝗣𝗢𝗨𝗩𝗢𝗜𝗥 𝗗𝗘 𝗥𝗘𝗩𝗘𝗟𝗔𝗧𝗜𝗢𝗡 𝗗𝗘
𝗟'𝗘𝗖𝗥𝗜𝗩𝗔𝗜𝗡
On peut également avancer que l’écrivain a une responsabilité sociale particulière du fait de son talent unique, talent que Sartre décrit comme « le pouvoir de révéler le monde » (Wagner, p. 3). En effet, l’auteur a la capacité de mettre en mots les problématiques que les autres ne parviennent pas à identifier clairement. Honoré de Balzac partage cette idée que l’écrivain a une compétence distinctive, tel qu’illustré par le discours final de Derville dans le Colonel Chabert(pp. 96-97): « Toutes les horreurs que les romanciers croient inventer sont toujours au-dessous de la vérité. »
Compte tenu que le commentaire est prononcé par un personnage non-romancier mais réellement rédigé par un romancier, on peut présumer que, par opposition, Balzac tient à signaler que l’écrivain est l’une des personnes les mieux placées pour « révéler le monde ». Ainsi, on peut supposer qu’il est d’autant plus important pour l’écrivain, entre autres individus, d’embrasser sa responsabilité sociale. De ce point de vue, l’écrivain aurait, en quelque sorte, une obligation morale envers le monde, soit l’obligation d’utiliser son « pouvoir ».
Au demeurant, nous avons démontré le caractère unique de la responsabilité sociale de l’écrivain selon Jean-Paul Sartre, le tout en basant notre réflexion sur une citation tirée de Situations, II. Dans un premier temps, nous avons établi qu’un texte n’est jamais neutre, puisque toujours le reflet d’un contexte donné, lequel peut inspirer des œuvres précises ou influer, entre autres, sur les thèmes choisis, la forme adoptée, le genre privilégié, le contenu présenté, etc. Ensuite, nous avons montré en quoi l’écrivain agit sur le monde par ses écrits, ceux-ci ayant toujours un impact, qu’il soit recherché ou non. Enfin, nous avons souligné la qualité sociale de la responsabilité de l’écrivain. Nous avons aussi signalé que la responsabilité sous-entend une obligation, rapportant cette notion à l’idée de Sartre selon laquelle l’écrivain ne peut fuir le monde qu’il habite et se doit de l’accepter, de même que sa responsabilité, laquelle prend une dimension particulière dans le cas de l’écrivain en raison de son aptitude à traduire les problèmes sociaux.
À ce sujet, ajoutons que, autre le pouvoir de révélation, l’écrivain a également le pouvoir d’émouvoir, ce qui en fait un acteur social majeur. En effet, c’est d’abord l’émotion face à un problème, et non l’intellectualisation dudit problème, qui pousse les individus à l’action et c’est l’action qui mène au changement, à l’amélioration des choses, à la réparation des injustices. C’est ainsi que, par exemple, Ahmadou Kourouma nous sensibilise à la problématique des enfants-soldats avec son roman Allah n’est pas obligé, et ce, mieux que le ferait n’importe quel journal télévisé.
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𝗬. 𝗞𝗔𝗛𝗟𝗢𝗠
du Jour
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RÉSUMÉ DU ROMAN " UNE VIE DE BOY" DE FERDINAND OYONO
INTRODUCTION
En 1956 apparaît l’œuvre intitulé « Une vie de Boy ».Dans une période marquante de l’histoire africaine, cette œuvre nous renseigne sur le vécu quotidien des blancs et des noirs au Cameroun (à Dangan) pendant la colonisation.
Ainsi l’étude de cette œuvre nous permettra d’en découvrir les faits relatés.
I-Biographie de l’auteur
Ferdinand OYONO est un romancier camerounais né en 1929 à N’goulémakong.
Il suit des études de droit et de sciences politiques à Paris tout en écrivant ses premiers romans : « Une Vie de Boy » et « Le Vieux N***e et la Médaille ». Après la publication de « chemin d’Europe » en 1960, Ferdinand Oyono obtint d’importantes fonctions diplomatiques. Il est nommé Ambassadeur de Cameroun à Paris de 1964 à 1975. À partir de 1987 il participe à de nombreux gouvernements de son pays et assure la charge de différents ministères comme les Affaires étrangères ou la Culture. Il décède le 10 juin 2010 à Yaoundé au Cameroun.
II-Résumé de l’œuvre
‘’Une vie de Boy’’ est une œuvre dont le narrateur qui est le personnage principal se nomme Toundi Ondoua. Il s’enfuit de son père pour se réfugier chez le Père Gilbert qui l’emmènera avec lui à la mission catholique Saint-Pierre de Dangan. A l’église il devint le servant de messe et le boy du prêtre. Après la mort de ce dernier, il devient le boy du Commandant Robert. De là il commence une nouvelle vie en découvrant deux espaces différentes : le quartier indigène et la résidence. Ainsi à la résidence, rien ne lui échappe, il fut surpris de savoir que le commandant était un incirconcis. Il accompagnait souvent son patron, celui-ci l’appréciait beaucoup. Quelque temps après il commence à avoir des problèmes : il est accusé à tort et à raison d’avoir été complice de Sophie, la maîtresse de l’ingénieur agricole, qui lui a volé beaucoup d’argent (150 000 francs). Ainsi il sera torturé puis transféré à l’hôpital où il dut s’enfuir en Guinée Espagnole.
III-Structure de l’œuvre
Cette œuvre est un roman écrit sous forme de journal. Elle compte 185 pages et divisée en 2 parties appelées cahiers :
· Premier Cahier de Toundi :
C’est la première partie de l’œuvre. Elle va de la page 15 à la page 106.
Elle évolue ainsi :
- Présentation de Toundi
- Refuge chez le père Gilbert et mort de celui-ci
- Sa vie à la mission catholique de Dangan
- Sa nouvelle vie de Boy du Commandant
· Deuxième Cahier de Toundi :
C’est la deuxième partie de l’œuvre. Elle est étroitement liée de l’œuvre à la première et constitue la suite logique de l’œuvre. Elle va de la page 107 à la fin c'est-à-dire page 185.
Elle évolue ainsi :
- Suite de l’adultère d’entre la femme du Commandant et M. Moreau
- Prise de conscience de Toundi
- Arrestation de Toundi
Elle comporte aussi une phase préparatoire qui serait sensiblement la fin de l’œuvre.
Cependant nous notons aussi une richesse de proverbes et de citations dans la rédaction de l’œuvre. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer :
· « On n’enterre pas le bouc jusqu’aux cornes, on l’enterre tout entier »
· « Un roi a toujours la plus belle femme du royaume »
· « La sagesse recommande à chacun de garder sa place »
· « La rivière ne remonte pas à sa source »
· « La vérité existe au-delà des montagnes, pour la connaître il faut voyager »
· « L’œil va plus loin et plus vite que la bouche, rien ne l’arrête dans son voyage »
· « Le pot de terre ne se frotte pas contre les gourdins »
· « Il n’y a rien de pire que les pensées »
· « Pour atteindre le fruit de l’arbre, on n’attend pas qu’il tombe »
· « La femme est un épi de maïs à la portée de toute bouche, pourvu qu’elle ne soit pas édentée »
· « Hors de son trou, la souris ne défie pas le chat »
· « L’oiseau revient au sol après s’être fatigué dans les airs »
· « Il faut savoir se sauver lorsque l’eau n’arrive encore qu’aux genoux »
IV-Etude des personnages
Toundi Ondoua : Personnage principal de l’œuvre, il s’enfuit de son père et fut adopté par le révérend Père Gilbert qui l’apprit à lire et à écrire. Il devient ensuite le Boy du Commandant Robert. Il vivait en ce temps-là chez sa sœur. Il était aimé de tous
Le Commandant : De son vrai nom Robert Décazy, il fut le deuxième maître de Toundi et l’appréciait beaucoup. Il a été victime d’infidélité de la part de sa femme qui l’a trahie avec M. Moreau-le Régisseur de Prison.
La femme du Commandant : Elle se nomme Suzanne ou Suzy Décazy. Elle était la plus belle de toutes les femmes blanches de Dangan. Elle était gentille avec ses boys durant ses premiers jours en Afrique. Mais la situation s’inverse lorsqu’elle commença à tromper son mari avec M.Moreau
Elle devint méchante et fut contente de l’arrestation de Toundi.
Père Gilbert : C’est le prêtre de l’église catholique saint pierre de Dangan. Il adopta Toundi et le fit quitter de son village. Il fut ainsi le premier maître de celui qu’il nommera Joseph. Celui-ci l’admirait aussi beaucoup. Il mourut lors d’un accident. En effet il fut ensanglanté par l’une des branches du fromager.
Père Vandermayer : Il fut l’adjoint du père Gilbert et le succéda après sa mort. Il était méchant envers Toundi et les autres indigènes. C’est ainsi qu’il renvoya Toundi aux services du Commandant.
Gosier d’Oiseau : C’est le commissaire de Police de Dangan. Il fut craint par tous les indigènes de Dangan. Il dirigeait les rafales.
M.Moreau : C’est le régisseur de prison. Il était très méchant. Il torturait les prisonniers à mort. Il fut l’amant de la femme du Commandant.
Sophie : Elle était la maîtresse de l’ingénieur agricole. Elle se plaignait toujours car ce dernier ne la considérait pas et était aussi un incirconcis. C’est ainsi qu’elle lui vola beaucoup d’argent et s’enfuit vers la guinée Espagnole.
L’ingénieur agricole : De son vrai nom M. Magnol, c’était l’amant de sophie
M. Salvain : C’était le directeur de l’école de Dangan. Il était le défenseur des indigènes. Sa femme était Mme Salvain
M. Janopoulos : C’était le patron du cercle européen de Dangan. Il était le plus riche des blancs de Dangan
Les Autres Personnages : La Sœur de Toundi et son mari, Les parents de Toundi, Le chef des catéchistes (Martin), le Docteur, Le Blanc qui désinfecte Dangan, Mengueme, Mendim Me Tit, Baklu, Le Boy-Cuisinier, Le Garde, Kalisia, Ondoua etc.
V-Etude Thématique
Dans cette œuvre, plusieurs thèmes sont développés. Parmi les thèmes les plus récurrents, nous pouvons citer :
· Le Racisme : Dans cette œuvre les noirs étaient souvent victimes de discrimination raciale. Leur cohabitation avec les blancs était difficile. Cela se manifestait dans les églises, dans les places publiques et même dans le cercle européen où ceux-ci se moquaient des noirs en jugeant être supérieurs à eux. Ainsi des expressions comme « Il n’y a pas de moralité dans ce pays » ou encore « Le n***e n’est qu’un enfant ou un couillon » se faisaient entendre
· L’injustice : Les indigènes vivaient dans une parfaite injustice. Ils sont emprisonnés avec ou sans preuve de culpabilité, torturés puis maltraités avant d’être transférés à l’hôpital où ils vont mourir sitôt. Ensuite ils vont être enterrés tous nus au « Cimetières des prisonniers ». C’est pourquoi Mr Moreau, le régisseur de prison représentait la terreur des noirs.
· L’infidélité : C’était l’attitude majeure des blancs. Cela s’est montré à plusieurs reprises au Cercle Européen notamment avec Mme Salvain qui s’approchait beaucoup du Commandant ou encore M. Janopoulos qui voulut accompagner la femme du Commandant au marché. Cependant l’exemple clé qui va illustrer le thème est celui de M. Moreau avec Mme Décazy. Ces derniers trompèrent leurs conjoints (Mme Moreau et le Commandant).
VI-Sens et Portée de l’œuvre
Cette œuvre a un sens historique important. Elle convoque une prise de conscience du lecteur Africain et lui invite à prendre acte de la situation. Le noir qui ignorait le vécu quotidien de ses antécédents à l’époque coloniale s’y trouve facilement. On peut dire donc qu’étudier cette œuvre, c’est étudier son passé. De ce fait sa portée est historique car elle repose essentiellement sur les conséquences du Colonialisme dans le continent africain.
CONCLUSION
En guise de conclusion, nous notons qu’à travers ce roman, nous apercevons clairement le visage de l’Afrique à l’époque coloniale. L’Auteur a, de manière irrécusable, montré la domination des européens sur les noirs.
Cette œuvre qui est aujourd’hui plus que jamais importante sur l’étude du passé africain devra jouer un rôle de dénonciateur et fait appel, non pas seulement à la révolte mais aussi à la prise de mesures préventives contre les occidentaux pour les générations actuelles et future
❤🇬🇳
Littérature: à 18 ans Amadou Saada Tall, met à la disposition du public un roman intitulé” la Dictée de mon Âme”
Amadou Saada Tall, est un jeune étudiant guinéen, passionné de la littérature et de la science.
A seulement 18 ans, il est auteur d’un ouvrage littéraire intitulé ” La Dictée de mon Âme”.
Dans ce document de 100 pages édicté par la structure “Innov Éditions Guinée “l’auteur a fait part de ses ambitions, sur le devenir de la jeunesse guinéenne.
« L’histoire de ma plume est encore récente, elle est née il y a deux ans et essaie de grandir. Elle parle de moi, de toi, de vous, et de nous. Elle est parfois rebelle et agressive, mais elle chante paix, amour et espoir. Elle symbolise cette bouillante envie de la jeunesse d’aujourd’hui de se démarquer. Cette jeunesse qui se veut maintenant au centre des décisions la concernant et concernant l’avenir de notre nation commune. Cette jeunesse, qui n’attendra ni l’État, ni les autres pour se former, s’épanouir et réussir, mais qui voudrait quand même bénéficier du minimum de la part de monsieur État. Cette plume, c’est la main du scribe que je suis, celle qui écrit sous la dictée de mon âme. Cette âme, qui comme celle de plusieurs autres jeunes essaie de trouver la voie, essaie de hausser le ton et de dire ce qu’elle pense, ce qu’elle vit et ce, à quoi elle aspire. Cette âme, elle vous parle sans langue de bois. Et, dans vos esprits, elle voudrait que vous la voyiez comme une solution, au lieu qu’elle soit un problème», a longuement expliqué l’auteur, Amadou Saada Tall.
Mariama Bâ est née le 17 Avril 1929 à Dakar.
Fille du ministre de la santé publique et de la population Amadou Bâ à l'époque de la loi cadre et de Fatou Kiné Gaye décédée alors que Mariama n'avait pas encore quatre ans , ce sont ses grands-parents maternels ,notamment sa grand-mère,Mame Coumba Diop Mawo qui vont se charger de son éducation.
Résurgence d'une enfance formée dans le creuset des valeurs traditionnelles mais aussi religieuses, Cela constituera sans doute les principes et les règles morales qui marquèrent sa personnalité d'adulte.
Malgré une enfance jalonnée d'épreuves difficiles ( décès de sa mère, de deux de ses sœurs ) ,malgré le regard désapprobateur d'une société qui considérait que la place de la femme est le foyer ,elle fit de brillants résultats scolaires à l'école primaire Berthes Maubert de Dakar .Elle y décrocha son Certificat en 1942 puis sortit major de sa promotion lors du Concours d'admission à l'Ecole Normale d'institutrices de Rufisque à la rentrée scolaire 1943-44.
Très aimée de son père dont l'affection très profonde suffisait pour éclipser tout tourment,Mariama Bâ qui n'avait jamais quitté le cocon familial jusque-là, se retrouva interne dans la vieille ville de Rufisque où elle allait passer quatre ans au terme desquels elle obtint son diplôme d'institutrice en 1947.
Après douze ans durant lesquelles elle exerce sa profession, elle sera mutée au sein de l'Inspection régionale de l'enseignement de Dakar.
Elève brillante, elle eut tôt fait de dévoiler les mystères du monde colonial, ses conventions, valeurs et manières de voir.
Toutefois, le savoir acquis à l'Ecole Normale ne signifiait pas un changement d'allégeance chez la jeune femme pour qui les valeurs familiales, la religion, les traditions ancestrales et la culture restaient des éléments essentiels de l'existence.
L'action militante de Mariama Bâ au sein des organisations féminines locales prit son essor à la fin des années 1960.
Le ronron de sa vie d'institutrice, d'épouse et de mère, ses neuf enfants qui avaient grandi et le temps qui se libérait, l'incitèrent à étendre sa lutte pour la promotion des droits des femmes à une participation directe aux organisations féminines encourageant l'entraide et les actions communes.
Dès sa publication en 1979, son premier roman connaît un réel succès et est retenu pour la remise du Prix Noma lors de la Foire du livre de Francfort en Allemagne en 1980.
Elle meurt peu de temps plus t**d d'un cancer le lundi 17 Aout 1981 avant la sortie de son deuxième roman, Chant écarlate .
Elle fut enterrée le lendemain aux cimetières musulmans de Yoff laissant le monde littéraire orphelin de " sa beauté, l'élégance de son style ,la profondeur de ses récits, la sensibilité de son analyse, sa verve toute féminine " comme l'a si bien dit la grande écrivaine Aminata Maïga Ka dans la préface de l'ouvrage de la fille à Mariama Bâ , Mame Coumba Ndiaye ,Mariama Bâ ou les allées d'un destin .
Le CALAMA( Cercle des Adeptes de La Littérature de Mariama Bâ)
Femme & écrivain : Simone de Beauvoir dans l’œil du cyclone La voilà la femme, la vraie, l’authentique comme dirait Hugolin de sa voix chantante à l’accent provençal,...
Paix à l'âme de l'ex ministre de l'éducation nationale et de l'alphabétisation
au carré
Mes sincères condoléances à sa famille biologique
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