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Son histoire, c’est celle d’une ménagère, qui est devenue couturière par que faire, et agricultrice par opportunité. Une opportunité qui deviendra toute sa vie, toute son histoire.
Angèle Kenne, est une jeune camerounaise qui a prouvé que grâce à la culture du gingembre, on peut s’en sortir, voir très bien en Afrique, tout en commençant avec si peu, avec comme seul capitale la motivation et la détermination.

Enfants de la Terre_Angèle KENNE Son histoire, c’est celle d’une ménagère, qui est devenue couturière par que faire, et agricultrice par opportunité. Une opportunité qui deviendra toute sa v...

Afrique : La terre, l’autre bataille de la révolution agraire.

C’est un rapport passé presque inaperçu un peu comme la plupart des rapports économiques qui concernent le continent africain. Celui de la China Africa Research Ininitative (CARI) portant sur la présence chinoise sur des terres agricoles en Afrique. Les données publiées par la CARI placent le continent comme étant premier sans véritable second, où la Chine a le plus investi sur les terres agricoles.
A regarder de plus près le rapport, on constate que cette position n’est pas le fruit du hasard. Elle est le fait de l'acquisition par des groupes industriels chinois de grands espaces de terres cultivables. Une acquisition qui se fait dans certains cas par l’attribution des concessions foncières de très long terme.
Dans certains pays comme le Cameroun, le Gabon, le Congo, ces concessions vont souvent jusqu’à 99 ans. 99 ans ! Une curiosité dans des pays ou l’espérance de vie oscille autour de 50 ans ! Dans la pratique, il s’agit donc de priver deux générations toutes entières de l’accès au foncier. Les priver de terre, les priver d’agriculture, les priver de nourriture. Ce qui revient au final à les priver de vie.
Un problème d’autant plus crucial, que l’Afrique est importateur net de nourriture, principalement d’Asie. A commencer par le riz, l’un, sinon l’aliment le plus consommé dans sur le continent.
De quoi susciter une vive polémique, au moment où les gouvernement se font le chantre de la migration vers l’agriculture de troisième génération. En termes simples, il s’agit d’une agriculture mécanisée qui implique des semences améliorée, et qui est davantage orientée vers les marchés.
Soit, au lieu de s’engluer dans des concepts pas toujours compris de générations agricoles, une chose au moins est sûre : pour parler d’agriculture, il faut au préalable disposer de la terre. Mais justement les africains sont privés de terre ! Et oui, par la Chine !
Dans les cas évoqués plus haut, le Cameroun, le Gabon ou le Congo ont volontiers offert des concessions à très long termes à des groupes chinois. Même si on peut questionner l’opportunité de ces concessions, il n’en demeure pas moins qu’elles sont tout à fait légales, bien que peu légitimes.
Cependant, à côté, il existe des cas d’expropriation, ceci, à peine voilé. Des grands groupes chinois qui débarquent, rachètent d’immenses portions de terres à des prix dérisoires en faisant des promesses fallacieuses aux populations autochtones, qui sont par la suite expropriées, sans aucun moyen de contestation. Avec eux, ils ont leurs plaintes portées par les modestes voix inaudibles. Pas assez pour inquiéter le camp d’en face, des chinois qui ont avec eux des milliards de francs CFA, et au besoin, la force publique, qui se range très souvent du côté du plus offrant financièrement.
Le phénomène a fait les gros titres de la presse qui le dénonce sans ménagement : “Le deuxième partage de l’Afrique”, ”La recherche de la sécurité alimentaire qui engendre le néo-colonialisme”, “Sécurité alimentaire ou esclavage économique ?”. Des titres aussi agressifs que dénonciateurs. Une levée de boucliers s’explique par les séquelles toujours présentes de l’histoire du continent où jusqu’au siècle dernier les puissances coloniales et les colons étrangers s’emparaient arbitrairement des terres africaines et déplaçaient les populations qui y vivaient. Comme à cette époque, les populations autochtones n’osent pas lever le petit doigt, et quand bien même ils le font ils sont écrasés, par leurs propres frères, par leur propre police, souvent par leur propre justice, avec les moyens de leur propre pays.