Les Volonterres
Les Volonterres sont des personnes engagées pour préserver la planète tout en respectant l’égalité entre les femmes et les hommes.
Ensemble, nous développons des mobilisations écoféministes en France.
🌿 Les Volonterres grossissent leur équipe à Paris : rejoignez notre communauté écoféministe !
Ça y est, les premières actions de l’année 2022 se préparent enfin chez les Volonterres, et votre contribution pourrait être d’une grande aide !
➡️ Quelques exemples de missions proposées :
- Gestion de projets
- Organisation d'évènements
- Mobilisation des bénévoles
- Réflexions et recherches spécialisées
- Rédaction de contenus (dossiers, articles, portraits, etc)
- Cartographie des initiatives écoféministes en France
- Organisation d’ateliers
- Tournage et montage de vidéos et / ou podcast
- Prise de photos
- etc...
👉 Pour nous rejoindre, il suffit de remplir ce petit formulaire : https://forms.gle/Qhj7c4yBBKFQoQcq6
📩 N'hésitez pas à partager ce post autour de vous pour mobiliser votre entourage et nous aider développer le mouvement écoféministe en France. ✨💪
📗 Faire partie du monde - Réflexions écoféministes, Éditions du remue-ménage.
À l’heure où des crises environnementales, économiques, politiques et sanitaires se croisent et menacent jusqu’à la vie sur Terre, il est troublant de constater que nous ne faisons toujours pas de la défense du vivant une priorité. Et si le travail de soin, les modes de vie égalitaires et durables souffraient du même mépris qui a longtemps occulté le savoir et l’action des femmes ?
Ce livre postule l’urgence de l’écoféminisme. Comprendre les similitudes dans le fonctionnement du patriarcat et de l’exploitation de la nature permet de revaloriser de puissantes stratégies de résistance.
Les auteures de ce recueil, pour la plupart canadiennes, réfléchissent à la décentralisation du pouvoir, à la décolonisation, aux droits des animaux, à la crise de la reproduction, aux grands projets d’exploitation des ressources, au retour à la terre, à la financiarisation du vivant, à la justice entre générations. Toutes sont engagées sur plusieurs fronts pour freiner la destruction du monde. Et pensent que nous n’y arriverons pas sans rompre radicalement avec l’idéologie de domination.
Ce livre est un recueil de textes écrits par Catherine Beau-Ferron, Marie-Anne Casselot, Élise Desaulniers, Ellen Gabriel, Céline Hequet, Anna Kruzynski, Jacinthe Leblanc, Valérie Lefebvre-Faucher, Pattie O'Green et Maude Prud'homme.
🎨 PORTRAIT #4 : Wangari Maathai
Wangari Muta Maathai est une biologiste, professeure d'anatomie en médecine vétérinaire et militante politique et écologiste.
Elle reçoit le Prix Nobel de la Paix pour sa contribution en faveur da préservation de la planète, de la démocratie et de la paix à la suite de son engagement contre la déforestation du Kenya. Elle est la première femme africaine à recevoir cette distinction.
En 1977, elle fonde le Mouvement de la Ceinture Verte, une organisation non gouvernementale qui encourage les femmes à planter des arbres pour lutter contre la déforestation et la dégradation de l’environnement. À ce jour, on estime à plus de 50 millions le nombre d’arbres plantés grâce à ce mouvement.
Elle est ensuite élue au Parlement de la République du Kenya en 2002 et devint ministre adjointe au Ministère de l’Environnement et des Ressources Naturelles de la République.
Femme de caractère, Wangari Maathai mène également des batailles plus personnelles. Son époux, Mwangui Maathai, l’ayant quitté en estimant qu’elle « était une trop forte tête pour une femme », Wangari traîne ce dernier en justice. Pourtant, le juge donne raison à l’époux. Elle écopera d’une peine de prison de six mois.
Réagissant à l’annonce du décès de l’activiste en 2011, Ban Ki-moon le Secrétaire général de l’ONU dit d’elle qu’elle « aura été une pionnière dans l’articulation du lien entre droits de l’homme, pauvreté, protection de l’environnement et sécurité ». La femme des Arbres, éteinte des suites d’un cancer, laissera l’Afrique toute entière en deuil.
💡 Quelle est la place des hommes dans l’écoféminisme ?
La question de la place des hommes dans l’écoféminisme revient souvent dans les débats. Est-il possible pour eux de prendre part au mouvement? Si oui, dans quelles mesures? Bref, comment peuvent-ils aider à la cause?
S’il y a bien une chose sur laquelle il faut se mettre d’accord, c’est que l’écoféminisme ne cherche pas à incriminer « les hommes » dans leur individualité. Il s’agit plutôt de déconstruire un système dans sa globalité. L’histoire nous montre en effet que ce sont principalement les hommes qui ont mis en pratique les systèmes de dominations que l’écoféminisme cherche à déconstruire, mais d’autres exemples nous prouvent aussi que les femmes peuvent parfois reproduire ces même schémas.
Dans tous les cas, l’écoféminisme n’a pas vocation à faire en sorte à ce que les femmes prennent le pouvoir pour ensuite renverser ces systèmes d’oppressions et les mettre à leur tour en place pour dominer les hommes. Puisque l’idée est bien d’éradiquer les systèmes de dominations, l’objectif est à terme de ne plus avoir de genre, de classe ou de race dominante.
Chez Les Volonterres, nous sommes donc persuadé·e·s que les hommes peuvent être de très bons alliés et qu’il est nécessaire pour la cause qu’ils puissent aussi prendre part à la convergence des luttes. En revanche, il semble primordial à ceux qui souhaitent se joindre au mouvement d’entamer un processus de déconstruction de la masculinité, afin d’être certain de ne pas répéter les mécanismes du système patriarcal que nous connaissons aujourd’hui.
Pour cela, de nombreux ouvrages existent, permettant une prise de conscience et un travail sur soi. Le podcast « Les Co****es sur la table » permet par exemple d’aborder de nombreux sujets dans ses épisodes. De plus en plus de cercles d’hommes, comme celui initié par Clovis Bonnemason, sont aussi en train de se créer afin de permettre une reconnaissance et une acceptation de ses responsabilités, de sa vulnérabilité, et de ses sentiments.
L’objectif de cette démarche n’est donc pas de créer une scission entre les identités de genres mais plutôt de se laisser l’espace nécessaire à une introspection permettant ensuite de faire société ensemble.
Après la Pluie, c’est le premier festival écoféministe organisé dans l’Hexagone, dont la première édition a eu lieu en 2019.
Fort de son succès, Après La Pluie s’est ensuite décliné en livre avec la sortie de l’oeuvre Après La Pluie – Horizons écoféministes, chez Tana Editions. Dans cet opus, 60 intervenantes prennent la plume sous la direction de Solene Ducretot et Alice Jehan, co-fondatrices du Collectif Les Engraineuses pour explorer l’actualité de l’écoféminisme en France. Tou·te·s témoignent de la diversité des pratiques écoféministes qui sont autant de moyens d’action, élaborés à partir des réflexions, des grilles d’analyse et des expériences de vie, pour agir ensemble et changer notre rapport au monde.
« Qu’est-ce que l’écoféminisme ? Quels sont les liens qui existent entre la lutte contre le patriarcat et la protection de l’environnement ? Après La Pluie – Horizons écoféministes est un ouvrage choral hautement pédagogique qui explore les multiples visages de l’écoféminisme en France. Un état des lieux dans lequel elles convoquent des philosophes, des économistes, des réalisatrices, des poétesses ou encore des militantes écologistes. En s’extrayant du préjugé tenace qui consiste à réduire l’écoféminisme à une essentialisation des femmes, les autrices parviennent à aborder une foule de thèmes et de questionnements. Interviews, poèmes, illustrations, réflexions : l’ouvrage rend compte dans le fond comme dans la forme du foisonnement des pratiques écoféministes. » Article des Lesinrocks.com - Les 16 livres féministes qu’il ne fallait pas manquer en 2020.
🎨 PORTRAIT #3 : Starhawk
Elle est depuis trente ans une figure de l’écoféminisme politique, militant et spirituel. Starhawk se revendique sorcière. Son coven, son “clan de sorcières” s’est illustré avec force par ses chants, percussions et danses lors de mobilisations altermondialistes. Ses appels à l’action directe non violente sont écoutés parmi les féministes : “Ils vous ont interdit de vous rassembler, votre défi est de leur désobéir, de marcher sans armes avec rien d’autre que votre corps et le pouvoir de votre esprit.” Starhawk voue un culte à la Terre, considérée comme une entité vivante. Pour elle, l’exécution de milliers de sorcières en Europe au XVIe et XVIIe siècles, souvent des guérisseuses, inaugure la misogynie des temps modernes, mais aussi l’essor du capitalisme, la privatisation des terres… C’est pour mettre fin à cette violence patriarcale, industrielle, rationaliste, colonialiste, que Starhawk défend une nouvelle spiritualité reconnectée avec le vivant au sens large du terme.
Son livre "Rêver l'obscur : femmes, magie et politique" sorti aux éditions Kambourakis partage de nombreux outils et conseils pour celles et ceux qui se souhaitent aussi expérimenter la magie de ce militantisme politique.
💡 Quel est le rapport entre écologie et le féminisme ?
L'idée principale de l’écoféminisme est de traiter de façon conjointe l'écologie et le féminisme.
Cette volonté est partie d'un constat simple : les femmes sont plus vulnérables aux conséquences du réchauffement climatique que les hommes. "Sécheresses, désertification, inondations sont autant de menaces sur les activités agricoles dont les femmes ont majoritairement la charge, alors même qu’elles produisent dans certains pays jusqu’à 80 % de l’alimentation. Quand une catastrophe naturelle frappe une région, le risque de décès est 14 fois plus élevé pour les femmes”, selon l’UN Environment Programme.
En imbriquant les luttes, il est donc possible de démultiplier l'impact des solutions misent en place. Il est impératif d'agir sur le long terme pour minimiser les effets des prochaines crises écologiques qui entraineront toujours plus de femmes dans une grande précarité.
🎧 Podcast - Écoféminisme : défendre nos territoires (Un podcast à soi n.21) par Charlotte Bienaimée.
« Quel rapport entre la destruction de la planète et les violences faites aux femmes ? Entre l'énergie nucléaire et le féminisme ? Entre les grands chantiers extractivistes en Amérique latine et les corps des femmes ? Entre les semences et le genre? Entre le retour à la terre et le patriarcat ? Entre le véganisme et les droits des femmes ? Et pourquoi tout cela nous amène à parler de maternité, de spiritualité, de rapport au travail, de sorcières, de décolonisation et d'anticapitalisme...
Ce premier épisode d'une série d'Un podcast à soi, consacrée aux écoféminismes tente de répondre à ces questions. Avec les paroles de Vandana Shiva, militante écologiste et féministe indienne, d' Émilie Hache, autrice de Reclaim, d'Isabelle Cambourakis, directrice de la collection Sorcières. Ainsi que les voix du collectif « Les bombes atomiques » réuni, fin septembre, pour une marche en non mixité choisie contre l'enfouissement de déchets radioactifs à Bure, dans l'est de la France. »
🎨 PORTRAIT #2 : Vandana Shiva
Vandana Shiva est une écologiste, féministe, philosophe, physicienne et écrivaine.
Elle est une des penseuses importantes de l’écoféminisme, qu’elle articule aux enjeux du développement.
Sa vision militante nait au début des années 90, dans une période post-communiste et en même temps que les mouvements altermondialistes. Elle voit le système patriarcal comme étant fondé sur une triple exploitation et appropriation : celle de la nature, des femmes et des peuples colonisés.
Elle est co-autrice avec Maria Mies d’un ouvrage important : Ecofeminism (1993). Elles y écrivent : « Partout, les femmes étaient les premières à protester contre la destruction de l’environnement. Comme militantes dans les mouvements écologistes, il nous est apparu clairement que la science et la technologie n’étaient pas neutres au niveau du genre ». Elles y critiquent le « capitalisme patriarcal » mais propose surtout d’autres possibles comme la redéfinition de l’économie, des relations à la nature, de la culture, des identités, d’un nouveau paradigme scientifique, etc.
💡Quelles sont les branches majeures de l’écoféminisme ?
“Ni les femmes, ni la terre ne sont vos territoires de conquêtes !"
La thèse fondamentale de l’écoféminisme, soutien qu’il y a des liens indissociables entre la domination des femmes et la domination de la nature, ou encore capitalisme, patriarcat et écocide. Ce sont les facettes de la même médaille, du même modèle de civilisation qui s’est imposé historiquement. L'une des particularités du mouvement est qu'il s'est notamment développé en plusieurs branches, ce qui lui confère une richesse d'identités multiples :
1️⃣ L’écoféminisme post-colonial a mis en évidence l’oppression post-coloniale imbriquée dans les structures capitalistes.
2️⃣ L’écoféminisme matérialiste, avancé par Maria Mies et Vandana Shiva en 1998, stipule que le capitalisme et le patriarcat sont deux systèmes ayant fusionné et donné naissance au patriarcat capitaliste.
3️⃣ L’écoféminisme spiritualiste souligne que l’omniprésence du système de pensée qui sépare la culture de la nature tient ses racines dans les religions monothéistes aux visions dualistes et hiérarchiques qui établissent des rapports de domination des hommes sur les femmes et des êtres humains sur la nature. Ce mouvement plaint que la Terre soit perçue sans valeur par ces systèmes oppressifs, cherche à repenser le lien entre les êtres et à prendre soin de ces liens.
Partout, de plus en plus de militant·e·s se mobilisent pour changer cet état du monde, expérimentent des formes alternatives de démocratie, de relations interpersonnelles, cultivent la terre, font tomber les structures dominantes et dessinent les contours d’une société plus égalitaire.
🎧 Podcast - Le patriarcat contre la planète (Les co****es sur la table #64, Binge Audio).
Qu’est-ce qui relie le patriarcat et la catastrophe écologique planétaire que nous sommes en train de vivre ? Il y a-t-il des mécanismes, des causes et des conséquences communes entre la domination masculine et la destruction du vivant ?
Jeanne Burgart-Goutal, agrégée de philosophie et professeure de yoga.
Elle raconte dans cet épisode une partie de l’histoire et des théories des mouvements écoféministes : comment celles-ci permettent de repenser la masculinité et le patriarcat ? Quelles pistes ouvrent-elles pour repenser la féminité, et donc la masculinité, sans verser dans l’essentialisme ? En quoi les pensées et pratiques écoféministes révèlent-ils l’androcentrisme de notre société, ce monde construit au masculin neutre ?
🎨 PORTRAIT #1 : Françoise d'Eaubonne
Cette grande figure du féminisme français et de la philosophie, née en 1920, fait partie des fondatrices du Mouvement de libération des femmes (MLF) en 1970. Elle y anime le premier groupe “écologie et féminisme” et salue le rapport Meadows de 1972, qui met en évidence les “limites à la croissance”.
Proche de René Dumont, pionnier de l’écologie politique française, elle se forge sa propre conception du drame environnemental : la société capitaliste productiviste, responsable de l’effondrement des écosystèmes et du dépérissement des espèces, est d’abord une société patriarcale. Cette société selon elle organise la domination des femmes, comme de tout ce qui vit sur cette planète.
En 1974, elle forge le concept d’écoféminisme dans un essai tranchant, « Le féminisme ou la mort ». Dans cette thèse, elle explique que les luttes féministes et écologiques doivent s’associer sous peine de voir l’humanité s’autodétruire.
Pour en savoir plus, le livre « Le féminisme ou la mort » a été réédité aux éditions Libre et Solidaire.
💡 D’où vient l’écoféminisme ?
Le terme naît en 1974, en France. Françoise d’Eaubonne, intellectuelle, pionnière du mouvement féministe des années 1970, mais aussi de la décroissance, introduit la première ce néologisme. Elle fonde en 1978 le mouvement de réflexion Écologie-féminisme.
À la théorie se superpose un mouvement militant, étroitement lié au contexte de l’époque et notamment au mouvement anti-nucléaire. L’écoféminisme est un mouvement activiste radical. Il a été créé par des luttes et prend son essor aux États-Unis au sein de l’ébullition politique des années 1970.
Des femmes impliquées se mobilisent alors à l’occasion de catastrophes nucléaires et de scandales sanitaires liés à l’environnement et créent les premiers groupes écoféministes tels que celui de « Women and life on Earth ».
C’est en 1980 qu’a lieu la première action écoféministe emblématique du mouvement. 2 000 femmes encerclent le Pentagone et chantent, pleurent, jettent des sorts déguisées en sorcières, pour réclamer la justice et la paix : c'est la Women Pentagone action.
« L’écoféminisme a un mérite : celui de sortir du dualisme », estime Pascale d'Erm, autrice de Soeurs en écologie.
Nous n’avons pas à choisir entre écologie et féminisme, corps et esprit, nature et culture, etc. Dans une société qui aime diviser, ce mouvement apporte une culture du “et” qui est puissamment émancipatrice.
Les Volonterres est une association créée par Solene Ducretot, rassemblant une communauté engagée de personnes œuvrant pour un monde plus écologique et respectueux de l’égalité entre les identités de genres.
Issus de la belle diversité de la société civile, nous sommes militant·es, étudiant·es, artistes, entrpreneur·es, parent·es, etc. Puisant nos ressources dans les racines écoféministes, nous mettons en place des actions de terrain et sensibilisons le grand public à ces valeurs.
L’écoféminisme est un mouvement d’actions et de réflexions qui permet d’imbriquer les luttes. En tissant un lien étroit entre l’exploitation de la planète et celle des femmes, l’écoféminisme est vecteur de solutions fortes pour l’avenir. L’originalité de ce mouvement s’ancre dans des pratiques créatives et expérimentales, sans hiérarchie, avec toujours pour objectif la transformation du monde.
Avec la volonté d’aider à faire grandir le mouvement écoféministe en France, mènent un travail de recherches en lien avec d’autres collectifs afin de développer des réflexions mieux adaptées aux spécificités sociales, territoriales et culturelles de l’Hexagone.
🎨 Graphisme : Aurore Chapon