La Diaspora Tunisienne

La Diaspora Tunisienne

Contact information, map and directions, contact form, opening hours, services, ratings, photos, videos and announcements from La Diaspora Tunisienne, Nonprofit Organization, .

14/07/2024
06/10/2023
25/08/2023
18/07/2023

Liste des Admis

Ben Nasr ABDELATID
Youssef ABDELKEFI
Salma Rim ABDENNEBI
El Abdi AHMED
Achref AJLANI
Oumaima ALAIMI
Alaeddine ALLANI
Cyrine AMMAR
Roua ANANE
Chaima ANANE
Bahaeddine ATTIA
Aymen AYADI
Rayane AYADI
Linda AZAIEZ
Molka AZAOUZI
Malek AZAOUZI
Mohamed Mehdi AZZABI
Brahim BAAZAOUI
Hedi BALMA
Chtourou BAYA
Ines BAYA
Yosra BAYA RASSAH
Oussema BELAID
Dorra BELHADJ
Cyrine BEN AHMED
Marwan BEN AMARA
Yamina BEN AMMAR
Mehdi BEN ATTIA
Maher BEN FARHAT
Rania BEN FTIMA
Eya BEN GHALIA
Yasmine BEN HADJ GOUIDER
Karim BEN RHIMA
Molka BEN SALAH
Hadil BEN SIDHOM
Mohamed Skander BEN SLAMA
Oussama BENTAALA
Mohamed Amine BERRICHE
Nabil BETTAIEB
Khadija BOUBAHRI
Mehrez Med Khelil BOUDHRAA
Abir BOUHLEL
Zeineb BOUJMIL
Malek BOUMAILA
Eya BOURUIS RIAHY
Hassen BRIGUI
Yosra CHERIF
Aya CHOUAT
Khalil DAOUD
Myriam DRIRA
Arij ENNOURI
Chayma FARJALLAH
Leila FEKI
Yasmine GHARBI
Nour GUIRAT
Neirouz HAKIMA
Zeineb HAMDA
Oussama HAMDA
Yosr HAMDI
Mohamed HAMILA
Ilyes HAMMOUDA
Chiheb HANNECHI
Nour HEZBRI
Zeineb JALLED
Fares JALLOUL
Houcine JEBABLI
Oumayma JEBRIL
Mehdi JEGHAM
Fida KANZARI
Eya KARRAY
Melek KBOUBI
Yasmine KEFI
Issam KHASKHOUSSI
Fatma KHEFIFI
Cyrine KHIARI
Yomna KHREIFICH
Rim KOUIDER
Emna KRAIEM
Mariem KRATOU
Nour KRIAA
Ranim LAKHAL
Hadil LIMEM
Yosr MASMOUDI
Hadil MBARKI
Zeineb MEDHAFFAR
Mehdi MENCHARI
Farah MERAI
Nadia MEZGHANI
Mohamed Taha MHIRI
Youssef MILI
Cyrine MNAKBI
Asma MOUELHI
Ramzi MOURALI
Beya MOUSLI
Sabrine MOUSSA
Wael NAJAR
Nesrine OUALI
Dina SAHLI
Amal SELMI
Ahmed Habib SFAXI
Yasmine SKANDRANI
Maram SLIMANE
Malek SLOKOM
Mohamed Aziz SOUISSI
Karim SOUISSI
Bennour SYRINE
Arij TAOUALI
Ines TARIFA
Mohamed Aziz TELLILI
Chaima TISS
Mohamed Amine TOUAITI
Maissa TRABELSI
Rayen TURKI
Olfa TURKI
Emna TURKI
Yasmine ZAAFOURI
Imen ZAGHDANE
Zeineb ZAIRI
Ikram ZAKHAMA
Abderrahmen ZGHAL
Seyma ZOUHIR
Islem ZRIG

Photos from TasteAtlas's post 23/06/2023
20/12/2021

انضمّ إلى فريق السفارة الأمريكية كمحقق أمني! نحن نبحث عن مرشح يتمتع بخبرة لا تقل عن ثلاث سنوات في مجال الأمن والعمل الاستقصائي. آخر أجل لتقديم الطلبات عبر موقعنا يوم 24 ديسمبر: https://bit.ly/3pbMz2P

The U.S. Embassy is seeking a Security Investigator. We are looking for a candidate with minimum three years of security related or progressively responsible experience in investigative work. Deadline for application is December 24. Apply now on our website: https://bit.ly/3pbMz2P

Violences au meeting de Zemmour : deux militants d’ultradroite arrêtés 15/12/2021

Violences au meeting de Zemmour : deux militants d’ultradroite arrêtés Deux militants d’ultradroite ont été arrêtés dans le cadre de l’enquête ouverte sur les violences commises au meeting d’Éric Zemmour à Villepinte. Parmi eux, Marc de Cacqueray-Valmenier,...

01/12/2021

بيان للرأي العام
تتابع حركة المخمورين بإستغراب شديد مواصلة الزج بها في الصراعات السياسوية منذ يوم 25 جويلية والحرص الغير مفهوم على التشكيك في نزاهة و كفاءة منظوريها.
إن حركة المخمورين اذ تجدد اعتزازها بالدور الوطني الذي لعبته على مدى عقود طويلة فإنها :
_ تذكر بالمجهود الذي بذلته في محاولات إنعاش المالية العمومية والحمل الجبائي المتزايد على عاتقها .
_ تؤكد اعتزازها بالكفاءات الوطنية المنتمية اليها والذين خدموا ولا يزالون الدولة التونسية في مختلف المواقع.
_ تدعو كوادرها العاملة بمؤسسة رئاسة الجمهورية للدفاع عن الحركة ومنتسبيها وتدعوهم للعمل على مزيد بيان مواقف الحركة ضمن مجالاتهم الحيوية.
_ ترفض بشدة ما تضمنه قانون المالية لسنة 2022 من زيادات مشطة في أسعار المشروبات الكحولية وتدعو لإقتسام الحمل الجبائي بين عموم التونسيين وتجنب سياسات التشفي من الفئات او الأشخاص على خلفية مواقفهم السياسية.
_ تعلن أنه لا خلاص لتونس الا بالعودة لطاولة الحوار في المطاعم الفاخرة وأن حوارات الغرف المظلمة لن تنتج الأنوار بكل تأكيد.
عن حركة المخمورين
الزعيم شخصيا 🍷🍻🍾🥃🍸🍹🥂🍺

14/11/2021

✨ Offres d'emploi de nos jours ✨

Age - 25 à 28 ans,

Expérience : 15 ans.
Bac +8 minimum
Temps de travail - 55h/semaine

💭 Dois être en mesure de lire dans les pensées

🛰 Avoir suivi plusieurs stages au sein de la NASA

⚽️ A marqué 2 buts en finale de la Coupe du Monde de la FIFA,

⛰ A participé à la construction de pyramides égyptiennes ou la Grande Muraille de Chine.

Salaire - 1900€ par mois + tickets restau 😉

Photos from On m'a applaudi - Buzz's post 08/11/2021
Le Québec ouvre grand ses portes aux Français. Vous pourriez y doubler votre salaire 06/11/2021

Le Québec ouvre grand ses portes aux Français. Vous pourriez y doubler votre salaire Au Québec, qui ouvrira largement ses portes aux étrangers en 2022, un chaudronnier sur deux gagne l'équivalent de 5100 euros, soit près de 3500 euros net, après paiement des impôts et assurances obligatoires.

L'entreprise Facebook change de nom pour devenir "Meta" 29/10/2021

L'entreprise Facebook change de nom pour devenir "Meta" Mark Zuckerberg souhaite dissocier le nom de son groupe de celui de son application phare. Une décision qui intervient en pleine crise pour l'entreprise.

25/10/2021

Félicitations à la docteure tunisienne Basma Makhlouf Shabou 🇹🇳, nommée "Chevalier de l’ordre des arts et des lettres" en France. 🇫🇷🎖

Dr Basma Makhlouf Shabou est professeure en sciences d’information et cheffe de département en Sciences de l’information à Haute Ecole de Gestion de Genève (HEG).

Elle a également enseigné à l’Institut supérieur de documentation de l’Université de La Manouba et à l’Ecole de bibliothéconomie et des sciences de l’information de l’Université de Montréal.

مبروك للدكتورة التونسية بسمة مخلوف صحابو 🇹🇳 التي تحصلت على "وسام الفنون والآداب" في فرنسا .🇫🇷🎖
بسمة مخلوف صحابو هي أستاذة في علوم المعلومات ومديرة قسم الماجستير في علوم المعلومات بالمدرسة العليا في جنيف (HEG).

كما دَرّست بالمعهد العالي للتوثيق بجامعة منوبة وكلية علوم المكتبات والمعلومات بجامعة مونتريال.

Cologne autorise l'appel à la prière tous les vendredis dans les 35 mosquées de la ville 19/10/2021

Cologne autorise l'appel à la prière tous les vendredis dans les 35 mosquées de la ville Le vendredi, les fidèles pourront désormais être appelés à la prière pendant cinq minutes, entre midi et 15 heures.

Tunisie: le gel du parlement prolongé sine die par le président 24/08/2021

Tunisie: le gel du parlement prolongé sine die par le président Le président tunisien Kais Saied a prolongé "jusqu'à nouvel ordre" le gel du parlement, dont les activités sont suspendues depuis le coup de force du 25 juillet, qui a permis à M. Saied de s'octroyer tous les pouvoirs.Le 25 juillet, M. Saied a...

Photos from Association Darna France's post 27/06/2021
Photos from Myms.mignardises's post 26/06/2021
En Tunisie, les maires se rebiffent contre la pollution des plages 16/06/2021

En Tunisie, les maires se rebiffent contre la pollution des plages A l’approche de l’été, plusieurs municipalités du Grand Tunis se mobilisent contre l’évacuation des eaux usées vers la Méditerranée et les oueds.

08/04/2021

Comme promis à plusieurs de mes ami(e)s qui en ont exprimé le souhait, je publie ci dessous, après l'avoir traduit en français, le texte intégral de mon article sur l'immigration italienne en Tunisie, publié en arabe dans le numéro du mois de septembre du magazine " Leaders Arabiya" :

QUAND LA TUNISIE ETAIT POUR LES ITALIENS, UNE TERRE PROMISE:

Depuis les époques les plus lointaines de son histoire jusqu'au milieu du XXe siècle, il n'est pas arrivé que la Tunisie, ait été sur le plan démographique, un pays de départ ou d'émigration massive vers d'autres destinations géographiques. Bien au contraire, elle a de tous temps été une destination fortement attractive pour de nombreux groupes humains venus s'y établir à des époques différentes ou simultanément, en provenance notamment du pourtour de la Méditerranée, du Proche-Orient, de la Péninsule arabique et de l'Afrique subsaharienne..
Et quand bien même les finalités et les facteurs qui avaient incité ces groupes humains à migrer vers les terres tunisiennes n'étaient pas toujours les mêmes , ni les conditions historiques au cours desquelles ces migrations ont eu lieu, les arrivants en Tunisie n'ont généralement pas rencontré d'obstacles ou de barrières majeurs qui les auraient empêchés de s'adapter à la vie du pays et de s'acclimater dans son atmosphère.
Bien au contraire, ces immigrants s'étaient souvent intégrés dans le tissu social et culturel du pays, au point de devenir à leur tour et au fil du temps, une composante à part entière de ce tissu, et un greffon actif qui a largement favorisé la fécondation des civilisations et des cultures ayant marqué la Tunisie tout au long de son histoire.
En raison de sa proximité géographique, de l'importance des liens historiques qui l'ont toujours liée à la Tunisie et eu égard aux circonstances particulières qu'elle a traversées durant son passé, l'Italie a été depuis la haute antiquité, l'un des principaux pays pourvoyeurs d'émigrants en direction de la Tunisie.
Pour aborder ce sujet de manière concise, nous avons choisi de ne pas revenir très loin dans le temps et de nous limiter ci-après, à rappeler quelques unes des principales vagues d'émigration des Italiens vers notre pays, qui se sont passées depuis la fin du Moyen âge jusqu'au milieu du siècle dernier:

LES GÉNOIS DE L'ÎLE DE TABARKA
La colonie permanente établie par les Génois depuis 1541 sur l'île située au large de la ville de Tabarka et reliée à l'heure actuelle par un isthme artificiel à son rivage, peut être considérée comme l'une des premières vagues migratoire italienne vers la Tunisie au début de l'ère moderne.
Cette colonie a été fondée lorsque les deux familles génoises des Lomellini et des Grimaldi, qui jouissaient à l'époque d'une grande stature politique et économique, avaient obtenu le consentement et le soutien du roi d'Espagne, Charles Quint, pour établir une colonie génoise permanente dans cette île .
Le premier objectif de l'établissement de cette colonie qui avait duré deux siècles environ, était de surveiller les côtes nord de la Tunisie et celles de l'Est algérien pour le compte des Espagnols. Quant à ses activités économiques, elles s'étaient dans un premier temps limitées à la pêche hautement lucrative du corail très abondant au large des côtes de cette région, avant de s'élargir au négoce des céréales et autres produits agricoles de l'arrière pays Khémir et de la vallée de la Medjerda.
Afin d'assurer un peuplement durable à cette étroite colonie insulaire, des centaines de Génois ont été amenés pour s'y installer et pour édifier sur les pentes escarpées de l'île, une ville à part entière de deux mille habitants environ, dont les ruines sont encore visibles aux pieds du fort génois, qui constitue de nos jours un imposant témoignage laissé par cette colonie éphémère.
Après la reprise de cette île par le bey de Tunis Ali Pacha en 1741, ses habitants ont été forcés de la quitter avant d'être réinstallés en Sardaigne, en Corse et dans la petite île de Tabarka au large de l'Espagne. Là où ils sont, leurs descendants s'attribuent jusqu'à nos jours l'appellation de leurs ancêtres : " Les Tabarquini"

LES LIVOURNAIS OU LES JUIFS GRANA
Depuis le début du XVIIe siècle, la Tunisie a reçu des vagues successives d'immigrants en provenance de la ville italienne de Livourne. Ces Italiens israélites ont préféré venir s'installer en Tunisie après avoir séjourné durant des générations dans le grand port toscan depuis leur déportation de la presqu'île ibérique après la Reconquista chrétienne .
Cette riche communauté connue sous le nom des Grana en référence à ses origines livournaises, s'était établie durablement dans la ville de Tunis afin d'élargir les domaines de ses activités commerciales et industrielles rentables, tout en bénéficiant de la bienveillance et des faveurs des beys successifs des deux dynasties Mouradite et Hussaïnite, et ultérieurement de celles des autorités Françaises du protectorat .
A la même époque, d'autres communautés italiennes formées de riches négociants originaires de Gênes et de la région toscane, d'anciens captifs affranchis et de religieux missionnaires, s'étaient installées à Tunis et dans les principales villes portuaires du pays. Certains d'entre-eux ont pu bénéficier des faveurs des beys et de leur confiance, à l'instar du richissime comte Giuseppe Raffo ( 1795-1862 ), auquel les deux Beys successifs Ahmed et Mohamed avaient confié la charge de diriger les affaires étrangères du beylik, en plus de la concession en exclusivité de la pêche au thon au large de la côte Nord du Cap-Bon

SICILIENS, SARDES ET MÉRIDIONAUX
Cependant, les plus grandes vagues d'immigration italienne vers la Tunisie au cours de son histoire moderne ont eu lieu à partir de la seconde moitié du XIXe siècle.
À cette époque, le Mezzogiorno italien, formé du Sud de la péninsule et des deux îles de Sicile et de Sardaigne était confronté à des conditions économiques et sociales difficiles, et souffrait épisodiquement des graves convulsions politiques qui avaient accompagné l'accouchement douloureux de Italie unifiée.
Dans ces circonstances, la Tunisie était devenue l'une des principales destinations de l'émigration des Italiens du Sud, lesquels étaient contraints en raison de leurs conditions de vie précaires, des exactions qu'ils subissaient de la part des grands latifundiaires ruraux et par la large propagation du paludisme, à fuir massivement leur pays pour s'établir ailleurs.
l'émigration de ces sudistes vers la Tunisie a été encouragée, à la fois par la promulgation du Pacte fondamental en 1857, qui avait garanti les droits des étrangers résidant au pays, et par l'accord conclu en 1868 entre Mohamed Sadok Bey et le roi d'Italie, lequel accord accordait aux italiens diverses facilités et notamment, une relative marge d'autonomie dans la gestion des affaires propres à la communauté .
Pour ces Italiens souvent démunis, la Tunisie n'était pas seulement la destination la moins lointaine, la moins aventureuse et la moins onéreuse, elle était aussi celle qui diffère le moins de leur milieu d'origine et de leur mode de vie .
Les flux quasi journaliers des immigrants qui partaient des ports de Palerme, Trapani, Agrigente, Mazara Del Vallo, Cagliari, de Pantelleria, ou des régions de Calabre et de Campanie traversaient le détroit de Sicile dans des embarcations souvent aléatoires, avant d'accoster au port de la Goulette ou dans d'autres ports et plages de la côte tunisienne.
Ils quittaient l'Italie sans intention d'y revenir, accompagnés des membres de leurs familles et chargés des modestes effets qu'ils pouvaient emporter dans leurs voyages. En fait, ce qu'ils portaient de plus précieux avec eux,, ou plutôt en eux, c'était l'espoir de fonder en Tunisie une vie nouvelle, plus décente et plus prometteuse, tant pour eux , que pour leurs descendances.
Et même quand l'établissement du protectorat français a abrogé l'accord tuniso-italien de 1868 , cet acte politique n'a pas empêché le rythme de l'immigration italienne de s'accélérer jusqu'à atteindre son pic avec plus de six mille arrivées par an au cours des premières années du XXème siècle ; ce qui a fait grimper le total des Italiens établis en Tunisie de 2000 environ en 1866, à plus de 102 000 en 1909. Aussi, les Italiens étaient-ils devenus la communauté étrangère la plus nombreuse du pays, ce qui n'était pas très rassurant pour les autorités du Protectorat français, qui soupçonnaient l'Italie à l'époque et non sans fondements , d'avoir de secrètes visées colonialistes sur la Tunisie.

LES PETITES SICILES ET AUTRES FOYERS ITALIENS
Alors que la plupart de ces immigrants se sont installés dans la capitale, sa banlieue et dans la ville de La Goulette en particulier, beaucoup ont choisi de vivre et de travailler dans les villes de l'intérieur telles que Sousse, Sfax, Bizerte et Menzel Bourguiba, Béja, Jendouba entre autres . Beaucoup d'entre eux sont allés vivre et travailler dans les nouvelles localités nées autour des bassins miniers de la région de Gafsa, de Kalaa Jarda (aujourd'hui Kalaa Khasba) et de Jerissa.... Aussitôt, des quartiers à prépondérance italienne se sont-ils formés dans ces villes et certains d'entre-deux portent jusqu'à nos jours des noms significatifs tels que La Petite Sicile et le quartier de Calabre dans la capitale, celui de Capadji à Sousse, et et la Petite Sicile à La Goulette . Mais près de 20% d'entre-deux (14500) ont préféré s'installer à la campagne et travailler dans l'agriculture; la plupart comme métayers ou simples ouvriers chez les colons français. Les plus déterminés ont tout de même réussi à acquérir de petites propriétés dépassant rarement quelques hectares, dans lesquelles ils ont planté laborieusement des vignobles, pratiqué l'arboriculture, les cultures saisonnières et l'élevage .

QUESTIONS D'APPARTENANCE ET D'IDENTITE
La communauté italienne établie en Tunisie était loin d'être homogène. A la différence d'une minorité appartenant au milieu des affaires et aux fonctions libérales qui ne cachait pas sa prospérité, la grande majorité des Italiens en Tunisie appartenait aux groupes sociaux modestes.
L'élite italienne fortement agissante, a contribué à créer un environnement culturel, social et politique foisonnant au profit de la communauté élargie, afin qu'elle préserve ses spécificités italiennes tout en maintiennent des liens de filiation avec la mère patrie. À cette fin, de nombreuses écoles italiennes ont été créées et on en comptait 23 en 1930 réparties entre Tunis et d'autres villes avec un effectif de dix mille élèves. Dans la même foulée, les Italiens de Tunisie ont édifié leur propre hôpital ( Habib Thameur de nos jours), leur propre salle de théâtre et d'opéra Rossini qui présentait régulièrement des spectacles italiens de qualité; et pour bien encadrer la communauté, un réseau dense et très actif d'organisations et de sociétés culturelles (Dante Alighieri), caritatives, sportives et de jeunesse a été mis en place. A cela s'ajoute la publication en langue italienne de plusieurs dizaines de titres de journaux qui avaient pour mission de couvrir prioritairement la vie de la communauté .
Après l'accession de Mussolini au pouvoir en 1922, le nombre d'associations italiennes a augmenté, leur soutien et leur financement par Rome se sont accrus et leurs activités intensifiées. Pendant la période qui a séparé les deux guerres mondiales, plusieurs organisations italiennes de Tunisie ont pris une nette orientation nationaliste fasciste contribuant à creuser dans cette communauté de sérieux clivages entre ceux qui ont épousé la doctrine fasciste et adopté ses slogans d'un côté, et de l'autre, ceux qui ont préféré s'accommoder avec le système du protectorat , obtenir la nationalité française et du même coup, fréquenter les écoles du colon afin d'apprendre sa langue , s'imprégner de sa culture et rejoindre les organisations politiques et syndicales coloniales.
Quoi qu’il en soit, la défaite de l’Italie à la fin de la Seconde Guerre mondiale a constitué pour la communauté italienne de Tunisie un tournant catastrophique : À partir de 1943, les autorités du protectorat ont décidé d’expulser des milliers d’Italiens accusés d'avoir collaboré avec les pays de l’Axe, Toutes les écoles italiennes ont été fermées, les journaux interdits et ceux qui ont gardé leur nationalité italienne ont été empêchés d'occuper de hautes charges dans l'administration ou même d'exercer certaines professions libérales.

EN CONCLUSION
Incontestablement, l'immigration des Italiens en Tunisie représente une partie indissociable de l'histoire moderne et de la culture de notre pays. Ces immigrants qui s'étaient longtemps mêlés aux Tunisiens pendant la période de leur installation parmi nous, ont laissé des empreintes profondes; des traces indélébiles que l'on retrouve aujourd'hui encore dans notre dialecte tunisien, dans le vocabulaire de notre architecture, la richesse de notre cuisine, les savoir-faire de nos artisans, ceux de nos paysans , de nos marins, de nos maçons, et dans tant d'autres aspects distinctifs de notre société et de notre culture.

Photos from La Diaspora Tunisienne's post 08/04/2021

Le Kram ❤️

Le terme Kram est en effet le pluriel de Karma et désigne les figuiers dont on dit qu’ils étaient nombreux ici. Banlieue de Tunis, entre Carthage et la Goulette, le Kram a longtemps rassemblé une vaste communauté italienne. La localité s’est d’abord développée autour des demeures de Khereddine, des Lasram et des Lagha.

Elle deviendra ensuite un quartier à cheval sur Salammbô et Aéroport avec une importante concentration italienne. L’ancienne église du Kram, quelques noms de rues ou de villas ainsi que de rares familles italiennes encore installées ici en témoignent. Toutefois, c’est l’évocation des glaciers du Kram qui fairt renaître bien des nostalgies.

Ils étaient trois et se faisaient face au coeur du rond-point central de la ville. Ils ne désemplissaient pas et l’été venu réunissaient tous les gourmands. Il y avait Mario qui était le plus ancien et Alfred qui déménagera par la suite vers Khereddine. Il y avait aussi Salvatore Cacciola dont l’enseigne vient de revoir le jour grâce aux efforts de Omar Lasram. Toutefois la Cacciola d’aujourd’hui est une épicerie fine spécialisée dans le terroir tunisien.

Il n’en reste pas moins que cette mémoire des gelateria kramoises survit dans les souvenirs des enfants de cette ville et à travers les cartes postales d’époque.

C’est aussi le cas du fameux Bar Dixi ou des épiceries emblématiques du Kram qui s’alignaient à proximité du marché. Les souchards du Kram se souviennent aussi d’enseignes fameuses comme celle de la boulangerie Gambechia ou de la pizzeria Mariella.

Que de mémoires plurielles se cachent dans les rues du Kram! Comme par exemple les casse- croûte de Noël ou les bistrots de la Cabane ou de l’Oiseau bleu.

Le Kram est en effet inépuisable mais reste secret et peu connu.

N’est-il pas temps de redécouvrir cette charmante banlieue au passé husseinite et italien et au présent tout en contrastes et en ambitions? Ces quelques images sont un avant-goût et un prélude à des retrouvailles avec une banlieue qui retrouve tout son dynamisme.

08/04/2021

Histoire du quartier Lafayette

Le quartier est divisé en sept îlots et la parcelle la plus importante (immatriculée sous le titre 8706 propriété Cagou) est la propriété de Eliaou Ben Cheloumou Scemama

Ce n’est qu’en 1914 que la rue Lafayette est finalement viabilisée. C’est surtout durant l’entre-deux-guerres que cet espace prend de l’ampleur, Néanmoins on note déjà sur les plans Mouillot (1899), ou Tardy (1904), le tracé des rues Lafayette, Isly, qui forment l’ossature du quartier. plan de Lafayette (1903) Histoire du quartier Lafayette

Ce n’est qu’en 1914 que la rue Lafayette est finalement viabilisée. C’est surtout durant l’entre-deux-guerres que cet espace prend de l’ampleur, Néanmoins on note déjà sur les plans Mouillot (1899), ou Tardy (1904), le tracé des rues Lafayette, Isly, qui forment l’ossature du quartier. Le quartier est divisé en sept îlots et la parcelle la plus importante (immatriculée sous le titre 8706 propriété Cagou) est la propriété de Eliaou Ben Cheloumou Scemama. L’étude de ce titre foncier révèle que ce propriétaire terrien, une personnalité caïdale, qui est à l’origine de la création du quartier. Sujet tunisien, de confession juive, il est né à Tunis en janvier 1843 et il a épousé Djemila Sitbon. Propriétaire d’une parcelle de près de 7 hectares, il a été obligé de l’immatriculer en 1903 à la suite d’une hypothèque importante s’élevant à un million de francs. Le caïd Scemama doit vendre deux parcelles pour rembourser 60 000 francs par an. C’est ainsi que de 1903 à 1932, vingt trois nouvelles propriétés sont immatriculées qui sont extraites de la propriété Cagou. Ces nouveaux titres sont eux-mêmes divisés, participant peu à peu à la structuration du quartier Lafayette. Cependant, ce n’est qu’à partir de l’entre-deux-guerres que le quartier se densifie, qu’il devient attractif et résidentiel. L’artère principale, la rue d’Egypte (ex-rue Lafayette) n’apparaît sur les annuaires qu’en 1926. À cette date, seuls deux noms apparaissent : Isaac Brami et Victor Zerah. Pourtant l’étude conjointe des autorisations de bâtir et titres de propriété donne une information différente sur les étapes d’édification du quartier. Ces deux propriétaires sont des Tunisiens, domiciliés à proximité de la médina. Le premier est négociant de profession. Il est né à Tunis en 1891 et demeure 48 souk El Bey jusque 1926. Par la suite, il quitte ce domicile pour s’établir rue Lafayette. Le second habite également dans la médina. Il quitte la rue Sûq el-Grâna en 1921 pour s’installer au 6 rue Lafayette. Tous deux veulent construire une villa dans le nouveau quartier. Ils déposent donc une autorisation de bâtir en 1921. Le premier au numéro 2, le second au numéro 6. Ces constructions deviennent par la suite leur lieu de résidence. Il ne s’agit donc pas d’un achat de type spéculatif, ils y habitent encore après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, comme l’atteste l’Indicateur Tunisien en 1948. De même, aucun des deux propriétaires ne fait appel à un architecte : ils signent de leur main les plans des maisons. Ces deux constructions sont modifiées par la suite. La propriété de Zerah, régulièrement transformée, devient en 1947 un immeuble d’habitation comportant un étage. C’est seulement à cette occasion que le propriétaire fait appel à l’architecte Victor Chiche. Ce dernier prévoit l’installation de deux commerces au rez-de-chaussée, d’une cour, ainsi que trois logements par étage. On construit ici un bâtiment dont les loyers rembourseront les frais de la construction, la vocation étant à la fois résidentielle et commerciale. Quant à la propriété d’Isaac Brami, elle est également modifiée à plusieurs reprises. En 1954 elle devient un immeuble de rapport, composé de sept magasins au rez-de-chaussée, doté de trois appartements de trois pièces par étage. Pour cette entreprise d’envergure, on fait appel à Salvatore Aghilone, issu d’une famille réputée d’entrepreneurs et d’architectes. En comparant les différentes autorisations délivrées, on s’aperçoit que cet architecte a construit cinq immeubles dans la rue Lafayette entre 1924 et 1954. Près de quinze édifices répertoriés dans le quartier Lafayette sont l’œuvre de Salvatore Aghilone. Son plus bel édifice est situé aux 41 et 41 bis avenue de la Liberté pour lequel il s’associe avec un dénommé Liberatore, autre architecte italien. Cette entreprise immobilière permet de dater de l’entre-deux-guerres le moment où le quartier Lafayette devient un espace dans lequel il est possible d’investir avec profit. Un autre exemple de promotion foncière peut être mis en évidence grâce à l’usage conjoint des titres fonciers et des autorisations de bâtir. En septembre 1908, le caïd Eliaou Scemama, vend à Félix Cohen une parcelle de 225 m², à extraire du titre 8 606 nommée Cagou. Comme dans le cas précédent, Félix Cohen est un négociant : il quitte son domicile, situé à proximité de la médina, 1 rue des entrepreneurs, pour s’installer au 19 rue Lafayette. Cette parcelle est acquise pour y construire une villa d’habitation. En février 1909, une autorisation de bâtir est déposée. Elle comprend un jardin, une écurie et une maison d’habitation dotée de deux chambres et d’un bureau. C’est Albert Scemama, le fils du vendeur de la propriété, qui dessine les plans de la villa. De 1913 à 1921, des travaux y sont effectuées par le même entrepreneur italien Francesco Cina. Ce dernier est domicilié rue Radon, au nord de Lafayette, dans un quartier appelé la petite Calabre, ou la petite Venise. Dans les années 1920, cette villa est encore transformée en un immeuble de rapport par l’architecte David Raccah. Ce bâtisseur s’exprime pleinement dans le quartier : il construit un premier immeuble au n° 19 en 1921, puis au n° 17, en 1929, un second édifice pour sa femme. La même année, il entreprend la construction d’un immeuble de rapport au n° 24 puis, en 1939, au n° 12, un bâtiment de quatre étages comprenant dix-huit appartements. Dans une rue perpendiculaire, on peut dénombrer deux autres immeubles construits par ce même architecte. Les architectes Raccah et Aghilone ont donc trouvé l’occasion d’exprimer leur talent dans ce quartier. Pour les propriétaires, cet espace, neuf, est celui qui symbolisait une certaine promotion sociale, donnant le sentiment d’être intégré à la vie de la cité. Pour les architectes, il devenait une vitrine promotionnelle des professionnels du bâtiment. Pour investir ces quartiers neufs, passer de la villa à l’immeuble de rapport, de standing, les propriétaires s’endettent. Par ailleurs, on est quelque peu étonné de voir qui prête de l’argent à ces propriétaires. Dans le quartier Lafayette, on a l’habitude d’emprunter auprès d’une connaissance, d’un ami, d’un associé, d’un membre de sa famille. Nous avons relevé également une proportion importante, toujours dans ce quartier, de militaires à la retraite, qui pour une raison non encore élucidée, sont impliqués dans l’acquisition d’un immeuble. On remarque également la présence non négligeable de prêteurs féminins. Elles sont, généralement, de nationalité française ou italienne, et veuves pour la plupart. Une fois sur deux, leur domiciliation n’est pas la Tunisie, mais la France ou l’Italie. Ces personnes ont vécu en Tunisie, mariées avec un militaire, un commerçant, un industriel ou un propriétaire terrien. Elles ont regagné leur pays d’origine après le décès de leur époux. Enfin, ce n’est que dans des constructions de très grande envergure que l’on fait appel aux prêts bancaires, cette tendance s’exprimant essentiellement après la Première Guerre Mondiale. En vingt ans de 1903 à 1923, le caïd Scemama emprunte deux fortes sommes d’argent. Le premier emprunt, nous l’avons vu, entraîne la vente de deux parcelles pour réaliser le remboursement de la créance. Le deuxième emprunt a lieu en octobre 1915 pour une somme de 110 000 francs auprès d’un particulier. Maurice Crété, né à Zaulzy dans l’Oise en 1855, est le créancier. Cet ancien officier de cavalerie est Chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’Instruction publique et coassocié du domaine de Crétéville. Il est l’administrateur délégué d’autres grands domaines, notamment celui de Protville. Il possède une propriété de 700 hectares dont 300 en vignes, avec une orangerie, une usine à plâtre et une d’extraction du marc des raisins dans la plaine du Mornag. Ainsi, un grand propriétaire agricole (français, chrétien) prête à un grand propriétaire urbain, ancien caïd, tunisien et israélite. Par ce prêt, il participe à l’édification de quartiers neufs dans la capitale, à la création de la ville coloniale. Il investit en milieu urbain et dans une certaine mesure permet l’apparition d’une urbanité de type europe

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