DECIL
Décil prône la citoyenneté et la démocratie locale dans le Mantois. Les citoyens doivent retrouver toute leur place dans les décisions qui les concernent.
Le Site :
http://decil.lautre.net/
Le Blog:
http://decil.hautetfort.com/
JO PARTOUT ! CULTURE NULLE PART !
Je viens d'apprendre l'annulation du Festival Contempourien 2024.
Lamentable !
COMMENT FAIRE POUR METTRE FIN À UNE POLITIQUE NOCIVE ?
Une procédure judiciaire de cinq ans et demi contre la mairie de Mantes-la-Jolie a permis de rendre visible les conséquences négatives pour la population mantaise d'une politique "clientéliste", "communautariste" et "affairiste" : un montant de 403 646 euros payés par les contribuables mantais.
Mais ce qui a été rendu visible là, n'est en réalité qu'une toute petite partie de cette politique, beaucoup plus ample et faisant système, au point de stériliser notre territoire et d'étouffer toutes les forces vives qui tentent de mettre en œuvre des orientations plus locales (pour être mieux maîtrisées par les citoyens en s'appuyant sur leurs propres ressources), d'abord soucieuses de l'environnement et d'un partage plus égalitaire des richesses.
Il faut au plus tôt construire ensemble ce qui peut mettre fin à cette politique détestable.
EMPRUNTS TOXIQUES, STRUCTURÉS OU A RISQUE DE LA VILLE DE MANTES-LA-JOLIE : 14 M d'euros payés par les contribuables, dont 7,2M par les contribuables mantais.
I/ GENÈSE D'UN SCANDALE
1- Vialay-Bédier ont signé des emprunts très risqués. Ils jouent avec comme les financiers sur les marchés - mais pas avec leur argent - avec de l'argent public. Ce n'est pas le rôle d'un maire ou d'un président du conseil départemental de spéculer avec des fonds publics. Pourtant, beaucoup le font. Ils appellent ça la "gestion active de la dette". Cela veut dire qu'ils passent des contrats avec les banques pour essayer d'être plus malins qu'elles.
2-Quand le franc suisse décroche de l'euro, le 15 janvier 2015, ça devient chaud!
3-Le réflexe de Vialay, connu sur le territoire par son sens aigu de la démocratie c'est : une politique"total secret". Avec refus d'en discuter en commission des finances. Le problème posé par ce type de politique d'endettement est nié. La réaction est de ne pas en parler en place publique! La démocratie est devenue pour lui et sa majorité une lorsqu'on aborde la question des . "L'information" est délivrée en fin de conseil municipal au compte goutte.
4-On notera qu'alors K. Moudnib, la Marcheuse de la République en marche qui se découvre soudainement une vocation critique, a toujours soutenu cette politique nocive en votant les budgets de la droite bédiériste.
5-Il aurait été nécessaire - au moins - de débattre des conséquences financières désastreuses pour Mantes-la-Jolie et sa population dans le cas où l'on laissait aller au gré des marchés l'application du contrat de swap (échange de taux d''intérêt) signé avec Natixis.
6-Car il y avait un dilemme : payer de lourdes charges financières du fait de l'explosion des taux d'intérêt ou résilier le contrat au prix d'une très lourde soulte.
Indexé sur les taux de change, avec le décrochage du franc suisse, le contrat faisait entrer les finances de la Ville en zone de turbulence car il prévoyait dans ce cas de forts taux d'intérêt augmentant très sensiblement les charges financières. Au point de risquer d'emporter son budget.
Aussi, des provisions pour risque furent prévues et votées. Elles se montèrent à 3 M d'euros. Mais elles ne s'avèrent pas suffisantes.
Partisans de la logique imposée par les marchés financiers, il ne restait qu'une solution aux yeux de Vialay-Bédier : résilier le contrat de swap avec Natixis avant son terme. Mais cela avait un coût très élevé : l'indemnité de résiliation anticipée (IRA) prévue était de 15 M d'euros (en fait elle a été portée à 16M...par prudence, car son niveau réel sera fixé par les marchés).
Il faut bien comprendre que si la solution IRA a été choisie c'est parce que, dans le temps, elle s'avérait moins onéreuse que la solution consistant à continuer à payer un montant très élevé d'intérêts.
7- Il se trouve que le même problème affectant de nombreuses collectivités territoriales, l'Etat avait décidé de mettre en place un Fonds de soutien venant au secours des partisans de la "gestion active de la dette", avec un montant annuel de 100 millions. Mesure-t-on l'ampleur de l'IRA de ce contrat avec Natixis (16M pour la seule ville de Mantes-la-Jolie alors que l'Etat accepte de débourser par an 100 M pour toutes les collectivités publiques)?
Avant le jugement du Tribunal administratif de Paris, obligeant l'Etat à aider la Ville, l'Etat avait refusé d'aider Mantes-la-Jolie. Au-delà des arguments juridiques retenus, j'ai l'impression que la vraie raison tient à l'immensité du risque couru par les apprentis sorciers parieurs qui dirigent notre ville et notre département, bien loin du principe comptable de prudence qui est censé animer la comptabilité publique. Est-ce à l'Etat de supporter les conséquences négatives de la gestion farfelue d'un maire ?
8-Une fois l'aide de l'Etat acquise, il devenait envisageable de négocier avec Natixis l'ampleur des dégâts.
Sur les 16M d'IRA :
-Natixis, dans sa grande bonté, renonce à 2M (c'est présenté comme un effort de sa part, alors que le montage financier relève de la logique des pratiques des truands) ;
-l'Etat apporte 6,8M par le biais de son Fonds de soutien ;
-la Ville paie directement 5,7 M d'euros ;
-le solde de 1,5M est remboursé de manière échelonnée par la Ville, moyennant un taux d'intérêt versé à Natixis de 0,95% (un vrai scandale!).
On retiendra que 6,8 + 5,7 +1,5 = 14 M sont payés par les contribuables. Et 5,7 + 1,5 = 7,2 M par les contribuables mantais.
Pour une ville comme la nôtre qui a les difficultés qu'on connaît, c'est à hurler !
9- Il faudra que l'on m'explique où est la compétence ? Ambitions pour la France? Le Mantois en action ? Vialay député, c'est une plaisanterie !
II/ l'INFORMATION ET LA FORMATION DES CITOYENS : L'URGENCE DÉMOCRATIQUE
10- L'urgence démocratique aujourd'hui passe par la résolution de la question de la formation des citoyens et de leur information. Avant qu'ils ne puissent débattre, puis participer aux choix et aux décisions.
Les scandales s'accumulent à Mantes-la-Jolie ; pour autant les Mantai-se-s n'en prennent pas la mesure. Il me semble qu'il y a dans cette histoire d'emprunt à risque un scandale. Il me semble que ce scandale n'a pas été couvert par la presse locale comme il convenait.
Evidemment c'est un point de vue et il y en a d'autres. Evidemment, il y a là de réelles difficultés à le faire.
La question étant comment faire, peut-être peut-on commencer par échanger et s'opposer nos points de vue. On peut répondre à la difficulté : peut-être en disant à chaque fois ce qu'on ressent et pourquoi on le ressent ainsi ; peut-être en comparant des perceptions ; peut-être en opposant des modes de présentation à d'autres modes de présentation ; peut-être en confrontant des arguments.
*D'abord à propos des titres.
-Dans la Gazette du 31 mai, le titre attire l'attention sur un sujet secondaire au regard de l'ampleur et la nature du problème : "la justice condamne l'Etat à aider la mairie".
Le problème posé par l'emprunt structuré qui est ici en cause, ce n'est pas l'Etat et l'injonction du Tribunal administratif à aider la mairie, le problème tient tout entier dans la gestion inconsidérée de la dette de Mantes-la-Jolie, amenant les contribuables à payer 14M d'euros.
-Même idée de titre dans le Parisien du 31 mai, "Fini la dette toxique", et dans Le Courrier de Mantes : "Swaps : the end". Ainsi, le problème est derrière nous, le maire a "remporté" le contentieux ; il a "mené à bien" la négociation ; il a "réussi à se débarrasser d'une menace". Que comprendre des enjeux et des choix politiques ? D'autant que ce n'est pas du tout fini : il reste encore deux emprunts structurés à risque.
*Ensuite à propos des imprécisions. L'objectif n'est-il pas de comprendre ? En l'occurrence, il n'y a rien de plus précis que les chiffres de la comptabilité publique. Il suffit de compter et de décomposer (qui paie et combien ?). Et il n'y a rien de plus rigoureux que les définitions : un contrat d'échange de taux d'intérêt n'a rien à voir avec un capital emprunté qu'il faudra rembourser ; une fois versée l'IRA (indemnité de remboursement anticipé -ici 14M), il reste encore le capital emprunté à rembourser (ici 13M), et celle-ci est supérieure à celle-là. Il n'y a rien de plus rigoureux non plus que les mécanismes à l'oeuvre derrière ces chiffres : alors que la misère gagne au point qu'une part grandissante des ménages ne peut satisfaire ses besoins, les gros détenteurs d'épargne s'enrichissent d'une manière éhontée ; l'insuffisance de la demande approfondit la crise. Est-ce si difficile de décrire précisément et d'expliquer?
*Enfin, pourquoi laisser passer les contre-vérités ou les fadaises ?
Que l'on écrive les propos tenus par exemple par F. Bourgault (qui a présenté la délibération votée par le Conseil municipal) est bien normal, puisqu'il le dit : "Les dénouements de contrats de swaps ne donnent pas lieu à des pertes", il procure "un gain net pour la commune de 1,3M d'euros" pour cet emprunt "bien géré et débouclé au bon moment dans des conditions optimales".
Mais franchement, peut-on s'en tenir là ? Oui, le swap a rapporté à la ville 1,3M d'euros d'intérêts dans sa première phase de bonification ; mais dès l'entrée en phase de turbulence, il va coûter 7,2M d'euros aux contribuables Mantais. Et que vient faire dans cette galère la notion d'optimum ?
Enfin je ne suis pas sûr que donner la parole aux grands de ce monde, dont l'obsession est d'occuper l'espace, alors qu'ils ne prennent même plus la peine de construire une argumentation ou de prendre au sérieux celle de leurs adversaires, serve le débat public.
Il est pourtant plus que jamais nécessaire.
III/ ETRE CONSCIENT DE LA DOMINATION DE L'OLIGARCHIE FINANCIÈRE ET CHERCHER UNE ALTERNATIVE DÉMOCRATIQUE EN MATIÈRE DE FINANCEMENT PUBLIC
11- Il reste enfin la question des banksters.
Il se trouve que le 22 mai 2017, jour où le Conseil municipal de Mantes-la-Jolie a autorisé le maire à signer le protocole d'accord avec Natixis pour mettre fin à ce contrat d'échange de taux d'intérêt, s'ouvrait le procès de la Royal Bank of Scotland et de quatre de ses anciens dirigeants. Ils étaient poursuivis par 9000 petits actionnaires pour avoir menti sur l'état de l'établissement bancaire. Royal Bank of Scotland a prêté à la Ville au moment où elle était la plus grosse banque du monde en termes d'actifs (et cette opération a servi de support à un contrat de swap...) avant de faire faillite en 2008 (avec une perte sidérante de 24 milliards de livres sur l'année) et d'appeler à son secours le gouvernement britannique.
Cette évocation pour dire que les montages financiers à travers des instruments incompréhensibles pour le commun des mortels (mais aussi pour les services financiers de bon nombre de communes) procèdent de l'astuce du brigand . Est vendu un contrat asymétrique où une des parties n'a pas les moyens de mesurer les conséquences de sa signature. Ils s'apparentent à de l'escroquerie en bande organisée puisqu'ils se sont généralisés et systématisés. A ce titre, leurs auteurs devraient être poursuivis au pénal.
Au regard des préjudices subis par la population, ils devraient pouvoir être poursuivis au civil.
Or le protocole d'accord transactionnel signé entre la Ville et Natixis met fin à toute possibilité de poursuite, en même temps qu'il oblige à la confidentialité.
Le choix ainsi opéré aurait mérité un débat. Pas seulement entre "spécialistes" ou élus chargés de voter les budgets. Il faudrait l'organiser dès que possible à l'échelle de la cité car se jouent des relations de domination et de dépendance trop grandes qui annihilent totalement la maîtrise possible de notre destin.
Derrière la morgue, le dédain et le cynisme d'élus en place, des enjeux premiers si l'on veut changer notre monde. A prendre à bras le corps. La Grèce n'est pas si loin.
Dans la 8eme circonscription des Yvelines, aux élections législatives, UN SOUFFLE CITOYEN.
ARMER LA POLICE MUNICIPALE ? NON !
Retour sur les motivations d'un vote au Conseil municipal de Mantes-la-Jolie du 12 décembre 2016
Armer les polices municipales ? Tout ce qui pèse en politique semble se retrouver sur la même position, tant le contexte dramatique dans lequel évolue la France depuis les attentats contre Charlie-hebdo le 7 janvier 2015 est porteur.
-La mesure est en bonne place dans le programme de François Fillon, candidat qui a gagné la primaire de la droite et du centre le 27 novembre.
-Après y avoir incité les maires depuis 2015, dans un décret du 28 novembre 2016, Bernard Cazeneuve, encore Ministre de l'Intérieur socialiste, autorise les policiers municipaux à “être équipés d’armes à feu de poing de calibre 9 mm, avec des munitions de service à projectile expansif“. Ce type de calibre semi-automatique est celui qui équipe la police nationale.
-Localement déjà, le 27 septembre, Cyril Nauth, maire FN de Mantes-la-Ville, pourtant réticent jusqu'ici, a considéré que la donne avait changé avec l'assassinat de deux fonctionnaires de police à Magnanville le 13 juin, et soumettait au conseil municipal sa décision d'équiper sa police en armes de poing.
A son tour, le maire de Mantes-la-Jolie et sa majorité ont décidé d'armer la police municipale de la ville et de soumettre cette décision à débat et au vote d'une délibération.
On ne peut pas considérer sérieusement cette décision grave sans s'interroger d'abord sur les missions de la police municipale, puis sur les objectifs recherchés. Elle engage une évolution lourde en significations.
LES MISSIONS DE LA POLICE MUNICIPALE
Il est dit qu'il s'agit de « fournir aux policiers municipaux dont les missions évoluent inéluctablement sur le terrain de la sécurité publique, des moyens de défense adaptés, permettant de faire face à tout type de situations ...»
Quelles sont donc ces missions ?
La principale mission de la police municipale est d'être une police de proximité, d'abord orientée vers la prévention, veillant à la sûreté publique, supervisant la circulation et surveillant les espaces publics en relevant certaines infractions selon les limites fixées par l'application des arrêtés municipaux.
Pour l'assurer, les agents de police municipale de Mantes-la-Jolie ont progressivement déjà été dotés à Mantes-la-Jolie de matériels de protection et d'armes de défense (gilets pare-balles, et pare-couteau ; tonfas, matraques télescopiques, flash-ball).
Même si il y a débat au niveau national et plusieurs procès en cours sur l'usage de ces matériels, on peut considérer que ces équipements sont globalement proportionnés aux missions.
L'armement proposé aujourd'hui, à l'inverse, franchit un saut important. On entre dans une autre logique puisqu'il s'agit de révolvers calibre 38 Spécial et 357 Magnum, de pistolets calibre 7.65, et de 9mm avec munitions à projectile expansif. A la différence des projectiles perforants traditionnels, les projectiles à effet expansif ne traversent pas l'agresseur mais le stoppent, en créant des lésions bien plus importantes : pour les professionnels de la police nationale, ces munitions sont les plus adaptées car elles neutralisent le plus efficacement possible la personne concernée en n'atteignant personne d'autre.
Concernant les cartouches expansives, comme on en a déjà parlé, en imaginant que l'arme est utilisée à "bon escient", elle touchera la personne concernée et personne d'autre, sans la traverser.
Avec ce type d'arme et dans les conditions prévues, on tire pour neutraliser le plus efficacement possible. En l'espèce, pour moi, ce sont les munitions les plus adaptées.
Au regard de ces missions bien délimitées, ce nouvel armement excède la tâche attribuée à la police municipale en la mettant au même rang que la police nationale, alors que son intervention est censée se faire en complémentarité et en parfaite coordination avec la police nationale.
Ainsi, par exemple, sur le territoire de la commune de Mantes-la-Jolie, la police municipale dans sa mission de police de proximité n'intervient que sur les quartiers du Centre ville et de Gassicourt. Elle intervient très peu sur le Val fourré. C'est la police nationale qui en est chargée. La « division du travail » est précisée dans une Convention communale de coordination entre la police municipale et les forces de sécurité de l’État.
Mais, dira-t-on, est évoqué un élargissement des missions. Qu'est-il prévu exactement ?
En fait, seul un avenant à la Convention existante devra préciser le volet « armement » ; il n'est nullement question d'un élargissement des missions.
Il faut dire qu'il y a là une logique : les tâches des deux polices et leur pouvoir d'intervention n'étant pas les mêmes, leur formation, la durée des études et leur contenu, notamment en matière de compétence juridique ne sont pas non plus du tout les mêmes ; leurs salaires non plus.
En conclusion, il s'agit bien, à missions constantes, d'armer davantage la police municipale. Ce n'est donc pas du côté des missions qu'il faut chercher l'origine de cette décision. Voyons les objectifs affichés.
LES OBJECTIFS RECHERCHÉS
Deux ensembles d'arguments ressortent : le contexte ; le sentiment d'insécurité.
1) L'armement de la police municipale serait une «réponse aux exigences liées au contexte actuel ».
En clair, il faut comprendre que la décision participe de la lutte contre le terrorisme et s'inscrit dans la logique de l'« état d'urgence ». La durée de celui-ci ne cesse de s'allonger, sans résultats concrets décisifs et au risque de mettre à mal nos libertés publiques fondamentales : il est prolongé pour la cinquième fois en plus d'un an jusqu'au 15 juillet 2017.
Or, le contexte justement, nous a démontré de trop nombreuses fois qu’une arme de poing ne sera jamais suffisamment dissuasive ou à défaut suffisante pour empêcher un attentat de se produire.
Le choix fait par les exécutifs nationaux et locaux s'apparente à celui d'une surenchère qui risque d'aboutir à inonder le pays d'armes à feu. Et poser ainsi le problème, c'est s'engager dans une course sans fin.
Ainsi, les stocks réformés d'armes, comme les Manurhin, les 38 Spécial, ayant été jugées insuffisamment efficaces au milieu des années 2000 pour la police nationale, ont été attribués aux polices municipales ayant décidé de s'armer, à la SUGE (police de la SNCF) ou à la RATP. Et ils ont été remplacés par des armes automatiques à projectile expansif...dont la police nationale dit aujourd'hui qu'elles ne font pas le poids au regard des armes détenues non seulement par les terroristes mais aussi par le grand banditisme.
Le contexte continuera sans nul doute à évoluer et il faudra bien pourtant mettre fin à l'état d'urgence. Mais il sera bien difficile alors de revenir en arrière et de désarmer les polices municipales.
L'insuffisance de cet argument est criant. Voyons le second.
2)L'armement de la police municipale serait une « réponse au sentiment très fort d'insécurité » qui traverse la population.
Rien de plus légitime que de vouloir être protégé. Mais au fait, qui ressent la plus forte insécurité ?
Ce sentiment n'est pas également réparti. Et, si l'on écoute les discours des Mantaises et des Mantais tels qu'ils sont formulés dans les réunions publiques de quartiers, il se retrouve le plus vivement exprimé au Val fourré, là où la police municipale n'intervient pas, là où la police de proximité à travers la figure des « îlotiers » a été supprimée en 2002 et non rétablie depuis.
Sous ce rapport, armer la police municipale à partir de cet argument a un sens géographique bien limité !
Il y a aujourd'hui 50 agents de la police municipale qui coûtent à la ville 3,3 millions d'euros l'année. Il seront demain 10 de plus (2 en brigade canine et 8 en brigade créée pour assurer la rotation en plusieurs patrouilles de 3 agents chacune), ce qui coûtera 10 à 20 % de plus au budget de la ville.
Or 50 agents, c'est deux fois plus qu'à Versailles qui en a 25, alors que cette ville est peuplée par 85 000 habitants, soit deux fois plus d'habitants que Mantes-la-Jolie. Mais comme la police municipale est sectorisée sur Gassicourt et le Centre ville, les 50 agents de Mantes sont utilisés pour la moitié de la population mantaise, soit 22000 habitants environ. Dit autrement, avec 50 agents pour 22000 habitants à Mantes et 25 agents pour 85000 habitants à Versailles : le nombre d'agents par habitant est presque 8 fois plus important dans cette partie de Mantes qu'à Versailles (un agent pour 3400 habitants à Versailles ; un agent pour 440 habitants à Mantes). Si la densité policière a un effet, le sentiment d'insécurité devrait y être 8 fois plus faible.
S'il s'agit donc de sentiment d'insécurité, il faudrait commencer par rétablir une police de proximité et des îlotiers au Val fourré.
3) Un troisième argument sans doute plus sérieux doit être examiné, même s'il est moins fréquemment avancé : les uniformes sont des cibles pour les terroristes.
L'argument touche, car ceux qui nous protègent doivent pouvoir se défendre s'ils sont militairement attaqués.
Mais il pose un problème : s'il s'agit de cibles, il va falloir armer tout ce qui porte un uniforme ou une tenue : les ASVP (Agent de surveillance de la voie publique) ; la quarantaine d'agents du service Prévention qui portent un blouson bleu nuit.
Ce n'est pas envisageable. Et il n'est pas envisageable d'armer toutes les cibles, c'est-à-dire la population civile.
Au total, les arguments en faveur d'un armement de la police municipal sont bien faibles. Cette tendance fâcheuse s'inscrit en fait dans une évolution très préoccupante qui fait de notre République la principale victime.
SIGNIFICATIONS
Cette évolution, sur fond de crises, procède aussi de la ré(dés)organisation territoriale de la France, qui amplifie les effets du processus de décentralisation engagé depuis 35 ans.
Elle est lourde de significations au regard des relations entre pouvoirs publics et des inégalités territoriales qu'elle génère.
1) Le désengagement de l’État va de pair avec l'accroissement des pouvoirs de police du maire.
Sur le long terme, l'Etat se désengage, embauche moins de fonctionnaires et transfère ses compétences à des échelons inférieurs sans leur affecter de financements correspondant suffisants. Lorsqu'il se réorganise en interne, il cherche à réduire ses dépenses. Ainsi, lorsque la zone de police sur le Mantois a pris quelques communes sur la zone de gendarmerie (Rosny, etc.), ses effectifs n'ont pas augmenté.
Du côté de la commune, pour un maire, disposer d'une police municipale, c'est un confort ; c'est la police du maire ; il n'a pas à gérer grand chose avec le préfet, représentant de l’État ; elle est à sa disposition.
Dans une République, ça ne va pas. Le monopole de la violence physique légitime détenu par les forces de l'ordre doit transcender les intérêts locaux, voire personnels, c'est-à-dire procéder de l'intérêt général, s'il veut précisément continuer à être légitime.
2) La course à la police municipale produit des inégalités territoriales.
Dans une même commune d'abord, comme Mantes-la-Jolie, est-il bien raisonnable de diviser la ville en quartiers et d'attribuer aux uns des services qu'elle ne procure pas à l'autre ?
Mais entre communes inégalement pourvues aussi : on sait qu'elles n'ont pas les mêmes richesses, ni le même potentiel fiscal ni les mêmes dotations. Peut-on accepter que les populations de certains territoires soient mieux protégées que d'autres ?
* * * * * * * *
Alors que l'Europe ne fait plus aujourd'hui illusion et n'offre plus de perspectives, le désengagement de l’État sur ces questions et la montée en puissance de potentats locaux témoignent de la décomposition des principes de notre République.
A un moment où les difficultés nous assaillent de tous côtés, la décision d'armer les polices municipales est symbolique du grand désarroi qui affecte nos dirigeants politiques. A force de fonctionner en petits comités faits d'élus et d'experts, les décisions prises, venant du haut et d'ailleurs, tombent au mieux à plat et risquent, au pire, d'aggraver le mal.
Il est temps de repenser la façon dont fonctionne la politique, c'est-à-dire le mode de prise de décisions par délégation. La population doit se réapproprier sa souveraineté collective. La mobilisation citoyenne en est l'outil : contre le travail des divisions locales (par quartier ; ethnique ; religieuse ; sexuelle ; de classe) elle permettra de reconstruire une cohésion (un pour tous) et une inclusion (tous pour un), armes sociales lui redonnant la force et la confiance en elle-même.
En fait, le principal armement, c'est le réarmement moral de la population dans son ensemble à partir d'une confiance partagée dans la démocratie.
Joël Mariojouls (Ensemble pour une gauche citoyenne)
Joël MARIOJOULS sur BPM le 28 MARS 2014
Interview à BPM le 28 mars 2014.
http://t.co/vdVTPRfLXx
La Chaine radio BPM a reçu Joël MARIOJOULS ce jour, dans le cadre de l'émission présentant les Candidats aux élections MUNICPALES 2014 à Mante la Jolie qui s...
ON VA TOUS VOTER DIMANCHE !
N’oubliez pas d’aller voter dimanche : c’est important d’aller tous voter.
Dimanche, c’est le second tour et on choisit ! Qui allez-vous choisir ? Il reste trois candidats en présence.
-Michel Vialay
-Rama Sall
-Joël Mariojouls
Vialay, depuis qu’il est élu maire, qu’a-t-il fait ? A part endetter la ville, désorganiser les services publics (en particulier l’école de nos enfants), et maintenir des tarifs municipaux beaucoup trop élevés ?
Le choix que vous allez faire en votant est important, car il engage la ville pour 6 ans.
6 années qui seront à l’image des 6 années qui viennent de s’écouler, 6 années perdues.
6 années de plus, cela fait : 6+6=12.
12 années de perdues ? C’est trop pour les familles, nos parents, nos enfants. Ça suffit !
Si vous votez Michel Vialay, c’est lui qui va être aux commandes. C’est lui qui sera n°1 et qui va diriger la ville. Ce n’est pas Pierre Bédier qui sera maire : il n’est que n°3. Et il va partir : tout le monde sait qu’il rêve de Versailles et de la Présidence du Conseil général. Il est programmé qu’il soit élu Président au cours du mois d’avril. Président, il fera comme il a fait avant de devoir démissionner suite à sa condamnation judiciaire : on ne le verra plus !
N’oubliez pas, Mantaises et Mantais, d’aller voter dimanche !
En votre âme et conscience vous allez choisir !
N’OUBLIEZ PAS QUE VOUS AVEZ LE CHOIX ENTRE MICHEL VIALAY, RAMA SALL ET … JOEL MARIOJOULS !
REPONSE A UNE RUMEUR.
Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose. C’est ainsi que va la « politique » des principaux responsables de la section locale du Parti socialiste de Mantes-la-Jolie, depuis 2008 : la rumeur plutôt que le travail d’analyse et de réflexion ; le dénigrement plutôt que la confrontation des arguments.
La dernière rumeur qui a largement circulé sur le Mantois, au point de bloquer ma messagerie noyée sous une nuée d’appels, est ainsi formulée par GUILLAUME QUEVAREC lundi 24 mars 2014:
« A 10h05 ce lundi matin, Stéphane BERNARD déposait en sous-préfecture la liste Ensemble pour une Gauche citoyenne, alors même que toutes les listes discutaient encore entre elles ou à l'intérieur de chacune d'elle. Et alors même que Rama SALL n'avait pas encore répondu à
Joël Mariojouls qu'elle devait appeler à 10h30... »
L’idée que veut véhiculer la rumeur est qu’Ensemble pour une gauche citoyenne n’a pas attendu la réponse du PS à sa proposition de rassemblement faite lors de la réunion tenue par les représentants des deux listes à partir de 3h15 dans la nuit de dimanche à lundi. Cette réponse devait être rendue à 10h30. EGC avait donc prémédité de ne pas s’allier avec le PS. Ses représentants sont donc des politicards qui ne respectent même pas les règles de la négociation. Ils trahissent la gauche, etc.
Nous sommes tellement habitués depuis 2008 à ces pratiques d’insinuation récurrentes qu’il y a bien longtemps que nous ne pensons même plus à y répondre. A force d’être tordu dans le même sens, le bâton ne fait plus que tourner en rond et n’atteint plus que lui-même. Jusqu’à se fendre, puis éclater.
Mais là, il y a un problème. C’est la principale qualité du pervers que de faire croire à celui sur qui est jeté l’opprobre qu’il est responsable de son malheur. Il y parvient rarement quand le « jeu » concerne les « politiques ». Mais c’est une autre histoire quand il s’attaque à des citoyens, des cœurs tendres, purs de ces basses manœuvres dont les habitués sont friands. Là, il peut j***r pleinement de la souffrance infligée et du doute instillé. Et il fait des dégâts. C’est dégueulasse.
Alors je vous le dis, mais vous devriez avoir honte de m’obliger à vous le dire :
-Stéphane Bernard était bien à la sous-préfecture de Mantes-la-Jolie à 10h05, heure à laquelle il a inscrit son nom sur le bordereau d’entrée réservée aux candidats et à leurs représentants. C’est moi qui lui ai demandé d’aller s’informer très précisément auprès des services préfectoraux de certaines questions mal présentées dans le « Guide du candidat », avant de finaliser quoi que ce soit.
-Lorsque Mademoiselle Sall m’a appelé à 10h30, et que je l’ai informé de sa réponse, il venait d’en sortir. Il a préparé les documents nécessaires que je suis venu chercher chez lui à 14 heures.
-C’est moi, Joël Mariojouls, qui ait déposé la liste après mon entrée vers 14h15 à la sous-préfecture. J’en suis sorti vers 15 heures compte tenu de l’attente et des délais de contrôle.
A cette heure-là, le seul coup de téléphone reçu avait été celui de Rama Sall. Aucune autre tête de liste n’avait cherché à me joindre. Mon imprimeur, qui respecte les conditions et le droit du travail de ses salariés, m’avait demandé de lui remettre les bulletins de vote et les « circulaires » avant 17 heures de manière à réaliser les tirages le mardi, pour pouvoir les remettre en mairie le mercredi avant midi. En sortant de la sous-préfecture, il me restait deux heures pour boucler le travail et envoyer les BAT (bons à tirer).
Continuez comme ça et vous allez tomber sous les 10% au 2ème tour.