Peinture Fraîche

La librairie Peinture Fraîche est fière de vous présenter le projet AMINIMA de l’architecte François Jacques (c’est le module-cabane que vous avez dû voir dans le jardin !) et la maison d’édition Fourre-Tout, à l’occasion de ses 20 années d’existence. Seront en nos murs pour présenter leurs ouvrages, François Jacques lui-même, M. Pierre Hebbelinck qui présentera le catalogue de Fourre-Tout qu’il a créé, ainsi que Jean Michel Degraeve, auteur du dernier livre paru : Une sobriété Créative — Louis Bosny, architecte. 1924 – 1983, ouvrage à l’origine de l’exposition à La Cité-Miroir à Liège.
A Liège, Pierre Hebbelinck est un phare, et le reste du monde a aussi été éclairé parfois de son architecture simple et intelligente. A Valence, la très meurtrie (mais sans dommages pour lui), François Jacques a lancé sa troisième vie en concevant le projet AMINIMA, architecture modulaire qui commence par une cabane chic, et fait de Jean Prouvé un dinosaure et des maisons de thé japonaise des squats pour punks à chien.
Nous, on se contente d’en parler et d’en faire parler. Ils seront chez nous en chair et en os (lequel fera résonner le tam-tam et lequel sonner l’angélus est encore en discussion), en prophètes de la beauté et aussi en VRP, mais sans la cravate.
Il y a longtemps que le module, le préfabriqué, est d’usage en architecture. De nombreuses maisons sont construites, au moins en partie, d’éléments modulaires, mais en perdant souvent de vue les raisons de la modularité : diminuer le coût, simplifier la construction et la dégager autant que possibles des contraintes.
Le projet AMINIMA de François Jacques tente de régler au mieux ces problèmes.
AMINIMA est la plus belle cabane du monde : d’une ligne épurée et rayonnante, le module s’impose dans n’importe quel paysage. Dans notre jardin, il trône comme un écrin pour les livres, les expositions, les rencontres, les signatures et les bonsaïs de la librairie.

« Le Carnet Rose » par Jacques Sojcher - La Pierre d’Alun, 2024.

Jeudi 10 octobre, de 18 à 21 heures.

Nous avons le plaisir de vous annoncer que nous accueillerons Jacques Sojcher ce jeudi pour le lancement et dédicace de son dernier ouvrage, Le Carnet Rose.
Avec les collages de Nathalie Amand.

« J’ai connu plus de femmes que je n’ai écrit de livres. J’ai longtemps noté dans un petit carnet leurs prénoms, leur âge, la date de la rencontre.
J’ai perdu le carnet. Il ne me restait plus qu’à faire de ces rencontres un récit, suivi de quelques pensées sur le désir, l’amour et le rêve. » Jacques Sojcher.

Furniture, Donald Judd - Judd Foundation & Mack, 2024

‘The art of a chair is not its resemblance to art, but is partly its reasonableness, usefulness, and scale as a chair.’

Donald Judd Furniture comprend plus d’une centaine de pièces de son mobilier, datant de 1970 à 1991, conçues pour ses espaces de vie et de travail au 101 Spring Street à New York et dans le comté de Presidio, au Texas. Cette publication présente aux lecteurs les créations de Donald Judd, initiées lors de la rénovation de sa maison et de son studio à New York, et résultant des difficultés rencontrées par Judd pour meubler sa maison à Marfa, au Texas. Ces meubles illustrent le caractère direct de la forme et de la présence pour lesquelles ses œuvres d’art sont célébrées, tout en offrant une fonctionnalité distincte et sans fioritures. Dans ce livre, ils sont présentés à travers des dessins détaillés et des décompositions de matériaux, ainsi que des photographies en couleur qui explorent leur emplacement et leur fonction dans ces espaces. En plus de passer en r***e un aspect central de son œuvre, Donald Judd Furniture détaille la compréhension qu’avait Judd de la fonctionnalité et de la forme, ainsi que son intérêt profond pour les possibilités du design dans un monde de production de masse.

Bienvenue chez Peinture Fraîche !
Une librairie de référence pour l’art, les images et la pensée.
Un grand choix de livre et des livres de choix.
Prévoyez suffisamment de temps pour vous y perdre sereinement.

Nous y sommes du mardi au samedi, de 11h à 19h.
9 rue Lesbroussart, 1050 Ixelles.

WREK, Olivier Deprez - éd. Frémok
Jeudi 12 septembre, 18h-21h

Sans être une spécialité olympique, le lancer de livre est un de nos sports préférés. Et bien entendu, nous choisissons l’objet à mettre en orbite avec soin et amour. Néanmoins il n’est pas toujours possible d’écrire d’un livre qu’il fait l’histoire. Or là, mes petits camarades clients, on tient de la bombe.

Mi travail mi naufrage (mais habilement ni l’un ni l’autre), WREK est une plongée en apnée dans l’histoire de l’art. Et une succession de tableaux, dans le sens musical, qui joue des références sans nous assommer. D’une pure beauté plastique accomplie, ce voyage d’un coureur de fond qui est encore jeune homme et artiste, est un autoportrait déguisé.

Venez rencontrer l’animal qui ne quitte que rarement sa tanière, ce jeudi 12 septembre entre 18h et 21h. On boira avec modération, puis nous bavarderons jusqu’au bout de la nuit.

Femme Photographes Japonaises, des années 1950 à nos jours, Pauline Vermare - Editions Textuel, 2024.

Cette somme met en lumière les œuvres réalisées par les femmes photographes japonaises des années 1950 à nos jours. Si la reconnaissance de la scène japonaise a surtout bénéficié aux photographes masculins depuisles années 1970, nombreuses ont pourtant été les femmes artistes qui ont joué un rôle capital dans le développement du médium, avec une indiscutable virtuosité. À travers plus de 500 images, comprenant unevaste sélection de photographies, de fac-similés de livres et une anthologie de textes, cet ouvrage révèlel’immensité de ce qui a été occulté et constitue un enrichissement critique et joyeux de l’histoire de la photographie japonaise.

Peinture Fraîche ne part pas en vacances !

Nous restons ouvert jusqu’à la fin de l’été, à nos horaires habituels, à savoir du mardi au samedi de 11h à 19h.
Exceptionnellement, nous serons ouverts demain, dimanche 11 août, de 11h à 16h, ainsi que lundi 12 août, de 11h à 16h également.
Par contre, nous serons fermés jeudi 15 août.

Venez vous faire conseiller par nos cher.ère.s libraires, pour faire le plein de lecture avant vos départs en vacances ! Et si vous ne partez pas, rien de mieux qu’un bon livre pour vous faire voyager…

Nūbēs, Raphaël Lecoquierre, Casino Luxembourg - Sylvain Courbois- Atelier Tout Va Bien, 2024.

Premier ouvrage consacré à l’artiste Raphaël Lecoquierre,  Nūbēs documente la série éponyme amorcée en 2010 suite à la découverte de photographies échouées sur la rive de la mer du Nord. Les œuvres de ce corpus sont réalisées à l’aide d’un procédé singulier faisant usage d’un vaste ensemble de photographies analogiques vernaculaires. Les images de famille, de paysages ou autres instruments de mémoires glanées et accumulées par l'artiste, sont dissoutes afin de se voir extraire leur substance colorée. Les pigments prélevés sont incorporés à du stuc vénitien et utilisés comme matière première pour la création de motifs qui, affranchis de leurs référents figuratifs, transcendent souvenirs, mémoires et représentations pour susciter l'émergence de paysages nébuleux.

Conçu et publié dans le cadre de l'exposition Tills au Casino Luxembourg, le livre présente un ensemble de tableaux, sculptures et installations in-situ, en mettant en lumière les facettes de leur processus de réalisation, jamais dévoilé jusqu'alors. 

.sylvain.courbois .toutvabien

ACCATTONE #8, May 2024 issue

ACCATTONE #8, une r***e belge, aborde les questions de construction en relation avec le temps, l’usage, le changement et la connaissance technique, avec en toile de fond les « biens communs négatifs » hérités de la société productiviste du siècle dernier. Ces « biens communs » intériorisés sont des habitudes, des désirs, des produits et des processus « zombies » que notre condition contemporaine ne peut plus supporter, mais qu’elle ne peut s’empêcher de reproduire.

N’hésitez pas à faire un tour chez nous en librairie pour feuilleter cette nouveauté – et surtout n’hésitez pas trop longuement, puisqu’il nous a été très réclamé…

ACCATTONE #8, May 2024 issue

ACCATTONE #8, une r***e belge, aborde les questions de construction en relation avec le temps, l’usage, le changement et la connaissance technique, avec en toile de fond les « biens communs négatifs » hérités de la société productiviste du siècle dernier. Ces « biens communs » intériorisés sont des habitudes, des désirs, des produits et des processus « zombies » que notre condition contemporaine ne peut plus supporter, mais qu’elle ne peut s’empêcher de reproduire.

N’hésitez pas à faire un tour chez nous en librairie pour feuilleter cette nouveauté – et surtout n’hésitez pas trop longuement, puisqu’il nous a été très réclamé…

ACCATTONE #8, May 2024 Issue

Rathole, Marco Laguna – Pantera Editions, 2024.

Entre Destroy et No Future, une poignée de jeunes desperados incarne la culture punk en plein centre de Bruxelles. Pour la toute première fois, un corpus de 170 photos, rassemblées dans cet ouvrage, retrace la vie quotidienne de ces rebelles. Les punks photographiés par les punks ! Le livre est enrichi par des témoignages vécus de protagonistes de cette scène bouillonnante.

Cet ensemble de photos représente une partie du microcosme underground bruxellois avec ses extrêmes et ses singularités, reflet d’une époque et d’un moment.

Tina Modotti, Collectif - éd. Flammarion et Jeu de Paume, 2024

Tina Modotti est à l’honneur au jeu de paume jusque demain. Si c’est sans doute un peu t**d pour filer à Paris, il reste ce beau catalogue, trempé dans la vie mouvementée de la photographe italienne. On est tout de suite happé par la couverture, la femme au drapeau, qui donne un aperçu du chemin de crête emprunté par Modotti, entre photojournalisme et inspiration graphique, entre lutte politique et esthétique. Son œuvre est particulièrement fertile dans les années 20, de l’Italie au Mexique, en passant par la Russie. Il sera question de post-révolution à Oaxaca, de résistance trotskiste. Ne pas rater Maïakowski sous un palmier ou la fameuse « Elisa », photo ayant appartenu longtemps à Edward Weston qui orchestra le retour en grâce de cette œuvre musclée et envoûtante, pourtant oubliée après les années 40.

Voici les sélections littéraires de notre cher libraire William pour le mois d’avril !


1. Mark Fischer, Par-delà étrange et familier.

Je voulais écrire un texte mais la 4ème de couverture parle mieux que moi !

« Dans cet ouvrage, malheureusement son dernier, Mark Fisher revisiste des artefacts culturels familiers afin de cartographier les variétés de l’étrange dont ils sont porteurs. Longtemps sensible aux dimensions bizarre et omineuse qu’il devinait, sans les nommer, entre autres dans les œuvres de Lovecraft, les films de David Lynch ou les albums de The Fall, M. Fisher tente ici la synthèse essentielle d’un questionnement qui l’avait hanté, jusqu’à ce livre.

Avec son regard si particulier, celui du critique culturel tout à la fois pop et moderniste, puisant aux sources de la pyschanalyse et du marxisme, Fisher se penche sur des objets sensibles pour y saisir les rapports entre présence et absence, entre ce qui devrait être mais n’est pas, ce qui ne devrait pas se présenter mais survient. C’est en compagnie de ces spectres – du titre d’un autre ouvrage – que nous sommes inviter à voyager, pour questionner les formes mêmes de nos existences sociales, jusqu’aux frontières de l’étrange. »


2. Maurice Pons, Les saisons.

Un classique de la littérature qu’il est bon de reprendre ou de lire. Siméon a « une paume entre les deux yeux », il est petit, courbé, plaintif, chargé des maux du monde pourrait-on dire et il est en voyage. Il arrive dans une vallée pluvieuse, hostile, boueuse même où se trouve un étrange village dans lequel il posera ses effets. Il tentera d’écrire, car il se dit écrivain, et de se faire accepter par les villageois.e.s aux coutumes et aux comportements mystérieux et effrayants.


3. Emmanuelle Salasc , Ni de lait ni de laine.

Emmanuelle Salasc nous offre un recueil de nouvelles d’une densité f***e. En quelques pages et parfois bien plus elle construit des paysages, des vies, des situations, des instantanés. Une fulgurance qui nous laisse songeur, un texte plus long qui nous bouleverse. Les thématiques sont nombreuses et la justesse certaine.