LRS52

Dessin de Jacques Charlier, in Articides Follies, Edition Daled & Gevaert, 1975
En vérité je vous le dis : Ne ratez surtout pas l'exposition de Jacques Charlier, Rétro Portraits à la Galerie LRS52 jusqu'au 29 septembre 2024.
52, rue Lairesse à 4020 Liège
Ouvert du jeudi au samedi de 15h à 18h
Texte de Vincent Baudoux:
Charlier partage deux choses avec Paul Cezanne: presque la même date de naissance en début d’année, à un siècle de distance entre 1839 et 1939, ensuite la crainte qu’on ne lui mette le grappin dessus. Il semblerait que bâtir une oeuvre à partir de cette dernière appréhension soit devenue un genre à part entière dans l’art contemporain. On devrait se demander les motifs de ce comportement, et il y aurait un travail à effectuer afin de mettre à jour les différentes stratégies de fuite imaginées par les artistes, chacun le faisant à sa manière.
Sait-on que les premiers autoportraits apparaissent dès l’Antiquité grecque, notamment avec Phidias au Parthénon d’Athènes? Si quelques enlumineurs du Moyen-âge se représentent de manière discrète parmi les personnages de leurs images saintes, il faut attendre Dürer en 1500 pour découvrir la longue série d’autoportraits tel que nous l’entendons. D’une part, la montée de la bourgeoisie commerçante prône des valeurs industrieuses et créatives, ce qui permet des avancées dans les secteurs de la miroiterie et de la peinture à l’huile. D’autre part, l’idéologie bourgeoise étant individualiste, l’émancipation du sujet transforme l’artisan en artiste, et permet les autoportraits les plus fameux. On pense à Rembrandt au 17e siècle, et à Van Gogh à la fin du 19e siècle. Élaborant son autoportrait les yeux dans les yeux, hors du contrôle social, le peintre réalise combien il est seul, et bientôt, le mythe romantique de l’artiste torturé donne naissance à cette kyrielle d’autoportraits expressionnistes de dimension tragique.
L’invention de la photographie change tout. Avec le premier autoportrait photographique réalisé par l’Américain Robert Cornelius en 1939 — année de naissance de Jacques Charlier d’ailleurs — le portrait n’est plus l’apanage exclusif de professionnels virtuoses: il devient accessible à tout un chacun. Aujourd’hui, la simultanéité du numérique, du selfie et de la réalité virtuelle explore un monde entièrement neuf, où la bêtise, les parasites et la provocation sont tout aussi probables que la pratique intègre de l’art, ou bien les recherches dans le domaine de la technologie la plus pointue, entre autres.
Jacques Charlier, Rétro-portrait d’un artiste insomniaque © Jacques Charlier, photo Nicole Forsbach
Jacques Charlier propose aujourd’hui à la galerie LRS52 des Rétro-portraits, à la fois parce que ces œuvres ne sont pas récentes, mais aussi parce qu’en se représentant sur le bouclier d’Athéna aux frises du Parthénon en 438 avant notre ère, Phidias a osé introduire un personnage profane dans une représentation sacrée. Les séries d’images exposées ici hésitent entre le format carré et le rectangle, et mettent en avant le côté volontairement amateur du document photographique. L’artiste y ajoute un commentaire de sa main, à la va-vite, sans souci de lisibilité quand il trace au feutre noir sur les parties foncées par exemple, donc peu lisibles. L’auteur s’y représente faisant le gugusse, vêtu comme tel, avec un discours qui ne dépareille pas des messages véhiculés par les images. Jacques Charlier ne vise pas seulement à dérider le monde sérieux de l’art, car il expose ses farces et ses têtes à claques dans les lieux privilégiés traditionnellement réservés aux chefs-d’oeuvre. Il fuit le monde artistique tout en restant à l’intérieur, un pied dedans, l’autre dehors.
Jacques Charlier ironise, bien sûr, sachant que le public est friand d’un art contemporain filant dans tous les sens, les plus excessifs parfois, truffés d’irrévérences et d’outrances. C’est à celui qui ose pousser le bouchon le plus loin. Les amateurs paniqués à l’idée de paraître idiots sont ainsi prêts à gober les plus indigestes des couleuvres. Si Jacques Charlier se livre au sarcasme, c’est pour révéler par l’humour certains travers de la machine artistique contemporaine, qui plus que jamais pratique aussi le jeu des Habits neufs de l’Empereur.
8 septembre 2024
Vincent Baudoux

Jacques Charlier, Musée de la photo de Charleroi, 1990.
Galerie LRS52 - Jacques Charlier, rétro-Portraits
Visible jusqu'au 29 septembre 2024
Galerie LRS52 - 52 Rue Lairesse - B-4020 Liège
Ouvert du jeudi au samedi de 15h à 18h

Jacques Charlier, Rétro-Portraits - Galerie LRS52 jusqu'au 29 septembre 2024 - ouvert du jeudi au samedi de 15h à 18h

Jacques Charlier, têtes à claques – Lucterios Depuis le début des années 1960, Charlier applique résolument ses intuitions premières. Il exprime au fur et à mesure du temps qui s’écoule, l’ensemble de ses rêves d’adolescent. Il ne s’est pas contenté de le dire, il l’a appliqué sans restriction par l’intermédiaire de la pei...

Jacques Lizène, Passage pour piétons, 1984-2024
La galerie LRS52 présente à l’occasion d’En Piste ! le Passage pour Piétons Jacques Lizène réalisé, il y a quarante ans à l’occasion de Tectonic’84, une exposition d’art public faisant suite au tremblement de terre qui avait surpris Liège en novembre 1983. L’exposition en hommage à Jacques Lizène (1946-2021) réunit photographies, vidéos, projets & documents préparatoires ainsi qu’une sélection parmi les nombreux articles de presse de l’époque.
Vernissage le jeudi 29 août dès 18h.
Exposition du 30 août au 8 septembre 2024
La Boverie
Parc de la Boverie, 4020 Liège
Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h

Michel Mazzoni, CRAFT - Galerie LRS52 jusqu'au 2 juin 2024
La galerie est ouverte du jeudi au samedi de 15h à 18h
Galerie LRS52
Rue Lairesse 52, 4020 Liège
https://lrs52.be
La photographie, chez Michel Mazzoni, est une activité processuelle qui nécessite déplacement et circulation du corps comme du regard. Scrutateur assidu de son environnement, l'artiste s'attarde généralement sur des éléments insignifiants, précaires ou délaissés dans le but de rendre visible les nombreux interstices qui jalonnent le cours de l'existence et auxquels nous ne prêtons pas forcément attention. Dialoguant autant avec les espaces, les pleins, les vides, les aspérités et les hors-champs qu'avec les réminiscences qu'elles génèrent, les images fragmentées de l'artiste se déploient au gré des lieux qui les accueillent, telles des ponctuations, pour tenter de formaliser un moment suspendu dans le rythme effréné de nos vies quotidiennes.
Engagé dans une démarche minimaliste et artisanale entièrement vouée à l'exploration du champ visuel, l'artiste travaille par séries, alternant grands, moyens et petits formats, recourant aussi bien à la manipulation, à la duplication et à la superposition pour donner naissance à des images composites volontairement énigmatiques. Ainsi, photocopies, gélatines de couleur et épreuves argentiques se trouvent régulièrement associées, au sein même d'une création ou dans le prolongement de plusieurs, augmentées de temps à autre d'assemblages sculpturaux conçus à partir d'objets récupérés ou produits à destination du public, tels des supports d'impression posés à même le sol.
Résolument à contre-courant de la photographie classique, la pratique plasticienne de Michel Mazzoni désarçonne par sa capacité à envisager le réel comme un matériau visuel inépuisable qui renfermerait un nombre infini de modulations, variations et itérations, pour peu qu'on prenne le temps de s'y attarder. "Images sans qualité de lieux, d’objets, elles « accrochent », selon les propres mots de l’artiste, sans que l’on sache exactement pourquoi et produisent un écart, une distance et une irruption soudaine d’un réel qui résiste à toute lecture symbolique."
Ainsi, à la manière d'un compositeur qui aurait basé toute sa composition musicale sur le principe de l'ostinato, l'artiste procède par contraste, dialogue et contrepoint pour produire, à chaque nouvelle présentation, un développement adapté à son environnement – que ce soit au fil des pages d'un livre ou dans l'espace d'exposition –, et où les intervalles de respiration occupent toujours une place prépondérante.
Clémentine Davin, extraits

Il ne reste plus que 4 jours pour visiter l'exposition de Cécile Massart à la galerie LRS52, à partir de ce jeudi 4 avril de 15h à 18h. jusqu'au finissage ce dimanche 7 avril en présence de l'artiste.

Cécile Massart, Nucléo
Exposition du 3 mars au 7 avril 2024

Galerie LRS52
Rue Lairesse 52, 4020 Liège
La galerie est ouverte du jeudi au samedi de 15h à 18h
https://lrs52.be

Cécile Massart, Jeux dangereux VIII, détail, 2023

J'ai le plaisir de vous inviter au vernissage de l'exposition Nucléo de Cécile Massart, ce dimanche 3 mars 2024 de 15h à 18h
A 16 h, Aldo Guillaume Turin présentera l’exposition nucléo, ainsi que le livre du même nom qui paraît à cette occasion aux éditions La Lettre Volée.

Galerie LRS52
Rue Lairesse 52, 4020 Liège
La galerie est ouverte du jeudi au samedi de 15h à 18h

MEILLEURS VOEUX DE BONHEUR POUR 2024

Priscilla Beccari, Le calice jusqu’à la lie, 2023
Il reste une semaine pour visiter l'exposition ! Bienvenue au finissage ce dimanche 17 décembre de 15h à 18h en présence de l'artiste !

Priscilla Beccari, "Cariatides"
Galerie LRS52, 52 Rue Lairesse, 4020 Liège
Ouvert du jeudi au samedi de 15 h à 18h.

Vous ne verrez pas "la chaise" de Priscilla Beccari à l'exposition "l'art de rien" à la Centrale à Bruxelles. L'air de rien, elle aurait pu s'y trouver ! Qu'à cela ne tienne, elle est encore visible à la Galerie LRS52 à Liège jusqu'au 17 décembre 2023

Pour rappel, ce mercredi 6 décembre à 18 h 30, la Galerie LRS52 et M.S.T (mouvement sans titre asbl) ont le plaisir de vous convier à une rencontre avec Priscilla Beccari qui vous commentera son exposition et plus largement son travail de plasticienne ainsi que l’édition « Je viens te chercher en voiture pour ne pas que tu t’envoles » édité par Bruno Robbe.

Priscilla Beccari, "Cariatides"
Galerie LRS52, 52 Rue Lairesse, 4020 Liège - ouvert du jeudi au samedi de 15 h à 18h.

Priscilla Beccari, Cariatides, vue partielle de l’exposition visible jusqu’au 17 décembre 2023. Galerie LRS52, rue Lairesse 52 - 4020 Liège. Ouvert du jeudi au samedi de 15h à 18h

Montage de l’exposition Priscilla Beccari, Cariatides. Vernissage ce dimanche 19 novembre 2023 de 15h à 18h.

Il était possible d'observer de superbes aurores boréales dans certaines régions de France dans la soirée du dimanche 5 novembre. Qu'à cela ne tienne, à liège vous pouvez encore visiter l'exposition "Luc Coeckelberghs, Lueurs Verticales" jusqu'au 12 novembre ! Une expérience picturale unique à ne pas rater !

Galerie LRS52
Rue Lairesse 52, 4020 Liège
Ouvert du jeudi au samedi de 15h à 18h
Finissage en présence de l'artiste le dimanche 12 novembre de 15h à 18h

Luc Coeckelberghs, Lueurs verticales, vue d'exposition, Galerie LRS52, 2023.
De la difficulté de photographier de telles peintures ! , de révéler par l'image ses nuances, ses couches sous-jacentes, la lumière qui s'en dégage... Le meilleur moyen de s'en rendre compte est de s'en délecter sur place. Il reste 3 petites semaines !

Luc Coeckelberghs, Lueurs verticales
jusqu'au 12 novembre 2023
Galerie LRS52
Rue Lairesse 52, 4020 Liège
Ouvert du jeudi au samedi de 15h à 18h
Finissage le dimanche 12 novembre de 15h à 18h

J'ai le plaisir de vous inviter ce dimanche 15 octobre de 15h à 18h au vernissage de l'exposition Luc Coeckelberghs, Lueurs Verticales.
Exposition du 15 octobre au 12 novembre 2023
Galerie LRS52
Rue Lairesse 52, 4020 Liège
La galerie est ouverte du jeudi au samedi de 15h à 18h

Pour faire le point sur la question

L’on ne connait pas la forme d’un point. D’un point de vue objectif, il n’en a pas. Mais à y regarder de plus près… serait-ce une question de regard ? Le premier à semer le doute est sans conteste le peintre Vassili Kandinsky en répertoriant une douzaine de formes de points dans son livre « Point, ligne, plan » publié en 1926. Avec ses récoltes d’empreintes, Jean Dubuffet en révèle la diversité géologique et cosmique en autant de lithographies composant « Les Phénomènes » qu’il publiera de 1958 à 1962. Depuis près de 40.000 ans, l’homme communique avec des points. Sur les parois des grottes ornées, on trouve des myriades de points qui ponctuent l’espace isolément, en ligne ou formant des images. Les pierres à cupules, ces pétroglyphes qui jalonnent en altitude la chaîne des Alpes depuis le paléolithique supérieur, sont autant d’énigmes qui émerveillent et interrogent. Et s’il y avait autant de formes de points que de variétés de flocons de neige ou de formes d’étoiles dans l’immensité céleste ? Alors qu’un point suffit selon l’œuvre récente de Jacques Charlier - une référence subtile à la période des points de Francis Picabia - Pol Bury les « ramollit » au point d’en dénombrer 154 qu’il décline en noir et blanc. Bernar Venet en positionne près de 300 dans « Combinaison aléatoire de points » réalisé en 1984 au Musée d’Art moderne de Villeneuve-d’Ascq et réactivé pour Point(s) à la galerie LRS52 tandis qu’une sélection de points de Joëlle Tuerlinckx sont disposés dans les vitrines de la Société libre d’Émulation. Une exposition qui occupe ponctuellement les deux espaces du 3 septembre au 1er octobre 2023 et rassemble 27 artistes autour et alentour du point.

Daniel Dutrieux, juillet 2023

Artistes :
Priscilla Beccari, Lauriane Belin, Mirella Bentivoglio, Julien Blaine, Marie Braun, Emmanuel Breteau, Pol Bury, Véronique Caye, Jacques Charlier, Luc Coeckelberghs, Werner Cuvelier, Sylvain Delbecque, Damien Dion, Jean Dubuffet, Emmanuel Dundic, Wilfried Huet, Djos Janssens, Michel Mazzoni, Alain Paiement, Leïla Pile, Quentin Rémi, Marc Rossignol, Joëlle Tuerlinckx, Marilou van Lierop, Bernar Venet, Bernard Villers, Léon Wuidar.

Commissariat : Daniel Dutrieux

Avec la participation de : Archives, Comité Picabia et Le Point d’Ironie

Le point d’ironie trouve son origine lors d’une discussion entre Agnès B, Christian Boltanski et Hans Ulrich Obrist en 1997. Six à huit numéros paraissent chaque année. Chacun est investi par un artiste qui se l’approprie pour en faire un objet singulier.
Périodique atypique tant par sa gratuité, son format et sa distribution, le point d’ironie est distribué sur le mode de la dispersion (cent mille exemplaires à travers le monde dans des musées, galeries, librairies, écoles, cinémas, boutiques, etc.) Le dernier point d’ironie #66 réalisé par le cinéaste Jim Jarmush est distribué gratuitement à la galerie LRS52 et à la Société libre d’Émulation durant le temps de l’exposition Point(s).

Bernard Villers, Drôle de cinéma ! L’ombre verte d’une série noire , 2003.
Il ne reste plus que 4 jours pour visiter l'exposition "Bernard Villers, Séries noires".
Dimanche 4 juin , Finissage en présence de l'artiste de 15h à 18h
Galerie LRS52 - Rue Lairesse 52, 4020 Liège
Ouvert du jeudi au samedi de 15h à 18h.

Bienvenue au vernissage de l'installation photo HORIZON de Véronique Caye le 4 mai 2023 à 18h à l'hôtel de la Couronne Liège. Un projet réalisé par Véronique Caye et la galerie LRS52 en collaboration avec la Galerie Analix Forever Genève, NNStudio SRL Liège, Studio Olivier Cornil, Contours Encadrements SRL et l’Hôtel de la Couronne / Invest Minguet Hôtel

Jean Glibert, Travaux récents, 2022- 2023.
L'exposition est visible jusqu'au 23 avril 2023
Galerie LRS52 - Rue Lairesse 52, 4020 Liège
La galerie est ouverte du jeudi au samedi de 15h à 18h
Finissage le dimanche 23 avril en présence de l'artiste.

La Galerie LRS52 a le plaisir de vous inviter au vernissage de l’exposition "Jean Glibert, Travaux récents".

Vernissage le dimanche 26 mars de 15h à 18h.

Exposition du 26 mars au 23 avril 2023.

La galerie est ouverte du jeudi au samedi de 15h à 18h et le dimanche 23 avril de 15h à 18h.

Galerie LRS52
Rue Lairesse 52
4020 Liège

Il ne reste plus qu'une semaine pour visiter l'exposition "Philippe Cazal et Daniel Buren, L'objet de la démesure / La mesure de l'objet, 1994" à la Galerie LRS52, Rue Lairesse, 52 à 4020 Liège.. Ouvert du jeudi au samedi de 15h à 18h. Finissage en présence de l'artiste ce dimanche 11 décembre de 15h à 18h

Derniers jours pour visiter l'exposition consacrée à Victor Rogister ce samedi 11.06 et dimanche 12.06 2022 de 15h à 18 h. Galerie LRS52 - 52 rue Lairesse - B-4020 Liège

LRS52 updated their address.

Bel article dans la r***e l'Art même sur l'exposition des archives photographiques de Philippe De Gobert (1967-2000). Merci à Michela Sacchetto et Raphaël Pirenne. Dernier jour de visite ce samedi 30 avril 2022 de 15h à 18h.
Galerie LRS52 - Rue Lairesse, 52 - 4020 Liège