Gildas Djidjoho Salomon

Les femmes et les filles sont les plus vulnérables au déséquilibre entre la croissance économique et la croissance démographique. A travers , le Bénin investit mieux dans les filles et les femmes.
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Dividende démographique : qu’il s’agisse d’investir dans les femmes /filles, le Bénin s’y lance à travers SWEDD Le Benin, est l’un de ces nombreux pays en Afrique, dont la croissance économique ne correspond à la croissance démographique. Les femmes et les filles sont les plus exposées à ce déséquilibr…

La réussite d’une bénéficie à toute la . Soutenons le maintien des à l’école jusqu’en classe de terminale !

C’est en prenant de la hauteur que vous comprendrez qu’il s’agit d’une étoile rouge. En toute situation, prenez de la hauteur.
Crédit Photo: Gildas Djidjoho Salomon

CONCASSEUSE DE PIERRE, TRAVAILLEUSES DE L’INFORMEL

J’ai souvent entendu parler d’elles, mais je ne suis jamais allé à leur rencontre. Dans la matinée du mardi 23 février, l’occasion s’est enfin présentée alors je l’ai saisie.

Robert assis non loin de sa case en argile nous attendait depuis 7 heures du matin. Quand il nous a vus venir, l’homme dans la quarantaine révéla son visage. Nous sommes en territoire Idaasha situé à environ 202 kilomètres de Cotonou, la Capitale. Robert prend le devant pour nous conduire jusqu’aux femmes.

Entre arbustes et chemins sinueux, nos petits pas se sont alternés pour nous conduire à elles. Assises à même le sol, elles étaient déjà à l’oeuvre. Cure-dent à la bouche, tout portait à croire que la journée venait de commencer. Le marteau suffisamment levé vers le ciel tombait sur de petits morceaux de granite, fruit de plusieurs heures de travail. Ici, chacun dispose de son territoire. Nul n’exploite l’espace réservé à l’autre. L’objectif pour chacune d’elle est de parvenir à remplir une bassine en fin de journée. Pendant que les rayons du soleil sont encore cachés derrière les nuages de Dassa-Zoumè, elles profitent des 30 degrés ambiants pour quadrupler leur force. Sans gants, ni protection pour les yeux, ces travailleuses de l’informel risque le pire, mais elles semblent abandonner leur sort à la providence. Comme les 94 % des travailleurs que constitue le secteur informel au Bénin, elles n’auront droit à aucune assurance maladie…
L’assurance est tirée de leur confiance à la divinité du Fer, dieu auquel est liée l'activité.

Gildas Djidjoho Salomon

PARCE QUE LEURS VOIX COMPTENT!


Quand Emmanuel Ganse m’a parlé de la consultation , j’étais curieux et à la fois pressé d’aller à la rencontre de ces filles et femmes de nos communautés qui avaient tant à nous dire sur leur quotidien. Des difficultés et des doléances que nous n’ignorons pas, mais qu’il fallait qu’elles disent de vive voix.
« La patience est la science de la vie », alors, j’ai attendu en silence le jeudi pour me rendre avec mes pairs de l’ Association des blogueurs du Bénin - AB-Bénin à , un arrondissement de la ville de au sud du Bénin. Après une demi-heure de Route, nous y sommes. Dernier à franchir le portail du , le vrombissement de ma moto avait attiré toutes les attentions. La salle de classe dédiée à la rencontre était juste en face. Plus un instant à perdre. J’avais pour tâche de justifier l’instant au travers des images, mais les témoignages que donnait chacune de ces filles en cet instant là, m’ont arraché à mon job. Comment ne pas accorder toute mon attention à Aline, jeune élève du CEG , nous dire "Nous n'avons pas accès aux outils informatiques dans notre collège et nos parents pensent que nous nous amusons sur internet quand nous l'utilisons pour nos recherches ». Pour le compte de cette consultation, les propos de Rose élève en classe de terminale au Collège le Méridien de m’ont complètement déconcerté. Le regard lever vers le plafond de la salle, Rose semblait déjà nous dire que ce qu’elle était en passe de nous confier reste un sujet tabou. Malgré tous, elle va au bout de ces idées. « Parfois, j'ai mes menstrues à des moments inattendus et il n'y a pas de toilettes adaptées pour assurer mon hygiène », lâcha la jeune fille. Comment garder mon sang-froid quand j’écoute des filles qui ont des préoccupations tapies dans leur conscience. Des besoins non exprimés que cette consultation révèle à notre entendement. La causerie était bon enfant, mais il faut partir et cette fois à Cotonou, capital économique du Bénin. Au cours secondaire Baptiste, l’unanimité était palpable. Des voix se sont déliées. Ceci dans le strict respect des clauses d’une école qui se veut confessionnelle. Fin de cette première journée de consultation. Comme le dit un ami, « ma coeur était gêné ». Gêné d’entendre, tant et tant de choses.
Vendredi. Il faut attendre 15heures pour emprunter la barque de Julien, un jeune conducteur de Pirogue, afin de rallier Sô-Ava. Dans sa barque motorisée, l’homme nous a conduits lentement et sûrement à destination. Un groupe de femmes nous-y attendait chaleureusement et prête à tout nous raconter sans ambages. Emmanuel Ganse parle de l’initiative en langue Fongbé et se fait assister par les autres membres de l’équipe. À quelles encablures de notre position, un autre groupe de femmes, mais moins jeune prend aussi part à cette consultation. Elles se sentaient libres de nous parler. Libre de révéler ce qu’elles ont sur le coeur. C’est le cas de dame clémentine très furieuse. "Nos filles sont détournées de l'école et de l'apprentissage par les jeunes garçons qui les enceintent et fuient leurs responsabilités », regrette-t-elle, demandant l’instauration d’une mesure répressive. L’Association des blogueurs du Bénin a pris bonne note de tout ce qui a été dit. Elle a à l’occasion pris l’engagement de transmettre les voix des femmes et des filles du Bénin a qui de droit dans le cadre de l’initiative portée par la The Batonga Foundation, le Fonds XOESE et le Global Fund for Womenn afin qu'elles soient portées dans les différents plaidoyers au cours du .
Gildas Djidjoho Salomon

Bénin : Les femmes des marchés publics dans les rues pour exiger une politique d’inclusion sociale « Sans arme, sans violence » et avec le cœur, elles l’ont fait. Dans la matinée de ce samedi 31 octobre, des femmes béninoises de tous âges sont descendues dans les rues de Cotonou pour exprimer à travers une marche pacifique, leur mécontentement face à la gestion du pays. Toutes de blanc...

"SANS ARMES, SANS VIOLENCE, ON LE DIT AVEC LE COEUR"

« Sans arme sans violence » et avec le coeur, elles l’ont fait. Dans la matinée de ce samedi 31 octobre, des femmes béninoises de tous âges sont descendues dans les rues de Cotonou pour exprimer à travers une marche pacifique leur mécontentement. Toutes de blanc vêtues, pancarte tenue à la main et levée vers le ciel, elles ont pris départ aux environs de 10 heures du marché Dantokpa.

Du carrefour de la pharmacie quatre thérapies, passant par le carrefour Opke Olouwa, elles ont voulu montrer bleu sur du blanc, ce que leurs bouches bâillonnées en raison de la crise sanitaire actuelle ne pouvaient dire. En attendant d’atteindre l’hôtel de ville, la trompette résonnant au gré des battements du tambour a incité les femmes à la danse en dépit de leur état d’âme. Une demi-heure passée, elles ont retrouvé tout leur calme quand est venu le moment de s’adresser aux autorités de la ville.
Par la voix d’une seule, toute la vérité des pancartes a été dite.

Crédit photo: Gildas Djidjoho Salomon

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Sur la plage de , lieu aux horizons dégagés, je profitais cet après-midi-là de 28 degrés sous le soleil. Le cri des pêcheurs me parvenait, comme une invitation à les rejoindre. À 5 minutes des vagues déchaînées, les cocotiers de bel azur forcent l’admiration du visiteur que je suis. Je pris le temps de m’asseoir à même le sol afin que me parvienne en abondance l’air chaud des milieux côtiers. Mes paupières me lâchent, ma respiration en aventure, je perds les minutes d’après le contrôle de mon corps. Suis-Je au Paradis?
Crédit Photo: Gildas Djidjoho Salomon

Gildas Djidjoho Salomon, le conteur des vies du Bénin par l’image

C’est sur des routes en latérite perdues dans une contrée du Bénin, quelque part à 36 degré à l'ombre d'un chapeau de fortune, que Gildas Djidjoho Salomon, trimbale son appareil photo le clair de son temps. Il part à la rencontre des vies et capturer le temps. Ce passionné de la communication et des relations publiques se sert du numérique pour participer au changement de comportement.

Avec les organisations non gouvernementales et autres associations, Gildas Djidjoho Salomon ne marchande pas sa contribution pour faire bouger les lignes. Journaliste sorti de l’École Nationale des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ENSTIC), c’est un féru du multimédia. De la photographie au graphisme, en passant par la vidéographie et la rédaction, rien n’a de secret pour lui.

C’est un fait, Gildas Djidjoho Salomon est un professionnel de son art. Aujourd’hui, il produit du contenu pour la Fondation Friedrich Ebert Stiftung Bénin. Des sujets qui le passionnent ? En choisissant de rejoindre la communauté de blogueurs du Bénin, c’est comprendre les défis auxquels le monde est confronté et ce qui devrait être sa part : produire encore plus d’images pour, d’une part raconter le Bénin, mais aussi pour être un vaillant activiste du numérique.

Et à l’Association des Blogueurs du Bénin, on sait souhaiter la bienvenue à ceux qui, comme Gildas Djidjoho Salomon, milite pour le monde de demain, des boulimies d’aujourd’hui.

"Ce siècle est à la barre et je suis son témoin."


Quand le coup de sifflet a été donné, ils sont tous rentrés dans la danse. Mais tapis dans l’ombre, les plus futés n’ont pas attendu l’annonce de départ. Dans un contexte particulier de crise sanitaire dû au coronavirus, le Bénin est allé aux élections communales au grand dam des voix discordantes.
Cotonou, vendredi 8 mai 2020. Il sonnait 11heures 31minutes 59 secondes. Loin des plateformes virtuelles cette matinée-là, la campagne battait son plein dans les rues de Cadjèhoun. À la tête d’un convoi, une camionnette verte donnait le ton au rythme d’une musique de propagande. Je n’étais pas loin des lieux alors, j’ai capturé l’instant pour renseigner l’histoire.

VINON MADUNU🤣, CELLE QUI M'A FAIT RATER DES PLATS

Un après-midi du mois de mars, ma mère revenait d’un voyage effectué au nord bénin. Manifestement fatiguée, elle s’était allongée sur un banc posé sur la cour de la maison familiale. Maman ne revenait jamais les mains vides. Mais, ce jour-là n’était pas comme les autres. Elle n’a rien apporté pour son petit benjamin. Subitement, elle s’assit et sortit de l’un de ses paniers un copieux plat de Piron accompagné de viande de dinde😊. Moi qui déjà perdais espoir, retrouvais enfin le sourire. Quand c’est l’heure pour elle de manger, un scénario allait se produire.
Gildas, dit-elle « vas m’appeler VINON MADUNU ». Je ne sais pourquoi, c’est à ce moment qu’elles nous envoient toujours nous balader. Plus d’une centaine de fois déjà, elle me mettait à la trousse d’une inconnue que je ne trouvais jamais. La fameuse « Vinon Madunu ». J’ai toujours cru en cette histoire et avec détermination je me lançais à la recherche de cette « mère qui ne peut manger en présence de son fils ». À chaque tentative, ma mère s’arrangeait pour me laisser un plat vide à mon retour. La mine foncièrement renforcée, elle était même prête à me rouer de coup pour n’êtes pas revenu avec cette inconnue. Je suis persuadé que comme moi, vous aviez en vain cherché la fameuse VINON MADUNU...🤣🤣🤣🤣

L’AÏD AL-ADHA, CE QUE L’ŒIL DU PHOTOJOURNALISTE A VU

Un vendredi pas comme les autres pour la communauté musulmane du monde. C’est le jour de l’Aïd al-Adha, connu sous le nom de Tabaski dans les pays d'Afrique de l'Ouest et d'Afrique Centrale.

Il est 9Heures dans la commune d’Abomey-Calavi. À la mosquée centrale Médine II située dans le quartier Agori Plateau, les fidèles musulmans se tiennent debout pour la prière du jour. Mains levées et dans un mouvement d’ensemble, ils prononcent le « takbir », répètent six fois « Allah akbar » avant de prononcer l’Al-Fatiha, la sourate d'ouverture de toutes les prières suivies d’une deuxième sourate au choix des fidèles…

Sous la conduite du chef spirituel perché au-dessus de la foule, ils poursuivent en exécutant les gestes habituels.

9heures 30, la prière prend fin, mais les fidèles attendent avec impatience la sortie de l’imam pour sacrifier à la tradition de l’immolation. L’homme de Dieu ne tardera pas à rejoindre la foule. Après une prière dont il sera le seul à connaître la substance, il porte le couteau au cou de la bête. Cet acte, a-t-il laissé entendre est posé au nom de tous les fidèles musulmans.

Monsieur Badarou, un sexagénaire présent au milieu de la foule peu à présent retourner chez lui pour reprendre le même geste. Au bout de cinq minutes, M. BADAROU retrouve sa maison située dans Agori Plateau. Le fidèle musulman a changé sa tenue pour immoler trois moutons et un bœuf pour commémorer la force de la foi d'Ibrahim à son Dieu.

Crédit Photo: Gildas Djidjoho Salomon

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LE KLUIKLUI DU BÉNIN DANS LES MAINS DE CLÉMENCE!


La main de clémence ATCHE a déjà produit des millions de galettes d’arachide. Depuis une trentaine d’années, la femme réputée dans la production du Kluiklui s’évertue à transformer l’amande d’arachide achetée à Bohicon et à Covè. Cette matinée de juillet, elle s’est encore mise à la tâche. Assise à l’ombre d’un parasol au quartier Zogbadjè, dans la commune d’Abomey-Calavi, Clémentine appuyait de tout son poids, la pâte malaxée d’arachide posée à même la table. Sur l’effet de la pression, la pâte s’est libérée d’une importante quantité d’huile. Autour d’elle, une dizaine de femmes venues de divers horizons. Elles reconnaissent à l’unanimité le savoir-faire de celle qu’elles appellent leur mère. Une maman qui est passée maître dans l’art de produire à quelque encablure du petit portail de l’université d’Abomey-Calavi, la galette la plus prisée des Béninois.

Crédit photo: Gildas Djidjoho Salomon

DANS LE PANIER DU CORONAVIRUS


L’évidence pendant cette pandémie du Coronavirus, c’est que nous sommes tous dans le panier, mais ressentons les effets de la crise différemment. Il est 15heures, au marché international Dantokpa au Bénin. Le rythme des allées et venues des usagers cet après-midi est en chute libre. Le fourmillement habituel constaté est au ralenti. Les cris des vendeuses résonnent à faible écho comme pour dire « rien ne sera comme avant ». Chacun s’efforce de respecter vis-à-vis de son voisin, la distance recommandée dans une atmosphère de méfiance. Debout au milieu des hangars de ce plus grand marché de la sous-région, mon regard croise celui d’Antoinette, une commerçante d’une cinquantaine d’années. Pendant cinq minutes environ, elle n’a pas eu la force nécessaire pour me recommander ses produits. Le désespoir avait eu raison de cette bonne-dame autrefois remplie d’énergie, capable d’enchaîner à longueur de journée des phrases d’incitation à l’achat. Sa posture en dit long! Quand j’ai levé mon appareil pour la prendre en photo, Antoinette n’a pas réagi ni sourire. Malgré moi, j’ai acheté une boîte de tomate qui n’a guère changé sa mine.

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Crédit Photo: Gildas Djidjoho Salomon

PERSONNE NE VOULAIT DE ZÉMIDJAN

Au début de la crise du coronavirus au Bénin, l’incertitude sur la propagation du virus a nourri une psychose au sein des populations. L’impact s’est tout de suite remarqué sur l’activité des conducteurs de taxi-moto. Les populations voyaient d’un mauvais œil ce secteur qu’elles taxaient d’être le principal vecteur de dissémination de la bête couronnée. Conséquences, la clientèle était devenue rare pour ces hommes en tenue jaune qui n’avaient pas d’autres sources de revenus que cette activité. Au coin des carrefours, ils étaient de plus en plus désœuvré assis sur leurs motos. Certains allongés, passaient le clair de leur temps à discuter de tout et de rien. Marc, Antoine, Léon, c’est comme ça que je les appelle, s’étaient mis en retrait. Ils se racontaient cet après-là, leurs difficultés à trouver des clients. Léon, la main levée jurait à ses pairs qu’il retournerait dans son village si la situation ne change pas.
À ce jour, la crise sanitaire ne s’est pas améliorée. Le nombre de décès même s’il s’accroît à contre goûte, inquiété de plus en plus la population.
Crédit Photo: Gildas D. Salomon Officiel
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ANAGONOU LA PORTEUSE DE VIE

Anagonou n’est pas loin d’un siècle d’existence. Comme tous les matins, elle part chercher de l’eau au marigot du village situé à une demi-heure de marche de sa case. Nous étions en avril. Anagonou, déjà sur pied, n’a pas attendu le réveil de ses petits-fils pour s’adonner à son habituel exercice. Le pagne soigneusement noué autour du cou, elle prit la direction de la source d’eau malgré le froid ambiant. Sa démarche était rassurante, pleine de vie malgré son âge avancé. Le long du chemin, elle avait sa main droite levée au-dessus de sa tête pour soutenir le récipient en plastique qui portera l’eau. Arrivée au bout d’une trentaine de minutes, elle s’est délicatement abaissée au pied de la source d’eau comme pour prendre une énergie vitale. Anagonou se débarbouille, prend quelques gorgées d’eaux, se lave les pieds avant de remplir sa bassine. La voilà sur le chemin du retour…
Crédit Photo: Gildas Djidjoho Salomon