Avantgarde Consultants

CABINET DE CONSULTANTS Les services offerts par AVANTGARDE sont aussi nombreux que les aspects et secteurs multiples que l'on retrouve dans les entreprises.

Dans les entreprises, surgissent sans cesse des problèmes de toutes natures, des besoins continus d'améliorations. Les services offerts comprennent, entre autres :

Les études diagnostiques ;
L’audit organisationnel ou institutionnel ;
La restructuration organisationnelle et financière ;
La gestion administrative, comptable et financière;
La gestion des ressources humaines ;
La gestion des

25/02/2024

Un prix pour les mathématiciens africains: «Nous ne pouvons plus être des esclaves académiques»

Lancé par l'Union mathématique africaine, le prix Gaston-Mandata-N'Guérékata sera décernée tous les deux ans à des chercheurs africains installés sur le continent ou ailleurs dans le monde. Ce prix, doté de 3 000 dollars, vise à faire connaître leurs travaux. Entretien avec le mathématicien camerounais Abdon Atangana, l'un des dirigeants de l'Union mathématique africaine.
21/02/2024

Professeur de mathématiques camerounais, Abdon Atangana est l'un des meilleurs mathématiciens au monde d'après plusieurs classements. Il revient sur les raisons qui ont motivé la création du prix d'excellence Gaston-Mandata-N'Guérékata, qui sera remis pour la première fois cette année. « L’Afrique doit avoir sa maison d’édition, l’Afrique doit avoir ses médailles », plaide-t-il.

RFI : Pourquoi avoir créé ce prix d’excellence en mathématiques ?

Abdon Atangana : Nous avons constaté que les médailles en mathématiques ne portent pas les noms des Africains. Cela crée un problème parce que les jeunes Africains peuvent penser que les mathématiques ne se font qu’en Occident, qu’aucun Africain n’a jamais contribué au développement des mathématiques dans le monde. Mais si l’on remonte dans l’histoire, les Africains ont contribué jusqu’à ce que des gens comme Thalès ou Pythagore viennent en Afrique pour étudier les mathématiques.

Aujourd’hui, il y a peu de mathématiciens africains qui brillent et ils sont à l’extérieur de l’Afrique. On se pose donc cette question : pour être un grand mathématicien, faut-il quitter son continent ? L’Afrique contribue à 0,002 % des publications. Les mathématiciens africains ne sont pas reconnus, ils n’ont pas de visibilité. Quand il y a l’événement International Mathematical Union, aucun mathématicien africain n’est invité. La médaille Fields, décernée à des jeunes mathématiciens de moins de 40 ans, n’a jamais été donnée à un Africain, à un Noir en général.

C’est pour ça qu’on a créé ce prix, qui va être remis tous les deux ans. Tous les mathématiciens africains, qui sont à l’intérieur et à l’extérieur du continent, pourront participer.

Au-delà de ce prix, qu’est-ce qui doit changer pour que les mathématiciens africains soient pleinement reconnus ?

Pour être reconnu, il faut écrire un papier scientifique et ce papier doit être publié. Il doit donc passer entre les mains des éditeurs. Aujourd’hui encore, un jeune Sénégalais m’appelait pour me dire que tous les papiers qu’il écrivait étaient directement rejetés par les journaux américains ou européens à qui il les envoyait. Comment peut-on être connus si nos travaux ne sont pas publiés ?

Ce que nous devons faire en tant qu’Africains, c’est créer une maison d’édition, ce qui nous permettra de publier les travaux que nous faisons en Afrique en mathématiques, en chimie, en histoire... Comme l’Europe a fait, comme l’Amérique a fait, comme la Chine est en train de faire. Cela va nous permettre d’être plus visibles. Ce qui fait la force des États-Unis, ce n’est pas qu’ils travaillent mieux que tout le monde, c’est qu’ils publient leurs papiers, et le monde entier les voit.

La chose la plus importante, c’est que l’Afrique doit avoir sa maison d’édition, l’Afrique doit avoir ses médailles. Nous ne pouvons plus être des esclaves académiques. C’est-à-dire qu’à chaque fois qu’on veut publier dans un journal européen, si c’est Open Access, on paye beaucoup d’argent alors que nous n’en avons pas.

Est-ce que l’apprentissage et la pratique des mathématiques connaissent une progression sur le continent africain ?

L’Afrique a été le berceau des mathématiques. Les gens venaient de n’importe où pour apprendre les mathématiques en Afrique. Avec la colonisation, les Africains ont perdu leur identité, leur personnalité. Mais les structures fractales, par exemple, on les trouve dans beaucoup de royaumes en Afrique, c’est naturel. Les femmes se font tresser avec les structures fractales. Les mathématiques sont dans notre sang en tant qu’Africains.

La façon dont on nous a présenté les mathématiques, c’est juste pour les formules. Alors qu’il ne s’agit pas que de formules. C’est un outil que nous utilisons pour résoudre les problèmes dans la nature. Si on peut changer la façon de présenter les mathématiques aux jeunes Africains, alors ils étudieront les mathématiques avec enthousiasme. En Afrique aujourd’hui, peu de personnes s’y intéressent. C’est peut-être aussi pour ça que nous n’avons pas beaucoup de publications.

En Europe, les mathématiques sont utilisées pour l’innovation ou l'ingénierie. Je vais me battre corps et âmes pour que cela soit instauré en Afrique. Il faudrait aussi que l’Union africaine et les gouvernements mettent de l’argent pour l’éducation. Ce qui réunit l’Afrique, c’est le football. Mais ce qui devrait réunir l’Afrique, c’est la science, la technologie, l’informatique, et puis les mathématiques. Parce que c’est ce que les Européens, les Américains et les Asiatiques utilisent pour le développement de leurs continents.

Qui est Gaston Mandata N'Guérékata ?

Gaston Mandata N'Guérékata est un mathématicien centrafricain, aujourd'hui âgé de 71 ans. Il s’est imposé comme le spécialiste mondial des fonctions presque automorphes. C'est l’étude des phénomènes périodiques ou presque périodiques, autrement dit parfaitement régulier ou presque parfaitement régulier, comme par exemple, le battement du coeur humain.

Natif de Paoua, Gaston Mandata N'Guérékata est l'auteur de plus de 300 publications, une production exceptionnelle. Il a été le premier étudiant centrafricain à décrocher un doctorat, toutes disciplines confondues. C’était à l’université de Montréal, au Canada en 1980.

Il est également le premier africain à intégrer l’Académie mondiale des sciences, élu par des confrères et consoeurs du monde entier en 2004. Doyen de l'Université de Bangui puis, plus t**d, professeur distingué à l'université Morgan de Baltimore aux États-Unis, Gaston Mandata N'Guérékata a parcouru le continent africain pour former des enseignants : au Maroc, au Burkina Faso ou encore au Sénégal.

Qu'un prix d'excellence en mathématiques porte son nom est pour lui « une apothéose », selon son propre mot. Il espère que sa carrière inspirera les jeunes mathématiciens africains.

© 2024 Copyright RFI

23/02/2024

Mercedes emboîte le pas à Renault, Stellantis et Toyota en prolongeant l’ère du moteur à combustion jusqu’en 2030.
Le French Style, le 19 février 2024

Dans un contexte où l'industrie automobile mondiale accélère vers l'électrification, Mercedes-Benz se démarque par une annonce inattendue : la marque de luxe allemande a décidé de maintenir son engagement envers les moteurs à combustion interne jusqu'en 2030.

Dans un virage stratégique qui réaligne Mercedes avec d’autres géants de l’automobile tels que Renault, Stellantis, et Toyota, la marque de luxe allemande a annoncé son intention de poursuivre le développement et la vente de moteurs à combustion interne jusqu’en 2030. Cette décision, qui semble suivre le sillage de ces autres constructeurs automobiles majeurs, marque un contraste notable avec la course à l’électrification totale que beaucoup dans l’industrie ont adoptée.

En choisissant de maintenir une approche plus nuancée et diversifiée, Mercedes reconnaît non seulement les défis actuels liés à l’électrification, tels que l’autonomie des batteries et les infrastructures de recharge, mais aussi la nécessité de répondre aux divers besoins et préférences des consommateurs à travers le monde. Cette stratégie souligne l’importance de l’adaptabilité et de la préparation dans un secteur en rapide évolution, où la flexibilité pourrait bien être la clé pour naviguer avec succès dans le paysage complexe de la transition énergétique.

En pratique, cette décision va à l’encontre des mesures prises par d’autres marques qui se sont fixé des objectifs spécifiques pour abandonner les véhicules à combustion et se concentrer exclusivement sur les ventes de véhicules électriques. On peut donc se demander quelles sont les raisons de cette stratégie de Mercedes et comment elle pourrait affecter les perspectives de l’industrie automobile.

Une direction différente : Mercedes et le maintien des moteurs à combustion.

Contrairement à de nombreuses autres marques qui se sont fixé pour objectif d’abandonner les moteurs à combustion interne entre 2025 et 2030, Mercedes a choisi d’adopter une position beaucoup plus ambiguë sur cette question. La marque premium allemande n’a pas explicitement pris position sur la transition complète vers les véhicules électriques. En revanche, elle a confirmé son soutien aux moteurs à combustion jusqu’en 2030.

Cette décision repose sur l’idée de ne pas forcer ses clients à adopter la technologie électrique, qui est actuellement perçue comme incertaine et présente des défis en termes d’autonomie des batteries et de rapidité de recharge.

Les défis de l’électrification complète du secteur automobile

Mercedes a compris la situation actuelle du marché et reconnaît que l’année écoulée n’a pas été favorable aux véhicules électriques et ne prévoit pas d’augmentation significative des ventes dans les années à venir. Il ne fait aucun doute que les préférences actuelles des clients, qui optent toujours pour des modèles à combustion en raison des incertitudes entourant l’autonomie des batteries, ont eu une incidence sur les attentes élevées. C’est particulièrement vrai dans le segment du luxe, où Mercedes est très présente.

À cet égard, Ola Källenius, PDG de Mercedes, a reconnu la nécessité de repenser la stratégie de la marque et de se préparer à affronter une période difficile pour les véhicules électriques. L’absence de date limite spécifique pour cette technologie et la prise de conscience que la transition vers les voitures électriques n’est pas imminente sont quelques-unes des raisons les plus convaincantes qui ont motivé la décision de Mercedes de continuer à vendre des modèles à combustion au-delà de 2030.

Perspectives d’avenir : incertitude et adaptation

Bien que Mercedes travaille à l’adaptation de ses moteurs aux normes Euro 7, le débat sur l’abandon définitif des véhicules à combustion devrait commencer en 2026. Dans ce contexte, la marque n’est pas tout à fait sûre que l’élimination totale sera approuvée, soulignant l’importance de l’infrastructure de recharge européenne et la réduction des subventions à l’achat comme facteurs clés de cette décision.

D’autre part, le patron de Mercedes souligne les avantages des plateformes avancées de la marque, qui permettent la production efficace de modèles hybrides rechargeables et électriques dans le même processus de fabrication. Toutefois, des véhicules électriques de nouvelle génération plus abordables et plus sportifs de la gamme AMG devraient être disponibles d’ici 2026.

Comme nous l’avons vu, Mercedes a pris la décision stratégique de continuer à soutenir les moteurs à combustion interne, reconnaissant les défis actuels et l’incertitude entourant l’électrification complète. Cette décision témoigne de la complexité du secteur automobile et de la nécessité de s’adapter aux fluctuations du marché. Mercedes a établi sa position dans le débat sur l’avenir des véhicules électriques, en donnant la priorité à la préparation et à l’adaptation face à la pression d’une transition accélérée.

19/02/2024

Dimanche 18 Février 2024

Un franc CFA plus fort donne la possibilité aux investisseurs de l'UEMOA, ciblant les produits financiers, de tirer profit de la situation actuelle. Mais une analyse rigoureuse des risques et opportunités est requise pour prendre des décisions efficientes.

Le franc CFA désormais à 2,4 nairas : opportunités et risques pour les investisseurs de l’UEMOA

Le franc CFA a atteint son niveau le plus élevé face à la monnaie nigériane, dépassant les 2,45 nairas pour un franc au 15 janvier 2024, selon la Banque centrale du Nigeria. Ainsi, les investisseurs des pays de la zone franc pourraient être tentés d’y voir une opportunité, renforcée par un pouvoir d’achat devenu plus important.

Cependant, derrière l'apparente attractivité d'un franc CFA fort, l’analyse des risques inhérents au Nigeria invite à une analyse plus profonde.

La vigueur actuelle de la devise commune des pays de l'UEMOA et de la CEMAC s'explique notamment par la garantie de parité fixe avec l'euro offerte par la France. A l'inverse, la Banque centrale nigériane éprouve des difficultés à enrayer la dépréciation du naira qui a perdu près de 194% de sa valeur officielle face au dollar depuis juin 2023.

Cet écart de compétitivité monétaire peut offrir des perspectives intéressantes aux investisseurs de la zone franc CFA vivant dans la zone UEMOA, qui sont désireux de s'exposer sur le plus grand marché financier ouest-africain. En effet, le Nigeria Stock Exchange, la Bourse de Lagos, depuis le début de l’année 2024, offre une plus-value de 47% à ses investisseurs contre une perte de 1,9% pour la BRVM.

Pour autant, une bonne évaluation des facteurs risques et opportunités reste de mise avant de se lancer à l'assaut de ce marché prometteur. Déjà, la puissance du CFA devrait être relativisée. Elle est davantage le fait de la spéculation sur des ressources stables, et la vraie puissance du naira ne doit pas être ignorée.

Avec ses 33,7 milliards $ de réserves de change, le Nigeria disposait à fin décembre 2023 plus de 7,3 mois d'importations assurées à fin 2022. A titre de comparaison, l'UEMOA disposait à la même période des réserves de 9,7 milliards $. Elles étaient en baisse, et ne représentaient que l'équivalent de 3,4 mois d'importations. Ainsi, la force relative du CFA pourrait rapidement s’inverser.

Par ailleurs, l'hypervolatilité de la monnaie nigériane et l'incapacité des autorités à stabiliser un naira structurellement fébrile hypothèquent toute visibilité à moyen terme. Au Nigeria, il faut actuellement compter en moyenne 11,4 années pour rentabiliser un investissement contre 9,8 ans dans l'UEMOA. Aussi, la solide régulation sur les ressources en devises complique les transferts de capitaux et dividendes vers l'étranger. Entre opportunités à court terme et risque de confinement des capitaux, les investisseurs de la zone franc devront procéder avec discernement.

Ainsi, en dépit d'un différentiel de change historique qui rend le Nigeria plus attractif, les investisseurs de l’UEMOA notamment devront aborder toute initiative visant à y investir sur les produits financiers avec une certaine circonspection. Il sera question de saisir les opportunités en considérant les risques inhérents au Nigeria, mais aussi en évaluant clairement la forte valorisation du fcfa.
https://www.agenceecofin.com

01/12/2023

L’Afrique, on le sait, affiche ces dernières années la deuxième croissance la plus forte à l’échelle de la planète, après le continent asiatique (dopé par la Chine et l’Inde).

Les dernières prévisions du britannique The Economist Intelligence Unit confirment la tendance et elle va même s’accélérer en 2024 après les tourments infligés par le coronavirus et la guerre en Ukraine. D’après cette étude le PIB réel de l’Afrique devrait enregistrer +3,2% l’an prochain, contre +2,6% en 2023…

Mieux : 12 pays africains se payeront le luxe de trôner dans le Top 20 mondial des économies qui devraient connaitre les taux de croissance les plus hauts en 2024, d’après la même source. Intitulé «Africa outlook 2024-Strong growth amid heated elections and financial woes» le document indique que les champions africains sont le Sénégal, la Mauritanie, la Libye, le Rwanda, la Côte d’Ivoire, la République démocratique du Congo (RDC), le Bénin, l’Ouganda, l’Ethiopie, le Mozambique, le Togo et la Tanzanie.

Toutes ces nations devraient décrocher des taux de croissance oscillant entre 6% et 10% l’année prochaine. Le Sénégal, qui avait déjà une croissance solide et dans la durée (aux alentours de 6%), sera propulsé par l’entrée en exploitation des gros gisements de gaz et de pétrole. Idem pour la Mauritanie qui d’ailleurs partage ces ressources découvertes à la frontière entre les deux pays.

La RDC, dotée de ressources minières inégalées, a pris le virage des grands chantiers pour s’offrir le développement qu’elle mérite, après des décennies de léthargie. La Côte d’ivoire fait partie des leaders continentaux en matière de croissance économique depuis des années, grâce au cacao, au café et au cajou mais surtout à sa politique de réformes saluée par le FMI. Le Rwanda est également dans la même dynamique.

Autre motif de satisfaction : Tous les États africains enregistreront une croissance positive par rapport à 2023, sauf le Soudan et la Guinée équatoriale. Le continent tirera profit de ses ressources naturelles et de ses matières premières dont les cours flambent sur les marchés mondiaux, principalement les hydrocarbures, les minerais (surtout les métaux rares très demandés par les secteurs de la haute technologie et des voitures électriques) et les produits agricoles.

C’est l’Afrique de l’Est (englobe l’Éthiopie, le Kenya, l’Ouganda, le Rwanda, la Tanzanie et la RDC) qui sera encore la sous-région la plus dynamique du continent en termes de croissance économique.

Par ailleurs l’étude indique que la majorité des pays africains seront handicapés par la pression financière liée au service de la dette, notamment les échéances de remboursement en 2024 qui pèseront lourd sur les caisses publiques.

Enfin au niveau de l’inflation le fardeau devrait être moins important qu’en 2023 dans la plupart des pays africains. Mais 13 d’entre eux – dont l’Angola, la RDC, l’Éthiopie, l’Egypte, le Ghana, le Nigeria, le Soudan et le Zimbabwe – continueront d’être impactés par une inflation à deux chiffres.

01/11/2023

Les pays africains les plus performants en transformation économique – La Côte d’Ivoire 15e

LE BENIN N'Y FIGURE PAS.
POURTANT ON PARLE DE L'EXCELLENCE DU BENIN EN MATIERE DE COMPTABILITÉ PUBLIQUE ET FISCALE.

(Agence Ecofin) – Malgré les performances exceptionnelles de certains pays, les progrès en matière de transformation économique ont été globalement lents sur le continent au cours des deux dernières décennies. Cinq pays seulement affichent un score global supérieur à 50 points sur une échelle de 100 points.

La Tunisie, l’Afrique du Sud, le Maroc et Eswatini sont les pays africains qui ont le mieux réussi à transformer leurs économies au cours de la période 2000-2020, selon un rapport publié le 19 octobre par le Centre africain pour la transformation économique (ACET).

Intitulé « African Transformation Index 2023 : Tracking Africa’s economic successes and setbacks », le rapport mesure l’évolution de la transformation économique de 30 pays africains, en se basant sur 14 critères dont la valeur ajoutée du secteur industriel, la part des activités non-extractives dans les exportations, la productivité dans les trois principaux secteurs d’activité économique, la part de l’emploi formel sur le marché du travail et la part des produits technologiques dans les exportations. Ces indicateurs sont répartis sur cinq dimensions reflétant la transformation économique : la diversification de l’économie, la compétitivité des exportations, la hausse de la productivité, la mise à niveau technologique, et le bien-être humain.

En tête du classement des pays les plus performants sur le front de la transformation économique, la Tunisie a obtenu un score global de 69,5 points sur une échelle de 100 points. Ce pays d’Afrique du Nord peu nanti en ressources naturelles réalise ses meilleures performances dans les dimensions bien-être humain (78,1 points), diversification de l’économie (76 points), mise à niveau technologique (72,9 points) et compétitivité des exportations (70,6 points). Son score est cependant modeste dans la catégorie productivité (50,2 points).
L’Afrique du Sud occupe la deuxième marche du podium avec un score global de 60,4 points, grâce notamment à son niveau élevé de productivité et ses bonnes performances dans les dimensions bien être humain et mise à niveau technologique.

Un écart très important

Avec un score global de 60,2 points, le Maroc et Eswatni arrivent ex aequo à la troisième position dans le classement. Le Maroc, qui a réussi à développer des secteurs à haute intensité technologique comme les industries automobile et aéronautique, a fait des progrès notables dans les dimensions de la mise à niveau technologique et de la diversification de son économie.

Eswatini, qui développe une industrie performante depuis les années 80, en particulier dans l’agroalimentaire et le textile, dispose également d’un secteur des services florissant. Il doit son rang à la compétitivité de ses exportations et la diversification de son tissu économique.

Viennent ensuite Maurice (59,1 points), l’Egypte (47,2), le Gabon (36,7) et le Cap-Vert (35,1). Le Nigeria et la Namibie occupent ex aequo le 10è rang. (Voir le classement complet des 30 pays étudiés ci-dessous).

Le rapport révèle également que la transformation économique a été globalement lente en Afrique au cours des deux dernières décennies. Le score moyen des 30 pays étudiés, qui représentent ensemble 86,5% du PIB du continent, reste faible, à 30,3 points. 18 pays affichent un score global inférieur au score moyen de l’ensemble des pays pris en considération.

Certains pays ont vu leur score global évoluer significativement comme le Maroc (+17,6 points), le Rwanda (+8) et la Tunisie (+16). D’autres ont cependant vu leur score régresser à l’instar du Zimbabwe (-12,4 points), du Niger (-10,3) et de la Gambie (-4,8).

Le rapport souligne par ailleurs que le score moyen des pays étudiés dans la dimension de la diversification de l’économie a reculé de près de six points entre 2000 et 2020, pour s’établir à 38,3 points.

Le score moyen de la dimension compétitivité des exportations a également reculé, passant de 14,7 points à un score plus médiocre de 13,8 points. Les scores moyens des dimensions augmentation de la productivité et mise à niveau technologique se sont légèrement améliorées, alors que le score moins de la dimension bien-être humain a enregistré une hausse sensible de 6,2 points entre 2000 et 2020 pour atteindre avec 42,5 points.

Classement des 30 pays africains étudiés en matière de transformation économique :

1-Tunisie (69,5 points)

2-Afrique du Sud (60,4)

3-Maroc (60,2)

4-Eswatini (60,2)

5-Maurice (59,1)

6-Egypte (47,2)

7-Gabon (36,7)

8-Cap-Vert (35,1)

9-Nigeria (34,5)

10-Namibie (34,5)

11-Botswana (34,3)

12-Sénégal (31,6)

13-Algérie (28,3)

14-Kenya (28,1)

15-Côte d’Ivoire (25,9)

16-Ouganda (21,8)

17-République du Congo (21,1)

18-Malawi (20,8)

19-Cameroun (19,4)

20-Ethiopie (19,4)

21-Ghana (19,1)

22-Zambie (18,4)

23-Rwanda (18,3)

24-Gambie (17,6)

25-Tanzanie (17,4)

26-Zimbabwe (17,3)

27-Madagascar (16,3)

28-Mozambique (13)

29-Niger (11,9)

30-Burundi (11,9)

08/10/2023

La nouvelle Directrice régionale de l'OIT pour l'Afrique prend ses fonctions
L’ancienne ministre du gouvernement rwandais, Fanfan Rwanyindo Kayirangwa, occupera le poste de Sous-Directrice générale et Directrice régionale pour l'Afrique au Bureau régional de l'OIT à Abidjan, Côte d'Ivoire.

Fanfan Rwanyindo Kayirangwa a pris ses fonctions le 1er octobre 2023.

Rwanyindo, de nationalité rwandaise, était auparavant ministre de la Fonction publique et du Travail au Rwanda, contribuant aux politiques et initiatives nationales en matière d'emploi et de travail. À ce titre, elle a participé activement à la promotion du travail décent et de la justice sociale.

Fanfan Rwanyindo Kayirangwa, la nouvelle Directrice Régionale de l’OIT pour l’Afrique a pris fonction

Elle est titulaire d'une licence en droit de l'Université nationale du Rwanda et d'une maîtrise en droit de l'Université de Witwatersrand, en Afrique du Sud.

Entre 1998 et 2004, Kayirangwa a été conseillère juridique et gestionnaire de crédit à la Commercial Bank of Rwanda, devenue par la suite I&M Bank Rwanda Limited.

En 2004, elle a été nommée juge à la Haute Cour du Rwanda et en 2013, elle a été nommée vice-présidente de la Haute Cour de commerce.

Kayirangwa est la huitième Directrice régionale de l'OIT pour l'Afrique. Elle succède à Cynthia Samuel-Olonjuwon du Nigéria, qui a occupé ce poste de novembre 2017 à juillet 2023.

15/09/2023

Objectifs de développement durable

Le monde est «bien loin du compte» pour la réalisation de l'Objectif de développement durable n° 8, selon une étude de l'OIT

L'analyse de l'OIT sur les progrès accomplis dans la réalisation de l'Objectif de développement durable n° 8 (ODD 8) sur le travail décent pour tous montre qu'il reste beaucoup à faire, en particulier sur les questions sociales et environnementales, et propose des recommandations politiques pour accélérer les progrès.

GENÈVE (OIT Infos) – Une analyse de l'Organisation internationale du Travail sur les progrès accomplis dans la réalisation de l'ODD 8 a conclu que «le monde est loin du compte pour près des deux tiers des indicateurs mesurant les progrès vers l'ODD 8» et que «la communauté internationale est aujourd'hui presque aussi loin d'atteindre les cibles de l'ODD 8 qu'elle ne l'était en 2015».

Une note d'information et son rapport seront présentés lors de la semaine de haut niveau de l'Assemblée générale des Nations unies (AGNU) à New York, à partir du 18 septembre.

L'ODD 8 vise à «promouvoir une croissance économique soutenue, inclusive et durable, le plein emploi productif et un travail décent pour tous». Il est unique parmi les ODD en ce sens qu'il couvre les trois dimensions du développement durable, en intégrant les questions économiques, sociales et environnementales. En tant que tel, il incarne le principe selon lequel le développement durable n'est possible que si des progrès sont réalisés dans ces trois domaines.

La note d'information intitulée Développement durable, travail décent et justice sociale; mise à jour des progrès accomplis dans la réalisation de l'ODD 8, constate que, dans l'ensemble, les progrès accomplis dans les dimensions environnementale et sociale de l'ODD 8 sont inférieurs à ceux de la dimension économique. Il propose des recommandations d'actions pour améliorer les perspectives de réalisation des 12 cibles de l'ODD8.

Il s'agit notamment de:

Mettre en œuvre des politiques visant à soutenir une transition juste vers des économies et des sociétés durables sur le plan environnemental pour tous.

Accroître l'action multilatérale et nationale, par le biais de politiques intégrées, d'approches à l'échelle de l'ensemble du gouvernement et de l'ensemble de la société.

Apporter un soutien multilatéral supplémentaire au travail décent, à la protection sociale universelle et à la justice sociale dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire de la tranche inférieure.

Remédier au fardeau insoutenable de la dette et accroître la marge de manœuvre budgétaire des pays en développement, afin de leur permettre d'investir dans les politiques, les systèmes et les institutions qui sous-tendent les progrès des ODD, notamment en ce qui concerne la protection sociale et la protection du travail, l'emploi et l'informalité, l'emploi des jeunes et l'égalité entre les hommes et les femmes.

Intégrer les réponses politiques pour l'ODD 8, le travail décent et la justice sociale, notamment par le biais de la Coalition mondiale pour la justice sociale, qui offre une occasion importante d'intégrer le tripartisme et le dialogue social afin d'obtenir des résultats meilleurs et plus durables en matière de développement, y compris une protection sociale universelle.

Soutenir l'Accélérateur mondial pour l'emploi et la protection sociale pour des transitions justes , une initiative des Nations Unies dirigée par l'OIT qui vise à aider les pays à créer 400 millions d'emplois décents et à étendre la protection sociale à 4 milliards de personnes supplémentaires.

Le Policy Brief conclut qu'une action multilatérale et nationale accrue pour accélérer les progrès sur l'ODD 8 est nécessaire pour renforcer à la fois le rythme et le modèle de développement durable, ainsi que l'ensemble du Programme de développement durable à l'horizon 2030.

Le rapport, intitulé Transformative change and SDG 8: The critical role of collective capabilities and societal learning , analyse les perspectives pour les pays de réaliser les aspects économiques, sociaux et environnementaux de l'ODD 8, sur la base de leurs performances entre 2010 et 2022. Il met en garde contre le fait que l'action «n'avance pas encore à la vitesse ou à l'échelle requise», appelle à un «processus circulaire cumulatif pour conduire à des progrès équilibrés», et identifie les modèles et les déséquilibres. Il examine également le cadre politique existant et formule plusieurs principes et recommandations politiques, notamment la promotion des capacités collectives et de la coopération internationale, la mobilisation des investissements, le changement technologique et l'innovation, ainsi que la transformation structurelle de l'économie.

Les deux nouveaux documents font suite à un rapport de l'OIT de 2019, Il est temps d'agir pour l'ODD 8: Intégrer le travail décent, la croissance soutenue et l'intégrité environnementale .

25/08/2023

Intelligence artificielle

L'intelligence artificielle générative devrait compléter plutôt que détruire des emplois
Un rapport de l’OIT évalue l'impact de l'intelligence artificielle générative (capable de générer du texte, des images ou d'autres médias) sur la quantité et la qualité des emplois.

GENÈVE (OIT Infos)
Une nouvelle étude de l'Organisation internationale du Travail (OIT) révèle que l'intelligence artificielle générative (IA) est plus susceptible de compléter que de détruire les emplois en automatisant certaines tâches plutôt qu'en remplaçant entièrement un rôle.

L'étude, Generative AI and Jobs: A global analysis of potential effects on job quantity and quality (NDR: IA générative et l'emploi: une analyse globale des effets potentiels sur la quantité et la qualité de l'emploi), suggère que la plupart des emplois et des industries ne sont que partiellement exposés à l'automatisation et sont plus susceptibles d'être complétés que remplacés par la dernière vague d'IA générative, telle que chatGPT. Par conséquent, l'impact le plus important de cette technologie ne sera probablement pas la destruction d'emplois, mais plutôt les changements potentiels de la qualité des emplois, notamment l'intensité du travail et l'autonomie.

Le travail de bureau s’avère être la catégorie la plus exposée aux technologies d’intelligence artificielles, avec près d'un quart des tâches considérées comme très exposées et plus de la moitié des tâches présentant un niveau d'exposition moyen. Dans d'autres catégories professionnelles - notamment les cadres, les professionnels et les techniciens – seule une petite partie des tâches est considérée comme très exposée, tandis qu'environ un quart d'entre elles présentent un niveau d'exposition moyen.

L'étude, de portée mondiale, met en évidence des différences notables dans les effets sur les pays à différents niveaux de développement, liées aux contextes économiques et aux écarts technologiques existants. Elle constate que 5,5 % de l'emploi total dans les pays à revenu élevé est potentiellement exposé aux effets d'automatisation de la technologie, alors que dans les pays à faible revenu, le risque d'automatisation ne concerne qu'environ 0,4 % de l'emploi. D'autre part, le potentiel d'augmentation est pratiquement le même dans tous les pays, ce qui laisse penser qu'avec la mise en place de politiques appropriées, cette nouvelle vague de transformation technologique pourrait offrir d'importants avantages aux pays en développement.

L'étude révèle que les effets potentiels de l'IA générative sont susceptibles de différer sensiblement pour les hommes et les femmes, la part de l'emploi féminin pouvant être affectée par l'automatisation étant plus de deux fois supérieure. Cela s'explique par la surreprésentation des femmes dans les emplois de bureau, en particulier dans les pays à revenu élevé et intermédiaire. Les emplois de bureau étant traditionnellement une source importante d'emplois féminins au fur et à mesure que les pays se développent économiquement, l'IA générative pourrait avoir pour conséquence que certains emplois de bureau ne voient jamais le jour dans les pays à faible revenu.

Le document conclut que les impacts socio-économiques de l'IA générative dépendront largement de la manière dont sa diffusion sera gérée. Il souligne la nécessité de concevoir des politiques qui favorisent une transition ordonnée, équitable et consultative. Le dialogue avec les travailleurs, la formation et une protection sociale adéquate seront essentielles pour gérer la transition. Dans le cas contraire, seuls quelques pays et acteurs du marché bien préparés risquent de bénéficier de la nouvelle technologie.

Les auteurs notent que «les résultats de la transition technologique ne sont pas prédéterminés. Ce sont les êtres humains qui sont à l'origine de la décision d'incorporer ces technologies et ce sont eux qui doivent guider le processus de transition.»

ilo.org

Vous voulez que votre entreprise soit Enterprise la plus cotée à Cotonou ?
Cliquez ici pour réclamer votre Listage Commercial.

Téléphone

Adresse


Cotonou
01-2931

Heures d'ouverture

Lundi 09:00 - 17:00
Mardi 09:00 - 17:00
Mercredi 09:00 - 17:00
Jeudi 09:00 - 17:00
Vendredi 09:00 - 17:00

Autres Cabinet de conseil à Cotonou (voir toutes)
Lorraine KN Lorraine KN
Abomey-calavi
Cotonou

Experte en marketing et communication

Mawuto Eubulus hounkanlin Mawuto Eubulus hounkanlin
Eubulush@gmail. Com
Cotonou, 71

Audit-Comptabilité-Fiscalité Audit-Comptabilité-Fiscalité
Cotonou

Sommes un groupe qui aident les personnels d'entreprise

TOP Performance TOP Performance
Gibelus@gmail. Com
Cotonou

Formation en Entrepreneuriat - Rédaction de Plans d'Affaires - Assistance en Gestion d'Entreprise et de Projets - Elaboration de Manuel d'organisation et de procédures - Assistance...

Cfec Benin Cfec Benin
Cotonou

•Ingénierie en conception et animation de formations •Coaching des organisations et négociatio

Octopus Consulting & Insight Octopus Consulting & Insight
Cotonou, 229

Chez Octopus Consulting & Insight (OCI), nous fournissons des conseils aux gouvernements locaux et centraux ainsi qu'aux entreprises et organisations internationales.

Externalys Group Externalys Group
06 BP 160, Lot 287 Agbalilamé – Semé Podji (Rép. Du Bénin)
Cotonou

Faire rayonner vos entreprises, simplifier le pilotage de vos activités, optimiser vos performances

Kik Market Kik Market
Cotonou

👑 |Analysis and Premium Signals Forex/Gold/Indices/Crypto📊 📚| Masterclass on Financial Markets

Retour D’affection Retour D’affection
Rn1
Cotonou, 00229

pour tout vos préoccupations lié a la spiritualle