RCLALQ Droit Au Logement

RCLALQ Droit Au Logement

Regroupement provincial de défense des droits des locataires.

Nous luttons pour l'avancement des droits des locataires par la mobilisation sociale, l'éducation populaire et la représentation.

03/26/2024

Chronique de Rima Elkouri dans La Presse.

Pour les raisons évoquées dans la chronique et pour l’ensemble de son œuvre, le RCLALQ continue de demander la démission de France-Élaine Duranceau, ainsi que de véritables mesures pour s’attaquer à la crise du logement de la part du gouvernement.

« Cette affaire témoigne d’une incompréhension de la part de la ministre Duranceau du rôle de l’État dans la prévention de la violence conjugale. Personne n’est contre la gestion rigoureuse des fonds publics, bien sûr. Mais s’en remettre à une logique comptable de « coût à la porte » pour des maisons qui accueillent des femmes dont la vie est menacée, c’est rater la cible.

On n’économise rien du tout en disant « Patientez ! » à des femmes et des enfants qui tentent d’échapper à un foyer violent. Oui, ça coûte cher de construire suffisamment de maisons d’hébergement. Mais ça coûte encore plus cher à une société de ne pas le faire. En vies brisées, en problèmes décuplés, en avenirs hypothéqués, en épuisement professionnel d’intervenantes qui ne savent plus quoi dire aux femmes en détresse qui les appellent en larmes…
(…)

Si on veut gérer sainement les fonds publics en matière de lutte contre la violence conjugale, ce n’est pas aux portes blindées « trop chères » des maisons d’hébergement qu’il faut s’en prendre, mais au manque de leadership et de coordination qui fait en sorte qu’en dépit de la promesse de François Legault de prendre ce dossier à bras-le-corps en 2021, ce dernier s’est retrouvé coincé entre deux cases sur le bureau de la ministre responsable de l’Habitation. »

03/24/2024

*Important appel à témoignage de l'ACEF du Nord de Montréal*

Les locataires en recherche de logement font l'objet de demandes abusives de la part d'un très grand nombre de propriétaires, en particulier l'obligation de se soumettre à une enquête de crédit dont la procédure ne respecte pas les lois protégeant les renseignements personnels.

Pire, les locataires ne se soumettant pas à ces pratiques abusives sont systématiquement rejetés. On refuse même les locataires qui soumettent leurs documents d'enquête de crédit par eux-mêmes.

Les pratiques abusives sont tellement nombreuses, c'est une honte! Il faut dénoncer ces abus, merci de participer à cette campagne!

L'ACEF du Nord revendique depuis plusieurs années un meilleur encadrement du dossier de crédit. Chaque semaine, nous rencontrons des personnes à qui on a refusé un logement ou un emploi parce qu'elles ont un mauvais dossier de crédit. Ce n'est pas normal!

👉 Notre équipe de super stagiaires de l'UQAM a le projet de recueillir des témoignages pour mieux documenter le problème.
Ça vous est déjà arrivé? Vous avez des inquiétudes? Contactez les!

03/20/2024

La CAQ gère des drames humains comme des opérations de relations publiques.

Des drames humains comme celui de la famille de Jonathan Simard, il y en a des dizaines de milliers chaque année au Québec.

Au lieu d’un gouvernement, on a une firme de communications. Au lieu d’un.e ministre de l’habitation, on a une spéculatrice immobilière qui ne daigne même pas répondre de ses décisions et dont les employé.e.s essaient de faire taire les personnes comme Jonathan Simard. Au lieu d’un premier ministre, on a un petit boss qui « gère » un État comme on gère un commerce.

On a besoin d’un moratoire sur les évictions. Maintenant.

Extraits de la lettre de Jonathan Simard publiée par Le Nouvelliste:

« Lors de la période de questions du 14 février, vous avez dit avoir demandé à la Société d’Habitation du Québec de s’assurer de trouver une solution pour nos garçons. Finalement, vous nous avez menés à un programme pour lequel nous ne sommes pas admissibles (...)

Pendant ce temps, ni votre bureau, ni le bureau de la ministre de l’Habitation, ni le bureau de la députée de Laviolette–Saint-Maurice n’ont fait de suivi avec nous. Si bien que Mme Duranceau s’est présentée en conférence de presse nationale lundi matin le 26 février, sans même savoir où notre dossier en était (...)

Lors de la conférence de presse nationale qui avait lieu à Shawinigan, j’ai pris le micro. Le personnel de Mme Duranceau a tenté de m’en empêcher. J’ai posé ma question en tout respect, dans le calme. Ce qui a fait que les gens m’ont laissé parler. Vous savez quoi? La ministre de l’Habitation, Mme Duranceau, a laissé M. Angers, maire de Shawinigan me répondre. Un maire, qui, malgré toute sa bonne volonté, est pris entre l’arbre et l’écorce et a déjà admis être limité dans ses pouvoirs. La ministre est tellement porteuse de son dossier, qu’elle laisse un maire répondre à sa place (...)

Il faut arrêter l’hémorragie, maintenant! (...) Il faut dès maintenant mettre une pause à l’application de l’article 1959 du Code civil du Québec pour éviter les évictions pour rénovation! Il faut maintenir le milieu de vie de ceux qui sont déjà logés! »

03/19/2024

« Constance Vaudrin, membre du Comité Sauvons le Mont-Carmel, souligne que « cette victoire a été obtenue grâce à la détermination des résidents de Mont-Carmel qui ont collectivement pris une part toujours active à la lutte et au mouvement de solidarité qui nous a soutenus depuis le tout début de cette lutte ».

Elle note cependant qu’il s’agit « d’une victoire somme toute bien partielle ».

« Il faut tenir compte des résidents qui sont partis en cours de route. Il y a aussi ceux et celles qui ont, sous pression, considérant les avis d’éviction, signé de nouveaux baux non liés à la certification RPA [résidence privée pour aînés] et qui demeurent encore à Mont-Carmel. Nous n’avons pas du tout l’intention de baisser les bras à leur sujet. Mont-Carmel comptait au départ 216 logements en RPA. Il n’en reste que 47. »

03/14/2024

(via le CRACH - Collectif de Recherche et d'ACtion sur l'Habitat)

🔔 Appel à la participation 🔔

Dans le cadre d’un projet de recherche sur les personnes locataires vivant en résidence privée pour aînés (RPA) à Montréal, notre équipe de recherche Logement et santé vous invite à nous aider à recruter des participants à cette étude. Ce projet est réalisé conjointement entre l’UQAM et la Direction régionale de santé publique de Montréal et se trouve sous la responsabilité de la professeure Hélène Bélanger de l’Université du Québec à Montréal.

Nous faisons appel à votre collaboration, car nous souhaitons recruter présentement des personnes aînées résidant ou ayant récemment résidé dans des RPA ayant changé de vocation, de propriétaire ou ayant connu des difficultés financières. Nous souhaitons interroger ces personnes via un questionnaire, ainsi que mener des entrevues individuelles avec les personnes qui laisseront leurs coordonnées à cet effet, dans la plateforme de sondage.

L’adresse URL du sondage est la suivante : https://sondage.uqam.ca/323448

Les personnes qui auraient besoin de faire le sondage en étant accompagné.e.s au téléphone par un.e membre de notre équipe peuvent laisser un message avec leurs coordonnées au numéro suivant : 514-987-3000 #5080.

Le questionnaire et les entrevues individuelles aborderont les thèmes suivants : leur histoire résidentielle et leur logement actuel, l’appartenance au milieu de vie, les changements dans les conditions de logement et la période de transition vers le logement actuel ou perspectives futures, selon les situations ainsi que la perception de leur état de santé. Le questionnaire devrait prendre environ 20 minutes à répondre alors que l’entrevue individuelle prendra entre 60 et 90 minutes. L’entrevue pourra avoir lieu dans un lieu choisi par la personne, ou via une plateforme de vidéoconférence ou par téléphone. Une compensation monétaire est prévue pour les personnes ayant participé aux entrevues individuelles.

Au plaisir et merci de contribuer à ce projet important !

🔔 Appel à la participation 🔔

Dans le cadre d’un projet de recherche sur les personnes locataires vivant en résidence privée pour aînés (RPA) à Montréal, notre équipe de recherche Logement et santé vous invite à nous aider à recruter des participants à cette étude. Ce projet est réalisé conjointement entre l’UQAM et la Direction régionale de santé publique de Montréal et se trouve sous la responsabilité de la professeure Hélène Bélanger de l’Université du Québec à Montréal.

Nous faisons appel à votre collaboration, car nous souhaitons recruter présentement des personnes aînées résidant ou ayant récemment résidé dans des RPA ayant changé de vocation, de propriétaire ou ayant connu des difficultés financières. Nous souhaitons interroger ces personnes via un questionnaire, ainsi que mener des entrevues individuelles avec les personnes qui laisseront leurs coordonnées à cet effet, dans la plateforme de sondage.

L’adresse URL du sondage est la suivante : https://sondage.uqam.ca/323448

Les personnes qui auraient besoin de faire le sondage en étant accompagné.e.s au téléphone par un.e membre de notre équipe peuvent laisser un message avec leurs coordonnées au numéro suivant : 514-987-3000 #5080.

Le questionnaire et les entrevues individuelles aborderont les thèmes suivants : leur histoire résidentielle et leur logement actuel, l’appartenance au milieu de vie, les changements dans les conditions de logement et la période de transition vers le logement actuel ou perspectives futures, selon les situations ainsi que la perception de leur état de santé. Le questionnaire devrait prendre environ 20 minutes à répondre alors que l’entrevue individuelle prendra entre 60 et 90 minutes. L’entrevue pourra avoir lieu dans un lieu choisi par la personne, ou via une plateforme de vidéoconférence ou par téléphone. Une compensation monétaire est prévue pour les personnes ayant participé aux entrevues individuelles.

Serait-ce possible de vous rejoindre par téléphone à un moment approprié pour vous expliquer le projet plus en détail ? Si vous avez besoin de davantage d’informations, n’hésitez pas à nous contacter.

Au plaisir et merci de contribuer à ce projet important !

Photos from Collectif pour un Québec sans pauvreté's post 03/13/2024

De la part d'un gouvernement qui a tué dans l'oeuf le financement du logement social, qui a sabré dans les droits des locataires, qui a traité avec mépris les travailleuses et travailleurs de la fonction publique, qui se plaît à pointer du doigt les personnes immigrantes pour chaque crise qui afflige le Québec, qui a dilapidé les fonds publics pour envoyer de minables chèques de 500$ dans l'unique but de se faire élire, qui tente de nous vendre du rêve avec des subventions aux équipes de hockey millionnaires, qui a transformé le réseau de la santé en un immense mammouth incompréhensible, qui verse des subventions faramineuses à une entreprise suédoise de batteries pour des chars, qui exige pathétiquement un ptit 100$ ou 200$ pour rencontre un.e ministre, qui veut nous faire croire que le secteur privé est une solution pour résoudre les problèmes du secteur public...

et bien d'autres choses... De la part de ce gouvernement, donc, le récent budget Girard ne nous surprend pas du tout. Encore un autre détournement de fonds publics.

Mais il faut quand même le dire, comme le disent bien nos alliés du Collectif pour un Québec sans pauvreté: ce budget c'est rien pour régler des problèmes urgents, et il donne froid dans le dos.

Photos from Le Sémaphore's post 03/07/2024

Le Sémaphore frappe encore (en collaboration avec le RCLALQ cette fois), avec le projet "Répertoire des évincé.es": projections sur des immeubles ciblés par des spéculateurs qui évincent les locataires en série.

La force symbolique de ces projections est puissante: il faut dénoncer sans relâche et pointer du doigt les évictions à n'en plus finir, qui se font en silence. On lâche rien! BRAVO Le Sémaphore!

Photos from FRAPRU's post 03/01/2024
03/01/2024
02/21/2024

Excellent article de Francis Hébert-Bernier dans Pivot - Média indépendant, démontrant l'unanime réprobation du PL31.

"Un recul au pire moment"

"Dans son ensemble, le projet de loi constitue un recul majeur du droit des locataires, qui pourrait se faire ressentir encore longtemps, prévient Martin Blanchard du RCLALQ.

« C’est la première fois que le droit des locataires recule de la sorte au Québec. On a déjà piétiné, perdu des batailles, mais rien de comparable, » souligne-t-il."

02/21/2024

Mercredi 21 février, 11h AM. Un jour honteux pour le Québec: adoption du projet de loi 31. Une bataille de perdue, mais nous avons fait le plein d'allié.e.s, de groupes et de personnes mobilisées. La lutte continue!

Adoption du projet de loi 31 : Les droits reculent, la colère augmente

Montréal, le 20 février 2024 – À la suite de l’adoption du projet de loi 31 à l’Assemblée nationale, le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) se désole du net recul pour les droits des locataires que représente cette pièce législative qui ne répond en rien à la plus profonde crise du logement de l’histoire récente du Québec.

« Le grand déséquilibre entre le pouvoir des propriétaires et les droits des locataires se creuse de jour en jour. Une petite poignée d’individus s’enrichit en appauvrissant la majorité des locataires. Au lieu de protéger les personnes qui souffrent, on a un gouvernement qui les étouffe davantage en renforçant les pouvoirs de ceux qui en profitent. C’est un jour honteux dans l’histoire du Québec », clame Cédric Dussault, porte-parole du RCLALQ.

Outre la perte du droit de cession de bail, d’autres dispositions moins connues de la loi constituent d’importants reculs pour l’accessibilité au logement. La loi 31 permettra notamment que des immeubles d’Habitations à loyer modique (HLM) soient vendus et que les produits de ces ventes soient réinvesties dans le programme PHAQ (Programme d’habitation abordable Québec), dont les loyers ne sont plus déterminés en fonction de la capacité de payer des locataires, mais d’une logique de marché. D’autres dispositions de la loi permettront aussi à des projets de construction de se soustraire aux règlements d’urbanisme et aux mécanismes de contestation citoyenne.

« Dans notre parc locatif, on a une proportion de logements sociaux qui est l’une des pires parmi les pays de l’OCDE. On ne construit plus de HLM depuis les années 90, il y a des dizaines de milliers de locataires admissibles avec des besoins urgents qui sont sur une liste d’attente depuis des années. Et là, on va vendre des HLM pour financer des logements au loyer beaucoup plus cher? On s’en va droit dans le mur, et le gouvernement caquiste appuie sur l’accélérateur », dénonce Cédric Dussault.

Le porte-parole du RCLALQ soutient que le nœud de la crise du logement est l’absence de contrôle des loyers, qui entraîne aussi une multiplication des évictions. Pour justifier son refus d’instaurer un véritable contrôle des loyers, la ministre Duranceau prétend que le renforcement ultra-léger de la clause G prévu dans la loi 31 est la solution pour mettre fin aux hausses abusives lorsqu’il y a changement de locataires. Or, rappelle Cédric Dussault, malgré l’existence de la clause G, 80 % des locataires ignorent le montant du loyer payé par les locataires précédents. Le renforcement d’une clause largement inopérante ne servira donc pas à grand chose.

« La ministre Duranceau a déclaré que ce n’était pas aux locataires de contrôler les loyers, que la cession de bail n’est pas un moyen de contrôler les loyers. Pour une fois, nous sommes d’accord avec elle. Ce ne devrait pas l’être, mais si la cession de bail est devenue, par la force des choses, un moyen très limité de faire respecter un droit déjà inscrit dans le Code civil du Québec, c’est parce que l’absence de mécanisme adéquat nous a mené à une situation hors de contrôle et à une explosion des loyers », soutient le porte-parole.

Si la loi 31 représente un recul législatif important pour les droits des locataires et qu’il ne fera qu’aggraver la crise du logement, les revendications des groupes de défense des droits des locataires ne s’en feront que plus pressantes. Le porte-parole du RCLALQ rappelle que le Regroupement s’est formé il y a 46 ans, dans un contexte très difficile pour les locataires, pour exiger un gel des loyers, et qu’il était le premier organisme du Québec à réclamer un véritable contrôle et un registre des loyers.

« Certains comités logement membres du RCLALQ ont plus de 50 ans. Nous en avons vu passer, des gouvernements. Nous voici, 46 ans plus t**d, dans une situation encore dramatique pour les locataires du Québec, à demander encore un gel, encore un registre, encore un contrôle, parce que depuis tout ce temps, aucun gouvernement n’a eu le courage ou la décence d’implanter les mécanismes nécessaires pour éviter que les crises du logement se répètent. La loi 31 est un recul, elle nous fait perdre beaucoup de temps alors qu’il faudrait agir sans attendre face à la détresse humaine que creuse la crise du logement. Mais ce projet de loi a aussi cristallisé l’indignation et la colère des locataires. Cette indignation et cette colère demeurent, et elles continueront de s’exprimer tant que les droits des locataires ne seront pas protégés et que le droit au logement ne sera pas respecté », affirme Cédric Dussault.

Veuillez noter qu’il n’y aura pas de disponibilités média du RCLALQ et que la réaction du Regroupement à l’adoption du projet de loi 31 se limitera à ce communiqué et à nos publications sur les réseaux sociaux. En raison de la surcharge de travail importante au sein de la petite équipe du RCLALQ provoquée par la sévérité de la situation des locataires, nos bureaux doivent actuellement fonctionner à effectifs réduits, et ce, jusqu’au 19 mars. Nous n’aurons donc pas de disponibilité médias jusqu’à cette date. Mais puisque la loi 31 ne répond en rien à la crise du logement et que la détresse des locataires du Québec est malheureusement appelée à s’aggraver, nous serons pleinement de retour à la fin mars pour reprendre la lutte pour le droit au logement et faire valoir nos revendications qui sont, plus que jamais, urgentes et nécessaires.

Photos from Le Sémaphore's post 02/21/2024

Le Sémaphore frappe encore! Partagez sur vos réseaux!

"Difficile de contenir notre colère alors que l'adoption du projet de loi 31 se rapproche: le vote est apparu à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale aujourd'hui, avant d'être finalement reporté.

Rappelons que ce projet, piloté par une arrogante courtière immobilière propulsée ministre de l'Habitation, se propose de "régler" la crise du logement qui sévit actuellement en attaquant les droits des locataires, en normalisant les évictions et en facilitant la collusion entre élus et promoteurs immobiliers. Beau programme!

Profitant d'une sortie liée à un projet de répertoire des évictions auquel le collectif travaille avec le RCLALQ, nous sommes retournés projeter sur l'entrepôt Van Horne, que nous commençons décidément à bien connaître.

Fun fact: le flip de 2,5 M$ pour lequel la ministre s'est retrouvée dans l'eau chaude au printemps dernier a eu lieu à quelques coins de rue de là. C'était tentant."

02/21/2024

Demain, les députés de la CAQ vont adopter le PL31 et ainsi voter le premier recul des droits des locataires depuis 46 ans. Ce sera un jour triste, un jour honteux. Nous n'oublierons jamais le mépris de la ministre pour les locataires.

Mais déjà, le RCLALQ Droit Au Logement, les comités logement, les associations de locataires, les groupes alliés et tout un réseau d'entraide et de luttes se serrent les coudes pour rester debout. La justice sociale a subi un recul, il faut le déplorer, mais nous sommes galvanisés plus que jamais pour mener nos luttes, et ne plus seulement réagir à un projet de loi insipide!

La Coalition Main rouge et le Front régional de l'action communautaire autonome (FRACA) de Montréal ont organisé un rassemblement au complexe Desjardins, à Montréal, dans le cadre de la Journée mondiale de la justice sociale.
Cette action a pour but de «dénoncer les décisions de la Coalition Avenir Québec (CAQ), qui vont à l'encontre du portefeuille et de la réalité de la population».

Tout le réseau du RCLALQ est solidaire des luttes pour la justice sociale, c'était notre message aujourd'hui!

C'était une action super réussie. Bravo à tout le monde qui l'ont organisée et qui se sont déplacé!

02/14/2024

Le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec se voit indigné et en colère de voir la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, aller de l’avant avec le processus d’adoption du projet de loi 31. Le PL31 ne propose aucune mesure pour aider les locataires dans la crise du logement actuelle et ne vient aucunement rééquilibrer les rapports de pouvoir entre locataires et propriétaires.

Le gain du renversement du fardeau de preuve pour les locataires qui ont reçu un avis d’éviction est minime devant les différents reculs des droits des locataires. La perte du mécanisme de la cession de bail retire le dernier outil pour contrôler les loyers et pour les personnes marginalisées d’avoir accès à un logement. De plus, la représentation par mandataire, rémunérée ou non, avantage les propriétaires qui ont généralement des moyens financiers plus élevés que les locataires.

Aussi, des immeubles d’Habitations à loyer modique (HLM) pourront être vendus et que les produits de ces ventes soient réinvesties dans le programme PHAQ (Programme d’habitation abordable Québec), dont les loyers ne sont plus déterminés en fonction de la capacité de payer des locataires, mais d’une logique de marché. D’autres dispositions de la loi permettront aussi à des projets de construction de se soustraire aux règlements d’urbanisme et aux mécanismes de contestation citoyenne.

Nous avons mené un combat contre le projet de loi 31, mais nous ne lâcherons pas. Nous continuerons à lutter et à mener notre campagne pour un gel et un contrôle des loyers pour régler la crise du logement.

Locataires en colère, locataires solidaires!

02/14/2024

Contrairement à ce qui est affirmé par le premier ministre, nous avons un système très laxiste au Québec au niveau des évictions. Et le pl31 n’y changera absolument rien, le prétendu renversement du fardeau de la preuve ne réduira pas le nombre d’évictions (dont la plupart sont frauduleuses) qui se multiplient à un rythme effarant.

Le RCLALQ revendique depuis longtemps un meilleur contrôle des évictions, mais aussi, un moratoire sur ces pratiques inacceptables en contexte de pénurie et de crise sévères.

Photos from RCLALQ Droit Au Logement's post 02/13/2024

Extraits de la chronique de Rima Elkouri, publiée ce matin.

« En pleine crise du logement, avec l’explosion des loyers, un nombre croissant de locataires sont prisonniers de leur logement insalubre.

Pour les propriétaires délinquants, c’est l’aubaine rêvée. Ils savent que même en ne faisant rien pour régler les problèmes d’insalubrité, ils ont des locataires captifs. Et si jamais les locataires finissent par partir, c’est mieux encore. Ils pourront rénover, augmenter le loyer ou transformer le logement en Airbnb à fort prix.

Pour les locataires, c’est un cauchemar. S’ils restent dans leur taudis, ils mettent leur santé et leur bien-être en péril. S’ils partent, ils n’ont nulle part où aller à un prix abordable. Ils risquent d’être pris à la gorge financièrement.

(…)

On tend à réduire les enjeux liés à la crise du logement à la question de l’itinérance, qui en est la manifestation extrême la plus visible. Mais ce n’est que la pointe de l’iceberg. Sous les eaux agitées de la crise où naviguent joyeusement des spéculateurs immobiliers et des propriétaires sans scrupules, une multitude de problèmes moins visibles prennent de l’ampleur. L’insalubrité et le coût trop élevé des logements en font partie. Et il s’agit de réels enjeux de santé publique, rappelait la DSP de Montréal en 2015.

(…)

Comme le rappelle l’urbaniste Gérard Beaudet en entrevue à L’actualité, « aucun pays n’a jamais réussi à résoudre une crise du logement sans que l’État intervienne ».

Intervenir ne veut pas dire ici de recommander aux locataires lésés d’investir en immobilier, comme l’a déjà fait la ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau. Il s’agit plutôt d’investir dans des mesures de soutien étatiques pour que plus personne ne soit contraint de vivre dans un taudis. »

Photos from RCLALQ Droit Au Logement's post 02/12/2024

« Qu’ils investissent en immobilier. »

- Marie-Antoinette Duranceau

Mais ça ressemble à quoi, un investissement immobilier? Du côté des investisseurs, c’est du revenu « passif ». C’est du rendement sur investissement. C’est la maximisation des profits. C’est acheter des « portes », et avec la valeur des « portes », financer l’achat d’encore plus de portes, pour faire encore plus d’argent. Plus de portes pour faire plus d’argent, faire plus d’argent pour acheter plus de portes, et ainsi de suite.

L’an dernier, nous avons partagé une étude de Cloé Saint-Hilaire, Mikael Brunila et David Waschmuth, qui révélait qu’à Montréal, 0,46% des propriétaires possèdent plus de 31 % du parc locatif. Cette concentration de la propriété s’accélère, et pas seulement à Montréal, mais partout au Québec.

Mais derrière les portes, il y a des êtres humains. Les locataires. Qui se saignent pour payer le loyer et seulement avoir un toit (qui, parfois, leur tombe littéralement sur la tête). Qui financent le « rendement » des « investisseurs ».

Et derrière les portes, derrière cet « investissement immobilier », il y a des pratiques dégueulasses, des exploiteurs qui laissent des immeubles tomber en ruine et des êtres humains, ceux-là même qui les font vivre avec leurs loyers, vivre dans des conditions abjectes.

Karim Olivier Kamal n’est qu’un de ces salauds parmi tant d’autres, qui sévissent et prospèrent au mépris des droits humains les plus fondamentaux. Parce qu’ils le peuvent. Parce qu’on les laissent faire. Pire: on les encouragent et on salue leur « réussite ».

Les locataires ne sont pas des « portes ». Et « investir en immobilier » n’a rien de glorieux, surtout quand ça signifie exploiter la misère du monde.

02/10/2024

Pendant des décennies, au Québec, l’État et les institutions universitaires ont sous-financé, négligé ou carrément abandonné la construction de résidences étudiantes.

Résultat: la population étudiante a pris de plus en plus de place dans le parc locatif général, aggravant la pénurie (surtout dans certaines localités comptant des établissements d’enseignement), accélérant la gentrification de certains quartiers et accentuant la crise du logement.

L’exemple du campus MIL de l’Université de Montréal est très équivoque. En amenant ce nouveau campus et des milliers d’étudiant.e.s dans le quartier Parc-Extension, sans prévoir la construction de résidences étudiantes, le campus a eu des effets dévastateurs pour la population du quartier. Les loyers ont explosé, de nombreuses personnes ont été délogées et Parc-Extension s’est gentrifié à vitesse grand V.

Le projet de loi 31 ne s’attaque pas du tout à ce problème, bien au contraire: il n’ajoute pas de financement spécifique pour la construction de résidences étudiantes, mais ajoute le logement étudiant à une enveloppe déjà largement insuffisante pour le logement social.

Jusque dans les années 90, l’État finançait la construction de HLM. Lorsque le gouvernement fédéral a cessé de financer les HLM, il a fallu commencer à dire « logement social » pour parler des logements financés par les fonds publics. Puis, lorsque la CAQ a voulu cesser de financer le logement social pour détourner cet argent vers le privé, elle a commencé à dire « logement social et abordable » (qui n’est finalement ni social, ni abordable). Et maintenant, la ministre Duranceau parle de « logement social, abordable et étudiant ».

L’assiette n’est pas plus garnie. Mais il y a plus de monde à la table, qui se partagent une portion famélique.

Le logement étudiant a besoin d’un financement public qui lui est propre.

Le modèle présenté ici n’est en rien une solution; il contribue au problème. Adopter un mode managérial propre au privé en détournant des fonds publics n’est pas innovant. C’est se faire l’idiot utile des affairistes qui gangrènent notre démocratie et nos services publics.

Des organismes de défense de locataires réclament la démission de la ministre Duranceau 02/08/2024

« Dénonçant un « parti pris flagrant » du gouvernement de Québec envers les propriétaires immobiliers, plusieurs organismes de défense des locataires unissent leur voix et réclament la démission de la ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau. »

Des organismes de défense de locataires réclament la démission de la ministre Duranceau Dénonçant un « parti pris flagrant » du gouvernement de Québec envers les propriétaires immobiliers, plusieurs organismes de défense des locataires unissent ...

Photos from RCLALQ Droit Au Logement's post 02/07/2024

Aujourd'hui, à Montréal, plusieurs locataires et travailleur.euse.s de comités logement et d'organismes communautaires alliés ont affiché leur colère contre la fin de l'étude détaillée du projet de loi 31!

Alors que nous vivons la pire crise du logement au Québec, la ministre de l'Habitation, France-Élaine Duranceau, a déposé un projet de loi qui ne met en place aucune mesure structurelle pour la régler. De même, le PL31 vient limiter l’utilisation de la cession de bail, le dernier rempart pour les locataires pour éviter les explosions de loyers et la discrimination.

Ce qu'on demande:
- L'abandon du projet de loi 31;
- Le gel jusqu'au contrôle des loyers;
- La démission de la ministre de l'Habitation!

Vous trouverez des bannières dans les quartiers de la Petite-Patrie, de Parc-Extension, du Plateau Mont-Royal, de Villeray, de Rosemont, d'Hochelaga-Maisonneuve, de Pointe-Saint-Charles et dans l'Est-de-l'île-de-Montréal.

N'hésitez pas à afficher votre colère et à participer au mouvement! ✊

Comité logement de la Petite Patrie
Comité d'action de Parc-Extension - CAPE
Comité Logement Plateau Mont-Royal
Association des locataires de Villeray
Regroupement Information Logement (RIL)
Comité BAILS - Base pour l’action et l’information sur le logement social
Comité Logement Infologis de l'est de l'île de Montréal
FLIP - Front de lutte pour un immobilier populaire
L'Écho des femmes de la Petite Patrie

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Vidéos (voir toutes)

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