V5

Neuchâtel: la création vue par de jeunes artistes
L’espace V5 accueille, pour son cycle d’expositions annuel, une myriade d’artistes en herbe autour des processus de création. À découvrir jusqu’au 1er octobre prochain à l’Espace d’art V5 de Neuchâtel.
ExpositionsNeuchâtel (Ville)
Camille Pellaux
Lorsqu’on interroge Jean-Thomas Vannotti, artiste et fondateur de l’espace V5 de Neuchâtel, à propos de ce nouveau cycle d’expositions annuel, les idées essaiment aux quatre vents, d’où le titre «Inflorescence».
L’inflorescence, c’est la structure qui organise les fleurs sur la tige, une belle métaphore pour parler des perspectives des nombreux élèves de l’Académie de Meuron qui participent à ce cycle (à voir jusqu’au 1er octobre) et à qui il enseigne la création contemporaine.
Pour Vannotti, c’est «une occasion rêvée d’être en contact avec des artistes prometteurs».
Rechercher une forme d’équilibre
À côté de ses élèves, des artistes confirmés investissent aussi l’espace pour développer leur propre vision de la thématique générale voulue par V5: les processus créatifs.
«L’art peut être conçu et réalisé par une collectivité», à rebours de la logique individualiste qui préside aux destinées artistiques.
Le résultat attendu: «rechercher des équivalences et une forme d’équilibre», notamment entre les pratiques. En effet et fidèle à son habitude de pluridisciplinarité, des plasticiens ont été invités aux côtés d’architectes, de graphistes et stylistes afin «d’apporter un regard neuf».
Les liens qui unissent art et nature
Mais l’inflorescence, c’est aussi convoquer les liens qui unissent l’art et la nature, une thématique au moins aussi intense dans ce cycle, comme en témoigne l’installation des architectes Aviolat, Chaperon et Escobar.
«En prenant conscience du profond pouvoir de nuisance de l’homme sur la nature, on doit développer de nouveaux critères d’existence qui impliquent de nouvelles façons de concevoir les espaces et les manières de vivre ensemble. On n’a pas besoin d’être aussi productif».
Pour aller plus loin dans cette réflexion, Jean-Thomas Vannotti s’est approché du Jardin botanique et du Muséum afin que ses élèves puissent se confronter à des espaces inédits et développer de nouvelles approches plastiques en prise directe avec la nature.
«Favoriser les échanges est l’une des volontés de V5. Les projets d’expo se font souvent en passerelle avec d’autres institutions. L’année prochaine, ce sera avec la Case à chocs».
En attendant, le public pourra encore découvrir l’artiste Chloé Monnard dès le 21 septembre et une présentation collective des principaux participants à cette édition le week-end suivant.
«Inflorescence», jusqu’au 1er octobre. Espace d’art V5, ruelle Vaucher 5, Neuchâtel. Deux expositions satellites sont également à voir au Jardin botanique et au Muséum d’histoire naturelle de Neuchâtel. Infos: facebook.com

https://www.aviolatchaperonescobar.ch/

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