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COMMUNIQUER, C'EST EVITER LA GUERRE
J'ai remarqué qu'une question reste inabordée dans le champ de la communication, même par des spécialistes et des praticiens. Pourquoi communique-t-on ? Je souligne l'usage de l'adverbe "Pourquoi" pour indiquer que la question ne concerne pas le "comment", c'est-à-dire, les procédures ; elle concerne les raisons, c'est-à-dire la justification rationnelle de l'action en communication.
On sait que la capacité de communiquer est devenue une valeur qu'on n'interroge même plus tellement elle s'impose comme une évidence.
Il faut pourtant faire attention aux évidences, car elles peuvent provoquer deux problèmes : (1) soit nous conduire à poser des actes incohérents parce qu'on agit de manière automatique, (2) soit nous amener être des techniciens potentiellement inutiles voire contre-productifs à force d'appliquer parfaitement des techniques sans but véritable.
L'enjeu premier de la communication n'est donc pas la maîtrise des techniques, telles qu'enseignée dans les écoles de communication, mais la justification rationnelle de l'action de communiquer. C'est cette justification qui va à son tour commander le choix d'utiliser un outil ou d'un autre. Elle peut même nous décider à ne pas nous engager dans la communication si cela n'est pas nécessaire.
La première raison oubliée est qu'il faut être au moins deux pour communiquer. La communication se justifie d'abord parce qu'on souhaite passer nos idées, nos sensations, nos savoirs et savoir-faire à autrui. Et qu'on s'engage, en même temps, de recevoir d'autrui les mêmes éléments. Communiquer n'est donc pas informer.
On pourrait alors se demander si communiquer avec une personne avec qui nous partageons la même identité, c'est-à-dire, avec qui nous sommes d'accord sur une question, participe encore de l'agir communicationnel. Peut-être ! mais ce serait une action aussi inutile que verser une cuillère de sel dans mer. Pour être utile, la communication doit servir à rapprocher des identités a priori opposées ou différentes. Communiquer, c'est refuser la guerre. C'est là une deuxième justification.
Or il faudrait qu'il y ait une relation de dignité. La communication n'est pas la colonisation. C'est là une troisième raison de communiquer : établir un lien d'altérité entre soi-même et autrui. L'horizontalisation qu'induit la communication participe de l'éthique du partage et de la relation. Cela signifie qu'on ne peut communiquer efficacement que si on est soi-même de bonne foi et que l'autre l'est aussi. On doit s'organiser à proposer le meilleur argument possible et avoir l'honnêteté de reconnaître la solidité de la démonstration d'autrui sur des bases rationnelles.
Parlons-en si ça vous dit.
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Tontine...
DE LA « TONTINITE »
Existe-t-il encore des associations au Cameroun qui ne soient pas des tontines ? Je parle bien entendu des associations au sens de la loi de 1990 sur les associations (en excluant les partis politiques, les syndicats et éventuellement les associations sportives et les ONG).
Il semble qu'il n'est plus possible d'animer un regroupement culturel, une unité de jeunesse, une ensemble professionnel sans que la raison de la tontine ne phagocyte les autres intérêts que l'association prétend pourtant vouloir défendre.
C'est quoi la tontine au Cameroun ? Sans entrer dans des précisions économiques trop poussées, disons que la tontine est une cotisation d'argent dans laquelle les membres d'une association mettent une somme ensemble au bénéfice d'un d'entre eux ; à tour de rôle.
Si ce système a des avantages que l'on ne peut pas nier, il devient un problème quand il s'infiltre dans tous les espaces de sociabilité. C'est cette épidémie que je nomme « tontinite ». La faculté de la raison tontinière d'être, y compris là où elle ne doit pas prospérer.
Au bureau, il n'y a plus vraiment de syndicats. Il y a des tontines. Entre professionnels, les associations informelles n'ont plus de chair puisque ce sont les préoccupations tontinières qui occupent 90 % des débats. Il n'est même pas de conseils de professeurs dans les établissements scolaires voire au sein des facultés universitaires qui ne soient pas colonisés par ces stratégies du « njangui ». Je ne parlerai même pas ou des conseils paroissiaux dans les églises ou des cotisations entre prêtres d'un diocèse !
La tontine est partout. C'est une pieuvre.
C'est vrai, il faut chercher l'argent, le posséder, l'épargner et le mettre au service de la collectivité.
Mais à quel moment se rend-on compte que c'est l'argent qui nous utilise ? Que c'est la seule raison financière qui nous meut ?
Les conséquences de cette tontinification de la société camerounaise doivent être sondées.
LA CORRUPTION EMBARQUÉE
À quel point la tontine contraint-elle le policier au racket ? Comment conditionne-t-elle le travail du taximan qui surcharge ? Ne faut-il pas voir les excès de la raison tontinière derrière la facilité avec laquelle les journalistes se vautrent dans des connivences pour des enveloppes aux montants dérisoires ? Au niveau professionnel, comment la tontine contribue-t-elle à tuer l'esprit social que représente par exemple la section syndicale en étant parfois le seul cadre non technique de représentation du personnel ?
Qu'implique au surplus la démultiplication des cercles tontiniers et la segmentation de tontines - quotidienne, hebdomadaire, mensuelle - quand on veut comprendre l'exagération de la corruption entendue comme rapine ?
Ces questions m'interpellent et m'amènent à entrer aujourd'hui dans les associations à reculons. Non pas parce que je fuis l'engagement associatif. Au contraire.
Pour beaucoup de responsables d'associations, l'animation de la tontine a remplacé le mandat d'animation de la politique associative. Sitôt que les mécanismes de la tontine fonctionne, le bureau travaille bien. Si les cotisations « tournent » bien, il n'y a plus rien à dire. Il ne reste plus qu'à manger le quart de poulet règlementaire en attendant la même voix qui lance, dans toutes les réunions : « Donnez les gens le vin ; eux boivent ! »
PS
Quand Mathias Eric Owona Nguini alias Nguini Guinarou a qualifié un parti politique de tontinard, cela signifie que la raison tontinière s'était faite plus forte ici que la raison politique, ne serait-ce que républicaine. Il s'est alors agi d'une disqualification grave qui peine à être déconstruite.
« NOUS ALLONS LEUR ADMINISTRER UNE RIPOSTE APPROPRIÉE » !
Le « Nous » qu'utilise ce cher monsieur renvoie à qui précisément ? Il se « nounoie » peut-être !
Je ris beaucoup et sincèrement quand je lis de tels propos. Ils sont bien sûr graves et je les prends au sérieux
Ils appellent dès lors un message clair : Samuel Eto'o et Rigobert Song vont gérer la Fécafoot d'une part et les Lions indomptables dautre part au mieux de leurs capacités et rien ne va se passer contre eux.
Ces élucubrations sont des tempêtes dans un verre d'eau.
Song rendra compte à son président et le président à l'assemblée générale de la Fécafoot.
Les « administrateurs de riposte » doivent rester dans le cloud s'ils ne deviennent pas, durant la durée du contrat de Song Bahanag, président de la Fécafoot et si, pendant le mandat (de 7 ans renouvelables éventuellement 😌) d'Eto'o Fils comme président, ils ne deviennent pas majoritaires à l'assemblée générale de la Fécafoot.
Je fais un pas de côté pour adresser un message direct à tous ces «apprentis sorciers tapis dans l'ombre qui instrumentalisent» les communautés pour mener des batailles politiques : dire à un Bassa'a qu'il est Bassa'a n'a jamais été une injure. Au contraire, c'est une fierté qu'on porte comme un étendard.
Il n'y a donc aucun ressentiment qui m'anime.
Cela dit, le Cameroun va être construit avec tous ses peuples. À côté des «plus «intelligents [et des] plus travailleurs», on devra composer avec les plus «idiots», les plus «aigris», les plus «paresseux», les plus «alcooliques», les plus «médiocres», les plus « frustrés», «ceux de la race des serviteurs» et autres joyeusetés dont certains sont affublés par d'autres.
Au regard de l'actualité et de l'histoire, il est inutile de dire que les Bassa'a (puisqu'ils sont aigris et frustrés) font, en tant que tels, doublement partie de l'équation.
DES HÉRITIERS OU DES SUCCESSEURS ?
La politique est toujours affaire de classes sociales - d'un certain point de vue. Il y a d'un côté des gens qui possèdent plus ou moins tout et, de l'autre, ceux qui ne possèdent à peu près rien. La politique est la négociation de cet espace. Je propose ci-dessous, en esquisse, une analyse en termes de philosophie morale.
Quelle est la valeur des gens qui s'engagent à nous diriger ?
Prenons le cas du Cameroun. Le procès de l'indépendance a précisément été la définition de l'espace que les autochtones (ou les indigènes) et les colons français et britannique (et leurs alliés) pouvaient respectivement occuper dans la gestion des richesses du pays. Au final, les colons ont laissé le pays à leurs héritiers.
Autre scène. La querelle Ahidjo-Biya concernait l'espace que leurs clans respectifs (constitués en sous-classes sociales) étaient censés occuper dans l'espace public - en termes symboliques et économiques. Dans ce cas, l'héritier a feint de se transformer en successeur ; au final, il est demeuré héritier.
Aujourd'hui, on voit clairement poindre ces catégories éthiques avec l'imminence de la fin du règne de Paul Biya et de son régime. D'un côté, il y a des héritiers - les hommes et des femmes dont les parents biologiques sont aux affaires depuis l'indépendance avec leurs obligés de tous ordres ; et de l'autre, des personnes qui, issuent d'une condition sociale médiocre, estiment que le travail est un ascenseur social en tant que tel. Ces derniers ont aussi quelques alliés.
Face-à-face, deux éthiques émergent : une éthique de la gestion de l'héritage et une éthique de la succession. Une éthique conservatrice et une éthique progressiste.
Les héritiers ont beau être jeunes, mais ils sont conservateurs en ce qu'ils sont détenteurs de privilèges que seuls confère la naissance. Ils n'ont pas besoin de faire un effort pour être là où ils sont. En général, ils sont mal à l'aise avec l'adversité. Ils ont appris à préserver les acquis à l'ombre bienveillante d'un ascendant providentiel. Leur obéissance inconditionnelle en fait de parfaites photocopies de l'ordre existant. Ils sont héritiers parce que leurs prédécesseurs savent qu'ils ne vont rien changer dans le fond.
Qu'en est-il des successeurs ?
Les successeurs succèdent i.e. qu'ils viennent après. Cependant, la succession n'a pas de programme préconçu. Elle est mécanique puisqu'il faut que la vie se poursuive de génération en génération. Cependant, pour être celui qui reprend le flambeau, il faut se distinguer de la masse ; il faut sortir de la foule. Les successeurs sont donc ceux qui se battent, ceux qui luttent... ceux qui vivent (Hugo). Ils sont proches des gens en chair et en os, ils transpirent avec eux, ils savent les comprendre... Ils créent une nouvelle normalité. En cela, ils sont intrinsèquement différents des héritiers. Leur éthique c'est le travail ; ils cultivent l'art d'être à l'aise dans l'adversité.
La scène politique camerounaise promet, quelle que soit l'identité des personnalités qui seront mobilisées pour le changement à la tête de l'État, un affrontement entre ces deux éthiques.
Qui choisir de l'héritier ou du successeur ? Ça dépend de celui vers lequel nos intérêts en tant que citoyens nous orientent. Encore qu'il faudrait identifier les uns et les autres.
Mes premières observations m'amènent à concevoir que l'héritier se présente en général seul tandis que le successeur est entouré d'une masse qui valide et justifie son engagement.
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Avoir la chance de travailler dans l'ancien bureau de Guy Rocher inspire toujours.
LE PROBLÈME DE L'UPC, CE SONT SES LEADERS
Les différentes factions de l'Union des populations du Cameroun (UPC) accusent régulièrement le PCRN d'être à l'origine de leur échec dans le Nyong-et-Kelle. Il n'en est rien. L'UPC perd parce que ses leaders sont spécialistes d'une chose : marquer dans leur propre camp.
Le Nyong-et-Kelle a été pendant longtemps considéré par les leaders de ce parti comme une chasse-gardé pour la simple raison que les populations votaient automatiquement l'UPC en hommage au combat indépendantiste de Ruben Um Nyobe qui en était originaire.
Les problèmes de l'UPC dans le Nyong-et-Kelle sont d'ordre politique. En tant que parti politique, l'UPC a failli à la mission d'imagination politique qui fut l'ADN de l'organisation à sa création en 1948.
Une anesthésie de la pensée et de l'action due à la facilité avec laquelle ce parti a rejoint le camp du pouvoir dans les années 90 et son abstention du terrain de la fabrication de nouvelles utopies comme fut celle de l'indépendance.
L'idée n'est pas forcément de dénoncer une coalition avec le pouvoir, même si ça se discute.
Cependant confondre le pouvoir actuel avec la figure de Um Nyobe est questionnant.
Comment est-ce qu'un homme politique peut-il expliquer une telle légèreté aux populations qui ont fait l'expérience du combat indépendantiste et comment justifier la négligence systématique subie pendant les 40 ans du Renouveau ?
Le peu d'épaisseur politique d'une telle déclaration n'est pas sans conséquences pour les populations. Qu'est-ce que le Nyong-et-Kelle a précisément obtenu du Renouveau pour qu'un ancien député issu de ce département considère le promoteur du Renouveau comme un envoyé de Dieu ?
L'échec de l'UPC est lié à l'incapacité de ses leaders à faire une politique qui produit des fruits à l'échelle communale, départementale et nationale. Il n'a rien à voir avec l'irruption du PCRN.
L'argument de la filiation avec Um Nyobe lui-même a été battu en brèche par l'émergence de Cabral Libii qui donne plus de signes de ressemblance avec Mpondol que n'importe quel leader administratif en charge des UPC. Il est lui aussi porteur de l'utopie de la décolonisation de l'État à travers l'introduction, dans les institutions, des catégories endogènes de segmentation politique, entre autres.
C'est en ce sens que nous disons que le PCRN est actuellement le porte-flambeau de l'upécisme entendu comme la poursuite du combat d'imagination politique entamé par les pères fondateurs de l'UPC. L'upécisme est un travail de réflexion permanent sur les problèmes qui se posent à nous, ici et maintenant.
LE JOURNALISTE, L'ANIMATEUR ET LE PATRON DE PRESSE
Il paraît que les journalistes et animateurs de certaines chaînes de télévision sont fâchés d'apprendre que leur entreprise est hostile au PCRN.
Je le dis. Oui, il y a une hostilité pour notre mouvement comme l'attestent les comptes rendus de contenus. Je vais plus loin. Certains employés, parmi les plus insoupçonnés, s'y sentent à l'étroit et sont terrorisés pour leurs opinions politiques.
Cela se passe au Cameroun, dans des médias privés et ce n'est pas toujours le fait de journalistes, d'animateurs ou d'autres personnels.
J'ai toujours été désagréablement frappé quand je vois un journaliste ou un animateur s'appuyer sur sa pratique du journalisme ou de l'animation pour défendre les stratégies de son patron.
Le journalisme et la gestion d'entreprise
ne relèvent pas de la même sphère.
En démocratie, le journalisme est un travail d'observation de l'écart entre l'expérience quotidienne et la norme (sociale, culturelle, juridique) dans le but de former des citoyens aptes à participer au jeu politique. Dans l'économie d'inspiration libérale, la gestion d'entreprise cherche l'efficience (le meilleur rapport coût/bénéfice).
La confusion naît peut-être du fait que les deux acteurs manipulent des opinions.Or pour le journalisme, l'opinion sert la bonne information tandis que pour le propriétaire/manager, elle sert de marchandise. L'écart est grand.
Le mélange que je lis chez certains journalistes relève d'un manque de maturité professionnelle qui parfois s'explique par deux choses : une formation professionnelle et politique mince et/ou des penchants personnels - parfois inconscients - qui amènent à prendre fait et cause pour les idées qui justifient les stratégies des patrons.
Le journalisme et la gestion ne relèvent strictement pas de la même raison professionnelle. Ces raisons sont par définition même antagonistes si chacun poursuit uniquement son but.
C'est pourtant essentiellement un rapprochement confusionnel qu'on lit chaque jour.
Des journalistes incapables de défendre leurs propres droits d'employés, de se soucier du sort collectif de leurs collègues et confrères, qui sont prêts à vendre père et mère pour dire comment leur travail de journaliste démontre que leur patron n'est dans aucune stratégie de nature politique.
C'est de la naïveté.
L'hostilité de certains médias vis-à-vis du PCRN n'est dès lors pas forcément une hostilité de leurs employés ou de leurs journalistes dans leur for intérieur.
Un média hostile est un média dont la ligne managériale est hostile ; non pas par méchanceté, mais par alignement politique.
La tradition du journalisme à plat ventre devant son patron aidant, beaucoup de confrères n'ont pas les clés pour dire non afin de pratiquer leur métier adéquatement.
PS.
Cabral Libii va où on l'invite pour parler du Cameroun. Point.
Comprendre avant de juger.
DE QUOI ACHILLE MBEMBE EST-IL LE «NON» ?
La présence de l'intellectuel camerounais dans la suite d'Emmanuel Macron a suscité une bronca et des soutiens dont la racine est essentiellement fixée sur le sentiment de répulsion ou d'attraction que sa seule figure augure.
Comment tout un Mbembe peut-il être un toutou aux trousses de Macron ?
Beaucoup sont ceux qui n'en connaissent que vaguement le visage. Ils sont encore plus nombreux qui ne soupçonnent même pas la portée des réflexions et de l'utopie qui donnent à Mbembe la place qu'il occupe aujourd'hui sur la scène intellectuelle mondiale.
Et la recension des titres de ses ouvrages ne suffit pas pour juger le penseur qu'il est. Il faut lire Achille Mbembe pour comprendre Achille Mbembe ; et pour se positionner pour ou contre ses idées.
Que dit Mbembe ?
Le Camerounais affirme que, des décennies après l'indépendance politique et juridique, il est temps pour les Africains de prendre leur destin en main de manière souveraine. Il est temps de s'inscrire résolument dans un processus de décolonisation. Arrêtons de nous comporter comme des enfants qui se plaignent de tout et ne sont responsables de rien.
Selon lui, la colonisation a plongé le continent dans une guerre civile permanente. Et les élites actuelles ont du mal à prendre leurs distances avec cet état de violence généralisée.
Agir de manière souveraine reviendrait à se dégager de cette violence omniprésente et systématique que l'élite en post-colonie exerce désormais à ses semblables.
De ce point de vue, il rejoint Fabien Eboussi Boulaga, l'un de ses maîtres à penser, pour qui, la responsabilité de sortir de l'etat de domination revient essentiellement au Muntu i.e. au colonisé.
Pour Mbembe, ce travail d'auto-salvation a été trahi par les nationalismes qui ont fait suite aux indépendances des années 1960.
Au lieu de se positionner comme des bastions de la liberté de l'homme, les États africains sont restés repliés sur des particularismes et des frontières en forme d'enclos où on tue pour un oui ou pour un non.
Voilà pourquoi il se montre très réservé vis-à-vis du panafricanisme qui constituerait une addition de nationalité.
Selon lui, les anciennes puissances coloniales sont sans doute pour quelque chose dans l'ensauvagement permanent en Afrique, mais avant toute chose, les principaux responsables de la situation sont là devant nous, ce sont les colonisés.
Mbembe est un neo-stoicien et se range, par cet aspect-là, dans le sillage philosophique de Franz Fanon.
Je vois déjà certains qui s'arrachent les cheveux et crient au scandale. En quoi Mbembe serait-il proche d'une figure comme Franz Fanon ? Mais s'il le font c'est aussi parce qu'ils n'ont pas lu Fanon.
Dans «Peau noire, masques blancs», Fanon fait une étude sur la mentalité du colonisé qui se complaît à n'être que la copie du colonisateur. Le colonisé refuse de s'interroger sur les efforts qu'il doit accomplir pour être toujours plus libre ; se cache dans des affirmations aussi creuses que "la passion est n***e et la raison est hellène", se félicite de son appartenance à une civilisation négro-africaine qui remonterait à l'Égypte ancienne, célèbre ses ancêtres... Dans tous les cas, ne prend jamais en compte qu'il vit au présent et que son seul devoir devant l'histoire est d'habiter ce présent de toute sa liberté.
On retrouve cette même posture chez Eboussi. Et Mbembe se pose comme le légataire de cet héritage.
La question est : comment pouvons-nous être Africains aujourd'hui i.e. des personnes engagées dans un processus de libération et insérées dans une planète cosmopolite et essentiellement concurrentielle ? Comment rattraper notre re**rd vis-à-vis des autres peuples de la planète en ne comptant que sur nous-mêmes ?
Pour répondre à cette question, Mbembe prolonge la pensée d'Eboussi Boulaga sur l'authenticité. Ce serait trop long de faire une explication exhaustive. Dans ce cadre-ci, je préfère m'en tenir au premier mouvement de la réponse complète. Il est question de savoir c'est quoi un Africain aujourd'hui.
C'est dans le cadre de la réponse à cette sous-question qu'il faut lire sa présence dans un avion aux côtés de Macron.
Pour Mbembe, un Africain est une personne cosmopolite qui peut vivre en Afrique, en Europe, aux Amériques, en Asie voire en Océanie. C'est une personne originaire d'Afrique amenée par toute sorte de processus migratoires à s'engager dans un corps à corps avec le monde. On parle ici des négro-africains d'Afrique, les afro-arabes d'Afrique, des Afro-descendants en Europe, aux Amériques en Asie, etc.
Je m'arrête là pour ne pas développer aussi sur des personnes qui viendraient d'ailleurs et qui sont installées en Afrique. Cette population cosmopolite est ce que Mbembe appelle depuis 2005 les Afropolitains.
Selon lui, ces personnes dispersées à travers le monde aujourd'hui, ont un rôle central à jouer pour la connaissance du système global qui nous asservit et pour son démantèlement.
Pour Mbembe, les Afro-français sont des Français ET des Africains et constituent un élément qui signifie quelque chose pour les relations de domination entre la France et l'Afrique. Dans tous les cas, ils ont un rôle important à jouer. On ne peut pas simplement les éliminer de la discussion. Au contraire, il serait de bon ton de les intégrer dans nos stratégies afin de contrer les tentatives d'asservissement.
A-t-il raison de le penser ou a-t-il tort ? Cela est une autre affaire. Mais déjà, il faut savoir, même si c'est très vite résumé, ce que pense Mbembe avant de le critiquer.
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Elle est animée par William Bayiha, journaliste, chercheur en communication et diplômé en management des médias et en histoire de l’Afrique.
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