Ibiza Kultur Lab

Mai 2023. La rédaction de Kultur Lab s'installe à Porto. Pendant une semaine, l'équipe sillonne ses rues à la rencontre de ses habitant·es. Portraits, reportages, enquêtes en immersion sur Facebook, Instagram et TikTok
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Porto Kultur Lab "Pendant que Lisbonne se fait belle, Porto travaille". Au delà de la carte postale, PKL enquête...

Ibiza. La destination a pu paraître étrange, pour nous, étudiantes et étudiants en journalisme. Une île de belles plages, de fête et d'insouciance. Notre défi face à toutes ces tentations : aller au delà du champagne et des paillettes, parler de "la faca ocultada de la isla", la face cachée d'Ibiza, comme nous l'avons tant de fois baragouiné dans notre espagnol approximatif aux gens qui nous prenaient en stop.

Par deux, ou en solo, nous nous sommes lancés sur les routes ibicencas. Au détour d'un reportage dans un village, ou d'un trajet en stop, nous avons parlé coût de la vie, prix du logement ou qualité de l'eau. Nous avons enquêté, du greenwashing aux panneaux solaires, du monde de la nuit à la gastronomie. Nous avons écouté et raconté le son d'Ibiza, les traditions ancestrales et les croyances qui marquent les lieux.

Ibiza restera pour nous l'île des paradoxes.
Ici se côtoient la pauvreté et la richesse les plus extrêmes, des éco-villages et des hôtels de luxe. Ici, on capitalise sur les restes de la culture hippie, et on revendique un retour à la terre et à l'autogestion au coeur de la forêt ibicenca.

Au moment où j'écris ces lignes, nous bouclons nos derniers articles, les yeux cernés de fatigue et la tête pleine d'un étrange mélange d'anglais, espagnol et français. Ce serait prétentieux de notre part de dire que nous avons compris et cerné Ibiza dans toute sa complexité en une petite semaine. Mais chacun et chacune d'entre nous a saisi par petites touches certains de ses secrets. Et pour beaucoup, nous nous voyons bien revenir.
Ibiza Kultur Lab c'est fini, muchas gracias à todas y todos !

Margaux Longeroche

[REPORTAGE] Sur les hauteurs de Talamanca, au détour d’une petite route en épingle à cheveux, un groupe de maisons beiges et blanches apparaît au milieu d’une pinède. Cet ensemble architectural typique des fincas ibicencas est l’œuvre de Josep Lluis Sert

Josep Lluis Sert, l'architecte de la simplicité [Reportage] Sur les hauteurs de Talamanca, au détour d’une petite route en épingle à cheveux, un ensemble de maisons beiges et blanches apparaît au milieu d’une pinède. Cet ensemble architectural typique des fincas ibicencas est l’œuvre de Josep Lluis Sert.

[REPORTAGE] Chez les amatrices et amateurs de cuisine ibicenca se murmure encore le nom d'une tradition ancestrale : vi payès. Nous avons remonté cette piste entre raisins et thym. Suivez l'enquête.

À la recherche du vin perdu Décrit par certains comme imbuvable, donnant même des frayeurs aux cavistes, le vin traditionnel d'Ibiza est pourtant le fruit d'une pratique ancestrale. Nous avons essayé de percer les secrets du vi payès.

[REPORTAGE] Trouver un logement à Ibiza est la plupart du temps problématique. Entre habitats précaires et prix exorbitants, la réalité n'est pas toujours glamour. Face cachée d’une île paradisiaque

Logements précaires : l'enfer du décor Luxe, jet set, beach clubs, Ibiza est une des destinations touristiques les plus prisées au monde. Mais la réalité n’est pas toujours aussi glamour : saisonnières et saisonniers précaires, bidonvilles, habitations de fortune… Bienvenue sur la face cachée d’une île paradisiaque.

[REPORTAGE] La multiplication des beach clubs conduit à de plus en plus de réglementations. Une dernière tendance qui suscite des controverses au cœur de la fête ibicenca. Un reportage enquête.

La fête à Ibiza ne rassemble pas La multiplication des beach clubs conduit à de plus en plus de réglementations. Une dernière tendance qui suscite des controverses au cœur de la fête ibicenca. Reportage.

[REPORTAGE] Albert Camus n’a que 21 ans lorsqu’il arpente les ruelles de la vieille ville d’Eivissa. Le futur prix Nobel de Littérature raconte dans son premier livre L’Envers et l’endroit son expérience sur l’île à l’été 1935. Kultur Lab a suivi ses traces.

Sur les traces d’Albert Camus à Ibiza Sur les traces d’Albert Camus à Ibiza  F***y Baye et Candice Mazaud-Tomasic En 1935, l'écrivain et journaliste Albert Camus s'est rendu à Ibiza. Un séjour sur l'île paradisiaque qu'il évoque dans son livre L'Envers et l'endroit. Kultur Lab a suivi ses traces. « On ne peut s'empêcher de p...

[REPORTAGE] Imaginez une île autosuffisante en énergie. Imaginez ne couvrir votre territoire que de 2% de panneaux photovoltaïques pour satisfaire l'ensemble de votre consommation électrique. Imaginez une île, inondée de soleil, qui se tournerait toute entière vers le renouvelable. Ce n'est pas le cas d'Ibiza, l'insolaire.

Ibiza, l'insolaire Ibiza, l'insolaire Par Vivien Latour et Julien Mazurier Malgré un ensoleillement record, à peine 1% de l'électricité produite sur l'île est issue du photovoltaïque. Depuis novembre 2021, l'explosion des tarifs de l'énergie a ravivé l'intérêt pour le solaire, longtemps boudé par les partic...

[REPORTAGE] Chaque année, l'île d'Ibiza doit subvenir aux besoins en eau de nombreux touristes. Hôtels, piscines et jardins sont là pour les accueillir. Mais ce décor artificiel a besoin d'eau

Une carte postale assoiffée Chaque année, l'île doit subvenir aux besoins en eau de nombreux touristes. Hôtels, piscines et jardins sont là pour les accueillir. Mais ce décor artificiel a besoin d'eau.

[REPORTAGE] Destination prisée, Ibiza attire de nombreux acheteurs et acheteuses qui souhaitent plus que jamais le calme. Tous les indicateurs sont au vert pour le marché immobilier de luxe. La demande dépasse même l’offre.

Grand soleil sur le marché immobilier du luxe Grand soleil sur le marché immobilier du luxe

[REPORTAGE] Au pays du bling bling, le terroir n’est pas roi. Aux pommes de terres, poissons ou porcs noirs de l’île, les chefs des tables de luxe préfèrent les importations. Avec le risque, parfois, de mettre en danger un certain patrimoine.

Paillettes dans l’assiette, le terroir ne brille pas Le côté tape-à-l'œil d’Ibiza n’échappe pas à la gastronomie. Déconnectée de la production insulaire, cette tendance masque les efforts de certains chefs engagés pour promouvoir les saveurs locales.  

[REPORTAGE] Un studio, des ibicencos, de la musique, de la poésie. Immersion dans les soirées d’improvisation libres d’Ibiza Union Art.
Ça se passe ici ⤵️

De la poésie libre dans les montagnes d’Ibiza Il faut s’écarter de la route principale qui mène à Sant Josep de Sa Talaia pour trouver l’atelier-résidence de Ibiza Art Union. Depuis 2014, l’association appelle les « humains libres » de l’île, « les réfugiés culturels et sociaux, les bohémiens et les non-conformistes » à...

[REPORTAGE] Au coeur d'une forêt de pins, vivent deux sorcières amoureuses. Entre guérison, création artistique et osmose avec leur environnement, elles ont choisi de construire leur utopie féministe.

"On est venues à Ibiza pour devenir des nonnes" Paola Hivelin et Sophie Rokh, rencontre avec deux sorcières

[REPORTAGE] Au paradis de la fête, le tourisme LGBTQI+ prospère. Mais loin de ce pink capitalism, les droits de la communauté peinent encore à se faire entendre

LGBTQI+, give me your cash Deuxième destination européenne la plus fréquentée par les touristes LGBTQI+, Ibiza ne peut plus survivre sans leur argent. Mais pink capitalism ne rime pas avec obtention de droits.

[VIDÉO] Le culte de la déesse Tanit a été relancé au début du XXème siècle. Celles et ceux qui la vénèrent se rendent dans son sanctuaire : la grotte d'Es Culleram.

Tanit, l'icône d'Ibiza Déesse de la fertilité, Tanit était vénérée par les carthaginois quelques siècles avant notre ère. En 1913, la découverte d'un buste de femme en terre cuite, dans la nécropole punique* de Puig des Molins à Ibiza, relance le mythe de Tanit. Depuis, son nom est fréquemment utilisé sur l'....

[REPORTAGE] Difficile de résister aux plages paradisiaques…. Mais derrière la carte postale, les stations d'épuration transforment les mers en toilettes à ciel ouvert. Attention à ne pas boire la tasse ! 💩

Les stations d'épuration, piscines à débordement Derrière les plages de carte postale, le problème du traitement des eaux persiste. Les stations d'épuration obsolètes plongent des milliers de touristes dans des toilettes à ciel ouvert. Attention à ne pas boire la tasse.

[PORTRAIT] Badradon Sef Rasul sillonne la petite plage au cœur des criques de Sant Antoni sous un soleil couchant. Balais en mains, il ratisse le sable de gauche à droite. « Je ramasse les déchets. » C’est son travail. Ainsi que de faire « quelques trucs en cuisine » dans le Chiringuito d’à côté où il est employé depuis 5 ans.

Crâne rasé et barbe noire, le réfugié algérien s’active instantanèment quand il s’agit d’aider. Mais pour parler de lui, l’affaire s’annonce plus compliquée. Légèrement timide, le voilà tout de même lancé dans son récit de vie. Ses premiers mots seront : « marié, trois enfants ».

Sa famille justement, il ne la voit que 5 mois par an. « Sinon je leur parle par téléphone ou WhatsApp. C’est extrêmement dur », raconte-t-il, une pointe de tristesse dans le regard.

Son sourire bienveillant dissimule une histoire difficile. Originaire du Sahara, il fait partie des 173 000 http://xn--rfugi-bsae.es/ du camp de Tindouf. Depuis le retrait de l’Espagne colonisatrice en 1976, le Sahara occidental est sujet de conflits entre le Maroc et le Front Polisario. Badradon Sef Rasul et sa famille en sont victimes. Son père est mort durant la guerre.

Alors il vient travailler à Ibiza pendant la saison. « Je le fais pour prendre soin de ma femme et de mes enfants. Pas pour l’argent », annonce-t-il en continuant ses allers-retours dans le sable. Parler quelques minutes avec Badradon suffisent à réaliser qu’il appartient aux gens qui ne se plaignent jamais. Il désire rester sur l’île blanche. « Ce que je veux pour le futur ? Ramener ma famille ici, et c’est tout. »

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[REPORTAGE] Les terres d’Ibiza sont connues pour accueillir une flore abondante. Sur l’île de tous les excès, certains restent attachés à respecter la nature

Cueillette au clair de lune Aussi appelée "Immortelle", l’hélichryse est très présente à Ibiza. Avec cette plante, Nathalie fabrique des cosmétiques. À chaque pleine lune, elle récolte la fleur et perpétue ainsi une technique ancestrale.

[REPORTAGE] Le soleil vient de se coucher. Au Café Del Mar, une dernière note vient de résonner à l’instant où l’astre s'est enfui. Le public est en transe. Un moment unique né du génie de José Padilla. Père de la musique baléarique, il a disparu il y a deux ans, laissant un héritage immense, raconté par les siens.

José Padilla, le prince du soleil Le soleil se couche sur Sant Antoni. Une dernière note de baléarique résonne à cet instant. Les applaudissements s’envolent vers le ciel étoilé. Celui de José Padilla.

[REPORTAGE] In Bed with Lina : Une nuit dans la Zéro Suite du Paradiso
Sur l'île d'Ibiza sur laquelle règne un savant mélange entre culture hédoniste et goût pour l'exhibition, le Paradiso Hotel propose une expérience singulière : dormir à la vue de tous les clients, sans interruption, sous des néonts alllumés toute la nuit.

In bed with Lina J'ai testé pour vous... Une nuit dans la Zéro Suite de l'hôtel Paradiso

[REPORTAGE] L’alcool local d’Ibiza, la hierbas ibicencas, est un incontournable. Nous avons cherché à savoir si la tradition résistait au tourisme de masse

Hierbas contre hierbas Alcool typique d’Ibiza, les familles se transmettent ce savoir-faire de générations en générations. L'occasion pour certains d'en faire un business florissant.

[REPORTAGE] La tendance est au tourisme durable, même chez les hôtels de luxe. Le Six Senses, un complexe cinq étoiles creusé dans la falaise, en profite. Kultur Lab a enquêté sur un bien rodé.

Green machine du luxe Au paradis ibicenco, les riches se pavanent et les hôtels cinq étoiles s’en délectent. La nouvelle tendance est au tourisme durable et le luxueux Six Senses Hotel en profite.

[REPORTAGE] Covid, visées professionnelles, changement de cadre... Quelles sont les raisons qui poussent les Français et les Françaises à s'expatrier en famille sur l'île blanche ?

Familles expat', la grande désillusion Cadre de vie idyllique, ambitions professionnelles, besoin de changement… 6000 Français et Françaises résident à Ibiza. Un choix qui peut étonner, puisque l’île est davantage connue pour ses clubs et ses soirées électro que pour sa vie de famille.

[PORTRAIT] Elle a le nom d’une poésie italienne et le regard malicieux. Ammura me sourit furtivement. « J’adore parler moi ! », s’exclame-t-elle. Comme pour briser le silence de plomb des bureaux vides.

Femme de ménage à la centrale de traitement des déchets Ca Na Putxa depuis 2 ans, cette Algérienne d’origine habite à Ibiza depuis 1996. Et le changement de décor est un peu brutal lorsqu’elle revient sur sa terre natale. Entre l’île de la fête et le désert d’Ouargla, « ce n’est vraiment pas la même vie ! ».

À 16 ans, elle part à l’aventure à Palma de Majorque, « juste pour visiter ». Le cadre de vie lui plaît, elle aimerait bien y trouver du travail. Mais c’est en séjournant quelques jours à Ibiza qu’elle se décide à quitter l’Algérie pour de bon. Après quelques allers-retours, elle pose ses bagages avec son fils sur l’île.

« Ici, t’aimes ou tu détestes », dit-elle d’un air assuré. Ammura adhère au cliché du « Ibiza dream », le lieu de tous les possibles. Caissière, vendeuse, femme de ménage, elle a l’impression d’avoir « vécu trois vies en une ». L’Algérie lui manque, mais elle se console avec la culture ibicenca, qui lui est familière. « On a de la cannelle et du miel, alors je ne suis pas perdue ! »

En 25 ans, elle a évidemment assisté à la transformation de l’île. « On a beau se plaindre, mais on en a besoin ». Dans un anglais-français-espagnol approximatif, Ammura me demande l’heure. Elle doit y retourner. Mais elle a encore envie de se livrer, de me parler de son café préféré à Santa Euràlia, de son fils, de ses projets. « Je vous avais dit que j’aimais bien discuter ! »

CMT

[PORTRAIT] "Ibiza est mieux l'hiver, lorsque qu'il fait moins chaud dans ma cuisine."

Dring.
Juan Canal frappe la cloche accrochée au-dessus de la gazinière : une nouvelle commande est prête.
Les mains agiles, celui qu'on surnomme "Quito" enchaîne. Déjà 50 couverts depuis ce matin. Coupe et découpe, tourne et retourne...

Depuis 21 ans, le chef ibicenco du restaurant Anita maintient son établissement au top des notes du web.
Plus de 3000 avis, 4,5/5. Forcément ça se fête. En fin de service, Quito débouche une bouteille de liqueur "Hierbas Ibicencas", qu'il fabrique.

Vestige du passé hippie, Anita est le restaurant où les "peluts" (chevelus) venaient récupérer leurs courriers. Au milieu de la salle, les boîtes aux lettres en bois témoignent d'un temps révolu. Une cabine téléphonique trône dans la cour intérieure. "Elle me rappelle que je n'ai plus 20 ans", lâche Quito dans un sourire.

TCL

[REPORTAGE] Mardi 17 mai au soir, une barque transportant des migrants accoste sur la plage de ses Figueretes. Kultur Lab s'est penché sur cette nouvelle route migratoire.

Après la traversée, l'accueil des migrants d'Algérie Depuis 2018, des embarcations de fortune arrivent sur les plages touristiques. Dans l'archipel autonome des baléares, Ibiza est une porte d'entrée vers l'Europe.

[PORTRAIT] "Le piège est vide", soupire Timotheus Freytag en ouvrant la petite trappe d’une boite de bois. Tous les trois jours, ce Berlinois vérifie s’il a attrapé un serpent. Un combat qu’il mène depuis qu’il est arrivé à Ibiza il y a 15 ans, pour protéger l’emblématique lézard bleu de l’île.

Chez lui, Tim a tout organisé pour attraper un maximum de serpents : plusieurs enclos à souris, dont l’odeur attire les reptiles, des bidons de graines pour les nourrir et des pièges de plusieurs types, dont une grande boite en bois qu’il a inventé avec un charpentier : "il faut être ingénieux et se creuser la tête pour trouver des solutions de capture."

En plus de ses 300 pièges disposés sur l’ensemble de l’île, l’Allemand a aidé bénévolement 500 Ibicencos, propriétaires de villas ou d’hôtels à en installer sur leurs parcelles: "j’essaye de faire de la pédagogie, de conseiller les gens pour placer leurs pièges à des endroits propices."

Mais l’augmentation exponentielle du nombre de serpents l’inquiète. D’ici 2028, ils auront conquis toute la surface de l’île. "Nous manquons de gens qui s’investissent. Certains pensent que nous sommes cruels en tuant les serpents mais ce sont des animaux vicieux."

PLS

[PORTRAIT] "Une fois, un client m'a demandé un tour en hélicoptère." Sous son grand chapeau, María Flores déroule ses anecdotes, solaire et élégante, son sac Georgio Armani bleu posé nonchalamment près d'elle. Cette ibicenca d'adoption depuis 10 ans, a côtoyé la frange la plus riche de l'île, d'abord concierge dans de grands hôtels puis gérante des carrés VIP au Cova Santa, un luxueux restaurant qui se transforme en discothèque la nuit venue. Mais la pandémie est passée par là, et María est retournée à la restauration classique, plus sûre que le monde de la nuit.

Elle raconte un travail qui change tout le temps, les envies et les caprices de sa clientèle fortunée. "Pour leurs enfants, il faut la marque de couches à laquelle ils sont habitués. Qu'elle soit française, hollandaise ou américaine." D'un ton égal, María énonce les prix exorbitants pratiqués au Cova Santa - jusqu'à 10 000 euros la table VIP - habituée à cette démesure.

"Ici tu peux être qui tu veux"

C'est avec passion que l'Ibicenca relate sa vie ici, faite de rencontres et de mélanges culturels et sociaux. Ibiza est pour elle synonyme de liberté. "Tu peux t'habiller comme tu veux, même de manière étrange et c'est ok si ça te plaît !" Ibiza est aussi et surtout synonyme de fête, où grâce à l'imagination et la démesure des organisateurs et organisatrices de soirées, "la fantaisie et la réalité se mélangent".

María raconte avec humour les transformations que le Covid et ses couvre-feux successifs ont apporté jusqu'au sol ibicenco. "Maintenant, je suis capable de dîner à 20h30, c'est fou !" Et en cette saison post-pandémie qui sera "full" selon elle, l'Ibicenca réfléchit à renouer avec sa passion artistique, et les études en histoire de l'art qu'elle a suivies à Madrid. Sans renier son goût pour la fête et l'événement, elle en est sûre.

ML

[REPORTAGE] La culture de la mer s'est perdue sur l'île des Baléares. Face à la destruction des écosystèmes marins, renouer le lien entre les locaux et la mer est fondamental. L'union fait la force !

La pédagogie au service de la mer La pédagogie au service de la mer Par Aude Cazorla et Marthe Gallais Autrefois célébrée par les traditions locales, aujourd'hui lieu d'attraction touristique, la mer a perdu de sa valeur dans la culture ibizéenne. Face à l’enjeu de la préservation de sa biodiversité, de nombreuses associat...

[REPORTAGE] 🐟 Si le poisson d'Ibiza remporte un franc succès dans l'assiette des touristes, la réalité de sa capture est bien plus scandaleuse.
Victime de la surpêche et la vente illégale, l'île des Baléares peine à protéger la biodiversité de ses eaux.
Coup de filet (de pêche) sur la régulation de la pratique, à dévorer juste ici ⬇️

Sauver la mer, un défi à portée de filet Réserves naturelles, quotas de pêche et interdiction de capture, les îles Baléares tentent d’endiguer la surpêche illégale qui menace le littoral d’Ibiza.