Cafe de la Roquette

Encore une belle saison qui se termine pour le et le .

Un immense merci aux équipes, sans qui, rien ne serait possible! ❤️

On se retrouve quand même pour un revival post saison pour le weekend de la Feria, avec quelques petites surprises au programme !

Ce vendredi, set de DJ Transition après le concert d’été du café…

Aujourd’hui, le poulpe est flambé au pastis !

Une p’tite dernière avant la pause ?

Une p'tite dernière avant la pause ?

Pour la fête des mères,venez profiter de la douceur de la place Paul Doumer et de la chaleur d'un bon Barbecue. Ambiance simple, détendue et musicale pour danser et se régaler tous ensemble !

— Salut Patoche
— ’lut David
— Holà Patoche. Je sens comme un coup de mou !
— C’est cette vie urbaine David. Trop de vitesse. Trop de stress. Trop de tout. Je sens qu’il me faut du vert. De la respiration. J’veux d’la campagne, du rural. De l’éloignement. Un trou bien perdu. Du Pétaouchnock quoi ! Avec de la fougère et de l’humus autour.
— Moi les sous-bois ça m’inspire pas. J’préfère avancer en terrain découvert. Ça m’angoisse la forêt. Tu te sens bien dans un trou toi ?
— Et pourquoi pas ? Je respire, l’air est pur, tout est calme, j’me détend. (Un temps) J’veux une ferme David ! Avec une basse-cour. Des poules. Des poules, des lapins et des canards !
— Des canards ?
— Mais oui David. As-tu déjà vu une cane suivie de ces canetons ? Il n’y a rien de plus fascinant au monde. Les canards vivent souvent en couple tu sais. Ils symbolisent la fidélité et la fertilité. Le canard, c’est un animal à l’aise sur l’eau, sur terre ou dans les airs. Et pour cela, dans leurs immenses prairies, les Amérindiens les considéraient même comme LE guide infaillible. Le canard, David ! Le canard, avec ses pattes et ses plumes colorées comme le feu, c’est la simplicité, la rusticité et la curiosité.
— Je veux bien te croire mais…
— Tu sais David, à toi je peux bien le dire : je me suis souvent senti comme le vilain petit canard du conte. J’en ai même encore rêvé hier au soir. Et lorsque nous rêvons de canard David, il faut y voir un cygne…
— Houla, oui, tu es à bout là. Mais qu’est-ce que tu comptes faire alors ?
— Je vais être radical David…
— Grand Dieu !
— Mardi midi, ce sera canard à l’orange.
— …
— Et mercredi, tiens-toi bien : Panpan passe à la casserole !
— C’est un peu fort, Patoche. Un peu trop fort…

Vendredi 01 mars nous fêterons en grande pompe les 4 années bénies de l'existence du café de la Roquette !
À vos gardes robes donc les amis car le thème de la soirée est : "la vie n'est pas un long fleuve tranquille. Nous comptons sur vous pour jouer le jeu. 😉
Au programme : surprises, karaoké et DJ Salamèche s'il vous plaît !
Au plaisir de vous voir nombreux.

C'est ce soir !!!

— Hello Patoche !
— Mummh mummmh…
— Houla. Te voilà bien absorbé. Ce livre semble te passionner Patrick.
— (Levant ses yeux embués) Mon Dieu David. Je dévore depuis ce matin – c’est le cas de le dire – cet édifiant ouvrage : «Éloge et gastronomie de la pintade ». J’ai eu une révélation.
— Encore ?
— Ne sois pas perfide David ! Je sais bien que tu veux juste connaître le menu de demain midi. Eh bien soit ! Ce sera cuisse de pintade aux girolles accompagné d’un duo de purée de céleris et de patates douces.
— Ah ben voilà, pour une fois c’est rapide. Merci.
— Merci ? Merci ? C’est tout ce que tu trouves à dire.
— Heu non, non. Ça m’a l’air goûtu…
— Goûtu !!! Mais misérable, je te parle de pintade. De pintade ! La pintade, miracle du vivant ! As-tu idée de l’oiseau mythique caché derrière la banale volaille de nos basses-cour ? Sais-tu seulement que les mythologies, les légendes et les histoires en tous genres abondent sur cet oiseau dionysiaque venu d’Afrique de l’Ouest ? Ah la pintade ! Déesse des rivières et de l’amour ! Je parie que tu ne connais même pas la fable du caïman et de la pintade, celle qui nous apprend pourquoi cette dernière ne se plonge jamais dans l’eau ? Ni que son caractère rebelle rend cet animal rétif à toute domestication, car oui, même au bout d’un an dans un enclos, elle peut redevenir sauvage. En résumé David : La pintade ? Je l’aime, je la mange.
— Oui, bon d’accord. Après… tu l’accommodes juste aux champignons.
— Juste aux champignons ? Bo**el David ! On parle de girolles ! De girolles ! Mais pour celui qui, cueillette oblige, s’en va de chez lui de bon matin, la vision d’un parterre de girolles provoque une émotion quasi extatique. Imagine un peu bon sang ! Des ribambelles de girolles éclairant un tapis de bruyères, comme autant de mandarines écrasées alors que tu avançais à quatre pattes sous les branches des taillis et que tu as pu respirer avant que de les voir leur parfum acidulé dans un automne crépusculaire. Et quand bien même… Si on ne parle vraiment QUE de champignons… Dis-toi bien qu’ils attestent qu’un autre monde existe, en parallèle au nôtre, gouverné par la lenteur, la surprise, le silence, l’inexprimable. Car oui, en dépit de tous les mensonges empoisonnés du quotidien, des spéculations venimeuses de la Bourse, du dérèglement climatique ou atomiquement assassin et de notre fascination morbide pour la vitesse, le champignon pousse. Il y a donc de l’espoir. (Un temps) David, t’sais quoi ?
— …
— …
— Ben non.
— Le champignon survivra au capitalisme.
— Ça c’est fort Patrick, vraiment très fort !

[La promo du menu du jour, version studio]
– Salut Patoche.
– Salut David.
– Qu’y a-t-il au menu de ce mardi ou le soleil recommencera à poindre ?
– Tartiflette au chorizo et tarte poireaux et maroilles !
– Parfait. Je le note et imprime les menus. Bonne matinée à toi Patoche.
– De même David. On se retrouve au service…

[La promo du menu du jour, version director’s cut]
– Salut Patoche !
– Salut, salut David !!!
– Wow ! Quel punch ! Quel entrain ! je te sens électrifié comme la créature de Mary Shelley sous les appareils de son fameux docteur.
– Tu ne crois pas si bien dire David. J’ai vu hier soir Pauvres créatures, le dernier film de Yórgos Lánthimos, ode à la vie provocateur et libérateur où l’on côtoie – entre autres – quantité d’animaux hybrides des plus réjouissants. Ce film a été pour moi une révélation !
– Ah Mon Patoche ! Je te reconnais bien là. Tout ce qui est délicatesse, beauté et âme singulière nous parle un peu de toi en somme…
– Exactement David ! Cette épopée enivrante, délirante et inspirante m’a fait renaître. Je me sens comme Prométhée donnant le feu aux hommes. Je me dois de transmettre et de transgresser tout à la fois. Nous devons tout expérimenter, David, tout ! Pas seulement les recettes de ménages, ou traditionnelles, mais aussi, pourquoi pas, celles issues de la cuisine moléculaire, voire exotique. Et tenter des « croisements » ou autres « enlacements » qui peuvent paraître insensés aux premiers abords, comme ces créatures deux en un qui peuplent la demeure du docteur Godwin Baxter. Point barre. Oui David, à l’instar de Bella, la gourmandise des sens touche au sublime : je savoure ? Je vis ! C’est ça qui nous forge tous David. À nous l’éclat, l’attrait, la vitalité, en lieu et place de l’uniformité, du formaté et du classicisme rétrograde digne d’une époque victorienne figée. Alors nous pouvons connaître le monde des saveurs, et quand nous connaissons le monde, l’art culinaire est à nous ! »
– Tu m’effraies Patrick !
– Que nenni David. Il nous faut nous aussi avoir une conception « steampunk » de la cuisine. L’appréhender par cet entre-deux fascinant qu’est le rétro-futurisme : une cuisine qui raconterait le passé, mais avec la vision du futur. Un message puissant et atemporel. Plus qu’une révision du plat original, c’est la naissance d’un autre, rêvé et fantasmé, et doué d’une charge érotique troublante.
– Et donc ?
– Et donc ce midi : tartiflette au chorizo et tarte poireaux et maroilles !
– Si j’étais des centaines, si j’étais des milliers, je te ferais une standing ovation.
– Je suis en course pour les oscars David !
– T’es fort Patrick, vraiment très fort…

Venez découvrir ce petit pétillant rosé du vigneron Paul Chéreau. Un vin aux jolies bulles galopantes dont la vigueur fera de vous le.la cavalier.ère de la soif !

Vous l’attendiez, Patrick l’a cuisiné. Ça a fait « pshhh », ça a fait « bloub bloub », et encore « frrrsh » (et très souvent « mmhhh ») pendant des heures dans la cuisine : le retour de la souris d’agneau c’est aujourd’hui, ce samedi 13 !

Apparemment, je n’ai pas fait montre d’un enthousiasme suffisamment débordant suite à la proposition du dessert du jour de notre chef.
Venez lui montrer que, vous aussi, vous partagez son amour des crêpes. (C’est vrai que c’est bon les crêpes…)

La tarte réconfortante du jour au Café : la provençale au chèvre…

📣 Nouvelle pépite à la carte des vins cette semaine: ‘Les Escures’ du Domaine

Un joli Malbec à la robe violacée et un nez sur les fruits noirs. La bouche est veloutée et gourmande, sur des notes de cerises noires, mûres, avec des touches épicées et poivrées.

— Salut Patoche
— Mes hommages du matin sieur David.
— Houla Patoche! Quel événement me vaut tant d’obséquiosité matutinale ?
— Ah mon bon monsieur ! C’est que demain midi, vendredi 15 décembre, nous rendons hommage à un grand cuisinier, auteur d’un ouvrage essentiel dans l’histoire de la « gastronomie françoise » : François Pierre (de) La Varenne. Outre que cet ouvrage – Le Cuisinier François – marque le début de la grande cuisine moderne en abandonnant la cuisine médiévale aux saveurs lourdement épicées, c’est le premier livre de cuisine à mettre en pratique les considérables innovations culinaires accomplies en France au XVIIe siècle en codifiant la cuisine de façon méthodique, à l’aide de règles et de principes. Rends-toi compte David, c’est également le premier livre de cuisine où le lecteur moderne peut trouver des recettes reconnaissables, comme par exemple… le « bœuf à la mode » !
— Cela me ravit à un point difficilement entendable par la bienséance, et ma curiosité est aussi aiguisée qu’un couteau Santoku mais je ne vois pas où tu veux en venir.
— Ah, cher, très cher David. Ta candeur toute naturelle est un baume apaisant sur les vilenies de ce bas monde. Le bœuf à la mode, (que l’on connaît plus communément sous le vocable de bœuf carottes), est aussi le nom du premier « restaurant à la carte » de Paris, fondé en 1792 par des frères marseillais, les frères Méot. L’enseigne représentait un bœuf habillé d’une robe, d’un châle et coiffé d’une toque à plumes et on y servait une cuisine provençale, aromatique et colorée qui en fit sa gloire pendant des décennies. (Chuchotant) Alexandre Dumas y aurait eu ses habitudes et d’aucuns prétendent que le personnage de Mylady des Trois mousquetaires aurait été inspiré par une serveuse particulièrement accorte mais insaisissable qui y officiait…). Puis, la mode passa et il commença à être attaqué et dénigré. Balzac lui-même s’y attela en 1826, puis fut suivi par la R***e de Paris qui publia en 1835 que « Le Bœuf à la Mode […] justifie son nom vulgaire et de mauvais goût par une peinture qui lui sert d’enseigne […]. Les Méridionaux […], qui d’ailleurs sont fort entichés par leur cuisine odorante, viennent en foule au Bœuf à la mode, qui a fait fortune depuis que Paris est envahi par le département des Bouches-du-Rhône. »
— Oh coquin de sort !
— Je n’aurais pas mieux dit. Bref. Demain midi, prévient toute l’équipe, on refait c***r les parisiens : ce sera bœuf carottes au café !
— Bon sang Patrick. Un pour tous, et tous pour un ! T’es fort Patrick, vraiment très fort…

— …et donc si tu veux, là, Patrick, le mari il commence à perdre vraiment patience avec sa famille dans cette station d’hiver all-inclusive. Alors, il retourne au bar…
— Oui David, c’est gentil mais non.
— Comment ça non ?
— Je vois bien ce que tu veux faire. Comme hier : me parler du film que tu as regardé pour me donner l’inspiration.
— Ben… pour tout te dire, je te trouve bizarre aujourd’hui. À la fois présent mais pas vraiment là. Tu flottes, éthéré, Un sourire béat sur ton visage encore halé, l’air ravi. Comme si tu venais d’avoir un diplôme…
— Pas loin. Je pars en week-end jusqu’à mardi !
— Mais…
— T’inquiète. Tout est sous contrôle. C’est Batul qui s’occupe de la cuisine. Dimanche et lundi, ce sera donc couscous !
— Wunderbar !
— Et elle va même faire dans le transgressif. Ce sera poulet merguez. Parce que là où y’a d’la gêne, y’a pas de plaisir…
— Incroyable. Même absent, t’es fort Patrick, vraiment très fort !

De A comme AC/DC à Z comme… Ze Beatles.
Venez en équipe, mais pour l'amour du jeu, pas la guerre…

(Patrick est penché sur son plan de travail, l’air soucieux)
— …Et donc Patrick, dans ce film danois, ces deux frères partent à la recherche de leur père biologique.
— Hmm hmm…
— Ça va les conduire dans une île danoise, une sorte de longue terre plate dont les deux parties ne sont reliées que par un isthme ombilical, et d’où toute vie semble s’être peu à peu retirée.
— Hmm hmm…
— Tu vois, c’est un lieu à la fois originaire et ultime, un lieu qu’on sent menacé d’un anéantissement progressif et inéluctable.
— Hmm hmm…
— Tu m’écoutes ? Et ça, ça tétanise le maire de l’île, prêt à toutes les compromissions. Alors là-bas, le duo fraternel va courir de découverte en découverte, la toute première d’entre elles consistant en la rencontre – on va dire «frontale» – de trois frères dans une demeure à demi en ruine et qui en tiennent une sacrée couche.
— Une sacrée couche ?
— Ouiii. Je vois que ça commence à t’intéresser. Et vas-y que je te frappe à coups d’animaux empaillés, et l’autre qui ne mange que du fromage… Ah mon Dieu, : c’est désopilant à force d’être décalés. À la fois drôle, intelligent, vulgaire, touchant, perturbant…Bref, pour en revenir à la fratrie, ils sont tous gratinés.
— Gratinés ?
— Oui, mais les personnages sont tous d’une immense justesse en restant sur le fil entre l’atroce et le magnifique, le burlesque et le drame, le vulgaire et le poétique. Ils finissent même par être attachant avec leurs poulets ! Ah oui, parce que y’a plein de poulets ! Et quantité d’autres animaux…
— Des poulets ? Mais oui, c’est parfait ça !!!
— Attends, je ne t’ai pas encore parlé des assiettes à motif, des parties de badminton…
— Non, non c’est bon ! Demain midi, au menu, ce sera, cuisse de poulet au thym et gratin dauphinois !!
— Mais…
— Y’avait des kiwis aussi dans la maison ?
— Heu… non.
— Pas grave. Je ferai quand même une tarte au kiwi à la créme diplomate.Je te dois bien ça David
— Super Patrick…
— Tu me rappelleras le nom de ce film, là je file désosser le poulet
— Ben c’est… et zut, il est déjà parti. Pas à dire, il est fort ce Patrick, vraiment très fort.

Cette semaine, comme tous les premiers vendredis du mois !

(7 h 00 du matin. Patoche s’affaire dans sa cuisine. Il a un bandeau de samouraï autour de la tête. Il manie habilement et simultanément trois grands couteaux, une maryse et deux spatules, tout en jetant un œil au four allumé derrière lui et en manipulant deux culs-de-poule…)
— Salut David
— ‘lut Patoche
— David, tu sais quoi ?
— Houla, j’ai pas encore pris mon thé alors…
— Pas grave. Tout bien réfléchi, la cuisine est un art paradoxal : elle peut tout autant renforcer les traditions qu’être capable de nous en libérer.
— Gnnn ?
— Mais bo**el David ! Ne sois pas borné ! Ouvre-toi un peu bons sang !
— Hé ho, non mais…
— Et arrête de faire ta drama queen. Aujourd’hui est un grand jour David.
— Oui je sais, on reprend les soirées « scène ouverte » avec Aïssa. T’as prévu quelque chose en relation pour ce midi ?
— Absolument pas. Quoique… Je vais faire un tataki.
— Heuuu…
— Tais-toi. Écoute. Tout est clair ce matin : je vais remettre en cause l’univers idéaliste des définitions et les subterfuges du paraître en me glissant dans les interstices d’un monde que même toi tu sais pourtant instable et non-binaire. Je vais, avec ma technique, explorer la matière autant que les stéréotypes. Je vais pratiquer une cuisine affranchie de sa fonction mimétique. Je vais avec mes couteaux et autres spatules déplacer notre réalité apparente et ouvrir les yeux à l’être… aux êtres ! Ah ah ! (Ses yeux deviennent de plus en plus déments à mesure que sa voix enfle). Je vais proposer au monde une cantine aussi sobre qu’intense qui nous renverra à nos propres pratiques ! Mais attention, hein ! (il chuchote d’un coup) Sans jamais s’opposer formellement à la praxis, que je vois plutôt– à toi je peux le dire David – comme le travail de la culture dans la transformation sociale et politique pour émanciper de facto les individus en augmentant leur puissance démocratique d’agir.
— …
— …
— Avec un tataki ?
— Avec un tataki.
— …
— Un tataki de patate douce David !!!
— (Un temps) Pas à dire Patoche. T’es fort. Vraiment très fort

Saison 2…

Elle est prête !

La paëlla la más buena ! Venez la déguster ce midi 🤤

— Mon Dieu Patrick, mais qu’est-ce qui embaume comme ça dans toute la salle depuis cette après-midi ? C’est un véritable supplice de Tantale ! Charlotte a le nez au vent depuis une demi-heure et les doigts qui commencent à se crisper !! Moi-même je suis à deux doigts de défaillir.
— Ah ça David, c’est la feria qui se prépare ! Pour le déjeuner de demain vendredi et celui de samedi, j’ai mis à cuire quelques dizaines de souris d’agneau. Et en ce moment — ah ! Dieu tout puissant — on est en pleine réaction de Maillard, tu sais, celle qui est en partie responsable du brunissement et du déploiement des arômes pendant la cuisson.
— Gnééh ?
— C’est très simple Jamy, heu, David : par la chaleur (entre autres), de nouvelles molécules sont formées à partir des acides aminés et certains sucres simples. Visualise le procédé chimique : les molécules créées par l’interaction de ces sucres et acides aminés continuent à réagir et créent à leur tour d’autres molécules qui dégagent des arômes puissants ! Et certaines, bien que présentes en infimes quantités, suffisent à donner la succulente saveur à la viande grillée qui exhalent alors tous ses sucs. Tiens-toi bien (tiens-toi mieux au fait) : Il a été calculé qu’en dissolvant 2 g de ce type de substance dans un lac de 2 mètres de profondeur et de 8 kilomètres de diamètre, l’eau prendrait alors un goût de steak grillé !!!
— Jésus Marie Josée-Perec ! C’est pas le lac de Tibériade mais quand même !
— Exactement David. Pour schématiser :
• Réaction de Maillard = cuire
• Cuire = cuisiner
• Cuisiner = PLAISIR.
Donc, quelques branches de thym pour sublimer le tout et hop ! On a une viande au top. Ah oui : je prépare également un petit écrasé de pommes de terre dont tu me diras des nouvelles pour accompagner cet agneau Pascal.
— Agneau Pascal ???
— Ben quoi ?
— C’est la feria du riz Patrick, pas celle d’avril…
— …
— …
— J’me disais aussi… Bon, dimanche ce sera paëlla.
— T’es fort Patrick, vraiment très fort…