Compagnie OLA

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Mercredi Photographiques #61, 25 septembre 2024 : Anne-Cécile Paredes, Stéphanie Di Domenico, Frédéric Guy, Ghislain Arka - Cdanslaboite 22/09/2024

61ème Mercredis photo, le 25 septembre 2024, de 18h à 21h.
Seront exposées les photographies de :
- Anne-Cécile Paredes : La Cabane & l’île

La Cabane et l’île est une série en cours qui s’élabore entre la maison d’arrêt de Gradignan et l’Enap ( l’école nationale d’administration pénitentiaire). Des recherches visuelles et sonores dans le cadre de la prochaine création de OLA qui sortira au printemps 26 : CABANE

Plus d'infos :

Mercredi Photographiques #61, 25 septembre 2024 : Anne-Cécile Paredes, Stéphanie Di Domenico, Frédéric Guy, Ghislain Arka - Cdanslaboite Pour ce dernier Mercredi Photographique de la saison 2024, nous retrouvons la Maison Bourbon et son jardin. De 18h00 à 21h30 à la Maison Bourbon, 79 rue Bourbon, 33300 Bordeaux Visite des expositions en compagnie des photographes à 18h30

Plus fort, j’entends rien : Ola dé-prisonne (17/7/24) 19/07/2024

OLA était à la maison D’arret de la Talaudiere avec Johann Mazé, Jonathan Burgun / alias Sophie Fougy et Anne-cecile Paredes

Une belle rencontre avec Loïc de Radio Dio 89.5 FM, radio de Saint Étienne qui diffusera les lettres des détenu.e.s les 25 et 26 septembre prochain.

Merci Loïc !

Plus fort, j’entends rien : Ola dé-prisonne (17/7/24) En direct avec l’asso Superstrat, on parle d’accompagnement artistique et de la Compagnie Ola, qui travaille à la Maison d’Arrêt de La Talaudière à l’enregistrement de lettr…

27/06/2024

[𝗘𝗫𝗜𝗟𝗢𝗡𝗦-𝗡𝗢𝗨𝗦]

Anne-Cécile Paredes, c'est une capacité incroyable à raconter des histoire avec beaucoup de choses et de manières différentes. Là, c'est la sienne qu'elle nous raconte, du Pérou jusqu'à la France. Et justement, ce qu'il se passe "avant" la France.
Rien, vraiment ?
Un spectacle où vous vous installez dans une œuvre, littéralement. L'exil n'est pas qu'une question de transport.

👉 "𝗔𝘃𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗮 𝗙𝗿𝗮𝗻𝗰𝗲, 𝗿𝗶𝗲𝗻", par la Compagnie OLA au 𝗖𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝗰𝘂𝗹𝘁𝘂𝗿𝗲𝗹 𝗱𝗲 𝗕𝗲𝗹𝗹𝗮𝗰 (rue des Rochettes), 𝗷𝗲𝘂𝗱𝗶 𝟰 𝗷𝘂𝗶𝗹𝗹𝗲𝘁 à 𝟭𝟳𝗵 - Détails et billetterie en ligne ici : https://www.theatre-du-cloitre.fr/evenements/evenements/avant-la-france-rien.html

Photo : Pierre Planchenault.

24/06/2024
20/06/2024

𝐋𝐚 𝐟𝐞̂𝐭𝐞 𝐚𝐮 𝐜𝐢𝐧𝐞́ 🎊

En partenariat avec le Ciné Max Linder Créon, nous vous invitons à venir découvrir la projection du film documentaire réalisé par Camille Téqui sur la fabrication et les représentations à Libourne et Sadirac du spectacle 'Si je te dis Sauvage' de la Compagnie OLA ! 🎥

S'en suivra une fête pour tous les sauvageons et sauvageonnes qui ont participé à cette f***e aventure artistique et pour les bénévoles très engagés dans le projet culturel de Larural. 🕺

19/06/2024

Lundi prochain, le 24 juin, à 20h30 au cinéma Max Linder de Créon nous aurons la joie de présenter le film de Camille Téqui : Si je te dis sauvage.

Le film retrace l’aventure artistique du spectacle Si je te dis sauvage, des premières rencontres avec le foyer de la Miséricorde en 2021, jusqu’à sa création à Libourne avec le Liburnia en octobre2023, puis avec Larural en avril dernier à Sadirac .

Le temps a passé, le spectacle continue son chemin. Nous serons avec le Champ de Foire à saint André de Cubzac et à Nerac en 2025.

Un grand merci à toutes celles et ceux qui nous ont soutenus, et bravo à cette belle équipe et à tous les participants !

Une spéciale dédicace à l'équipe du spectacle : Sophie Fougy, Julie Lefèbvre, Rachel Cazenave, Anne Cécile Paredes, Johann Mazé, Laszlo Mazé, Ulysse Fougy Burgun, Johann Loiseau, Tanguy Bernard, Blanche Lafuente, Jonathan Burgun, Babé, Virginie Terroitin, Cyrielle Bloy, David Bourthourault, Gwenaëlle Larvol, Elsa Bourgain, Joël Porte, Céline Minon, Jennifer Florent, Kevin Urbain, Lise Bettayed, Sabrina Stocco, Célia Merle, Nelly Delamare et Bożena Lewandowska.

13/05/2024

Demain au Théâtre des 4 saisons de Gradignan à 20h15 Avant la France, rien !

Ma mère disait : « quand on donne la parole, il faut la prendre ». Alors je l’ai prise.

À l’âge de 5 ans, Anne-Cécile a dû quitter son pays natal, le Pérou, pour la France. À travers ce récit, elle recompose cette mémoire d’enfant, celle d’une traversée qui contient tout d’une histoire familiale et personnelle, mais elle évoque aussi plus largement le contexte historique, social et politique des migrations humaines. Entre émotion, humour et indignation, elle livre un témoignage fragile et sincère, une parole directe qui s’adresse au spectateur les yeux dans les yeux. Avec ses complices, Sophie Fougy et Johann Mazé – ils créent un dispositif mêlant installation intimiste, plastique et sonore dans lequel ce témoignage tisse des liens et fait écho à d’autres parcours d’exil.

13/05/2024

🔊 CABANE 🔊 au théâtre des 4 saisons de Gradigan du 14 au 18 mai et le 18 mai en notre présence pour une discussion

"Des mots sortent de la Maison d'arrêt et des images entrent dans les cellules"

Cabane est une installation photographique et sonore qui raconte à plusieurs voix, celles de la compagnie Ola et celles des détenu·es de la Maison d’arrêt de Bordeaux-Gradignan, la cabane, l'impuissance, l'absence et l'amour qui font tenir debout. Elle donne à entendre au travers de lettres écrites par des détenu·es, de sons récoltés et de textes, le récit d'une expérience complexe, riche et chaotique, intense et cruciale.

Une étape dans un processus de création qui verra le jour au printemps 26.

+ d'infos : https://www.t4saisons.com/programmation/cabane

Photographie : Anne Cécile Paredes et Caroline Granier

Photos from Compagnie OLA's post 09/04/2024

Si je te dis sauvage, samedi dernier à Sadirac avec Larural. Ils étaient proche de 600 à arpenter les rues du village et à prendre part à la notre cérémonie du Grand feu !

Un grand merci à toutes et tous, aux participant.e.s sauvages, ils étaient presque 50, à l'équipe de Larural et à tous les bénévoles, à la mairie de Sadirac, et à toutes celles et ceux qui sont venu.e.s vivre avec nous cette traversée.

Un spéciale dédicace à l'équipe du spectacle : Sophie Fougy, Julie Lefèbvre, Rachel Cazenave, Anne Cécile Paredes, Johann Mazé, Laszlo Mazé, Ulysse Fougy Burgun, Johann Loiseau, Tanguy Bernard, Blanche Lafuente, Jonathan Burgun, Babé, Virginie Terroitin, Cyrielle Bloy, David Bourthourault, Gwenaëlle Larvol, Elsa Bourgain, Joël Porte, Céline Minon, Jennifer Florent, Kevin Urbain, Lise Bettayed, Sabrina Stocco, Célia Merle, Nelly Delamare et Bożena Lewandowska

Prochaine étape : le film de Camille Tequi, de la première rencontre avec les personnes du foyer de la Miséricorde jusqu'aux spectacles de Libourne et de Sadirac ! On l'attend pour le mois de juin !

Puis, on se revoit en 2025 à Saint André de Cubzac avec le Champ de Foire, le temps de construire notre Buzzin, de rencontrer les nouveaux sauvages et d'écrire une nouvelle aventure !

Photographies : Elsa Bourgain

07/03/2024

Si je te dis sauvage, le 6 avril à Sadirac avec Larural

Venez nous rejoindre pour la cérémonie du grand feu !
Déambulation participative, rituel magique, feu.

"Vous pouvez les voir dispersés sur les places des petites villes, dans les zones pavillonnaire ou encore au creux des campagnes
perdues. Ils se distinguent par leurs vêtements : des masques sans yeux, sans nez et sans bouche. Ils ne laissent voir que leurs pieds qui nous rappellent qu'ils sont aussi faits de nous. Leurs masques leur donnent des allures de reines déchues, d'arlequins soufflés d'une bombe, de bédouins égarés, de poupées vivantes, de gueules cassées, de fous sans roi. Leur vue provoque des sentiments mêlés, et plus vous vous approcherez moins vous saurez... Certains soirs d'automne juste avant le feu f***et, la voltige et les cendres, les sauvages apparaissent pour la cérémonie du Grand Feu. Ils sont nombreux, ils s'infiltrent comme une rumeur. Si vous avez la chance de les croiser vous pourrez vous débarrasser de tout ce que vous voulez. De tout.
S'affranchir. Se délester. Oublier. Transformer. Les sauvages arpentent, dansent, sonnent, rient. Les Sauvages ne savent rien ou si peu, mais ils se cramponnent et font tourner inlassablement cette maxime sous son masque : Je suis Sauvage : rien de ce qui est humain ne m'est étranger."

Une vidéo de Camille Tequi et de Matthias Maurin

Cabane : art et société 12/02/2024

PORTRAIT / CABANE / Maeva et Sarah

ALLEZ !!!!! VOTEZ POUR NOUS !!!!! ON A BESOIN DE CES QUELQUES MINUTES QUE VOUS ALLEZ NOUS ACCORDER.

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CABANE / Maeva et Sarah

Clara nous avait prévenu, soyez prudente lorsque vous allez rencontrer les femmes, parfois le transfert nous bouscule. Elle avait raison. Nous avons rencontré les femmes dans la bibliothèque, un espace doux et soigné, une petite bibliothèque comme un écrin de tendresse et de mots. Caroline était l'auxi bibliothécaire, une détenue qui en collaboration avec les bibliothécaires prend soin de ce lieu, de cette bulle, de cet espace chaleureux. Caroline j'aurais pu boire un verre avec elle, aller au restau, partager des études, des blagues, des pensées, de l'intimité et c'était la première fois que ça m'arrivait. J'ai compris immédiatement l'avertissement de Clara. Elle avait une aura, une émotion, une tristesse si grande que je n'ai pas réussi à m'approcher. Je ne sais pas si j'ai eu peur ou de quoi j'ai eu peur, mais en sortant de cette première réunion d'information j'ai dit à Geneviève, je prendrai pas Caroline, vas – y toi, je prendrai les autres. Geneviève a été étonnée de ma réaction et moi aussi,
cela ne m'était jamais arrivé. J'ai travaillé dans des dizaines d'endroits difficiles, dangereux, avec des personnes, fatiguées, malmenées, parfois effrayantes, mais là je n'y arrivais pas. Elle n'a pas insisté et elle a accepté. Contrairement au bâtiment A et pour la première fois Geneviève et moi nous étions séparées, les pièces n'étaient pas contiguës et nous ne pourrions pas faire des aller- retour librement. Le lendemain, je culpabilisais de ma réaction, alors j'ai proposé d'aller dans la plus grande pièce et de prendre avec moi toute les autres : Sophie, Maéva, Edwige, et Samira. Geneviève s'est retrouvée toute seule avec Caroline. J'ai eu le sentiment de l'abandonner.

J'étais au fond d'un couloir dans la salle de classe. Des peintures d'arc en ciel au mur et un vieux tableau veleda tout abîmé. Nous avons commencé à faire le tour pour savoir à qui elles voulaient
écrire. Edwige voulait écrire à ses filles et à sa mère, Sophie hésitait encore, Samira ne voulait pas participer en fait elle n'avait pas bien compris la proposition et Maéva souhaitait écrire une lettre d'amour. Samira et Maeva se sont pris la tête immédiatement, une vieille histoire, le ton est monté
rapidement, ça nous était jamais arrivé une prise de tête entre détenue, jusque là il y avait toujours une forme de solidarité. Elles étaient sacrément violentes, Maéva a fini par appeler la surveillante et Samira est partie. Il ne s'était écoulé qu'une heure trente et déjà, je m'étais senti bien démuni. Il fallait trouver une autre manière de s'organiser. En sortant de la salle de classe Maeva à frappé à la porte d'une cellule avant de rentrer dans la sienne et à émis des cris d'oiseau, un langue inconnu, joyeuse et stridente, et quelqu'un à l'intérieur de la cellule lui a répondu dans la même langue. Quand j'ai rejoint Geneviève, elle était bouleversée, Caroline ne participera pas, elle ne voulait pas
écrire à quelqu'un son chagrin était bien trop grand, immense. Geneviève avait compris quelque chose à demi- mot et moi j'avais compris ma distance. L’après midi nous nous sommes toutes installées dans la bibliothèque, nous étions ensemble et
c'était mieux. Maéva prenait beaucoup de place et ça agaçait les autres. Moi j'aime bien ce genre de tempérament, même si je sais que dans un groupe il faut trouver la manière que chacun.e puisse exister. Des Maeva j'en ai rencontré plusieurs dans ma vie, elles sont attachantes, j'ai peut-être même une Maéva en moi parfois. Maéva voulait devenir un homme, elle était en transformation. Sa lettre d'amour était pour une autre détenue. Rapidement, j'ai compris que sous ses faux airs de gamine qui n'a jamais été à l'école, elle savait écrire, d'ailleurs, elles savaient toutes écrire. On sait qu'il y a beaucoup moins de femmes en prison que d'hommes, mais qu'elles sont là souvent pour des
faits plus graves. Je me suis demandée si l'échelle du crime avait avoir avec ton niveau d'éducation. Bien sûr ! Si t'es pas allé à l'école ou à peine, tu voles à la sauvette, tu deale du s**t, et au mieux tu braques un commerce mais si t'es allé à l'université tu détournes des millions. Il n' y a que les crimes de mœurs qui traversent les classes sociales, les classe sociale mais pas les genres. Les femmes que l'on a rencontrées sont bien plus éduquées que les hommes et leurs mots n'ont pas peur de l'intime, de la réflexion, de la profondeur, de dire là où ça fait mal, de le dire précisément, avec la colère qui porte et qui ne tue pas ou pas toujours. A la fin de la première journée on riait en disant : « tout de même les femmes c'est mieux »

Pour écrire, chacune s'est assises un peu éloignées les unes des autres, et nous les avons laissé faire. Au bout d'une trentaine de minute, j'ai rassemblé tout mon courage et je me suis approché de Maéva, lui demandant si je pouvais lire sa lettre d'amour. Maéva parlait haché, on aurait pu se sentir agressé par chacune de ses paroles même si moi je savais que ce ton cachait son besoin épidermique de se défendre. Il fallait en peu de temps lui prouver qu'elle n'avait pas à se défendre. Sa lettre d'amour était belle. J'en étais sûre. Une lettre vitale, une lettre d'un amour de vingt ans lorsqu'on aime à en crever. Je l'ai sentie rassurée par la bienveillance de mon regard, alors je me suis permise de lui demander quelle était la langue qu'elle utilisait pour communiquer avec cette autre personne dans la cellule. Elle a souri, c'était leur langue, une langue d'amoureuse, cachée, intraduisible, des sons, des bruits qui laissent s'échapper quelques syllabes, des preuves d'amours irrésistibles qui
traversent les portes des cellules. Je lui ai dit que je trouvais ça beau et ça l'a touchée, malmener une langue c'est en inventer une autre et c'est l'avenir.

Je lui ai proposé de faire une photographie. Elle m'a demandé de faire une image avec Sarah. Un nouveau défi, il fallait réussir à la faire sortir de sa cellule, alors qu'elle n'était pas inscrite. Je lui
promets que je ferais de mon mieux. Je ne garantissais rien, mais au cas où il fallait qu'elles soient prêtes demain matin. Elle me répond qu'elle a besoin d'un peu de temps pour se préparer, pour mettre le bandage qui cache sa poitrine. Je lui réponds que nous arriverons à 10h. Le lendemain je vais voir la chef en disant qu'un nom a été oublié sur la liste et que Sarah souhaitait participer. Elle accepte. Une petite victoire. Elle appelle Maeva et Sarah, qui sortent radieuses de leur cellule en gazouillant. Elles viennent de gagner deux heures ensemble. Sarah est une belle jeune fille d'une vingtaine d'années, des cheveux long brun, une énergie solaire et violente. Maeva se transforme immédiatement à son contact, elle s'adoucit. Je leur explique que nous allons faire plusieurs photographies, des photographies pour elles où je pourrais montrer leurs visages et si elles acceptent, une photographie pour moi où on ne pourra pas les reconnaître. Nous sommes dans la salle de classe, le seul mur qui n'est pas gâché par une peinture mièvre c'est là où est fixé le tableau
véléda. L'enfer avec mon flash, ça va faire des halo dégueulasse. Je ne veux pas que la technique prenne trop de temps, s'entende et surtout perturbe ce moment éthéré, unique. Je m'installe et je les laisse faire, j'ai jamais été témoin de l'amour comme ça, l'amour interdit, la tendresse volée, elles vivaient un moment de tranquillité rare et c’était sous l'œil de mon appareil photo. J'allais leur offrir la preuve de cet amour, et le cadeau était réciproque. J’avais amené une casquette pour cacher le
visage de Maeva et je lui avait promis qu’elle n'aurait pas l'air d'une femme. Des promesses comme celle-là ne sont pas faciles et je te jure que tu veux les tenir. Leurs corps s'entremêlent, leurs fronts se touchent, la relation est pudique et aimante, elle chuchote des mots d’amour dans leur langue, c'est tellement beau. Lorsque je vais me mettre à parler je vais tout casser je me dis. Elles n'entendent rien, ni mes mouvements, ni le bip flash, même quand je m'approche, rien ne peut les atteindre. Il nous reste peu de temps et je me lance, je propose à Sarah de prendre Maeva dans ses bras, je joue avec sa belle chevelure, et je masque le visage de Maeva avec la casquette. Je m'approche pour les mettre en scène. Dans cet instant d'une délicatesse infinie, je me dis que l'art est là, il n'est pas dans la photographie que je vais produire, ni peut-être même dans l'histoire que je
vous raconte, mais dans ce moment que je leur propose, et c'est ça qui est beau. J'en serais la seule spectatrice

Le dernier jour on enregistre les lettres et Sarah reste, on leur demande de nous faire des extraits de leur langue au micro, elles jouent comme des enfants et la violence de Maeva souvent pesante pour les autres se dissipe. Ses camarades entrevoient aussi l'enfant qu'elle a été. Lorsque Sarah comprend le micro, elle demande à Maeva de rapper, de slamer, Maeva est gênée, mais pour Sarah elle le fera. Elle demande à Caroline de choisir une musique pour l'aider. Caroline est revenue. Elle met
Gaspard de la nuit, de Ravel et choisi le Gibet. Maeva se lance, un rap de ouf, des mots précis, qui tranchent, elle nous raconte tellement justement comment on en arrive là. Nous n'avons plus rien à dire je crois. Je la fait recommencer plusieurs fois car Maéva a beaucoup trop fumé et lorsqu'elle prend le micro elle mâche les mots, et les phrases se tassent et bientôt on ne les comprend plus. C'est pas grave, on entend son cri, sa musicalité.

Lorsque nous sommes revenues, Sarah était sortie et Maeva s'était évadée. J'ai appelé la mère de Sarah plusieurs fois. J'ai laissé des messages. Je ne leur ai jamais offert les photographies.

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Cabane : art et société

Cabane : art et société 12/02/2024

ALLEZ !!!!! VOTEZ POUR NOUS !!!!! ICI JUSTE EN BAS ...

CABANE est un projet artistique qui nous tient vraiment à cœur parce qu'il nous bouleverse à chaque fois qu'on passe la porte de la maison d'arrêt de Gradignan. Une traversée violente, unique, tendre qui redonne du sens et offre de l'humilité à nos vie artistique.

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Cabane : art et société

Photos from Compagnie OLA's post 08/12/2023

Le buzzin est prêt ! Merci à cette formidable équipe d'enfant du DITEP de Créon et à larural. Une semaine haute en émotion, un chantier joyeux et de belles rencontres. Les prochaines étapes de Si je te dis sauvage, , les ateliers pour le musiciens, la journée de folie, et hop, le spectacle le 6 avril à Sadirac.

01/12/2023

La semaine prochaine on construit notre prochain Buzzin avec le DITEP de Creon, il s’embrassera le 6 avril à Sadirac pour Si je te dis sauvage avec Larural

I SI JE TE DIS SAUVAGE (Compagnie Ola) ✺ Déambulation visuelle et participative → Sadirac

Il reste quelques places pour participer au spectacle : réunion / rencontre : le 4 décembre à l’espace culturel de Creon.

21/11/2023

OLA / Avant la France, rien

Avec Pronomade(s) CNAREP en Haute-Garonne

Boussens
• mercredi 22 et jeudi 23 novembre à 21h
salle des fêtes
Saint Gaudens
• vendredi 24 et samedi 25 novembre à 20h30 (!) aux Haras, 7 rue Lavoisier

réservations conseillées (jauge limitée) sur le site de Pronomade(s) / tous publics à partir de 12 ans / durée : 1h10

Photographies : Pierre Planchenault

« Pour le dernier rendez-vous de cette saison, rassemblez-vous autour de la compagnie OLA, tout près, un peu comme on s’installerait autour d’un feu pour une veillée et écouter une histoire : celle d’Avant la France, rien. Un récit d’exil, celui d’Anne-Cécile Paredes, pour en faire résonner d’autres et partir dans un voyage sensible qui explore nos racines.

À l’âge de 5 ans, Anne-Cécile a dû quitter son pays natal, le Pérou, pour la France. À travers ce récit, elle tente de recomposer cette mémoire d’enfant, celle d’une traversée qui contient tout d’une histoire familiale et personnelle. Mais il évoque plus largement aussi le contexte historique, social et politique des migrations humaines, entre émotion, colère et indignation. Avec ses complices, Sophie Fougy et Johann Mazé – ils créent un dispositif mêlant installation intimiste, plastique et sonore dans lequel ce témoignage tisse des liens et fait écho à d’autres parcours d’exil (notamment récoltés au CADA de Saint Martory). L’ici et l’ailleurs sont au cœur du travail de création de la compagnie OLA, elle vous invite à naviguer entre deux rives pour nous regarder les yeux dans les yeux et faire rituel ensemble.

13/11/2023

Premiers temps d’immersion à l’Ecole Nationale d’Aministration Pénitentiaire.

Pour nous présenter, nous diffusons toute la semaine Cabane, une installation photographique et sonore, un récit choral de la bouleversante expérience que nous avons à la maison d’arrêt de Grandignan depuis mars 2022.

Nous sommes là dans ce monde complexe pour un long temps de résidence en collaboration avec la sociologue Delphine Saurier et plusieurs promotions d’élèves surveillants. Une manière pour Ola de continuer à nourrir la constellation de récits polyphoniques qui donneront naissance à la prochaine création.

Avec Geneviève Rando, Jonathan burgun, Johann Mazé et la voix de Sid Ahmed Mecellem.

Inauguration demain à 11h30 à l’ENAP. Agen.

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Vidéos (voir toutes)

Lundi prochain, le 24 juin, à 20h30 au cinéma Max Linder de Créon nous aurons la joie de présenter le film de  Camille T...
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Bordeaux

Autres Art du spectacle à Bordeaux (voir toutes)
NACRE NACRE
Bordeaux, 33000

Créateur d’open air musicaux festifs et respectueux de l'environnement

DuO’Ma DuO’Ma
Place De La Victoire
Bordeaux, 33000

Duo piano/voix, pour vos soirées, mariages, C.E, cocktails… Avec Olivier Mateis au piano-chant, Marjorie Benayoun au chant

Compagnie Hel Compagnie Hel
Bordeaux

Jeanne Belhassen et Méguy Araujo - Danse, Théâtre physique et d'objets, Jeux de lumière.

Capoeira Brasil Bordeaux Capoeira Brasil Bordeaux
Bordeaux, Nouvelle-Aquitaine
Bordeaux, 33000

L'assciation AFBRE propose des cours de capoeira et folklore brésilien à Bordeaux, pessac, Izon, Lormont et Créon par le biais de contre-maître Topete et professeur Feiticeira.

Les Ateliers Théâtre de la Compagnie Soleil Trompeur - Cours de théâtre Les Ateliers Théâtre de la Compagnie Soleil Trompeur - Cours de théâtre
84 Rue Amédée Saint-Germain
Bordeaux, 33000

Ateliers de théâtre et de jeu d'acteur à Bordeaux En semaine le mercredi ou stages certains week-ends

Intermezzo Bordeaux Intermezzo Bordeaux
Bordeaux, 33000

Fondée par des artistes locaux passionnés, notre association s'engage pleinement à promouvoir les talents artistiques de Bordeaux et sa région.

Janine et Thérèze Janine et Thérèze
Bordeaux, 33000

Sons Vifs Sons Vifs
Bordeaux

La compagnie Sons Vifs porte les projets du saxophoniste François Corneloup, et de la contrebassiste Julia Robin. Basée à Bordeaux, elle promeut le spectacle vivant en Nouvelle A...

Now Comedy Club Now Comedy Club
Now Coworking, Hangar 15, Quai Des Chartrons
Bordeaux, 33300

Du Stand-up dans un lieu d'exception : l'espace Now Coworking. 6 humoristes à chaque session !

Le Lolo Comedy ChauD Le Lolo Comedy ChauD
Cours Victor Hugo
Bordeaux, 33000

Organisation évènementiel de stand-up

La 5ème symphonie de Choubi La 5ème symphonie de Choubi
Bordeaux, 33000

Théâtre musical Spectacle jeune public, de 3 à 12 ans.

Bazar & Araignées Le Spectacle Bazar & Araignées Le Spectacle
Bordeaux, 33000

Le spectacle Bazar & Araignées, est un Spectacle original mêlant musique et mime. Ce spectacle est destiné aux enfants. Il sera aussi proposé aux familles.