Radio Zones

AUDREY HEPBURN, Un roman graphique
avec Christopher, dessinateur et Eileen Hofer, scénariste
Voir : https://www.radiozones.com/rep_audreyhepburn.php
Une exposition "Audrey Hepburn" a tenu l’affiche au Centre des arts de l’Ecole internationale de Genève du 4 au 31 mai dernier, autour du roman graphique du bédéiste Christopher, conçu sur un scénario d’Eileen Hofer. Une rétrospective unique proposée par le Musée Bolle de Morges en présence des auteurs. L’ouvrage est paru en 2023 aux Editions Michel Lafon.
“Celui qui ne croit pas aux miracles n’est pas réaliste”, plaisantait Audrey Hepburn. Manière de rappeler son extraordinaire destin qu’elle résumait ainsi : “Si je devais écrire un livre sur ma vie, il commencerait comme ça: “Je suis née le 4 mai 1929 et je suis morte trois semaines plus t**d”.
Petite fille issue de l’aristocratie néerlandaise de par sa mère, née Ruston par son père, un britannique pro-nazi qui quitta le domicile conjugal sans mot dire quand elle avait six ans, Audrey rêve de devenir danseuse. Mais l’épreuve de la famine sous l’occupation allemande empêche sa carrière de ballerine en Hollande. Elle sera donc comédienne de théâtre, puis actrice de cinéma.
Très vite remarquée après la guerre, elle adopte le nom d’artiste d’Hepburn et part à Londres avec sa mère. Elle connaît alors son premier grand rôle dans "Vacances romaines" de William Wyler, aux côtés de Gregory Peck, en 1953, qui lui vaut l’Oscar de la meilleure actrice.
Les succès se multiplient. Audrey Hepburn tourne désormais avec les plus grands réalisateurs (Billy Wilder, John Houston, King Vidor, etc.) et aux côtés des acteurs les plus connus de son temps (Humfrey Bogart, Fred Astaire, Gary Cooper, Antony Perkins, etc.). On se souviendra notamment de "My Fair Lady" de George Cukor (1964). Elle devient une icône du cinéma américain. Son amitié depuis 1952 avec le couturier Hubert de Givenchy, créateur de ses costumes dans de nombreux films, lui confère cette touche d’élégance qui concourt à sa popularité.
Dans sa vie privée, Audrey Hepburn est très attachée à la Suisse. Elle y a épousé son premier mari, l’acteur et réalisateur Mel Ferrer, dans la minuscule église du deuxième âge d’or du Bürgenstock, en 1954. Leur fils, Sean, naîtra à Lucerne six ans plus t**d. Divorce en 1968, puis nouveau mariage en 1969 et départ pour Rome avec le psychiatre italien Andrea Dotti, dont elle aura un second enfant, Luca, en 1970. Nouvelle séparation après dix ans de vie commune et installation définitive cette fois dans sa villa “La Paisible”, à Tolochenaz (Vaud), aux côtés de l’acteur hollandais Robert Wolders.
Audrey Hepburn s’engage à sa demande pour l’UNICEF, en 1988, jusqu’à sa fin, en janvier 1993.
Eileen Hofer et Christopher ont longuement travaillé à retrouver la vraie vie de la star, grâce aux sources familiales, en collaboration avec Luca Dotti, le second fils d’Audrey, par ailleurs interviewé dans le livre. Parcours d’une vie exceptionnelle et genèse d’une biographie dessinée avec les auteurs, au micro de Jean Musy.
Autre rencontre historique avec Christa Roth, chargée des ambassadeurs de bonne volonté à l’UNICEF et passionnée de cinéma. Elle y était l’agente de Roger Moore, Peter Ustinov, Harry Belafonte, Vanessa Redgrave, Liv Ullmann et dès 1988… d’Audrey Hepburn, qui lui laissa de grands souvenirs, qu’elle raconte à Radio Zones.
Interview : Jean Musy -- Technique : Cyril Cailliez -- Planches : Christopher
Wyler

EXCLUSIF : COMMENT PROTEGER LE PATRIMOINE
EN ZONES DE CONFLIT ?
avec Bariza Khiari, présidente d'ALIPH
et conseillère culturelle d'Emmanuel Macron
De Gaza au Soudan et en Irak, d'Ukraine en Syrie, les zones de guerre se multiplient avec la destruction collatérale, voire voulue, des biens culturels des sociétés, sites et musées inclus, certains pourtant inscrits au patrimoine mondial par l'UNESCO. A l'initiative de la France et des Emirats Arabes Unis a été créée, en 2017, l'Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones de conflit (ALIPH).
Cette fondation genevoise, dont l'acronyme est le première lettre de l'alphabet arabe, compte neuf états membres. Elle revendique une levée de fonds de 90 millions de dollars en un mois récemment. Genève lui a rendu hommage mi-avril dernier en pavoisant le Pont du Mont-Blanc de drapeaux portant son logo.
Les ambulanciers du patrimoine
ALIPH est née de "la prise de conscience suscitée à la suite des destructions de sites patrimoniaux par Daech, l'Etat islamique", nous précise sa présidente Bariza Khiari, ancienne vice-présidente du Sénat français. Pour l'actuelle conseillère culturelle du Président Emmanuel Macron, grâce à ALIPH, "nous sommes devenus les ambulanciers du patrimoine".
Son objectif initial de protection en situation post conflit s'est étendu en effet à la prévention des dégâts, vu la multiplication des zones de guerre. En Ukraine, par exemple, "les contenus de deux cents musées et de deux cents bibliothèques ont été déplacés et mis à l'abri", ainsi que les archives du pays.
Aujourd'hui, la fondation songe aussi à développer son action face aux enjeux climatiques.
Rencontre avec Bariza Khiari au micro de Radio Zones.
Interview : Jean Musy -- Technique : Cyril Cailliez
Ecoutez sur : https://www.radiozones.com/rep_aliph.php

MOHAMED D'ARABIE ou la vie secrète du Prince héritier
avec Georges Malbrunot, journaliste au Figaro
Voir : https://www.radiozones.com/cdl69_georgesmalbrunot.php
Christian Chesnot (Radio France) et Georges Malbrunot (Le Figaro) sont spécialistes du Moyen-Orient. Leur dernier livre MBS, Confidentiel, Enquête sur le nouveau maître du Moyen-Orient (Ed. Michel Lafon) révèle la vie secrète de ce prince devenu héritier du trône de l'Arabie saoudite, grâce à une détermination sans faille et une main de fer drapée dans la modernité et le réformisme.
Champion de l' "Arabia first" aux projets mégalomanes sur les bords de la Mer Rouge, stratège imprévisible adepte de la "polygamie diplomatique", selon les auteurs, en se rapprochant de la Chine, de l'Iran et de la Russie, au grand dam des Etats-Unis, Mohamed ben Salmane (MBS) fascine et inquiète à la fois.
Il s'inscrit "dans la tradition arabo-musulmane immémoriale d'un pouvoir fondé sur le sabre et les arts", soulignent les deux journalistes, qui nous rappellent la devise de son feu son grand-père, Abdelaziz Ibn Saoud, à l'origine de l'Arabie saoudite moderne : "Pour diriger des bédouins, il fait être un bédouin".
À trente-neuf ans, le futur héritier du royaume doit tout à son père vieillissant, le roi Salmane, quatre-vingt-huit ans, qui, de par ses fonctions à la cour, avant d'accéder au trône en 2015, était chargé de régler les différends de la famille royale : un parfait connaisseur de toutes les turpitudes de ses membres. Aucune intrigue de palais ne lui échappait. Il y a initié MBS, son fils préféré, en lui confiant de facto l'exercice du pouvoir.
Pourtant les défis qui attendent le jeune Prince héritier sont à la mesure de ses ambitions. Son pays est immense, grand comme quatre fois la France, peuplé de plus de trente-six millions d'habitants, dont un tiers d'étrangers. Plus de 60% ont moins de trente-cinq ans. C'est à la fois le gardien des lieux parmi les plus saints de l'Islam (La Mecque et Medine) et le premier exportateur mondial de pétrole.
La longévité de MBS dépendra de sa capacité à transformer la société saoudienne soumise désormais à une modernité autoritaire au forceps, vers un changement sociétal accepté par tous. La modernisation par le haut ne garantit pas sa pérennisation. Le souvenir du renversement du shah d'Iran en 1979 par la révolution islamique de l'ayatollah Khomeini nous le rappelle.
MBS le sait, qui vit dans la paranoïa continue de l'attentat, comme le révèle l'enquête des reporters. En guise de sources, ils ont interrogé de très nombreux témoins de la vie du prince, de son enfance à nos jours, même s'ils ne l'ont volontairement pas rencontré, et on les comprend, pour écrire leur livre.
Reste que la vie de cet adolescent un peu geek des jeux vidéos, formé exclusivement aux écoles saoudiennes, passant ses vacances dans les palaces parisiens et de Côte d'Azur, n'en a pas fait un fêt**d ni un débauché, comme nombre de ses contemporains princiers, mais pour lors, l'un des hommes les plus puissants de la planète, au train de vie pharaonique.
Interview : Jean Musy -- Technique : Cyril Cailliez

Entre plume et politique
LE PARCOURS SECRET DE LAURENT JOFFRIN
ancien directeur des rédactions de Libération et du Nouvel Observateur
Voir https://www.radiozones.com/cdl68_laurentjoffrin.php
Laurent Joffrin est journaliste, écrivain et maintenant politicien. Il a publié une série de polars historiques sur les pas de feu Jean-François Parot, créateur du personnage de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet sous le règne de Louis XVI. Dernière parution dans la série : "Le Secret de Marie-Antoinette" (Editions Buchet Castel), la reine de France alors en fuite à Varennes, le 22 juin 1791.
Quand on a dirigé les rédactions de Libération et du Nouvel Observateur, une presse républicaine, pourquoi reste-t-on fasciné par la monarchie en pleine Révolution française ? Est-ce un miracle de l'écriture ? Une fascination politique ? Comment passe-t-on du journalisme qui se veut la recherche de la vérité au roman historique, où l'on prend des libertés avec l'Histoire ? Par lassitude de l'actualité ? Un besoin de créativité ?
Laurent Joffrin révèle à Radio Zones les méandres de sa plume, la recherche de ses sources et son goût pour le récit historique.
Sans s'échapper tout à fait de la politique, dans sa nouvelle carrière, grâce au regard aigu qu'il porte sur la France et l'Europe, à la veille des prochaines élections européennes. Le héros du livre, Nicolas Le Floch doit à un moment choisir son camp en plein tourmente révolutionnaire.
Alors, à quoi rêve encore aujourd'hui Laurent Joffrin ?
Interview : Jean Musy -- Technique : Cyril Cailliez
Ecoutez sur : https://www.radiozones.com/cdl68_laurentjoffrin.php
Nouvel Observateur -Antoinette #

FELIX ZIEM A EVIAN : SAISIR LA LUMIERE
avec William Saadé et Charles Villeneuve de Janti, commissaires de l'exposition
Voir sur : https://www.radiozones.com/rep_expo_ziem.php
Le Palais Lumière à Evian présente jusqu'au 21 avril 2024, "Félix Ziem (1821-1911), Saisir la lumière", avec une riche collection d'oeuvres du peintre français, fils d'émigré polonais. Ce proche de l'Ecole de Barbizon, né à Beaune, en Bourgogne, est considéré comme l'un des précurseurs des impressionnistes.
Il fut "le pirate doré de la Méditerranée", selon l'historien d'art Henri Focillon. Loin de l'orientalisme classique du XIXème, Félix Ziem, qui admirait Rembrandt et Delacroix, créa ses propres fantasias sur les bords du Bosphore, de vrais "Orientales furibondes" selon un critique. Son Orient, c'est aussi celui des poètes, un "Orient rêvé", loin des odalisques et des émois sensuels de harem, mais proche des évanescences, "où le sujet de dilue". Il fut très apprécié du critique d'art et romancier Théophile Gauthier, l'auteur d'"Emaux et Camées".
D'abord conducteur de travaux notamment pour la réalisation du canal de Marseille, Ziem est venu à la peinture par son propre chemin. Il connut pourtant un succès colossal qui ne se reflète pas par la présence de ses toiles au sein des musées, mais chez les grands collectionneurs privés, qui s'arrachèrent ses tableaux à prix d'or et lui assurèrent une fortune considérable.
Amoureux fou de Venise et grand voyageur de Constantinople à Khartoum, en passant par Saint-Pétersbourg et le Nord de l'Europe, Ziem, artiste prolifique, laissa derrière lui plus de seize mille productions. "La couleur exclut le dessin, le dessin exclut la couleur, la poésie tue le réel, l'articulation anatomique tue l'idéal, le réalisme détruit la magie", écrit-il dans son journal en 1854, pour commenter son processus de création.
William Saadé commissaire général de l'exposition nous explique pourquoi il faut "Saisir la lumière" à Evian. Charles Villeneuve de Janti, commissaire scientifique, directeur des musées nationaux et spécialiste de l'oeuvre du Ziem, nous retrace la vie du peintre et le contexte artistique de celui qui connut une gloire immense et bénéficia de funérailles quasi nationales à sa mort.
Interview : Jean Musy -- Technique : Cyril Cailliez
Ecoutez les interviews et voir les tableaux sur : https://www.radiozones.com/rep_expo_ziem.php

ENTRE DEUX MONDES
Un an après le tremblement de terre du 6 février 2023 en Turquie, qui a fait 53 537 victimes et blessé plus de 107 000 personnes, selon les chiffres de la Présidence de la République, comme ici à Kahramanmaras (sud-est du pays), très près de l'épicentre (7,7 sur l'échelle de Richter, à 4h17 du matin), les populations réfugiées dans les 414 villes containers attendent de pouvoir bénéficier d'un nouveau logement parmi les 307 000 nouveaux bâtiments construits à leur intention et distribués ce début février par tirage au sort.
Beaucoup reste à faire. C'est une course contre la montre entre la réhabilitation des bâtiments peu endommagés et la reconstruction des maisons démolies dans les principales villes et villages touchés.
Rappelons que l'impact des secousses a été reçu par près de 14 millions d'habitants sur une zone de 120 000 km2.
Jean Musy (depuis Kahramanmaras)
Photo : ENTRE DEUX MONDES / BETWEEN TWO WORLDS
© Jean Musy / février 2024

EXCLUSIF : LE DERNIER TANGO DE NESTOR BURMA
avec feu Guy Marchand, acteur, chanteur, musicien, crooner et son fils Jules
Voir : https://www.radiozones.com/cdl67_guyjulesmarchand.php
Il était crooner, acteur, chanteur et musicien. Au compteur plus de 150 films, avec les plus grands acteurs et réalisateurs français. Guy Marchand nous a quittés à 86 ans, le 15 décembre dernier, à Cavaillon dans le Vaucluse. Il laisse derrière lui l’image d’une grande « gu**le » du cinéma et de la télévision, où il avait marqué la série de Nestor Burma, qui lui avait valu un immense succès populaire.
Né en 1937, ce gamin de Paris aimait traîner dans les rues de Belleville dans le XIXème, son quartier, comme il se plaisait à le rappeler. Il en avait gardé la langue verte et le côté voyou, qu’il cultivait à plaisir.
Comme Boris Vian, il jouait de la clarinette dans les boîtes de Saint-Germain-des-Prés, avant de partir au service militaire pour devenir officier parachutiste en Algérie. De retour à Paris, le voilà devenu crooner, musicien et acteur. Il reçoit en 1982 le César du meilleur second rôle pour "Garde à vue" de Claude Miller. Ses grands tubes : « La Passionata », (1965), « Moi, je suis Tango « (1975), « Hey Crooner » (1977), « Destinée » (1982).
Il aimait croquer la vie et les femmes, dont il avait la passion, tout comme les voitures et les chevaux.
Radio Zones l’avait rencontré plusieurs fois lors de la sortie de ses livres aux Éditions Neige de Michel Sandoz, à Genève.
Ultime interview au micro de Jean Musy, en février 2022, en présence de son fils Jules, qu’il avait eu avec l’actrice Béatrice Chatelier, ex-quatrième épouse d’Eddy Barclay.
Interview : Jean Musy -- Technique : Cyril Cailliez

ROUTES DE LA SOIE :
L’OUZBEKISTAN, « PERLE DE L'ASIE CENTRALE »
avec Pierre Michel Virot, photographe
Ecoutez et voir sur : https://www.radiozones.com/rep_ouzbekistan_pierremichelvirot.php
Cap aujourd’hui sur la route de la soie, grâce au photographe Pierre Michel Virot, qui a illustré le livre édité par Robert F. Blum, Ouzbékistan « Perle de l’Asie centrale », paru en 2023.
Pourquoi s’intéresser à un pays si lointain ? Comment le faire découvrir de façon originale ? Quelle vérité montre-t-on à travers les images ? Quelle place occupe la photo dans l’édition et les médias aujourd’hui ? Que vaut encore la photo d’art et de presse à l’heure de l’intelligence artificielle ?
Photo-reporter pour plusieurs médias, Pierre Michel Virot sillonne aussi le monde au service d’organisations onusiennes ou humanitaires depuis plusieurs décennies. Il travaille parallèlement pour l’Association de la Presse Etrangère en Suisse et au Liechtenstein (APES) depuis 22 ans comme conseiller photographique. Son regard réfléchit aussi sur sa profession et son avenir, comme sur la vérité objective de la photographie.
Interview : Jean Musy -- Technique : Cyril Cailliez -- Photos : Pierre Michel Virot
delasoie -repoter

APERO PHILO au Château de Voltaire
Mercredi 13 Décembre à 19h
"FAUT-IL J***R SANS LIMITES ?"
avec le Prof. Francesco Bianchi-Demicheli, psychiatre et sexologue
Modérateur : Jean Musy, Rédacteur en chef de Radio Zones 93.8 FM
ENTREE LIBRE -- Allée du Château 01210 Ferney-Voltaire

EXPOSITION : LIVRER VOLTAIRE, IMPRIMER, DIFFUSER, SURVIVRE
http://www.radiozones.com/rep_francoisjacob...
avec François Jacob, professeur et co-commissaire de l’exposition
Le château de Voltaire à Ferney-Voltaire propose une nouvelle exposition jusqu’au 7 janvier 2024 sur l’édition du XVIIIème siècle, avec le prétexte des oeuvres de Voltaire et des encyclopédistes, question de comprendre qu’éditer pour un auteur comme imprimer est alors une question de police des caractères autant que de police de la librairie.
Vous y verrez des livres interdits, grâce notamment aux archives de la censure de l’époque et tout le processus de l’édition, de l’impression des oeuvres et de leur distribution, qui s’avère une affaire certes, une galère souvent.
A voir également les dernières acquisitions du Château, comme ces 22 boutons en verre et argent d’un habit du philosophe, une boîte montrant la procession vers le Panthéon et une autre illustrée d’un portrait de Voltaire et Rousseau.
Voyage dans l’édition périlleuse du XVIIIème siècle avec François Jacob, président de la Société Voltaire, professeur à l’Université Jean Moulin-Lyon 3 et co-commissaire de l’exposition.
Interview : Jean Musy - Technique : Cyril Cailliez


Verger

ART DE LA RUE
Vence (Alpes Maritimes /F)
Photo © Jean Musy / 2023

Blanc-seing à cette originale campagne contre le cancer, à Vence (Alpes Maritimes /F)
Photo © Jean Musy / 2023

APERO PHILO au Château de Voltaire
Mercredi 13 Décembre à 19h
"FAUT-IL J***R SANS LIMITES ?"
avec le Prof. Francesco Bianchi-Demicheli, psychiatre et sexologue
Modérateur : Jean Musy, Rédacteur en chef de Radio Zones 93.8 FM
ENTREE LIBRE -- Allée du Château 01210 Ferney-Voltaire

ÉCRIVAIN EN GUERRE : JOURNAL D'UNE INVASION
avec Andreï Kourkov, le grand auteur ukrainien
Voir et entendre sous : http://www.radiozones.com/cdl66_andreikourkov.php
Comment écrire en état de guerre ? Quel regard porter sur le monde quand les bombes tombent à vos portes ? Pourquoi la chronique intime des jours devient-elle universelle ? Avec son "Journal d’une invasion" (Les Editions Noir sur Blanc), Andreï Kourkov nous décline en kaléidoscopie une société ukrainienne plus affermie par les obus russes qu’avant le début du conflit.
Après "Les Abeilles grises", son dernier roman traduit en français, Kourkov est passé de l’autre côté du miroir. Il ne s’agit plus d’observer à distance de l’écriture, mais de se plonger dans le vivant pour saisir davantage l’âme ukrainienne au quotidien. De la préserver du sabotage culturel et identitaire que visent les drones de Poutine, tout autant que les objectifs militaires. Politique, il s’étonne que les villes russophones du pays, comme Marioupol, ont été paradoxalement les plus détruites par les armes de Moscou.
Rencontré à la dernière édition de Le Livre sur les Quais, à Morges, l’ancien président du Pen Club ukrainien nous brosse encore un état de la littérature nationale, où les récits des vétérans attirent désormais un grand nombre de lecteurs, surtout chez les quatre cent mille soldats qui ont combattu au Donbass d’avril 2014 à février 2022.
Il nous définit son rôle d’intellectuel dans une société qui ne sera plus jamais la même, où la langue russe a perdu sa place et sa reconnaissance chez les artistes et les écrivains.
Un témoignage qui nous explique aussi qu’il ne faut jamais perdre son sens de l’humour.
Interview : Jean Musy -- Technique : Cyril Cailliez

TEMOIGNAGE : LA GUERRE AU HAUT-KARABAGH
avec Demir Sönmez, photographe et reporter de guerre
Son et photos sur : http://www.radiozones.com/rep_demirsonmez_temoignage.php
Son récit de guerre et reportage photographique édité en 2022, L’aiglon blessé, La guerre au Haut-Karabagh (éd. Photography Geneva) est devenu un livre d’histoire. Ses images témoignent désormais de ce qui n’existe plus, depuis que l’Azerbaïdjan vient de conquérir récemment ce territoire revendiqué par les Arméniens sous le nom d’Artsakh. Parti un mois en automne 2020 pour couvrir un conflit oublié, soit quelques semaines après la reprise des combats, le reporter arméno-kurde Demir Sönmez raconte le quotidien des civils et des combattants de cet enclave arménienne, les enjeux politiques et économiques que cachent la reprise azérie de cette région caucasienne.
Ils sont à peine une trentaine de journalistes à couvrir les affrontements, essentiellement des reporters locaux arméniens ou de la diaspora, comme lui. Il a pris tous les risques pour raconter et montrer cette guerre inégale où les armes modernes des uns - azéris, djihadistes et autres mercenaires - côtoient les vieux fusils des autres. Ici le danger vient souvent des airs : les drones sont omniprésents. La technologie est passée par là. La vieille Lada conduite par son chauffeur d’un jour prend vite le fossé, car le conducteur-combattant doit plus se méfier du ciel que de la route.
Kurdistan, Syrie, Arménie, Demir Sönmez, homme de terrain, connaît bien ces lieux où les populations résistent pour exister et revendiquer leur liberté. Lui-même se définit comme un témoin présent par ses images « aux côtés des peuples opprimés ».
Rencontre sur Radio Zones, avec cet oeil journalistique incontournable de toutes les manifestations des luttes pour les droits de l’homme et des minorités, notamment à Genève, où il habite.
Interview : Jean Musy -- Technique : Cyril Cailliez -- Photos Demir Sönmez

REPRISE DES APEROS PHILO au Château de Voltaire à Ferney-Voltaire - Saison 2023 -2024 - Allée du Château - ENTREE LIBRE
MERCREDI 11 OCTOBRE 2023 A 19H
JUSQU’OÙ LA LITTÉRATURE PEUT-ELLE PRÉTENDRE À L’HISTOIRE ? avec Etienne BARILIER, écrivain, philosophe, essayiste et traducteur suisse, auteur de plus de cinquante ouvrages.
Modérateur : Jean Musy, Rédacteur en chef de Radio Zones
Org. Centre des Monuments historiques nationaux en partenariat avec Radio Zones 93,8 FM
Parking à l'Ecole Calas ou Allée du Château
RESERVATION par tél.: 04 50 40 53 21 ou sur [email protected]

UkKRAINE- PAYS DE GEX : UNE BOULANGERE DE FERNEY ORGANISE LA SOLIDARITE
Voir et entendre sur : //www.radiozones.com/rep_katyamarzico.php
Katya Marzico est ukrainienne et boulangère à Ferney. Depuis octobre 2022, elle a expédié béquilles, chaise roulante, argent, vêtements et jouets qu’elle a recueillis autour d’elle avec ses amies, pour les envoyer à Krivoy Rog, sa ville d’origine qui est aussi celle du président Volodymyr Zelensky. Un réseau local de volontaires prend le relais et assure la distribution aux plus démunis des zones touchées par les bombardements russes.
« Je ne pouvais pas dormir en sachant ce que souffrait la population de ma région, alors que je suis bien installée à Ferney", nous confie-t-elle. Par ailleurs et avec beaucoup d’ingéniosité et de patience, elle fabrique aussi des bougies-réchauds de fortune pour les soldats ukrainiens du front. Cela leur dure trois heures environ, mais ils peuvent ainsi manger chaud dans l’hiver et la boue des combats.
Elle s’est ainsi mise à récolter des boîtes de conserve auprès des restaurateurs locaux, qu’elle découpe ensuite à huit centimètres et qu’elle fourre de cartons recyclés pour en faire des séparations. Reste à râper les bougies reçues pour en faire une cire qu’elle répand dans les boîtes métalliques, et le tour est joué !
Elle lance un appel à la solidarité sur Radio Zones avec ses amies. Chaque bénéficiaire leur envoie par téléphone portable des photos des objets reçus en mains propres.
Pour tout soutien : Katya Marzico c/o Boulangerie « Chez Giovanni et Tony » - Les Dauphins - 4, avenue Voltaire - 01210 Ferney-Voltaire (Tél. : 04 50 28 02 38).
Interview : Jean Musy -- Technique : Cyril Cailliez

50 ans après le coup d’état
L’HISTOIRE DE L'EXIL CHILIEN S'EXPOSE A GENEVE
avec Fulvia Torricelli du Collectif Migrations Sonores
Voir photos et sons sur : http://www.radiozones.com/rep_expoexilchilien.php
Comment garder une mémoire vivante de ce long exil vécu par des centaines de Chiliens réfugiés à Genève après le coup d’Etat du 11 septembre 1973 du général Pinochet et sa terrible répression des militants de gauche ? Tel est le défi relevé par l’exposition qui se tient jusqu’au 15 septembre à l’espace culturel de la Ville de Genève Le Commun, face au Mamco, sous le titre « Pas de monuments commémoratifs ». Une plongée mémorielle « à la croisée de l’art contemporain, de l’ethnographie et de la construction participative de la mémoire » nous prévient Cristóbal F. Barria Bignotti, le curateur et coordinateur de l’événement.
Avec « Les Traces », l’artiste Marisa Cornejo nous présente des performances filmées inspirées des œuvres de feu son père, torturé par la dictature. Un étage plus haut, le Collectif Migrations Sonores propose « Nous ne pouvons rien laisser », sous la direction de Fulvia Torricelli. Affiches, archives politiques, personnelles, objets collectionnés sont offerts à la curiosité des visiteurs, comme autant de symboles des activités de solidarité des exilés dans la cité de Calvin et de leur soutien.
Une mémoire riche et fournie grâce aussi aux nombreux témoignages recueillis patiemment depuis deux ans par la jeune ethnomusicologue tessinoise, aidée par six associations chiliennes toujours existantes. Rappelons que Genève a connu l’exil de grands artistes chiliens comme le chanteur, musicien et poète Patricio Manns ou le peintre José Venturelli, qui a laissé de très beaux vitraux au Temple de la Madeleine et une fresque géante en mosaïque, à l’école de Balexert.
La vie culturelle et politique intense des militants chiliens en exil a dynamisé toute une gauche européenne, y compris à Genève. Radio Zones y a participé en accueillant Claudio Venturelli, le neveu du peintre et Nelson Droguett, qui ont animé tous deux, pendant près de 25 ans, l’émission « America Latina », chaque dimanche sur nos ondes et dont quelques cassettes témoins sont exposées parmi les archives collectées de l’exposition.
Rencontre avec Fulvia Torricelli pour la genèse de cette extraordinaire aventure dans la mémoire collective.
Interview : Jean Musy -- Technique : Cyril Cailliez
Photos © Jean Musy / 2023

NOOR, LA PRINCESSE INDIENNE ESPIONNE
DE CHURCHILL CONTRE LES N***S
avec Etienne Barilier, écrivain et philosophe
Voir et entendre sur : http://www.radiozones.com/rep_etiennebarilier.php
Avec son dernier livre « Noor » paru aux Editions Phébus, l’écrivain suisse Etienne Barilier nous raconte le destin exceptionnel d’une jeune princesse indienne musulmane, passionnée de musique et de littérature, devenue l’espionne de Churchill contre les n***s, à Paris.
Très jeune, Noor Inayat Khan quitte l’Inde pour la Russie, puis la voilà en France occupée, au début de la seconde guerre mondiale. La jeune femme décide de s’engager dans la résistance aux n***s comme opératrice radio pour la Direction des opérations spéciales (SOE) britanniques. Son destin est scellé. Elle sera trahie et mourra héroïquement.
Comment une artiste si sensible, passionnée par la vérité et le respect des autres grâce à l’éducation d’un père soufi tolérant, est-elle devenue agente secrète, à la double vie et la tigresse de Mysore, comme son ancêtre le sultan ami de Napoléon ?
Le romancier nous raconte ici une course contre la mort programmée et lucide, dans ce qui pourrait être un thriller d’espionnage. Sauf que tout est vrai. Noor n’en révèle pas moins une réflexion sur le courage et le sens de l’engagement, qui fascine l’écrivain.
Etienne Barilier, écrivain, philosophe, essayiste et traducteur, est l’auteur de plus de cinquante livres. Il nous brosse ici la genèse de l’œuvre et son admiration pour les femmes au destin hors norme.
Il débattra publiquement et dédicacera ses ouvrages vendredi 1er, samedi 2 et dimanche 3 septembre, au Livre sur les Quais, à Morges.
Interview : Jean Musy -- Technique : Cyril Cailliez