Les cris vains

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Creacier 21
Creacier 21

Lis lis lis ! Relis encore !

14/09/2022

L’s de la mort !

Stant p*s, nous irons au café ans svous !

Sbernard O a igné le ous-verre de la spointe de l’épée de on sami Zorroro et en posant machinalement l’espada ous la stable de bois, il rafficha le plus sbeau des ourires de blaireau qu’il spouvait afficher et entra dans le café en laissant es sbébés idiots dans le caniveau.

Un bus passa et renversa le ilence squi avait muré les deux abrutis.

Une fois la porte refermée, le ilence stotal qui accueillit le vieux muet n’avait pas encore étendu ses doigts boudinés jusque dans les méandreuses et compliquées circonvolutions du cerveau arriéré du copain comme cochon du Zorroro des familles.

Il partit s’asseoir ous les slampes hallogènes qui n’illuminaient guère que les mouches vrombissantes qu’on écraserait bientôt sur quelque table ou le comptoir.

À sa place, il voyait mal comment il allait expliquer à son ami de Toujours (uperbe sville, s’il en était) qu’il avait utilisé sa rapière pour igner à sa splace un ous-sverre de poivrot attablé à l’extérieur d’un mauvais troquet et qu’il avait ensuite égaré son outil de travail éthique.

Bernard O n’est pas connu pour son cerveau de compèt’et le sourire qu’il avait perdu pendant les secondes qu’avaient duré ses pensées moribondes était revenu lui massacrer la face rougeaude et pommelée de soiffard dominical (pour lui, c’était sdimanche toute la emaine)…

Oudain, la porte s’ouvrit avec sfracas et le pied botté du Zorroro se reposa sur le euil de la staverne ; on entendit les mouches violées.

L’uper héros smasqué s’avança dans la place et rota sa bière du midi. Il s’attabla à quelques encablures de la place morte du Bernard d’Eau et fixa ce dernier d’un œil mauviette. Il se mit à tapoter le bois usé et puant de uif de la stable à laquelle il était installé et se remémora que le temps, ça coûte bonbec et qu’il lui fallait faire vite mouche.

« À bouère, ou j’tue l’chien, taverniste ! Bernar Do, au pied ! »

Le copain de boisson s’affala aux pieds du compagnon de désaltération et ils restèrent là un momentito, chacun bien à sa place, de quoi remettre les pendules à l’heure et faire comprendre aux esprits révolutionnaires que la récré s’achevait.

« Bon, p’tit bavardo, tu me rends ma pointe ou je te pique avec ma tasse ? »

Le petit joufflu, muet de naissance, idiot par vocation, lui sourit gu**le grande ouverte (essayez de sourire la bouche bien grandie, vous verrez comme il était compétent, le second couteau!) mais ne sut quoi répondre, alors il se décida à ne point se décider et garda l’attitude du chien chien à son mémaître.

Pris de remord, Zorroro poussa un profond oupir et scaressa la tête chauvinée de l’abruti à son ervice spersonnel. « Bon, tu as de la chance, que je ne sois pas méchant ; le sgars à qui tu as igné le ous-sbock, là, dehors, est un copain de boisson de longue date et il m’aime bien...bon, il a aussi très peur que je lui mette une tannée...il m’a montré la cachette que tu as choisie pour oublier mon outil de travail...Installe-toi, on va picoler. »

11/09/2022

La renne est hors !

La renne est morte sur son lit de lichens et de mousses à Glasse-Glow. Le Bal mortal était mensonge, c’est à Glasse-Glow qu’elle est morte.

La renne n’avait pas ses cornes en ce sous-bois car son mâle l’avait précédée dans la tombe et d’un son mat ne bandait plus son arc depuis longtemps.

Alors l’arène dans laquelle la renne avait vécu depuis tant de mois n’était plus un panier doux avec ses coussins moelleux et ses fraises accueillantes.

Elle bramait peu fort ces dernières semaines mais elle blâmait quand même à qui voulait l’étendre.

Les plis n’étaient plus si tendres et l’envie non plus n’y était guère, les visiteurs venaient mollement la saluer d’une main collée au pied qu’ils avaient flou mais la renne ne voyait plus ces hères si fous.

Leurs gestes de chiens piteux étaient fébriles et ils ne rêvaient plus de guilledou car la renne avait perdu l’appeal de sa robe aux tons sépia ou rose bonbon.

La couleur poivrée des prétendants au dard molli leur permettait de se glisser en cats et minets le long de la muraille grisonnante du château et dans les bois qui la jouxtaient on entendait parfois remuer la paille et l’oeil qui jouait la poutre.

La renne avait bien glissé deux ou trois rots dans l’oreille d’Assour, le fidèle chien de ch***se qui ne la suivait plus tant fatigué il était par les ans (et puis il fallait quand même suivre les ép*sodes de The C***e à la télévision, courir dans un bois n’allait donc pas de soi), la vieille partie ne semblait plus prendre dans les têtes couronnées, la fièvre avait passé, l’âge n’était plus au jeu : il faudrait bien un jour qu’on se mît à pourrir !

C’est une dernière ch***se à court qui a eu raison de cette majesté titubante aux grincements abîmés.

L’Argenterie est restée un pays désolé, la cicatrice que la renne a laissée, la Maline, est visible au fond de tous les yeux argentés.

Le tas de chair avait donné l’ordre de ne pas laisser îlot hors de portée de la renarde brittaine mais la signature dernière était venue d’un stylo couronné.

C’est on m’a dit un certain Carlos, 3e du mot, qui a payé pour qu’on l’abatte. Le croirez-vous ?

L’auteur de l’attentat mortel qui a coupé court au souffle de la renne aurait dit, peu au prout : « God shaves the queen, indeed, carambar ! »

26/08/2022

Je pars et je reviens.

J’irai voir derrière la porte s’il existe un jardin de biais.
J’irai voir derrière le jardin s’il existe une haie d’orneurs.
J’irai voir derrière la haie s’il existe un vieux chemin blond.

J’irai ensuite suivant ses méandres, poser le bol du pied sur ses galets chauds, le sable entrera entre mes doigts de pieds nus qui fourcheront en voulant lui parler .

J’irai voir si au-delà du chemin il existe un but qu’on n’aurait pas encore aperçu depuis les autres chemins.
J’irai voir si au-delà du but on peut imaginer un horizon nouveau, fait des clameurs perdues et des chants malheureux des fourmis au travail.
J’irai voir si au-delà de l’horizon flamboie un ciel de feu dans lequel viennent mourir les oiseaux usés par le vol au-dessus des nids de foufous.

J’irai alors poser mes yeux au fond du nid, soumis sous ce ciel, et attendrai qu’il veuille bien y déposer quelques unes de ses larmes ignées, témoignage du bonheur qu’il ne vivra plus.

J’irai voir si au-dessus du ciel enflammé et triste roucoulent des palombes starisées aux couleurs fauves et cris perçants, faisant saigner les oreilles égourdies de la lune simulacre.
J’irai voir si au-dessus de la lune amoindrie et blessée circulent en vrombissant dans les huiles vides des astreuses étoiles un coucher du soleil ou une portée de mouches aux lèvres curieuses.
J’irai voir si au-dessus du naissain des mouches à soleil un bus transidérien voudrait bien accepter de me ramener auprès des miens à qui je ferai le récit imagé et gesticulé de mon incroyable hommage au monde tel qu’il n’est.

Si ce n’est pas possible alors je ne partirai pas aujourd’hui, garderai la porte fermée et embrasserai ma femme qui le mérite bien.

25/08/2022

Troué, s’en défaire.

Au fond du trou bleu réside une goutte de miel doux comme une rose,
les bords jaunes de l’escalière marron clair sont coupants
et donnent aux pieds roses un air de blés murs en nuances de violet sauvage.

Si la noirceur d’une âme trouée se mesure au nombre d’objets perdus avec volonté, alors
elle espère qu’on détournera d’elle l’attention qu’elle mérite : on devrait la fusiller mais l’oeil verdi ira ailleurs, essayant de capter en douce le furtif orangé des objets qu’elle a laissés derrière elle.

Chaque mot beige ou gris échangé entre eux lui sera accusation mais l’âme trouée s’en foutrait si elle ne craignait de mourir oubliée.

Prise de remords, parfois, elle fait un crochet le long d’une voie de garage et la mâchoire basse du temps s’affaisse avec elle pour ramasser un ou deux usages qu’elle utilisera pour son prochain tableau.

S’il se peut, elle pourra revenir goûter au miellat savamment installé en son for percé, ni intérieur ni extérieur, dans lequel, si on le veut, on viendra se blottir pour l’écouter, elle et le temps, murmurer la rosée qui se dépose à ses pieds.

24/08/2022

Mon œil me trompe avec une autre !

Mon œil a commencé à se fermer, régulièrement et non, il lance des éclairs dardant de ses pupilles le feu du miel et de de l’amour à bretelles, mon œil ne voit plus que ce qu’il veut bien croire, et se méfie maintenant systématiquement de son voisin.

Terminées les liaisons homoculaires, il a décrété, mon œil, qu’il ne serait plus mon œil mais cet oeil-là aux contorsions et cillements hypocritement habituels mais je ne suis pas dupe !

Mon œil ne me voit plus que de l’autre, lui-même a baissé paupière, close depuis une semaine. Quand je veille, mon œil qui lit tout ce qui bouge les vêt de drôles de draps, ces petites particules d’écritures mortes une à une mais qui prennent habituellement vie dès qu’elles s’entre-touchent au gré d’une page.

Mon œil alors se joue d’elles et de moi et les mélange, il a une vision disparate de ce que texte doit être et se met à s’embuer, peiner, cligner, alterquer l’autre nigaud qui est resté fidèle à la sainte taxe et paie son écot au marchand de sens. Au lieu de mots, les lettres à mon œil envoyées forment des nuées d’oiseaux sauvages dont les cris transpercent la migration et bientôt se confondent en soleil occident.

Des brumes recouvrent les lignes portant les miettes alphabétiques, l’oeil torve se jette sur elles et s’y pose d’un éclat balourd qui les sursaute et les éjecte en l’air au point qu’elles s’en effraient et se mélangent les unités.

Regardez un peu, c’est une misère :

« et je vais pour là toi pas tu y es n’»

Et encore, ce n’est qu’un début ! Mon œil d’un coup d’un cil qui vient à se détacher plein de flegme moribond va plus loin dans son office infâme de sabotage illettré…

« nmgee salpasan to èceut de audesp ! »

Vous voyez le problème ? Cela devient effroyable, l’émeute est arrivée à la racine de mon nez et mon œil obéissant commence à écrire des pétitions aux autorités qu’il croit compétentes : ophtalmopticiens qui sont aux petits soins pour moi depuis toujours…

C’est ce qui m’a mis la puce à l’oseille (dans le jardin sans écriture, j’en ai vu une pleine poignée sauter de feuille en feuille et réveiller les saveurs et senteurs de ces belles coupelles à soupe bien aimées des banquiers), mon œil en aime une autre !

Ça ne peut pas être autre chose…

Bien, je démissionne de mon rôle de décideur oculaire qui déclare toujours que l’oeil bienséant sait tenir sa place et reproduire fidèlement les contenus livrés. J’abandonne à cet œil-là le choix de la prochaine...paire de lunettes !

23/08/2022

这里现在

Ici c’est maintenant, tout-à-l’heure, ici c’était tailleur, un couperet hachait le temps et l’espace en tout petits morceaux.à ma place, il y avait des brins et des loques, des crins, des breloques, des liserés d’os et de paille qui auraient pu appartenir à un épouvantail.

D‘ailleurs, ici, j’ai peur de devoir m’y trouver ; qui sait ce qui m’y attendra ? Un obus non parti, une bombe à demi éclatée, une sornette répétée à en devenir sourd...tout un tas de bêtises ou d’amourettes faux-semblant qui espacent leur épaisseur et frelatent leurs aigreurs.

Assis, les pieds en évent-rail, le costume étroit pousse à la dénudaison, les breloques étouffent, le jour voudrait les presser. Mais la timidité fait froid et les oranges restent sous l’abri.Ici et maintenant, finalement, ce n’est pas si mal, tout n’était que rêve, cauchemar et compagne ivre.

20/08/2022

Paresse aux esclaves, riche des autres

Le paresseux est l’heureux être qui confond ses hanches et cuisses dans les replis de l’édredon, sur fond de hamac ou de draps fins, sous une couette et la morale, bien à l’abri de la valeur travail qui vous travaille du chapeau autant qu’elle vous mange le cerveau.

La paresse est la qualité que tous ont oublié, pressés de manger, habiter, oeuvrer, produire, s’enrichir. L’air du temps peut attendre, pas le devoir. Injonction disjointe de l’entendement paresseusement évident d’une intelligence horizontale. D’ailleurs on dit que l’horizon est dégagé, il n’a plus aucun gage à la clé, il est entièrement fait de lui-même et de son spectateur qui n’a plus qu’un être en tête : y !

Paresseux ! Quelle insulte caresse mieux le gras de l’oreillon qui a décrété que l’effort est antichambre de la mort. Faire est nécessaire mais ne faire que faire est le tissé de l’Enfer unanimement accepté en ce bas monde qui en devient d’un coup aux yeux immonde, au nez immonde aux ouïes immonde, au tact immonde.

Un remède ?

Remettre aux lendemains qui chantent leur chanson-boulet la pesanteur de l’inutile forçage qui peuple la majeur partie de nos états-désirs-manque-ments à la vie.

Que vive la paresse et avis aux fabriquants de hamac : allons, augmentez la cadence, je voudrais bien dormir !

13/08/2022

Alors cuisons !

Au mois d’outre, on manque d’oh !

Non qu’ils aient disparu, les oh ! et les ah ! mais il n’ont pas plu aux faiseurs de pluie…

Oh ! Quelle belle cascade, disait ce touriste en Bosnie sous couvert de forêt verdoyante...mais ça c’était en mars et la guerre sèche venait de débuter.
Plus de cascade aujourd’hui, il ne faudrait pas laisser croire que l’eau puisse tomber comme ça dans l’oreille d’un sourd et l’oh dans le lit défait d’une vieille rivière qui gaspille le bien commun juste pour le plaisir des yeux. Plus d’eau dans la cascade qui maintenant tombe sans un bruit. Un promoteur a fait raser la forêt sombre et mouillée qui batifolait autour ; bientôt on construira un golf. Des emplois, non de dieu !

Ah ! Comme ça fait du bien, ces petites gouttes projetées sur les têtes et cheveux d’autres touristes admiratifs de la belle saison italienne. Tré vite, la pluie des embruns projetés à la loupe sur les crânes reluisants de rosée verte s’est arrêtée de choir car d’autres cieux l’attendaient. Elle a dit au revoir et, tel un ancien président à l’accent auvergnat anobli, a passé la porte du fond de la cour et l’eau a cessé son murmure.
Depuis, bien sûr, la pluie n’a plus d’appui, ni dans les têtes à l’imagination peu fertile ni dans la vie réelle. Quand il pleut aujourd’hui, c’est dans l’oeil des amoureux dont les os blanchissent et fontainent encore un peu.

Ah ?

Alors, cuisons !

Oh ! À petit feu, pas en rôtissoire, chez nous, on appelle cela le climat oh !céanique...

06/08/2022

Galipette oculaire

Un doigt de pied dans l’oeil,
bon pied faut œil,
yoga d’être à mourir,
se plier-souffrir à un coude de distance
et la course au sol maintenue,
du sur place avant-bras et après poignet,
cacahuètes et bouchées
depuis le sol jusqu’aux cieux.

Il faut manger avant d’être mieux.

La salade déversée dans la tête de la soupline
est frisée et prise de véhémence,
reflue hors bouche et se déverse au tap*s,
glisse et raconte bien ce qu’elle veut
sur le dîner et l’activité indienne,
occidentalisée, de près ou de loin...

C’est un échec !

Je retourne manger
puis soigner le bleu que j’ai à l’oeil
dû au menu crétin qui frétille
sur mon pied beauf ;
celui de la chance
en forme de bâtonnet...
pendant ce temps il y a tant d’ennui
et de douleur à pétrifier un mort
que je n’arrive qu’à peine à comprendre
le bien qui en ressort :
réussir à marcher sur sa prunelle bleutée
est-ce çà vivre ?

02/08/2022

Un nom d’avenir

il aura froid
il aura rhume
il aura glace
il aura gel
il aura neige
il aura poêle
il aura santa
il aura boules
il aura vent
il aura seul

et quand
il aura eu
il s’appellera :

Steeve Hair.

02/08/2022

En toc ? merci Gustave !

« Série ?

- Oui ?

- Viens ici !

- Tout de suie, série.

- Pourquoi fait-il nuit ?

- C’est inouï, en eiffel, pourquoi, oui ?

- J’ai défait le jour à grands coups de martins. Des morceaux se sont formés qui n’ont pas t**dé à tomber…

- Mais qui donc les avait assemblés ?

- Gustave, mon voisin, il a la poisse, il ne fabrique que du cassé : ici, c’est nuit, là-bas c’était les seins d’Annick, tu vois ?

- Ah ! Le fameux bateau fragile ?

- Oui, celui qui a pris tantôt l’apéritif grandeur océane : il a versé directement le whisky on the rocks avant de couler...sombrer auraient dit les amoureux des couleurs.

- Ton Gustave, ce brave, a dû en construire, de belles choses, au vu du nombre d’éboulis qui parsèment le monde…

- Des tas et des tapées, en eiffel, c’est pourquoi il est célébré partout dans l’univers. Même les étoiles en fin de vie sont son œuvre !

- Mais dis-moi, mon ami, chair de ma chaire à bras, comment compte te sortir de cet évident pétrin car c’est quand même ton coup de merlin enchanteur qui a fait passer le jour de vie à trépas...de même la nuit aussi est tombée et, semble-t-il, toute seule ! Rien n’est solide, à ce qu’on dirait.

- Le jour est cassé, la nuit est tombée, je vais proposer que le monde soit doré, navrant, mais ainsi ira-t-il et pour le plus grand bien de tous. Qui n’a jamais rêvé d’une jeunesse et d’une mort dorées ? Le tissu de l’existence sera bien plus charmant et si en plus nous pouvions nous séparer définitivement de cet idiot maladroit de constructeur, ce serait la perfection !

- Mon armure, je crois que j’ai trouvé la bonne personne pour ton projet : je l’ai découverte alors que je flânai sur le marché de Sa Marchande, en Asie du Septentrion méridional, et elle était posée dans une boite à vieux crayons ; cette personne est un spécialiste du charbon et de ses mines, un vrai petit crayon, très fin et aux sens fort aiguisés. Il s’est entiché il y a peu de traits illustrateurs et tu dois savoir que jadis il arpenta cruellement le monde des romans et autres livres à thèse ce qui en fit une légende partout en dehors de notre petit cercle fermé d’amoureux de la ferraille….

- Et comment s’appelle-t-il, ton grand homme ?

- Gustave…

- Ânon ! Ça ne va pas recommencer !

-N’aie crainte, mon émir, il n’a rien à voir avec Gustave, en eiffel. Il n’y connaît absolument rien en construction. Mais pour ce qui est d’illustrer le monde, il n’a pas son pareil.

- Bon, fais-le venir, ou revenir, à la poelle et aux petits oignons.

-Il est en bas, j’ai pensé que ce serait une solution avant même que tu ne me traces les détails de notre problème. Gustave, tu vas l’adorer ! »

30/07/2022

Quantité de

poses en couleurs et douleurs enfin

roses en pâleur et pétales solés au jardin

murs qui rapprochent indigents et aveugles, noms communicants

persiennes qui laissent passer l’été comme un masque alterné sur des visages à sieste

pluie sans fond et fin d’alerte sur la sécheresse des mots

choses infimes qui volettent et profilent le bouton rougi

dress-codes sans ficelle ni tissu, les poils faisant foi

quoi, je ne sais, sinon qu’en fin de saison, j’aurai tout oublié !

29/07/2022

Portrait attribué à Segar, 1585

Voici ce qu’en dit la reine, interviewée hier soir dans ma chambre de Lord.

« Je suis la reine à l’hermine, comme on le voit j’ai fort bonne mine.

Elizabeth est mon prénom et je vous regarde par peintre interposé

Je ne sais ce qui lui prit de me montrer ainsi visage froid et yeux fixés sur le pinceau.

Mon hermine en fera foi, je n’aime la peinture qu’en peinture et ne suis jamais froide en vérité.

Ma fraise est énorme et aurait mérité plus de couleurs.

D’ailleurs, on me vit protestante mais je proteste : ni l’une ni catholique ne fus puisque en vérité je n’aimais dieu que sous mon pied, le gauche de préférence.

Dieu !

Parlons moins de ce bouffon qui est comme une carie sur la dent de l’humanité qui nous est commune.

Quel plaisir aurait-il à nous voir nous entre-tuer en son nom ?

J’affirme qu’il est soit cruel (nous n’irons pas le chérir alors) soit idiot (et alors tournons-lui le dos)…

Mon royaume n’est guère riche et c’est menterie que cette robe constellée de perles : j’ai toujours préféré les pyjamas en flanelle verte sans fioriture avec une toute petite fraise.

Mais ici ma fraise est énorme et ma robe emperlousée comme ces vauriennes de Françaises de la cour du pas si neuf, oui, Charles du même nombre…

Le peintre doit être un scélérat à la pogne du Français, c’est assuré.

Je lui mettrai la main au col et le lui ferai trancher.

Repérez quand même la présence de mon épée, enfin l’épaisse épée qu’on a voulu me voir porter au couronnement en espérant que j’en serais amoindrie.

J’ai titubé, certes, mais le tranchant ce jour-là a tranché le jarret de ce couillon d’évêque de Canterbury….quel bourri, celui-là, à moitié bo**ré et plein de fatuité.

J’en ris (8) encore, paix à l’âme paternelle.

27/07/2022

Pluipluie

C’est en entrant qu’on sait si on s’y plaît. Dehors, une chaleur de feutre, l’été se serre contre votre corps et vous enveloppe d’une chaleur incroyable.

Un bruit ténu au départ vous sort de la torpeur : plic ploc plic plac plic plic pluc !
De la pluie ? Là, dedans, devant vous ? Non, ce serait tellement…
Et vous venez de franchir le pas…

C’est un passage, pas plus d’un mètre, qui s’écoule derrière la porte. Quelques secondes d’espace à parcourir et vous quittez définitivement la torréfaction pour plonger dans un lac.

À quelques brasses de cette entrée, la fanfare vous accueille et c’est un bruit qui vous laisse pantois : tous ces instruments jouant à l’unisson au travers de ce son inimitable, la pluie qui dort et tape à vos fenêtres...Les musiciens sont doués, la mélopée vous berce et l’eau tiède vous cueille dans ses bras fluides et moites. La sensation de concerto est déconcertante, la flamme qui vient vous illuminer est noyée en même temps. Un miracle !

À l’ouest, côté fenêtre de bain, il y a un nouveau parapluie, c’est contre lui et de lui que provient le plic ploc plic plac plic plic pluc entendu plus tôt, mais comme c’est un bon parapluie, l’eau n’a pas atteint la vitre encore...comme si la sécheresse extérieure venait jouer les prestid’agitateurs et vous boire toute l’eau qui n’y est plus.

Bon ! Il est grand temps, je pense, de cesser cette supercherie rhétorique consistant à dire « vous » quand on parle de soi, quand je parle de moi ! Vous n’êtes pas à ma place et je vous explique pourquoi...

Vers l’orient, une tempête fait rage : je n’ai pas compris ce qui déprime ou ce qui se met contre le cyclown mais c’est sûrement un détail risible. L’orient...étrange petite ville de B’retagne à l’opposé de la Volga on the rocks. Le rire des surfers de l’est réussit à surpasser la vague bruyante qui frappe contre les murs dans un bruit de tambour. Le cycle est presque achevé, essorage à suivre.

Au centre de la pièce, exactement au centre, sous les néons gris d’un parc à requins, se déverse une quantité d’eau océanique, dont on ne saurait dire la provenance (du ciel, peut-être, quelque larme d’un dieu moyen du panthéon p***e, celui qui fore loin sous terre pour phréatiquement boire sans soif?). Quoiqu’il en soit, c’est ici, précisément, que je me lance le défi du jour : laisser l’eau me submerger sans broncher et attendre qu’il me pousse une hélice de sous-marin.

Dehors, c’est sûr, il doit faire chaud, mais ici, il fait super doux. L’eau monte doucement, elle atteint mes genoux car même si ce sont des tonnes de matière qui tombent du plafond, elle ne va pas si vite, elle est comme ralentie par les limites de mon imagination et la pièce me semble vaste aussi. J’aime cette sensation, curieuse impression, de me faire aspirer par une masse d’eau que je devine amoureuse du moindre objet qui passe à sa portée. Tout doit disparaître ! Mais il me semble avoir un atout dans ma manche, j’ai bien l’intention de survivre et de me propulser hors de cette pièce quand mes fins seront atteintes.

L’eau est à ma taille quand je regarde autour de moi. Au-dessus de la statue d’Andromède qu’on a clouée au mur, un bocal où barbote un poisson-chien me signale qu’il est temps pour moi de fermer les yeux pour bien me concentrer sur la longueur des pales. L’eau a grimpé jusque sous mes aisselles et la marque de cette eau m’est étrangère : Berkoff, je n’ai jamais lu ce nom sur aucune étiquette ni sur un contrat de Régie des Eaux, jamais. Il s’agit peut-être d’une eau du futur, quand nous serons capables d’en imaginer les quantités dont nous aurons besoin quand nous en aurons précisément l’usage.

J’ouvre la bouche et au bout de dix minutes, les premières larmes de cette masse qui monte à son gré me titillent la lèvre, je sors donc une langue un peu sèche et m’aperçois que c’est de l’eau râpeuse mais douce. Le sourire qui s’agrandit en moi doit se voir et les requins qui continuent leur danse au-dessus de ma tête doivent commencer à en être gênés, jamais ils ne pourront accéder à ma personne pour la faire disparaître en quelques coups de dents…

F**k les requins ! Continuez à brasser de la queue le sel dissout dans la mer qui vous sied tant, je m’occuperai de mon eau à moi, et compte bien en devenir le seul souverain habilité à propulser dans cette rivière la noblesse de sa silhouette méritante de néo-sous-marin.

L’eau vient d’entrer dans mes bronches en même temps qu’elle s’efforce de pénétrer l’estomac qui sous-tend toute cette opération : j’ai transformé cette nécessité qui me prenait tantôt d’entrer dans ce havre de fraîcheur grâce au plic ploc que j’ouïs en une œuvre d’immense courage qui doit me voir périr pour mieux me transformer. Nul usinage, nul montage n’est prévu, la simple volonté qui de sa magique puissance me fera pousser l’hélice, prélude à ma liberté d’aller et venir hors de la canicule funeste. Dorénavant, quand j’aurai rejoint la flotte de ma nation, sans équipage opportuniste ni armement attentatoire à la sérénité de mes contemporains, je serai passé du statut de simple br****ur au front échaudé à celui de grand mammifère aquatique suprême et je donnerai l’exemple ; j’accueillerai ce faisant tous mes cons-citoyens qui auront eux aussi accroché leurs désirs à leur estomac.

Bien ! Cela commence à durcir au bout de mes pieds, je dois attendre encore pour être certain de la qualité du produit, deux grandes pales en dérisium 22, la seule matière encore disponible dans le fameux tableau de Medvedev, l’autocrate qui décida des composés chimiques qu’on aurait dorénavant le droit d’utiliser dans le reste du monde et surtout pour quel usage. C’est le matériau idéal qui devrait laisser des traces semblables à celles des poulpes en danger si jamais un intrus avait envie de me suivre. Je l’utiliserai aussi pour frapper de stupeur les gens qui décrieraient mon action : me permettre pour l’éternité d’échapper au lot commun…

Je cherche à boire, il paraît que le cerveau n’aime pas beaucoup le manque d’eau, de façon prolongée notamment, ...dommage, pour autant, je ne saurai pas si mon hélice aurait résisté aux quolibets et aux cubes apéritifs au goût piment.

25/07/2022

Belle Zébrute

Elle lève 100 kilos, et gonfle sans kilos, elle n’est pas de Milo ni ne fut touchée par mélo, la Belle n’est pas bête mais c’est une brute à l’occasion, elle mord ceux qui l’approchent et griffe ceux qui voudraient s’éloigner.

Zébrute est une sangsue pour ceux qui sont en vide de sang mais aime les enflures qui se pressent à sa porte. Et ces derniers ne manquent pas…

Hier, par exemple, un type pas très futé mais le teint rougeaud et prometteur est arrivé sur son seuil, il a sonné et comme Zébrute n’était pas assommé de fatigue, elle est venue s’enquérir de cet intrus du soir venant.

« Que veux-tu, p’tit con gommeux ? Une trempe ou faire plus ample connaissance? »

Le petit chewingommo a retenu son souffle un instant, un peu stressé à l’idée de choisir la plus mauvaise option puis il a ouvert la bouche et, comme il allait choisir la seconde, Zébrute lui a décoché un bourre-pif et a refermé la porte violemment sur sa petite personne. Il a accusé le coup et l’opprobre tandis que la garce ricanait et laissait ses poumons exprimer bruyamment son plaisir.

Il est reparti la queue entre les jambes sans aucun doute convaincu que la chandelle était morte, définitivement, pas la peine de demander à lui tailler sa plume…

Zébrute allait entrer dans sa chambre au premier quand le gong a retenti une deuxième fois : un deuxième candidat à la distribution des prix ? Quel délice ! Quelle délicate attention, les loosers décidément s’étaient donnés rendez-vous ce soir.

Elle est redescendue quatre à quatre presque en chantant et, quand elle a ouvert la lourde, c’est un pierrot bien charpenté qui lui est apparu. Elle lui a souri après l’avoir déshabillé du regard et, se déplaçant légèrement sur le côté, lui a adressé une sorte d’invitation muette mais explicite.

Elle a refermé la porte derrière lui et lui a fait signe de grimper l’escalier jusqu’à sa chambre. Là, sans se faire prier, il a laissé sa lune briller et ils ont passé une très agréable soirée. Évidemment, c’est en boitant qu’il est redescendu trois heures plus t**d car, sans rien annoncer (Houston….) , elle a fait alunir un gros objet en plastique dur, sans aucune mise en orbite préalable, sans coup férir mais d’un seul coup. Cela ne l’a pas fait rire mais il en a éprouvé une forte satisfaction, pour sûr !

Zébrute est belle mais vaut mieux avoir le cuir durci si on veut y goûter !

20/07/2022

Menu astronomique

Souple aux yeux
Homeless aux champs mignons
Grandade de moulue
Fisc de gros art
Épurée de trop poli
Clan au car à miel
Mines et trognes
Soupleur aux gradins
Carte au litron
Assis par moitié
Banane à frite
Petits fous à la crève

Bonnet petit.

19/07/2022

Dans ton..

Dans ton crane y a du jus, yaduju ! ce jus coule et c’est cool, le jus dans ta tête s’écoule.
Depuis qu’il est fluide, ta pensée est rapide et pertinente. Une preuve ? C’est pourtant évident !

Quand ton père t’a demandé pourquoi tu étais si bourru,
tu lui as répondu : « Tu as vu sa robe ? Est-ce Pierre qui la lui a achetée ? » et tu as arboré ta moue boudeuse, signe que le jus de crane que tu produis incessamment redevient figé quand on t’énerve. Mais la vitesse et le niveau émotionnel de ta réponse prouvent la fluidité évidente de ton jus de crane.

Demain tu y retournes ! Et tu lui arraches son vêtement devant tous les autres...On verra alors s’il la ramènera toujours, sa face de plant de la vallée. Je te laisse, tu dois te reposer mais sache que je suis comblé à l’idée que tu aies autant de fluidité : ton jus de crane, c’est de la bombe, bébé.

************************

Le brouhaha est intenable, c’est maintenant ou jamais ! Le Robes, exprès, s’exprime en langage de pierre, insipide mais hargneux, il lance à la tête de ses ennemis ou adversaires d’un jour une avalanche de rocailles orales mais ce n’est pas vraiment l’objet de sa présence en ces lieux. En vrai, il porte des robes espiègles et vient parader chaque jour que la République naissante autorise, désireux d’être admirable avant toute autre chose. La politique et les balles idéologiques passent au second plan.

Pour ma part (je n’ai rien contre l’excentricité), je viens pour mettre un terme à la supercherie ! Le fait que ce soit Pierre, notre ami commun, qui les lui a sans doute achetées, compte pour beaucoup dans ma décision de venir l’en dévêtir en public : il ne faut plus que ce fumier s’en sorte à si bon compte...il vient frimer et se pavaner et tout le monde le prend pour un tribun qui a à coeur le bien être des citoyens ! Certes, c’est la jalousie qui m’anime mais ça n’ôte rien à l’injuste situation dont il est le promoteur depuis tant de temps.

Bon, ce n’est pas le moment de me perdre en bavardages, j’ai une mission de la plus haute importance : remettre les pendules à l’heure et l’Histoire en marche !

************************************************

Je suis entre quatre murs, sales, gris, pestilents et maussades, infestés de charbon, salpêtres et marques laissées dans la pierre par les gueux de la pire espèce. Le cul-de-basse-fosse dans laquelle l’autre empafé avec sa clique m’a jeté est une dernière injure que ces beaux messieurs attifés de broderies et de soie fine ont décidé de me faire subir avant de m’envoyer ad patres ! Je devrais dire m***e et me morfondre mais cela ne me fera pas oublier la joie que j’ai ressentie quand, devant tous les députés, le Robie a montré son cul par mes soins déshabillé...sa vêture de petit marquis pimpeloché n’a pas tenu quand je l’ai empoignée par le dessous, j’ai tiré brusquement et tout s’est déchiré, de l’entre-jambes au haut du dos. J’ai même réussi à voir (tout comme les occupants des deux travées supérieures) qu’il avait été mordu à la fesse gauche. La honte sera longue à boire, il aura bien du mal à redevenir crédible quand il bavassera à la tribune dorénavant. Je l’ai bien aidé à descendre de sa Montagne aux neiges d’orgueil éternelles et de cela je suis très fier.
Tranquille, je peux mourir tranquille ! Mon père sera fier de moi, également.
Pour les siècles à venir, je l’espère, on associera les mots
Danton et cul.

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