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Informations de contact, plan et itinéraire, formulaire de contact, heures d'ouverture, services, évaluations, photos, vidéos et annonces de PsyCab Pascale Fauchard, Psychologue, 1 Rue de la République, Marseille.
Formée à la psychothérapie et à la psychanalyse depuis plus de 10 ans, je vous accueille dans mon cabinet en plein coeur de Marseille pour vous soutenir dans les traversées difficiles et vous accompagner dans la découverte de vous-même.
Meilleurs vœux pour 2024 !
Rions un peu... jaune ?
Roland Gori nous explique les nouvelles modalités d'évaluation dans le service public. Un grand enseignant d'Aix-Marseille université qui porte un regard aigü sur les dérives de notre société...
https://www.youtube.com/watch?v=JaPwkGInft8
Définition # Harcèlement moral
Marie-France Hirigoyen, psychanalyste et psychiatre, en a donné la définition suivante dans son ouvrage intitulé Le harcèlement moral : la violence perverse au quotidien.
"Toute conduite abusive qui se manifeste notamment par des comportements, des paroles, des actes, des gestes, des écrits pouvant porter atteinte à la personnalité, à la dignité ou à l'intégrité physique ou psychologique d'une personne, mettant en péril l'emploi de celle-ci ou dégradant le climat social."
Le 2, c'est ici...
Huum ! La rue Grignan a fait peau neuve... beautifull !
Souffrance au travail et burn out
Marie Pezé, docteur en psychologie et psychanalyste, a depuis le début de sa carrière été confrontée à la souffrance au travail. Mais l'acception a évolué au fil du temps.
Jusqu'aux années 80, la souffrance au travail, c'était surtout des accidents du travail, une main coupée par une tronçonneuse par exemple, avec un "patron" plus ou moins effrayé, soit pour son employé, soit dans la crainte de la classification de l'accident en tant que tel.
C'est à partir des années 80 que l'organisation même du travail entre dans les cabinets des psychologues, avec un afflux de personnes souffrant de douleurs moins visibles : des douleurs neuropathiques et chroniques, dues à l'usage de machines trop puissantes ou à la mise en place de gestes répétitifs.
Puis, dans les années 85-90, de nombreuses femmes sont arrivées dans les consultations de chirurgie de la main (caissières, femmes de ménage), lasses, épuisées, vieillies prématurément par un travail fastidieux.
Marie Pezé se penche alors sur l'importance de la reconnaissance du travail, sur sa centralité dans la construction de l'identité, avec l'aide de Christophe Dejours, directeur de la chaire de psychodynamique du travail (Institut de psychosomatique). Travailler, ce n'est pas seulement produire, mais se produire, gagner sa vie, se loger et se nourrir. Le lieu du vivre ensemble et de la solidarité, encore ? Ou le lieu de la solitude au milieu de la multitude, du chacun pour soi, déjà ?
"Trouver un travail qui nous sied, qui nous plaît, qui correspond à notre personnalité, qui nous permet d'aller gratter les cicatrices de l'enfance, de les réparer, de les dépasser, d'en faire quelque chose d'important et d'utile, c'est vital pour l'être humain. Être reconnu, pour ce travail, l'exécuter dans les valeurs morales qui sont les nôtres, avec la conscience professionnelle qui caractérise le salarié français et n'est pas encore une maladie, c'est important. C'est un outil d'émancipation sociale. Même la personne la plus disqualifiée en apparence investit des valeurs de beau, de bon, de correct…"
Dans les années 90-95 arrivent en consultation des cadres de la Défense et autres caissières de supermarché, de petits employés de mairie, qui présentent des tableaux de temps de guerre ou d'attentats (peur dans les yeux, cauchemars donc insomnies, évitements phobiques). On est loin des pathologies TMS (troubles musculo-squelettiques). Ce sont les victimes de harcèlement. Harcèlement souvent lié à de nouvelles organisations (désorganisations ?) du travail où la compétence est jugée comme dangereuse, empêchant la course en avant et la soumission hiérarchique et où chacun est transformé en novice en étant placé à des postes ne correspondant pas à ses compétences et isolé de ses pairs en changeant régulièrement d'équipe.
Puis, après la vague des salariés harcelés, arrive celle des salariés épuisés...
On ne peut pas répondre à la problématique du burn out par la seule psychologie individuelle. Il y a des enjeux économiques : s'arrêter, c'est risquer de perdre son travail. Démissionner, c'est risquer de perdre ses droits sociaux… Il y a des enjeux biologiques : le corps que nous investissons au travail n'est pas celui rêvé par certains managers, il a besoin de moments de sommeil et de répit pour un retour des sécrétions hormonales à la normale.
Est-ce la modification des conditions de travail qui entraîne la situation, ou la soi-disant fragilité des victimes ? Quid des notions de responsabilité, de solidarité, du silence et de la peur collective qui les entourent ?
Autant d'éléments qu'il va falloir aborder en douceur pour aider les victimes à prendre du recul, renoncer à la culpabilité et à la "perfection" impossible, se dégager d'injonctions contradictoires, s'affirmer, s'estimer à nouveau… se reconstruire
Mais qu'est-ce que c'est que cette question de genre ?
Après coup de conférence au GECP, à Aix, très dense et riche en informations.
Le genre n'est pas l'anatomie. C'est une catégorie issue de la sociologie et de l'histoire qui s'est superposée à elle comme une composante de l'ordre social, voire divin, et qui détermine ce qu'on appelle homme ou femme dans une société, la répartition des rôles qui leur sont assignés et des pouvoirs qui leur sont accordés.
Est-il besoin de rappeler ici la célèbre phrase de Simone de Beauvoir : "On ne naît pas femme, on le devient." ? Les termes "homme" et "femme", "masculin" et "féminin" sont des termes performatifs, c'est-à-dire qu'ils font advenir ce qu'ils énoncent. L'assignation de genre est une croyance qui s'instaure chez le bébé vers 18 mois, avant, donc, sa propre perception de la différence des sexes. Elle provient de son entourage proche : il suffit de penser au prénom qu'on lui a donné, parfois avant même sa naissance, aux injonctions implicites et explicites faites au bébé garçon ou au bébé fille, aux jeux qu'on lui offre, aux couleurs dont on l'habille, aux angoisses qu'on projette sur lui… Le genre est une invention des sujets qui s'exprime dans les relations intersubjectives. Il se traduit dans l'image qu'on donne de soi aux autres, mais n'est pas pour autant une image de la réalité subjective individuelle.
Les adolescents d'aujourd'hui, "non binaires", refusent cette catégorie comme non pertinente. Est-ce pour autant un refus de la différence des sexes, ou un refus de choisir une identité sexuée définitive, voire irréversible (et donc de renoncer à l'autre sexe) ? Ou est-ce une autre façon de dire que les êtres humains peuvent avoir à la fois des dimensions "masculines" et "féminines", quel que soit leur sexe anatomique, comme on dirait quelle que soit la couleur de leur peau ? Mais quid alors de la transsexualité et de la chirurgie de réassignation sexuelle, qui touchent directement au corps ?
Des interrogations qui confrontent aussi les psychanalystes et les psychothérapeutes, de plus en plus sollicités pour des "troubles dans le genre", quand la question du sexuel, de la jouissance et de l'identité sexuée, de la confrontation de la réalité subjective à la réalité objective et -surtout – de la meilleure manière d'aider les patients et leur famille, est au cœur de toute thérapie.
Rions un peu...
Amour filial
Trois amies d'un certain âge se retrouvent et se mettent à parler du bonheur que leurs fils respectifs leur apportent et combien ils leur sont dévoués. Et, bien-sûr, elles se mettent à comparer les mérites respectifs de leur descendance.
Pour preuve de ce dévouement exceptionnel, la première raconte que son fils lui offre chaque année une semaine de complicité en tête tête, à la découverte à chaque fois d'une nouvelle destination.
La deuxième convient que c'est un bien beau cadeau, mais se réjouit de pouvoir voir son fils plus régulièrement en étant invitée à dîner avec lui une fois par mois dans les plus grands restaurants de la ville.
Quant à la troisième, elle sourit, sûre de sa victoire, et leur annonce que son propre fils l'aime tellement qu'il paye deux fois par semaine une personne juste pour pouvoir lui parler d'elle pendant une heure ...
A savoir ...
Qu'est-ce qu'une Maison Verte ?
"Un lieu où peuvent se dénouer les malentendus de l'enfance"
La première Maison Verte a été créée en 1979 à Paris par Françoise Dolto et une équipe de psychanalystes travaillant à ses côtés. Depuis, d'autres lieux d'accueil se sont ouverts sur le même principe et en référence à la psychanalyse pour accueillir les tout-petits et leurs parents, ou bien ceux qui s'en occupent (nourrices, grands-parents …). Chacun de ces lieux, qui porte son propre nom, est issu d'un projet et d'une équipe particulière, qui repense et s'approprie le dispositif.
Les Maisons Vertes sont des lieux d'accueil, d'écoute et de rencontre. Elles offrent aux enfants et à leurs parents un endroit convivial qui favorise les échanges sociaux, accompagne la prise d'autonomie de l'enfant et pose, à travers des règles simples, des limites qui l'introduisent à la vie sociale.
Les enfants y trouvent un cadre où s'exprimer par le jeu et l'échange avec d'autres enfants et d'autres adultes, où se socialiser avant l'entrée à l'école et en dehors du cercle familial. Des jeux variés sont à leur disposition selon leurs envies et selon leurs âges mais aucune activité n'est organisée.
Les parents peuvent s'y détendre, y rencontrer d'autres parents et des professionnels de la petite enfance, avec lesquels ils peuvent échanger sur les difficultés éventuellement rencontrées, ou leurs angoisses le cas échéant… D'origines et de milieux variés, ils peuvent confronter leurs points de vue (l'anonymat leur permet de ne pas avoir à assumer une position sociale, tout en évitant aussi le fichage administratif des enfants). Les jeunes mères seules au cours de la journée peuvent sortir de leur isolement et du tête à tête continuel, voire sclérosant, avec leur enfant ; les mamans angoissées par la séparation apprendre à en parler et à tolérer peu à peu le besoin d'autonomie de leur enfant. Les parents désorientés, en situation d'impuissance ou avec, en propre, une problématique lourde, peuvent venir dans ce lieu chercher une écoute attentive.
Penser avec... Boris Cyrulnik
Comment dire non à un totalitaire ? C'était l'objet d'une conférence de Boris Cyrulnik à l'université Clermont Auvergne le 5 novembre 2021. L'occasion de rappeler ce qu'est un langage totalitaire : un langage unique qui explique tout et ne laisse pas la place à l'altérité, c'est-à-dire à la controverse, au débat, à l'élaboration. Ce langage, souvent cohérent mais basé sur des postulats de base jamais questionnés, peut être repris en choeur par les foules qui se laissent aller à ce qu'il appelle la pensée paresseuse.
Pour ne pas se laisser embarquer par une doxa, quand la société tout entière est organisée par le courant d'idée qui la porte, il faut de la force, celle de prendre de la distance, de garder sa capacité de jugement, de doute, de questionnement et de réflexion personnelle qui est le signe d'une intérieure.
Or cette liberté intérieure est le fruit d'un long processus de construction de l'individu. Si le bébé a pu se développer au sein de niches sensorielles sécurisantes (maternelle, puis paternelle, puis culturelle), il pourra se socialiser et s'appuyer sur des figures d'attachement pour se mettre en situation d'accéder au langage, puis s'identifier aux récits familiaux, sociétaux ou religieux. A l'adolescence, il aura acquis suffisamment d' de soi pour pouvoir s'en dégager, prendre son autonomie et penser par lui-même afin de poursuivre son développement.
S'il n'a pas acquis cette structure, s'il n'a pas grandi dans un univers sécurisant affectivement ou socialement ou s'il n'a pas su se déprendre de l'emprise initiale, l'être humain sera une proie aisée pour la pensée , dont Boris Cyrulnik dit qu'elle est la pensée qui rend heureux, le conformisme et la récitation des dogmes étant d'excellents tranquillisants et garantissant l'appartenance au courant dominant.
Il ne s'agit pas ici d'intelligence et de nombreux intellectuels se sont laissé emporter par des discours totalitaires, mais plutôt de construction personnelle et d'apprentissage de l'autonomie dans une sécurité affective suffisante.
Que se passe-t-il de si mystérieux dans le cabinet du psy ?
Après coup de conférence, toujours aussi stimulante avec le GECP à Aix.
Et si le cadre analytique offrait aujourd'hui au patient - outre un refuge pour dire et se dire dans la certitude du secret, de la du thérapeute et de l'interdiction du passage à l'acte... - juste un lieu où lui est proposé un autre rythme, voire une autre ? Celle de la pensée et du panser, où le premier travail du thérapeute serait de repousser l'urgence à trancher... entre partir et rester, devenir tel ou telle, être pour ou contre... Un lieu où réfléchir, observer, ressentir, soupeser, refuser, accepter, s'affirmer, renoncer parfois... dans une durée reconnue ici comme nécessaire. Bref, une suspension bienvenue dans un monde de plus en plus obnubilé par la vitesse, l'efficacité voire l'opérationnalité et les jugements hâtifs donc binaires... pour ne pas dire clivants.
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