Cabinet Ostéopathie Marseille-Mazargues Pierre Nevers

Dépression après la grossesse : c’est souvent un manque de fer ! Et une supplémentation enraye le phénomène.

Une femme lègue du fer à son enfant pendant la grossesse et en perd lors de l’accouchement, ce qui favorise la baisse de ses réserves en fer et ainsi la dépression post-partum, selon une étude menée sur 70 mères atteintes. Les mamans qui, une semaine après l’accouchement et pendant 6 semaines ont été supplémentées avec 50 mg de fer par jour ont vu leur ferritine augmenter significativement et connu une amélioration nette des symptômes de dépression contrairement à celles ayant ingérées un placebo.

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Côlon irritable : quatre patients sur cinq mal diagnostiqués

80% des cas de côlon irritable pourraient être soignés par un simple régime.

On sait qu’un grand nombre de personnes souffrant du syndrome du côlon irritable ont une forte sensibilité au gluten. Des chercheurs ont voulu voir si un régime sans gluten améliorait les symptômes de la maladie. Pour cela, des patients ont suivi ce régime pendant 6 semaines. A la fin de cette période, les patients dont les symptômes s’étaient améliorés à un degré acceptable ont été divisé en deux groupes : l’un a recommencé à consommer du gluten et l’autre non.

Dans le groupe sans gluten, 31 personnes sur 37 ont conservé leur état de santé ; dans le groupe qui a recommencé à consommer du gluten, 29 personnes sur 35 ont vu leurs symptômes réapparaitre.

De nombreuses personnes diagnostiquées avec un syndrome du côlon irritable seraient tout simplement sensibles au gluten. La bonne nouvelle c’est qu’elles peuvent guérir en 6 semaines en arrêtant d’en manger.

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Résistance aux antibiotiques : ça ne dépend pas que des médecins

Sans suivre de traitement médical, vous consommez peut-être des antibiotiques tous les jours.

Pour répondre à la demande grandissante de viande dans le monde, les élevages s’intensifient. Dans ces exploitations à taille industrielle, la promiscuité entre les animaux facilite la progression des bactéries : les éleveurs préfèrent donc traiter leurs bêtes tous les jours avec des antibiotiques pour éviter la contamination de la totalité du troupeau en un temps record.

Mais les antibiotiques ont aussi une autre raison d’être utilisés : en modifiant la flore bactérienne des animaux, ceux-ci grossissent encore plus vite ! Pour la première fois, des chercheurs ont évalué la consommation d’antibiotiques dans les élevages : ils ont trouvé qu’un bœuf en ingurgite en moyenne 45 mg par kilo tous les ans, un poulet 148 mg par kilo et un cochon 172 mg par kilo ! Et l’avenir n’est pas rose : les scientifiques prévoient une augmentation de 67% de la consommation d’antibiotiques chez les animaux d’élevage d’ici 2030.

Le problème ne touche plus seulement les pays riches : les pays à revenus intermédiaires comme le Brésil, la Russie, la Chine, l’Inde et l’Afrique du Sud devraient voir leur consommation d’antibiotiques doubler d’ici 2030, ce qui constitue un réel problème de santé publique.

En tant que consommateurs, notre responsabilité consiste à ne pas encourager de tels agissements. Cela implique d’acheter plutôt de la viande bio, uniquement traitée en cas de nécessité absolue, quitte à en manger moins pour compenser la hausse du prix d’achat. Une solution plus extrême est l’adoption d’un régime alimentaire purement végétal.

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Uwe Heiss, le grand manitou du placebo

Vous vous souvenez probablement de vos blessures d’enfant. Une chute et hop ! Le ba**er magique qui soulage ou encore le sirop de grenadine aux vertus pour soigner la toux. C’est ce qu’on appelle l’effet placebo, que l’on peut observer à tous les âges de la vie. Pour beaucoup, l’effet placebo repose intimement sur la croyance en l’efficacité d’un remède mais en fait, pas tout à fait …

Il arrive fréquemment que les médecins prescrivent des placebos à leurs malades. Pour que le stratagème fonctionne, ils ne le disent pas à leurs patients. Mais il y a quelques années, des médecins américains qui prescrivent régulièrement des placebos ont souhaité trouver une solution à ce problème, car finalement ces méthodes les obligeaient à mentir à leurs malades en leur faisant croire qu’on leur donnait un vrai médicament. Ils ont donc décider de faire une étude surprenante : donner des placebos à des patients atteints du syndrome du côlon irritable mais en leur précisant « je vous donne un médicament placebo, il ne fait rien ». Et pour cause, la gélule ne contenait qu’un excipient inerte.
Et les résultats furent surprenants : au bout de trois semaines, le groupe ayant reçu le placebo a vu son état s’améliorer significativement et de manière identique à d’autres médicaments utilisés pour ce trouble : 59 % des personnes étaient soulagées contre 35 % sans traitement. Cette étude a cassé l’idée que l’efficacité du placebo dépendait de « l’ignorance intentionnelle » et a montré que l’efficacité du placebo ne dépend pas de la croyance du produit lui-même, ou au moins, pas complétement. Ces travaux expliquent également pourquoi l’effet placebo existe chez l’animal, ou chez le nourrisson. Pour les chercheurs, l’effet placebo dans ces cas-là s’expliqueraient par le fait que l’animal ou l’enfant sentent que l’on fait quelque chose de bon pour eux, quelle que soit la nature de cette intervention bienveillante.

L’effet placebo n’est pas encore totalement compris par la médecine, mais loin d’être effet imaginaire, on pense que ce dernier pousse notre organisme à produire différentes molécules qui ont, elles, un véritable effet. Par exemple, un placebo contre la douleur déclenche la production d’endorphine dans notre cerveau, un des plus puissants antidouleurs naturels.
Aux Etats-Unis, une entreprise s’est spécialisée dans le placebo en commercialisant des pilules inertes, sans aucun ingrédient actif. Et le succès est au rendez-vous : les pilules connaissent un succès sans précédent. Nous avons rencontré son créateur.

Pourriez-vous nous présenter votre parcours et nous expliquer comment vous en êtes venu à créer Zeebo ?

Je m’appelle Uwe Heiss. J’ai étudié à l’Ecole Polytechnique de Zurich, l’une des trois meilleures universités du monde dans le domaine de la science et de la technologie. Il y a quelques années, je me suis installé dans le Vermont (Etats-Unis). Fort de ma solide expérience dans l’industrie, dans le conseil en stratégie de soins de santé, j’ai décidé que mon rôle serait de responsabiliser les patients. Au fil des années, j’ai aidé un certain nombre d’entreprises à explorer des façons novatrices de donner à leurs patients plus de place dans leurs propres soins. J’ai commencé par un système d’autonomisation des patients leur permettant de suivre l’évolution de leurs symptômes et leurs comportements. Lorsque l’iPhone est sorti, j’ai sauté sur l’occasion et j’ai développé des applications d’auto-suivi de santé sur mon temps libre. Une fois disponibles, mes applications ont connu un réel retentissement dans la presse (Physician’s Practice Journal). Pendant ce temps, j’ai continué à me demander ce que je pouvais faire de plus. Voilà pourquoi je me suis lancé dans l’aventure Zeebo.

Qu’est-ce que sont exactement les pilules Zeebo ?

Les pilules Zeebo ne contiennent aucun ingrédient actif, uniquement des substances inertes. Nous utilisons également du colorant alimentaire pour cette teinte bleue singulière. Nous avons créé ces pilules sur la base de la très large documentation scientifique au sujet de l’effet placebo. Aujourd’hui, il n’y a plus de mise sur le marché de nouveaux médicaments antidouleur. Cela s’explique par le fait que, dans les études scientifiques menées pour tester l’efficacité de nouvelles molécules, les malades qui reçoivent le placebo ont souvent autant d’effets bénéfiques que ceux qui prennent la molécule chimique. On pense que cette réponse placebo est basée sur la confiance qu’ont les utilisateurs dans les marques et les pilules dont la promotion est faite directement auprès du consommateur. La prise de pilules est aussi une chose profondément ancrée dans notre culture.
Les pilules Zeebo embrassent ce phénomène et font une utilisation intelligente de placebos pour le soulagement des symptômes et l’amélioration de l’efficacité des soins. Pour offrir le plus grand profit de l’effet placebo avec Zeebo, nous essayons d’imiter le style et l’apparence d’une entreprise pharmaceutique avec notre présence sur le marché. Nous sommes allés jusqu’à imprimer le logo sur chacune des pilules et nous avons même créé une application pour vous permettre de savoir si votre état de santé s’améliore avec la prise de placebos.

Vous présentez Zeebo comme un placebo « pur et honnête ». Qu’est-ce que cela signifie ?

De nombreuses études scientifiques ont été publiées au sujet de l’effet placebo et nous savons qu’il est bien réel. Inspirons-nous de cela et tentons à présent d’améliorer nos compétences pour déclencher des réponses placebos car, contrairement aux médicaments, le placebo a peu ou pas d’effets secondaires (les effets secondaires déclenchés par la prise d’un placebo existent, on les désigne sous l’appellation « d’effets nocebos »).
Pour y parvenir, nous savons maintenant qu’il est inutile de mentir. Cela nous libère d’un dilemme éthique. L’ère des placebos honnêtes s’ouvre.

Est-ce que cela marche pour tout … et tout le monde ?

Il y en a pour qui cela marche et chez qui la pilule soulage les symptômes. Vous ne pouvez pas savoir de quelle façon vous répondez au placebo tant que vous n’avez pas essayé. Il y a des groupes de personnes qui ont plus tendance à acheter Zeebo.

Ne pensez-vous pas que tout le monde peut fabriquer un placebo ? Pour ma part, je peux très bien utiliser un Tic-Tac et avoir le même effet moins cher non ?

Oui c’est vrai, comme le bisou magique. Mais même si l’effet placebo n’est pas totalement conscient, celui-ci est malgré tout difficile à provoquer avec une substance ou un produit dont on sait déjà qu’il n’est ni un médicament ni un placebo. C’est le cas du Tic-Tac.
Les attentes, le design et le conditionnement sont donc essentiels. Je m’inspire beaucoup de ce que propose les grandes marques et je crois beaucoup au design soigné. Cela favorise grandement la réponse au placebo et aide à obtenir un meilleur soulagement des symptômes.
De plus, bon nombre d’études montrent que la question est directement liée à la réponse du placebo : un placebo gratuit est moins efficace qu’un placebo payant.

Alternatif bien-être, numéro 123, décembre 2016
Gaëlle Piton
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