Parlons Sexualités

"Comment on sait si son partenaire est puceau ?" L'équipe de Parlons Sexualités te répond !

Être vierge, ou « puceau /pucelle » signifie ne jamais avoir eu de relation sexuelle. Contrairement à certaines idées reçues, on ne peut pas savoir, par exemple en observant les parties génitales d’une personne, si elle a déjà eu des relations sexuelles et lesquelles. Même la présence ou l’absence d’un h***n à l’entrée d’un vagin n’est pas un indicateur fiable de l’activité sexuelle d’une personne. Il n’y a donc que ton / ta partenaire qui peut savoir si il / elle est vierge ou non. Si cette information est importante pour toi, la seule façon de la connaître est de lui demander et de croire sa réponse.

Par ailleurs, avoir eu une relation sexuelle peut vouloir dire différentes choses pour chaque personne. On a souvent l’idée qu’une relation sexuelle signifie une pénétration d’un pénis dans un vagin, cela vient des représentations très hétéro normées que nous avons de la sexualité. En réalité, les relations sexuelles, ça peut être beaucoup d’autres pratiques.

"J’ai un crush, comment je fais si je veux plus ?" L'équipe de Parlons Sexualités te répond !

Tu as un crush ? et tu te demandes si tu n'aimerais pas que cette personne devienne plus qu'un crush ?

Tout d'abord, c'est quoi un crush ? Bien souvent, un crush reste secret, la personne concernée ne sait pas qu'elle nous plait. Ça ne veut pas dire que ce que tu ressens n'est pas réel : le cœur qui bat, rougir quand il/elle nous parle ou s'approche, etc... Tu penses souvent à lui ou elle, tu écris des scénarios dans ta tête sans pour autant qu'ils arrivent dans la vie. Avoir un crush ça peut être intense ! C'est pour ça que tu peux avoir besoin d'en parler avec tes amis, pour avoir leurs avis et trouver du soutien. Un crush peut durer plus ou moins longtemps, tu peux en avoir plusieurs.

Parfois, tu peux avoir envie que ton crush se concrétise et que cette personne prenne une autre place dans ta vie et passer à un autre mode de relation. Cette étape peut faire peur, car elle nécessite du courage pour déclarer à l'autre ce que tu ressens. D'un côté, c'est prendre le risque d'exposer ses sentiments et d'entendre un non de sa part ou à l'inverse, un oui et la surprise de sentiments partagés. C'est à toi d'évaluer la situation. Sans poser directement la question à son crush, il ou elle ne pourra pas devenir plus.

Mais on peut aussi vouloir garder ça pour soi, les fantasmes aussi ça peut être agréable. A toi de voir.

[INFO] Des dépistages gratuits pour 4 IST
Le gouvernement vient de publier un décret qui annonce le dépistage de quatre nouvelles infections sexuellement transmissibles, gratuitement, pour les jeunes de moins de 26 ans. Pour les personnes entre 18 et 26 ans, tu dois être assurée sociale (sécu // carte vitale).

A partir du 1er septembre 2024, les personnes de moins de 26 ans, pourront se faire dépister gratuitement sans ordonnance dans les laboratoires d'a**lyses médicales. Le dépistage de l'hépatite B, la syphilis, l'infection à chlamydia et la gonorrhée sera remboursé à 100% par l'Assurance maladie. Il ne sera donc plus nécessaire de passer par un médecin, gynécologue ou sage-femme.

A noter que les personnes mineures devront disposer de l’autorisation d’un parent pour bénéficier de ces dépistages gratuits.

Il est toujours possible de se rendre dans un Centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) pour effectuer des tests :
🔸Si tu veux que cette démarche reste anonyme ;
🔸Si tu veux qu’elle soit gratuite et que tu as plus de 26 ans ;
🔸Si tu as entre 18 et 26 ans mais que tu n’as pas de carte vitale ;
🔸Si tu veux dépister d’autres IST que les 4 listées ;
🔸Si tu veux bénéficier de la PreP, du TPE ou d’une osculation si tu as des symptômes.

"Comment annoncer à son meilleur ami qu'on est gay ?"
🌻Voici la question de la semaine à laquelle les équipes de www.parlons-sexualites.fr répondent !
🌻Tu te demandes comment parler de ton orientation sexuelle avec ton meilleur ami. Tu as peut-être déjà entendu parler de « coming out » ou de « dévoilement ». C’est le moment où l’on annonce à ses proches qu’on est une personne homo, bi, asexuelle, etc. C’est un moment que l’on peut redouter, différer, préparer ou non, chacune et chacune fait comme il et elle le sent.
Annoncer que son orientation sexuelle est différente de la norme hétérosexuelle peut faire naitre des craintes de rejet, de violence, etc.
Tu peux avoir peur que tes proches ne veuillent plus te parler ou que leur regard sur toi change. Ces réactions, sont des réactions homophobes et peuvent avoir des conséquences graves sur la vie et la santé mentale des personnes qui en sont victimes. Les actes et propos homophobe sont interdits par la loi.
Ton orientation sexuelle fait partie de ton identité. C’est légitime de vouloir être accepter par ses proches entièrement. Si tu en ressens le besoin, tu peux par exemple écrire ce que tu as envie de dire à ton ami, choisir un moment où vous ne serez que tous les deux et un endroit où tu te sens bien. Tu peux lui parler de tes émotions et lui dire que c’est un moment important pour toi car votre relation l’est aussi.
Si tu as besoin d’en parler tu peux :
📍venir rencontrer une conseillère dans un centre du Planning Familial, en centre LGBTQIA+ ;
📞appeler le numéro vert 0800 08 11 11 ;
📲discuter avec une écoutant du tchat www.parlons-sexualites.fr

Et si tu as des questions, n'hésite pas à nous les poser en privé, on y répond de manière anonyme chaque semaine !

Début juin on était au Couvent Levat à Marseille sur invitation de 🌻

L'occasion de parler de Contraception, de choix, de charge mentale et de communication.

L'épisode en entier est à écouter sur toutes les plate-formes via le compte de la serie Podcast.

La bonne nouvelle c'est qu'il y a 12 épisodes dans cette première saison. De quoi occuper ton été 🐋🐟🐠

Merci pour l'invitation 🪷

"Peut-on se tromper de trou?"
C’est une question qu’on peut se poser lorsqu’on a une vulve, ou lorsqu’on a à faire à une vulve dans un rapport sexuel, et cette question peut susciter de l’angoisse.

Si tu cherches l’entrée du vagin, celui-ci est assez proche de l’urètre (l’or***ce de l’urine) mais c’est un or***ce plus gros, avec la particularité de se dilater et de se lubrifier avec l’excitation. L’urètre se situe au-dessus de l’entrée du vagin, il est minuscule et il est généralement plutôt désagréable/sensible à stimuler. Vu sa taille, il n'y a donc aucune chance qu'une pénétration soit possible par-là, ni avec un doigt, ni un objet, ni un pénis… Des sondes urinaires pour des soins médicaux peuvent y passer, mais ce n’est vraiment pas une partie de plaisir.

Les sensations entre l'a**s et le vagin sont quant à elles très différentes et il te sera facile de reconnaitre les deux. Ils sont aussi très distincts visuellement, il est donc facile de les reconnaitre.

En conclusion, ce n’est pas vraiment possible de se tromper de trou, ouf !

Ce qui est important c’est d’être à l’écoute des sensations de ton/ta/tes partenaires, et en cas de ressentis désagréables, il est absolument nécessaire de s’arrêter et de discuter.

Si tu souhaites en parler… tu peux te rendre dans un centre de planning familial près de chez toi, rendez-vous sur la cartographie du site www.parlons-sexualites.fr pour en trouver un près de chez toi en région Provence-Alpes-Côte-d'Azur.

"Pourquoi les filles, après le rapport sexuel, elles ne demandent jamais comment c'était pour nous ?" - c'est la question reçue de manière anonyme à laquelle nous répondons.

Peut-être t'es-tu déjà retrouvé dans une situation où après un rapport sexuel ta partenaire n'a pas semblé s'intéresser à tes ressentis et à ton plaisir. On peut alors ressentir différentes émotions, par exemple de la frustration, de la déception voire de la colère.

Un rapport sexuel est un moment intime et d’échanges où il est important d'être attentif et attentive à l'autre afin que chaque personne puisse se sentir en confiance et considérée. Connaitre ce qui nous fait plaisir et ce qui fait plaisir à son ou sa partenaire n'est pas une évidence, cela s'apprend et se découvre.

En discuter ensemble avant, pendant ou après un rapport sexuel peut nous permettre de savoir ce que l'autre aime et ce qu’il ou elle a ressenti. C'est aussi important pour respecter ses limites et celles de l'autre et ne pas lui imposer une pratique à laquelle il ou elle n’aurait pas envie ou ne se sent pas prête et ainsi respecter son consentement.

Si tu es déçu, frustré ou en colère, il est important d’en parler avec ton ou ta partenaire et si cela n’est pas possible, tu peux te tourner vers une personne proche ou professionnelle.

Tu peux par exemple venir dans un centre de planning familial ou appeler le numéro vert 0800 08 11 11 pour parler de désir et de plaisir dans tes relations !

"Est-ce possible d'insister avec respect ?"
Si tu te poses cette question, c'est qu'il t'est peut-être déjà arrivé dans une de tes relations (amoureuse, sexuelle, amicale, familiale...) de sentir que tes limites n'étaient pas respectées ou qu'on te poussait à les dépasser, ou encore de ne pas être bien sûr d'avoir respecté les limites de l'autre. Que l'on soit dans une place ou dans l'autre, il est important de pouvoir en parler en confiance et de partager comment on se sent. Sentir que quelqu'un te force à faire quelque chose peut être vécu comme un manque de respect, de considération et d'écoute.

Demander l'accord de l'autre ou son consentement (lien https://www.parlons-sexualites.fr/consentement-2/) est indispensable pour toute activité et pas seulement pour avoir des rapports sexuels. Le consentement doit être donner librement, c'est à dire sans pression ni contrainte. Or, le fait d'insister est une forme de pression. Dans le cas de relations sexuelles, insister pour obtenir le consentement de son ou sa partenaire est considéré comme de la violence, c’est-à-dire une agression sexuelle ou un viol. Peut-être as-tu déjà entendu cette citation "céder n'est pas consentir".

Garder en tête qu'il n'est pas toujours facile de dire non à quelqu'un avec qui on a une relation, quelle qu'en soit la nature, peut t'aider à redoubler d'attention et à être attentif et attentive aux limites de l'autre. En cas de doute, mieux vaut s'abstenir plutôt que de risquer de blesser ou d'agir de façon violente. Tu peux aussi poser directement la question pour lever toute ambiguïté. Selon les personnes, les perceptions peuvent être différentes et les limites posées pas forcément les mêmes. En d’autres termes, si pour toi c’est ok que ton ou ta partenaire insiste dans certaines situations, ça pourra ne pas être le cas pour elle ou lui.

Si tu as des questions tu peux :
💻te connecter au site www.parlons-sexualites.fr
📲appeler le numéro vert : 0800 08 11 11

"Quels sont les risques de maladie si on s**e ?"
Une fellation est une pratique sexuelle qui présente en effet des risques de transmission de certaines infections sexuellement transmissibles (IST), notamment le VIH, l’hépatite B, la syphilis, le papillomavirus (HPV), l’herpès, la gonorrhée, la chlamydiose.

Les bactéries ou virus sont présents dans le sperme et parfois aussi dans le liquide pré séminal, ce qui rend cette pratique sexuelle à risque de contamination, d’autant plus élevée quand il y a une éjaculation, et encore davantage quand le sperme est avalé par la personne qui s**e.

Mais ce qui est pratique, c’est le plastique ! ou plutôt le latex, le nitrile ou le polyuréthane …bref ces matières qui composent les préservatifs et qui te protégeront tout ou partie des IST.

Comme certaines IST peuvent se transmettre par de simples contacts, caresses, frottements (HPV, herpès, chlamydiose en particulier), même si tu protèges tes fellations avec un préservatif, n’hésite pas à aller faire un dépistage dans un CeGiDD de temps en temps…

Et si tu as des questions, ou besoin d’en parler, tu peux te rendre dans un centre de planning familial près de chez toi, rendez-vous sur la carto du site www.parlons-sexualites.fr

Cette semaine, une question souvent posée lors des interventions dans des établissements scolaires ou sur le tchat : "Peut-on tomber enceinte en allant à la piscine ?"

Tu as peut-être déjà entendu cette idée que l'on pourrait tomber enceinte en allant à la piscine. Rassure-toi, ce n'est pas possible ! En effet, une grossesse ne peut arriver que si un spermatozoïde féconde un ovule lorsqu’il y a une éjaculation à l'intérieur ou à l'entrée du vagin et si aucun des deux partenaires ne porte de préservatif.

Sans éjaculation lors d'une pénétration, les risques de grossesse sont très faibles1. Et la durée de vie des spermatozoïdes à l’extérieur du corps est de seulement quelques secondes.

Si suite à un rapport sexuel, tu as des doutes et as peur d'être enceinte, tu peux prendre la contraception d'urgence jusqu'à 5 jours après le rapport et/ou faire un test à partir de 3 semaines après.

Tu peux aussi te rendre dans un centre du planning familial, appeler le Numéro Vert National IVG Contraceptions Sexualité, ou écrire sur le tchat de www.parlons-sexualites.fr pour en discuter.

Une question dont tu as peut-être entendu parler ces derniers temps !
"C'est quoi le micro féminisme ?"
C’est un terme récemment utilisé pour désigner les petits gestes du quotidien pour lutter contre le sexisme de façon subtile. ça existe depuis que le sexisme existe, c’est-à-dire très longtemps, mais beaucoup de femmes et de personnes minorisées de genre (personnes trans, non binaires) partagent depuis peu leurs trucs et astuces sur les réseaux sociaux.
Voici des exemples de micro féminisme :
✨Rester assise après un repas jusqu’à ce qu’un homme se lève pour débarrasser la table.
✨Garder sa trajectoire sur un trottoir et obliger un homme à vous céder le passage, quitte à se prendre un coup d’épaule
✨Appeler un papa en premier lorsqu’un enfant scolarisé ou gardé en crèche est malade
✨S’adresser aux femmes en premier, y compris quand elles sont à un échelon de responsabilité plus bas : à l’assistante de direction puis au directeur par exemple.

« Petits » ne veut pas dire moins efficaces. Ce sont des approches complémentaires pour lutter contre les rapports de domination. Au même titre qu’un grand discours, une manifestation ou un sit-in, le micro féminisme peut faire changer les représentations et les mentalités.

🌟Et toi, quels sont tes « petits » actes de résistance ?🌟

La question du mardi ✨ A partir de quand le pénis est-il considéré comme grand ?

🍆On sait que ce qui est considéré comme grand ou petit, est très subjectif. Cela peut beaucoup varier d’un individu à l’autre, selon les référentiels de chacun.

Par ailleurs, des études ont montré que les hommes ont souvent tendance à penser que la taille moyenne est plus élevée qu’elle ne l’est en réalité. Par conséquent, tu peux croire que ton pénis est « petit » alors qu’en réalité, il n’en est rien.

L’influence des représentations liées à la pornographie a une grande importance dans cette croyance, puisque les acteurs ont bien souvent des pénis plus grands que la moyenne. Même si souvent, cela est dû à l’utilisation de prothèses, de pompes péniennes voire de recours à de la chirurgie. Ces représentations sont souvent les seules que nous avons, ce qui peut être complexant pour de très nombreuses personnes.

On dit souvent que le pénis est un symbole de masculinité et de virilité. En découle cette fausse idée que la taille du pénis, plus particulièrement en érection, serait associée à des valeurs de force, de performance sexuelle et de pouvoir. Il est donc important de remettre en question ces croyances, et de se demander pourquoi et pour qui, cette question de la taille du pénis est si souvent posée.

A-t-on réellement besoin d’avoir un « grand » pénis pour avoir une sexualité épanouissante pour soi et sa/ son/ ses partenaires ? La pénétration n’est qu’une pratique parmi d’autres, loin d’être toujours celle qui donne le plus de plaisir. Par ailleurs, les pénétrations profondes, avec des pénis dits « grands » ne sont pas forcément agréables, elles peuvent même être douloureuses pour les personnes pénétrées.

Le retour de la question du mardi ✨
"Pourquoi les godes procurent-ils plus de plaisir que le pénis?"

Il est très difficile de généraliser concernant la sexualité et le plaisir, tant les préférences varient en fonction des individus, ou même au cours d’une vie. Par exemple, certaines personnes aiment la pénétration tandis que pour d’autres cela peut être ennuyeux, inconfortable voire douloureux. Certaines personnes apprécient le contact avec un pénis lors d’un rapport sexuel, que ce soit lors d’une pénétration, une fellation, ou bien de caresses. Mais en effet, on peut aussi éprouver plus de plaisir avec un gode (ou se**oy en général) qu’avec un pénis, que ce soit occasionnel ou systématique, en couple ou en solitaire !

Même s’ils ne sont pas nécessaires à la ma********on, les godes peuvent permettent d’expérimenter ta propre sexualité, d’explorer ton corps et les sensations que tu aimes sans redouter de jugements, sans pression de la performance, ou en étant uniquement focalisé sur ton propre plaisir. Cela peut aider à te laisser aller plus facilement à ton imaginaire, trouver de la détente, éprouver plus facilement du plaisir et des orgasmes. Pour certaines personnes, l’autosexualité (ou ma********on) a une importance privilégiée par rapport à la sexualité partagée. Elle peut être un véritable espace d’épanouissement personnel.

Par ailleurs, on peut aussi utiliser des godes pendant des rapports sexuels en couple (ou plus). Cela peut permettre d’avoir davantage de contrôle, notamment sur la vitesse ou l’intensité des mouvements souhaitées. Cela peut aussi parfois permettre de communiquer à l’autre comment se donner du plaisir sans avoir forcément besoin de l’expliquer avec des mots, ce qui peut parfois être difficile (gêne, peur de blesser l’autre, etc.).

Enfin, contrairement aux pénis, certains se**oys ont des fonctions de vibrations, qui stimulent le cl****is/ dicklit externe ou interne (par stimulation vaginale), mais aussi procurent des sensations au niveau a**l et stimulent la prostate.

[INFO] Sur Tik-tok l'éducation sexuelle cartonne mais attention au fake news !

Un article à lire sur le journal du geek

Parmi les termes les plus recherchés sur le réseau social, c’est le hashtag “épilation” qui arrive en large tête, avec plus de 2 milliards de vues cumulées. Les mots-clés VIH, Sida et Lesbienne complètent le podium, avec 1,8 et 1,5 milliard de vues, juste devant l’anatomie sexuelle, qui cumule 1,4 milliard de vues sur l’année écoulée chez le public francophone.

Sur TikTok, l'éducation sexuelle cartonne mais n'échappe pas aux fake news Le réseau social est une source inépuisable d'information pour les jeunes, qui peine à discerner le vrai du faux.

"Est-ce que Sugar Daddy, c'est une relation toxique ?"
« Sugar Daddy » est une expression qui vient de l’anglais et qui désigne un homme cherchant à entretenir une relation avec une femme beaucoup plus jeune que lui, parfois désignée comme une « sugar baby », le plus souvent en échange d’une contrepartie financière ou contre des cadeaux. Cela implique parfois des relations sexuelles mais pas toujours. Des sites internet de rencontres existent, on parle ainsi de « sugar-dating ».

Ce phénomène concerne principalement des jeunes femmes ayant tout juste 18 ans, souvent étudiantes et/ou en difficulté financière, certaines sont parfois encore mineures. C’est une pratique qui peut se rapprocher du michetonnage, dont tu as peut-être entendu parler. La différence est qu’avec un « sugar daddy », cela peut prendre la forme d’une relation, plus ou moins longue. Ce sont des pratiques qui peuvent déboucher sur de la prostitution.

Tu te demandes si la relation avec un « sugar daddy » est une relation toxique. On entend souvent parler de relation toxique pour désigner une relation qui ne nous fait pas du bien, dans laquelle on ne se sent pas respecté et valorisé. Parfois c’est aussi un mot qui cache des choses plus graves comme des violences. Dans ces cas-là, l’une des personnes dans la relation, l’homme le plus souvent, exerce une domination sur l’autre. Une relation basée sur des échanges financiers comporte de forts risques de dépendance, d’emprise et de violences, notamment sexuelles.

Le « sugar dating » peut parfois donner l’impression d’accéder à une certaine indépendance sociale et financière. On peut aussi ne pas se rendre compte que cela comporte des risques et que ça nous met en danger. Si tu as cette pratique, mieux vaut ne pas rester seule et être accompagnée. Si tu ressens le besoin d’en parler et d’être aidée tu peux te rendre dans un centre du Planning Familial ou au numéro vert 0800 08 11 11.

"Si une fille est enceinte et que je ne veux pas l'enfant, est-ce que je dois assumer ?"
La personne avec qui tu as eu un rapport sexuel est enceinte et tu ne t’imagines pas du tout parent d’un futur enfant. C’est compréhensible, car c’est très engageant.

Le mieux est d’y réfléchir avant le rapport J mais ça n’est pas toujours facile. Tu avais peut-être la tête ailleurs, tu pensais que ta partenaire prenait la pilule, le préservatif à craquer, tu n’étais pas informé ou n’avais pas réalisé la conséquence d’un rapport non protégé, tu n’as pas osé en discuter ou tu étais stressé, tu pensais que le principal était d’assurer.

Par contre, si tu penses que c’est à la fille de prendre en charge la contraception, et bien non : la loi considère que tu es sensé être au courant de la possibilité d’une grossesse lors d’un rapport sexuel fécondant et que c’est donc à toi de te protéger si tu ne veux pas d’enfant : préservatif, contraception masculine, n’hésite pas à te renseigner.

La loi dit aussi que c’est à la personne enceinte de faire le choix d’interrompre ou de poursuivre la grossesse. Tu peux lui donner ton avis, en discuter avec elle, mais en aucun cas lui mettre la pression. C’est elle qui aura le dernier mot puisque c’est dans son corps que ça se passe.

Avec un peu de chance, vous êtes du même avis, ouf ! Tu peux dans ce cas en tirer une bonne leçon pour la prochaine fois et proposer ton soutien à ta partenaire. L’avortement n’est pas toujours bien vécu, les démarches peuvent être compliquées, bref, elle appréciera peut-être ta compagnie.

Si vous n’êtes pas d’accord, ça se gâte. Pour l’un comme pour l’autre, ça peut être compliqué. N’hésitez pas à vous faire accompagner dans la prise de décision. Si la grossesse est poursuivie, la personne avec qui tu as eu le rapport ne peut pas t’obliger à déclarer un enfant mais elle pourra entamer des démarches juridiques pour que tu assumes à minima financièrement.

[NOUVEAU]
Depuis le 22 décembre 2023 les préservatifs internes (dits féminins) Ormelle font partie de la liste des préservatifs remboursés par la sécurité sociale à 100% pour toutes les personnes de moins de 26 ans. La décision a été publiée au Journal Officiel. Reste le décret d'application pour pouvoir se rendre à la pharmacie !

365 femmes qui ont changé le monde à découvrir tout au long de l'année 2024 ✨ Simone de Beauvoir, Christiane Taubira, Marie Curie, Olympe de Gouges, Gloria Steinem ou encore Beyoncé… Pendant un an, jour après jour, pars à la rencontre d’une autrice, d’une aventurière, d’une scientifique, d’une artiste ou encore d’une politicienne qui a permis de transformer la société à travers le monde et les époques. Certaines font partie de notre « matrimoine » public, d’autres sont des pionnières oubliées par l’Histoire. Toutes sont ici remises à leur juste place, au fil des dates importantes qui ont fait leur vie. Un jour, une femme exceptionnelle !

"Est-ce qu'il faut se protéger si nous faisons une pénétration par les fesses ?"
Il n’est pas obligatoire de se protéger mais ça présente un avantage intéressant : celui de te protéger ainsi que ton/ta/tes partenaire(s) des infections sexuellement transmissibles (IST).

En effet, la pénétration a**le par le sexe comporte des risques de transmission des IST. C’est même la pratique sexuelle la plus risquée car la muqueuse a**le est fragile et il peut y avoir facilement contact avec du sang (on ne s’en rend pas forcément compte) ce qui favorise la transmission de certains virus : VIH, hépatites, syphilis. Tu peux donc te protéger avec un préservatif. Il est aussi possible, uniquement pour le VIH, d’avoir accès à un traitement préventif (Prep) ou un traitement d’urgence / post exposition (TPE). Si on est séropositif au VIH, le traitement peut agir en prévention (TASP).

Un dépistage régulier des IST est également un bon moyen de se protéger puisqu’en détectant tôt une infection, cela te permet de la traiter pour ne pas la transmettre et éviter certaines conséquences négatives pour ta santé. N’attends pas d’avoir des symptômes ! Le dépistage est justement utile parce que la plupart des IST ne se voient pas. Même si le préservatif est un très bon moyen de se protéger, il n’est pas efficace à 100% : certaines IST se transmettent par simple contact génital (caresses, frottements).

Enfin, s’il ne s’agit pas d’une pénétration par le sexe, tu peux aussi protéger ta langue (carré de latex), tes doigts (gants), ton gode ou autre objet (préservatif). Ces pratiques comportent aussi des risques de transmission. Par exemple si un gode passe d’un a**s à l’autre, les IST peuvent passer elles aussi d’un corps à l’autre… Il n’est pas toujours facile de se protéger tout le temps et avec tout le monde : imprévu, manque d’anticipation, difficulté pour parler de protection, rapport non consenti, oubli, etc. N’hésite pas à te rendre dans un centre de planning familial, ou à prendre contact avec une conseillère via le numéro vert IVG – Contraception – Sexualités 0800 08 11 11 ou le tchat.

Toute l'équipe de www.parlons-sexualites.fr vous souhaite une bonne année 2024✨
On reste à votre écoute via le tchat, le numéro vert 0800081111 et sur le site pour continuer d'aborder sans tabou, ni jugement toutes les questions au cœur de nos sexualités ✨

Tu as envie de mieux connaitre ton corps ? Tu te poses des questions mais tu ne sais pas à qui les poser ? Les livres peuvent notamment t'aider. Comme Cher corps de Léa Bordier. Issu à l’origine de la chaine YouTube du même nom, Cher Corps est une collection de témoignages sur le rapport qu’on entretient avec son corps à tous âges. Chacun est magnifiquement illustré par un illustrateur différent.

"Comment on peut savoir a quoi ressemble notre h***n ?"🤓
L’h***n est une membrane située à l’entrée du vagin. Souvent souple et étroite, sa forme varie beaucoup d'une personne à l'autre. L’h***n est souvent composé d’un ou plusieurs trous qui permettent au sang des règles ainsi qu’aux sécrétions vaginales de s’écouler. Dans de rares cas, il peut être non perforé, ce qui peut impliquer une intervention médicale. Chez d’autres personnes, il est tout simplement absent.

A l’aide d’un miroir, il est possible d'observer à quoi ressemble son propre h***n. Et il est important de savoir qu’il se modifie au cours du temps. Il peut s’assouplir ou se perforer dans différentes circonstances : pratique de certains sports, choc, insertion d’un tampon, d’une cup, d’un spéculum, de doigts, d’un vibromasseur, d’un pénis…

Il peut également se résorber, voire disparaitre naturellement au fil du temps, notamment par l’effet des hormones sécrétées à la puberté. Ainsi, il est courant que vers l’âge de 25 ans, l’h***n ne soit plus observable du tout, qu’il y ait eu une pénétration ou non. Mais comme la forme et l’élasticité de cette membrane varie beaucoup d’une personne à l’autre, il est également possible que l’h***n soit toujours présent, même après un accouchement.

On peut dire pour compléter que la présence de l’h***n n’est pas signe de « virginité » : son absence ne signifie pas qu’il y a déjà eu un rapport sexuel avec pénétration ; la présence d'un h***n ne signifie pas non plus qu'il n'y a pas eu de rapport sexuel !

Envie de zoner sur le canapé pour digérer ? 🎧
Le conseil Parlons sexualités en cette fin d'année c'est la série de 6 épisodes de Madmoizelle : Humbles & engagées. En immersion avec l'équipe de France féminine de rugby🏈. Durant cette mini série, tu pars à la rencontre de certaines joueuses du XV de France mais surtout tu écoutes les récits de ces femmes, sportives de haut niveau, mère, salariées, étudiantes.

Bonne écoute !
https://podcasts.madmoizelle.com/madmoizelle-humbles-engagees

"Est-ce qu’il faut aller chez la gynéco avant ou après le 1er rapport sexuel ?"
Une consultation ou un examen gynécologique n’est jamais obligatoire.
🔰Si tu as plus de 25 ans, ce n’est pas lié au premier rapport, mais il est conseillé de réaliser régulièrement un test dans le cadre de la prévention du cancer du col de l’utérus puis un examen (à parti de 50 ans) dans le cadre de la prévention du cancer du sein.
🔰Si tu as moins de 25 ans, il n’est pas nécessaire d’aller voir un ou une médecin ou sage-femme pour un examen gynécologique, sauf si quelque chose t’inquiète (ex : antécédents de cancers du sein dans ta famille) ou que tu as des symptômes (ex : saignements, pertes ou odeurs inhabituelles ; boutons, verrues, démangeaisons, etc.).

En revanche, tu peux de rentre chez un ou une médecin ou sage-femme pour :
🔸T’informer
🔸Obtenir une prescription pour réaliser des dépistages, ce que tu peux faire également en CeGiDD, c’est anonyme et gratuit
🔸Choisir et mettre en place un moyen de contraception si tu en as besoin (sexualité fécondante)

Ça dépend de la nature de ce premier rapport mais, il peut présenter des risques de grossesse non désirée et d’infection sexuellement transmissibles. Tu peux aussi avoir des appréhensions, des questions, avoir envie d’en parler. N’hésite pas à te rendre dans un centre de planning familial, ou à prendre contact avec une conseillère via le numéro vert IVG – Contraception – Sexualités 0800 08 11 11 ou le tchat.