Librairie Vigna LGBT et féminisme

SAMEDI 27 JUILLET de 15h à 19h, Marc Sanchez nous fait l’amitié de venir à la librairie pour un échange informel autour de son livre "Les histoires peintes de Martine Doytier".
C’est à Marc Sanchez que l’on doit la très belle rétrospective Martine Doytier à L’Artistique, visible jusqu’à la fin du mois de juillet, courez-y si vous ne l’avez pas encore vue !
Artiste singulière et encore méconnue, Martine Doytier est aussi une des rares femmes présente sur la scène artistique de Nice dans les années 70 et 80. Si au début des années 70, sa peinture s’apparente à une figuration naïve qui rappelle le Douanier Rousseau ou Séraphine de Senlis, son univers se précise au fil des années pour atteindre ce que Bruno Monpied appelle « la démesure détaillante » : un luxe de détail inouï qui intrigue et retient le spectateur, une œuvre foisonnante et parfois grinçante. Le livre de Marc Sanchez est un précieux sésame pour pénétrer dans l’univers de cette artiste inclassable, trop tôt disparue.

"Quand les lesbiennes se font du cinéma", notre exposition de l’été est ouverte !
L’année dernière, Cineffable, le festival de cinéma lesbien et féministe qui se tient à Paris, a fêté ses 35 ans. La librairie Vigna célèbre l’événement avec une exposition qui rend hommage à cette fantastique proposition culturelle.
Des affiches des différentes manifestations, depuis les premiers Ciné-clubs organisés par Saphonie jusqu’à l’image de la 36ème édition à venir, en passant par les flyers des Best Of Mixt, Printemps de Cineffable et autres Tea Dance, la communication du festival nous permet d’en mesurer l’incroyable longévité et la richesse. Cineff a tout montré des cultures lesbiennes : le cinéma expérimental, les films d’animation, les courts et longs métrages, du cinéma d’autrice à la romance, sans oublier les passionnants documentaires.
Venez vous faire une idée de cette programmation exceptionnelle!
Un très grand merci à l’équipe de Cineffable pour sa confiance et pour la transmission des nombreux documents qui constituent l’exposition. Le site web est incroyable, il faut parcourir l’onglet "Archives" pour réaliser l’ampleur de ce que le festival a proposé, n’hésitez pas à vous y plonger !
Un merci tout particulier à Sofie Lannier pour son soutien sans faille et essentiel à ce projet.
Et bien sûr merci aux ARCL (Archives Recherches Cultures Lesbiennes) pour leur aide toujours précieuse et leur accueil chaleureux.
crédits affiches : © Saphonie, © Valérie Pène

Ce soir à 20h30, dans le cadre du 14ème Festival du Film italien "La Dolce Vita" au Cinéma Le Rialto, Les Culottées et Les Ouvreurs vous proposent de découvrir en avant-première "La bella estate", un film d’une grande délicatesse, adapté par Laura Luchetti de la nouvelle de Cesare Pavese qui donne son titre à un recueil publié en 1949.
En 1938 à Turin, Ginia qui travaille dans un atelier de couture rencontre Amelia, une jeune femme modèle pour des artistes. L’histoire d’un coup de foudre, une réflexion subtile sur le désir féminin et les conditions sociales d’une époque troublée…
Que Pavese lui-même a traversée de façon chaotique, d’abord membre du parti national fasciste, puis arrêté et exilé en Calabre pour activités antifascistes. Après la seconde guerre mondiale, il adhère au parti communiste italien. Il se su***de en 1950, à 42 ans, dans une chambre d’hôtel à Turin, laissant sur sa table un mot : « Je pardonne à tout le monde et à tout le monde, je demande pardon. Ça va ? Ne faites pas trop de commérages ».
Il faut lire Pavese, figure incontournable de la littérature italienne, victime du fascisme, homme profondément mélancolique, qui vit arriver le succès littéraire avec insolence et lucidité.
On (re)découvrira également avec profit les autrices italiennes qui sont ses contemporaines :
Elsa Morante, Natalia Guinzburg, Anna Maria Ortese, Lalla Romano ou Anna Banti (que j’aime tant !!)…

Sur la photo, ils sont tous les deux, les aînés de la famille Mann.
Klaus et Erika, tellement proches qu’ils se font passer pour jumeaux.
Ils sont jeunes, insouciants et homosexuels. Ils vivent à Berlin, ce sont les années 20 : liberté des mœurs, créativité, et crise économique. La photo date de 1927, au moment d’un tour du monde qu’ils vont faire ensemble et qui les mènera des États-Unis au Japon, de Corée en Sibérie.
Ensuite, il y aura la montée du n**isme, l’engagement politique, l’exil.
Dans Le Tournant, Klaus Mann livre son autobiographie et la fresque d’une époque tragique, un texte qu’il achève peu de temps avant de se donner la mort à Cannes en 1949, à l’âge de quarante-deux ans. Le Tournant, c’est l’histoire d’un homme attentif aux autres et à son temps, qui connaît les tourments de la drogue et de la dépression et qui exprime librement son homosexualité.
C’est aussi un témoignage exceptionnel sur la vie intellectuelle et littéraire en Allemagne dans les années 20, puis sur la condition des exilés sous le régime n**i.

La marche des fiertés aura lieu à Nice ce dimanche 23 Juin !
L’occasion d’évoquer deux livres indispensables pour connaître et comprendre la militance LGBTQ+…
"Lesbiennes, pédés arrêtons de raser les murs", sous la direction de Hugo Bouvard, Ilana Eloit et Mathias Quéré, est destiné à devenir un livre de référence sur l’histoire des mouvements lesbiens et homosexuels en France, des années 1970 à 1990. Porté par une nouvelle génération de chercheurs et chercheuses issues de disciplines variées (histoire, sociologie, science politique, philosophie, études théâtrales), cet ouvrage collectif met en lumière des expériences militantes déployées dans toute la France (et pas seulement à Paris), et replace les mobilisations lesbiennes, longtemps marginalisées, au centre de notre histoire.
De son côté, "La militance LGBT aux États-Unis" de Guillaume Marche, éclaire et étudie les dynamiques de mobilisation et de démobilisation outre Atlantique, offrant un solide support historique et réflexif. Invité par le festival In&Out en Avril dernier, Guillaume Marche avait proposé une conférence passionnante sur les événements pionniers des luttes LGBTQ+ en Californie !

À noter : cette semaine la librairie sera fermée jeudi 20 et vendredi 21 Juin. On sera de retour samedi à la librairie aux horaires habituels, et dimanche à 16h pour la Pink Parade place Ile de Beauté.

On vous attend toustes jeudi 13 à partir de 18h30 pour découvrir le fanzine « VisiblEs » d’Amandine Brûlée !
Une nouvelle occasion de fêter la visibilité lesbienne, et l’artiste, en ce début du mois des fiertés !!!

À noter : la librairie sera fermée ce samedi 15 Juin.

Le jeudi 13 Juin, à partir de 18h30, la librairie est heureuse de vous convier à la présentation du fanzine « VisiblEs » concocté par Amandine Brûlée !
L’année dernière, pour le 26 Avril (le jour de la visibilité lesbienne), nous inaugurions une exposition de portraits de femmes, personnes q***r et non binaires, se reconnaissant dans le L de l’acronyme. Les portraits, réalisés pendant toute une année par Amandine Brûlée, étaient accompagnés de témoignages des modèles, souvent engagés et parfois drôles, permettant de saisir la diversité des parcours, les points de ressemblance et les différences de perceptions et d’expériences. À la fin de l’exposition, nous avons toustes regretté qu’il n’en reste pas de trace.
Amandine nous a entendu·es et s’est remise au travail. Il fallait repenser les images sur un mode aisément imprimable, établir une mise en page, et voilà le fanzine vient combler ce manque ! Chaque portrait est repris dans un dessin inédit et les témoignages sont inclus dans leur intégralité, rendant hommage au caractère collectif de l’aventure.
Venez le découvrir !

Tout ça tout ça !!
On vous attend demain au salon de la micro-édition, qui ouvre ses portes à 12h à la Station à l’occasion de la sortie de résidence de Roxanne Maillet et Auriane Preud'homme pour la r***e Phylactère !
Au progamme : à 12h une zine fair, puis à partir de 16h un open mic et pour clôturer l’évènement une performance musicale de Pauline Lecerf.
(Et comme nous avons le don d’ubiquité, la librairie sera normalement ouverte dans ses murs!)

Ce sont les derniers jours de notre exposition " Viva Wittig et ses ami·es !"
Pendant plusieurs mois, nous avons eu le grand plaisir de partager notre enthousiasme pour Monique Wittig, son oeuvre et sa pensée et nous sommes heureuses d’avoir pu, à notre mesure, contribuer à la faire mieux connaître.
Nous voulions remercier encore l’association des Ami·es de Monique Wittig pour son aide et son fantastique travail, et tout particulièrement Suzette Robichon, sa co-présidente.
Un très grand merci à toustes pour vos connaissances si largement mises à disposition, pour les documents si généreusement prêtés, et pour le soutien précieux dont nous avons bénéficié pour cette exposition !

SAMEDI 1er JUIN SAVE THE DATE !!!
La librairie est très heureuse d’être associée à l’événement "Nice to meet you", premier salon de la micro-édition organisé par la r***e Phylactère, qui se tiendra à la Station le Samedi 1er Juin !

Stands d’exposants (zines, livres, r***es…), performances, concert vous attendent 89 route de Turin de 12h à…tard, puisqu’un concert de saxophone est prévu à 20h30.

Entre les mots de Patrizia Cavalli et les images de Céline Sciamma, nous avons partagé hier soir un moment de création, d’intimité et de grâce.
Merci à toustes pour votre présence et votre participation.
Merci à Céline Sciamma pour ce magnifique cadeau !

C’est demain samedi 25 Mai à 18h30 à la librairie !
Venez entendre (et lire) Patrizia Cavalli, et découvrez la voix singulière d’une des plus grandes poètes contemporaines. Lesbienne s’affichant avec panache, elle a été une immense source d’inspiration pour les lesbiennes et les féministes italiennes.
À l’issue de la lecture, nous aurons le privilège de voir le court-métrage que Céline Sciamma lui a consacré, "This is how a child becomes a poet", archive émouvante de l’appartement de la poète disparue et réflexion inspirée sur les ressorts de la création.

Amours – vraies ou fausses
soyez des amours, jouez heureuses
dans le vide que je vous offre.

O amori – veri o falsi
siate amori, muovetevi felici
nel vuoto che vi offro.

(in Toujours ouvert théâtre, 1999, traduction René de Ceccatty avec la collaboration de l'autrice)
Photo tirée du film "This is how a child becomes a poet", Céline Sciamma 2023.

La librairie Vigna est très heureuse de présenter le court-métrage de Céline Sciamma "This is how a child becomes a poet", tourné en hommage à Patrizia Cavalli en octobre 2022 et produit de façon indépendante.
Un très grand merci à Céline Sciamma !!
Projection à la suite de la lecture collective, samedi 25 Mai à partir de 18h30, film en anglais sous-titré en français, 16 minutes.
Céline Sciamma connaissait et aimait Patrizia Cavalli. Quelques mois après le décès de la poétesse, elle a filmé son appartement romain juste avant qu’il ne soit déménagé. Longs couloirs, tables encore chargées d’objets, murs décorés de tableaux et de photos, canapés où l’empreinte des corps a creusé les coussins, l’absence de Patrizia Cavalli résonne dans le trop plein d’une maison désertée.
Parlant de son appartement, Cavalli disait : « Voilà, l’amour est un peu comme cette maison, inconfortable, difficile, pas fonctionnelle. Les pièces sont presque les mêmes, avec une table, quelques chaises, un fauteuil, un canapé pour s’allonger et partout l’inertie maîtresse des objets. Mais certains soirs, un peu ivre, avec toutes mes belles lumières allumées je regarde cette maison, je la regarde et elle m’émeut ».
Entre contemplation et méditation poétique, "This is how a child becomes a poet" fait partager cette émotion et propose un voyage initiatique à la rencontre de la poétesse disparue, accompagné par les notes mélancoliques de la musicienne Chiara Civello.
Photo tirée du film "This is how a child becomes a poet", Céline Sciamma 2023.

À vos agendas ! Samedi 25 Mai, à partir de 18h30, nous vous proposons une rencontre autour de Patrizia Cavalli, l’immense poétesse italienne disparue en juin 2022.
La soirée commencera avec une lecture participative (italianophones bienvenues) et se poursuivra avec la projection du très beau court-métrage de Céline Sciamma « This is how a child becomes a poet », tourné dans l’appartement de Patrizia Cavalli après son décès, une méditation sensible et magistrale sur la création, l’amitié et l’absence.
Née en 1947, Patrizia Cavalli est une figure majeure de la poésie italienne et une lesbienne assumée, deux éléments qui donnent particulièrement envie d’en savoir davantage sur elle.
Elle a peu publié : 8 volumes, dont seulement deux ont été traduits en français.
Elle était belle, exigeante, et terriblement vivante.
Venez lire « Mes poèmes ne changeront pas le monde » avec nous le 25 mai !
Mi darà la mano mi dirà:
« ciao bella, ci vediamo ».
(Me tendra la main me dira / « salut ma belle à la prochaine »)

À l’occasion de la journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie, le centre LGBTQIA+ Côte d’Azur organise la deuxième édition du Nice Rainbow Festival, du 16 au 19 Mai. Ce sont quatre jours de rencontres, tables rondes, projections, spectacles pour célébrer toutes les amours et lutter contre toutes les discriminations.
Le programme sur https://nicerainbowfestival.fr !
Et le samedi 18 Avril, retrouvez la librairie au Nice Rainbow Village, Jardin Albert Premier à partir de 10h !

Nice Rainbow Festival #2 – du 16 au 19 Mai 2024 À L'OCCASION DE LA JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE LES LGBT PHOBIES EDITO Le 17 mai, journée mondiale de lutte contre les LGBTphobies, marque l’anniversaire de la décision de l’Organisation Mondiale de la Santé de retirer l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Et cette année, ...

Wisdin, les rencontres internationales féminines et sportives organisées par l’association Caram’elles, c’est parti jusqu’à dimanche !
La librairie, qui est ouverte cette semaine aux horaires habituels, vous suggère quelques titres lesbiens savoureux pour bouquiner dans les jardins et sur les plages après l’effort et avant l’apéro : Cy Jung et ses romances pleines de vie et d’humour, ou les polars (désormais vintage) de Sandra Scopettone. Vous préfèrerez peut-être découvrir les romans des années 90/2000 d’Ann Scott, récemment couronnée par le prix Renaudot : À la f***e jeunesse, Héroïne, ou Superstars, avec leur cortège de passions (lesbiennes évidemment) destructives et addictives. Il y a aussi So long Luise de Céline Minard, récit ludique et poétique, mais aussi incandescent et érotique, où défilent 50 années d’existence partagée par la narratrice avec Luise sa compagne. Ou le plus récent William de Stéphanie Hochet, dont l’évocation d’un Shakespeare coincé dans une vie familiale étouffante, est éclairée en écho par des souvenirs intimes et personnels. Et encore les beaux romans policiers d’Isabelle Pons, Puits d’ombre ou Par le sang et par le feu, découverts récemment lors de mon séjour toulousain, et que je ne saurais trop vous recommander !
Il y a tant de livres lesbiens dans lesquels se plonger avec délices…

Ouverture exceptionnelle : la libraire vous accueille le mercredi 1er Mai, le mercredi 8 Mai et le jeudi 9 Mai aux horaires habituels (c’est-à-dire un peu en re**rd à l’ouverture de 14h, et jusqu’à 19h).
Sans oublier que le 8 mai, c’est le début de Wisdin, les rencontres internationales sportives féminines de Nice, du 8 au 12 mai pour la deuxième édition !
Nous recevrons avec joie les participantes qui voudraient une chaise pour se reposer de tout ce sport, et un peu de lecture…

Rappel : Samedi 27 Avril, à partir de 18h30, la librairie a le grand plaisir de recevoir les Bonobelles Cantabile en concert pour célébrer la visibilité lesbienne !
Il y aura des chansons troublantes qui évoquent les cabarets d’après-guerre, des classiques qui ont nourri notre imaginaire lesbien, d’incontournables chants féministes, et des titres récents franchement out…

Le festival In&Out se poursuit, et demain c’est le vernissage de l’exposition "Q***r California" au 109 !
N’oubliez pas le vendredi 26 Avril, la projection de "Nitrate Kisses" de Barbara Hammer, précédé par le beau documentaire "Love, Barbara", où Florrie Burk évoque la réalisatrice, qui fut sa compagne pendant plus de trente ans.
Barbara Hammer (disparue en 2019) fut une pionnière du cinéma lesbien, elle a célébré la vie q***r et les sexualités féminines au travers de films expérimentaux et magnifiques.
Une belle façon de célébrer la visibilité lesbienne ! Que nous fêterons à notre tour le samedi 27 avril à la librairie avec le concert des Bonobelles Cantabile…

Save the date !
Samedi 27 Avril à partir de 18h30, nous fêterons la visibilité lesbienne en musique à la librairie avec les Bonobelles Cantabile, une première mondiale !!!
Elles sont 7 musiciennes et chanteuses, et elles nous font entendre des pépites du répertoire féministe et lesbien pour notre plus grand plaisir…

Le festival de cinéma q***r In&Out, ça commence ce jeudi 18 Avril avec comme toujours de très belles propositions. À vos programmes !!!

Le vendredi 19 Avril à partir de 19h, la librairie accueille une séance du festival en partenariat avec Mémoires des Sexualités et l’association Gay Fétiche Évidence.
Une séance brûlante qui s’adresse à un public gay averti…
L’association marseillaise Mémoire des Sexualités a conduit un travail d’archives autour de la documentation laissée à son décès en 2023 par le créateur du premier club cuir-moto-SM français, le FSMC (France Sport Motos Club). Fondé à Marseille en 1967, le FSMC deviendra le Mineshaft, un club associatif gay B**M, toujours en activité. Utilisant des extraits de cassettes VHS p***o, mais aussi de films amateurs, les réalisateurs Lazare Lazarus et Lupa Charon Gateff ont produit un court métrage "Les fantômes du hard", qui évoque les imaginaires, les codes et les pratiques de cette subculture gay.
La projection du court métrage sera suivie par un échange avec les réalisateurs, l’association marseillaise Mémoire des Sexualités et l’association Gay Fétiche Évidence.

Hier soir, nous avons vécu un formidable moment avec Azélie Fayolle, qui nous a entraîné·es dans une passionnante exploration littéraire ET féministe.
La semaine se poursuit avec les Visiteurs du Soir, la déambulation libre (et vespérale) pour découvrir des lieux qui font vivre la scène artistique niçoise… La librairie vous accueille demain vendredi jusqu’à 22h et samedi jusqu’à 20h, avec notre exposition « Viva Wittig ! », organisée avec l'aide de l'association des ami·es de Monique Wittig, à voir ou à revoir !
En bonus, nous vous proposons une vidéo de la très belle lecture des Guérillères à la Maison de la Poésie à Paris en 2020.

Légende photo : CAP POUR L’île des Vivantxs,
Stéphanie Garzanti, Mathilde Belouali-Dejean et Cécile Bouffard, flyer A4 sur papier coloré produit à l'occasion des lectures de Monique Wittig à Bétonsalon, Paris, 2023.

Rappel : mercredi 10 Avril à 18h30, nous avons le plaisir de recevoir Azélie Fayolle !
Azélie Fayolle est à Nice dans le cadre du festival Prophilia : elle sera demain mardi 9 Avril à la librairie Les Parleuses pour une rencontre avec Vanina Mozziconacci sur le thème "Philosophies et féminismes", et jeudi 11 Avril au Campus Carlone pour évoquer la pensée des saint-simoniennes…

Mercredi prochain 10 avril à 18h30 :
"Lire en Féministe", rencontre avec Azélie Fayolle.
Dans son livre "Des femmes et du style, pour un feminist gaze", Azélie Fayolle passe de nombreuses oeuvres littéraires - fictions ou textes critiques -, au crible de son analyse inventive et rigoureuse. Les textes qu’elle convoque entre rire, révolte et utopie, dessinent toujours avec style, des émotions, des parcours, des réflexions de femmes confrontées à la domination masculine.
À travers un choix opéré dans le très riche corpus de son livre, Azélie Fayolle nous entraînera à la découverte d’autrices majeures ou moins connues, qui ont su exprimer leur situation de dominées, mais aussi proposer des échappatoires brillantes, sauvages et créatives.

À vos agendas pour la semaine prochaine !
Mercredi 10 Avril, à 18h30, nous vous proposons "Lire en féministe", une rencontre avec Azélie Fayolle.
Enseignante-chercheuse en littérature, autrice - son livre "Des femmes et du style, pour un feminist gaze" est paru aux éditions Divergences en Mai 2023 -, créatrice de la chaîne Youtube "Un grain de lettres" où elle dissèque, disserte et devise autour des livres, Azélie Fayolle est à Nice à l’occasion du Festival ProPhilia (30 Mars - 11 Avril, le programme complet sur le site de l’Université de Nice).
Elle nous fait le plaisir de s’arrêter à la librairie le temps d’une soirée pour une exploration littéraire au prisme du féminisme.

Et les vendredi 12 et samedi 13 Avril, c’est le retour des Visiteurs du Soir !
Comme chaque année, les lieux participants proposent expositions, performances, projections etc… le vendredi de 18h à 22h et le samedi de 14h à 20h.
Ce sera l’occasion de voir ou revoir à la librairie l’exposition consacrée à Monique Wittig, dont l’œuvre et la pensée, leviers d’émancipation collective et individuelle, irrigue depuis la fin des années 60 la réflexion et l’action féministe et lesbienne, inspirant travaux universitaires, actions politiques mais aussi œuvres plastiques.
Et l’occasion de découvrir une captation vidéo de la lecture des Guérillères organisée par les Ami.es de Monique Wittig, à la Maison de la Poésie les 20 et 21 Septembre 2019 !

La chasse au trésor organisée par l’ATCA+ et le centre LGBTQIA+, ça continue encore aujourd’hui !
Et demain 31 Mars, journée de la Visibilité Trans, retrouvons-nous au centre LGBTQIA+ à partir de 14h, il y aura plein d’animations jusqu’au soir !
En attendant, revenons à notre table dédiée, avec côté fiction, "Photosynthèse", de Camille Cornu. L’écriture à la fois foisonnante et maîtrisée met en scène un* narrateur* non binaire qui fréquente le milieu q***r de la nuit, et invente de nouvelles alliances avec les végétaux, plantes et arbres dont la présence entêtante envahit son appartement. Un roman fascinant qui interroge aussi bien les normes linguistiques que leur inscription dans les corps et les sexualités. (Et une très belle couverture signée Edi Dubien !)
Côté témoignage, "J’ai peur des hommes" de Vivek Shraya un texte lucide et bouleversant qui relie la masculinité toxique, la misogynie, l'homophobie et la transphobie.

Amérique des exclus, inceste, violence, mais aussi solidarité des filles, lesbianisme et féminisme, il y a tout cela dans "Les femmes qui me détestent", premier livre de Dorothy Allison paru en 1983 aux États-Unis, un livre de poèmes tranchant comme une lame, moite comme le désir.
Les femmes qui la détestent, ce sont d’autres féministes qui n’acceptent pas ce qu’elle est : une lesbienne pro-sexe intéressée par le B**M, née en Caroline du Sud dans un milieu pauvre.
Si elle les évoque, ces femmes qui la détestent, c’est pour mieux revenir aux femmes qui l’aiment, et qu’elle aime : ses amantes, ses sœurs, les femmes fortes de sa famille déglinguée par la misère et la violence.
Et si elle y revient c’est pour éteindre la brûlure de l’exclusion avec des mots, une poésie brute, crue, sensible, dans laquelle on retrouve les thèmes qui habiteront ses œuvres suivantes, essais ou romans : L’histoire de Bone (1992), Peau (1994), Deux ou trois choses dont je suis sûre (1995), Retour à Cayro (1998), Trash (1998)… (je ne cite que les titres disponibles en français, avec la date de leur première parution aux États-Unis).
"Les femmes qui me détestent" est désormais disponible en français (et à la librairie) dans l’excellente traduction de Noémie Grunenwald pour les éditions Hystériques et associé·es.

À l’occasion de la journée internationale de Visibilité Trans, une grande chasse aux trésors est organisée par l’ATCA+ et le Centre LGBTQIA+.
Avant le 31 Mars, les participant.es sont http://xn--invit-fsa.es/ à arpenter la ville à la découverte de divers lieux partenaires et la librairie Vigna est très heureuse de faire partie du parcours !
Nous vous proposons essais, témoignages, fictions : autant de textes pour réfléchir, s’émouvoir, s’enthousiasmer…
Vous trouverez les classiques - Butler, Preciado, Bourcier -, la 1ère traduction française de Jack Halberstam, ou le récent "Après l’identité" de Pauline Clochec aux excellentes éditions Hystériques et http://xn--associ-gva.es/ Et toujours en rayon, les Cahiers de la Transidentité, la formidable r***e de Karine Espineira et Maud-Yeuse Thomas.
En ce qui concerne la fiction, " Les Vilaines" sont désormais disponibles en poche, et à découvrir, l’anthologie Transfem, aux éditions des Grillages, qui réunit de nombreuses et talentueuses autrices…
Côté témoignages : Julia Serano, Adel Tincelin, Tal Madesta, avec une mention spéciale pour "Manuel pour changer de corps", de Noah Truong, un très beau premier recueil de poèmes radical, minimaliste et sensible : « je suis un garçon trans/ le monde voudrait que je sois à fond cul / q***r party musique drogue./ comme Preciado au fond./ mais moi j’aime Jean Ferrat/ et Jacques Prévert/ et je pleure en écoutant des poèmes. »

Notre vitrine aux couleurs du printemps des poétesses…

Parmi les livres neufs reçus hier (venez les découvrir !), je vous propose quelques titres qui conjuguent science-fiction, féminisme et questions de genres, avec un focus sur L’Humanité-Femme de Joanna Russ, un roman culte de la SF paru en 1975, et récemment réédité par Mnémos.
Joanna Russ (1937-2011) était proche d’Ursula Le Guin. Alors que La main gauche de la nuit de Le Guin décrit un monde de fluidité de genre, L’Humanité-Femme propose utopie féministe et dystopie masculiniste.
Dans l’Humanité-Femme (dont le titre dans la première traduction française de 1977 était "L’autre moitié de l’homme"!!), Janet vient d’un monde futur où, comme dans Herland de Charlotte Perkins Gilman (publié en 1915), les hommes ont totalement disparu.
Parallèlement, dans le multivers, d’autres variantes se sont imposées, et les personnages issus de ces autres mondes vont se croiser. Il y a donc Janet, venue de Lointemps, la civilisation des femmes, il y a Joanna qui vit dans le New York des années soixante-dix, Jeannine dont l’univers n’a pas connu la Seconde Guerre mondiale, et Jael combattante de la Gynée en guerre contre le Virland masculiniste (tiens, ça rappelle des trucs ça, c’est vrai que Joanna Russ connaissait Monique Wittig !).
Tout commence en 1975, lorsque Janet apparaît brusquement sur Broadway. Elle y subit un sacré choc en expérimentant une société sexiste et patriarcale à laquelle la nôtre ressemble encore beaucoup. L’Humanité-Femme s’intéresse moins à l’utopie de Lointemps qu’à ce choc des cultures entre les différents univers. Un choc qui permet de percevoir notre monde de plus loin (de Lointemps), avec des yeux neufs et dessillés.
Un grand roman féministe et lesbien, cité par Donna Haraway dans son Manifeste Cyborg !