La Maison du Caviar

ilial fondé en 1956, rien de mieux, pour apprécier le caviar, que de le déguster dans son plus simple appareil. Une institution à Paris

Au cœur du Triangle d’Or parisien, rue Quentin-Bauchart dans le VIIIe arrondissement de la capitale, habitués et visiteurs de passage se croisent sans répit chez Cyril de Lalagade, à la Maison du Caviar. Hommes politiques ou d’affaires, figures de la mode, acteurs et réalisateurs se retrouvent, le temps d’un déjeuner ou d’un dîner, dans cette atmosphère à la fois luxueuse et décontractée qui fait tout le sel de ce genre de rendez-vous gourmet. Une osmose qui symbolise, d’ailleurs, la marque de fabrique de Cyril de Lalagade, qui a su transformer le bar à caviar des années 50 créé par son grand-père en un établissement aussi chic que discret. Une ambiance feutrée, sans musique de fond, de la porcelaine blanche, une carte épurée, à la Maison du Caviar, ce qui compte, c’est ce qu’on a dans son assiette, pas le décorum.. Un savoir-faire d’exception

Pour Cyril de Lalagade, un seul mot d’ordre : des produits d’exception – traduire : le top du top. Car même quand il est question de caviar, un mets, en soi, connotant un certain luxe, il existe le bon caviar, et le caviar exceptionnel. Et c’est celui-là même et pas un autre que Cyril de Lalagade veut pour ses clients, mettant en œuvre un savoir-faire issu de plusieurs décennies d’expérience dans l’exportation des œufs d’esturgeon, depuis l’Iran, la Mandchourie... Plutôt remanier la conception des menus, donc, pour permettre à chacun d’ajouter quelques-unes de ces précieuses billes noires à son assiette de saumon ou de crabe pour une vingtaine d’euros supplémentaires que de proposer un produit de moindre qualité à un prix plus abordable. A la Maison du Caviar, certes, les œufs d’esturgeon ont un prix... mais c’est pour la bonne cause, à commencer par les délices des papilles. Un haut-lieu de la gastronomie

A la carte sans chichis et aux plats simplissimes qu’on n’oublie jamais une fois qu’on y a goûté, s’associent des formules variées au service du concept de « cantine de luxe » revendiqué par Cyril de Lalagade. Les notes de frais n’étant plus ce qu’elles étaient, souligne-t-il, la flexibilité des menus, avec ou sans ajout de caviar, est telle qu’on peut se permettre de venir régulièrement déjeuner à la Maison du Caviar. Rendez-vous d’affaires atour d’un crabe royal ou des légendaires œufs brouillés au caviar, qui ont fait, en leur temps, la réputation de l’établissement, retrouvailles gourmet autour d’une assiette de saumon fumé ou, tout simplement, déjeuner entre parenthèses uniquement consacré aux plaisirs du palais, la Maison du Caviar n'a pas volé sa place parmi les hauts-lieux de la gastronomie parisienne.