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02/09/2024

Streetmedia distributeur exclusif de La Strada

La Strada n°369 de septembre 2024 vient de sortir retrouvez la en version imprimée ou sur notre site internet www.la-strada.net
C'est la rentrée et une question se pose : avons-nous eu affaire à une pose ou une pause olympique ? Seul celui qui nous l’a imposée le sait. En attendant, nous prenons le même chemin que la Belgique et sa "révolution des frites", pour laquelle, en protestation contre le blocage politique, des milliers d'étudiants à travers le pays avaient opté pour une révolution festive en février 2011 (249 jours sans gouvernement). Ne serait-ce pas le signe d’une usure de notre conception de la démocratie ? La droitisation que subit la planète accompagnée par les médias complaisants qui de plus en plus organisent des débats avec très peu de gens de gauche sous le prétexte fallacieux qu’être de gauche c'est être un extrémiste. Encore un paradoxe, car dans le même temps, on "dédiabolise" des partis fondés par des ennemis de la République qui réclament la liberté d’expression alors qu’ils l’utilisent pour déverser la haine, le racisme et l’homophobie. Voilà donc une rentrée de plus, une rentrée pas classe du tout qui se déroule dans un climat tropical. Bientôt nous fêterons Noël en short, les côtes de notre littoral reculeront, nous nous battrons pour boire de l'eau. Mais en "haut lieu", on continuera de polémiquer, sans se soucier de l'avis et des désirs du peuple...
Au milieu de ce constat amer, une petite éclaircie tout de même : l'été – et son lot de festivals – nous rappelle qu'il n'est pas tout à fait terminé ! Ce mois de septembre réserve encore quelques bonnes surprises avec le Festival Crossover et Clown Power à Nice, Lost in Châteaudouble à côté de Draguignan, Sophia Live Music à Valbonne, Tremé Jazz Festival à Villefranche-sur-Mer, Festejada à Correns, Festival de Quatuors à Cordes en Pays de Fayence, Beaulieu Classic Festival, Jacques a dit à Carros, Constellations à Toulon… [pages 3 à 13]
Pendant ce temps, le traditionnel chassé-croisé culturel s'opère : car tandis que les derniers festivals se terminent, les saisons culturelles 2024-2025 s'amorcent. Carré Saint-Maxime, Espace Magnan à Nice, Théâtre Princesse Grace à Monaco, Les Arts d'Azur au Broc, Forum Estérel Côte d'Azur, Théâtre Georges Brassens à Saint-Laurent-du-Var… On poursuit le tour d'horizon des programmations, découvrez-en les temps forts. [pages 14 à 16]

Notez que le 37e Festival du Livre de Mouans-Sartoux se déroulera du 4 au 6 octobre prochain, avec plus de 300 auteur.trice.s, musicien.ne.s, comédien.ne.s, journalistes qui présenteront leurs ouvrages et participeront pour certains aux nombreux débats, rencontres et spectacles qui font le sel de ces grands rendez-vous littéraires. La Strada y tiendra le stand A011 en compagnie d'auteurs atypiques et engagés. Notre journal doit beaucoup à cet événement et à sa foi dans le débat d’idées… [pages 21 à 23]
fans

25/06/2024

Streetmedia distributeur exclusif de La Strada

La Strada n°367, "édition spéciale été" de 56 pages vient de sortir retrouvez la à partir de jeudi 27 juin sur la-strada.net
Vous trouverez d’abord la magnifique lettre du petit-fils d’Annie et Ben Vautier qui viennent de nous quitter. Cet hommage est la preuve que ces deux-là n’en finiront pas de semer, parce que la vie est plus forte que la mort. Et parce qu’ils l’auraient voulu ainsi, leur fille Eva annonce le maintien dans sa Galerie Eva Vautier de l’exposition de Philippe Perrin le 28 juin.
Par ailleurs, le contexte de cet été s’annonçant tendu, le journal La Strada tient à ré-affirmer sa position républicaine, en défendant les valeurs comme la liberté, la fraternité, le vivre-ensemble, le bien-commun, la diversité, l'inclusion, la citoyenneté, l'éducation, la laïcité… Pour nous éviter de trop mauvaises surprises et un futur assombri par des idées nauséabondes, il existe une solution : ALLER VOTER ! Échangez, débattez, encouragez vos proches à faire leur devoir de citoyen…
En attendant, l’été est vraiment arrivé et LA STRADA continue à défendre la Culture coûte que coûte car elle est essentielle à nos existences, à notre plaisir de vivre et constitue le ciment de notre société. Et cette saison s’annonce, une fois de plus, inventive et pleine de diversité. Nous avons donc sélectionné parmi des centaines de propositions une kyrielle de festivals et rendez-vous culturels et artistiques à découvrir dans notre région, dont quatre dossiers focus sur les événements proposés par les Villes de Nice et Cannes, et par les Départements du Var et des Alpes-Maritimes.
Sillonnez nos pages comme vous sillonnerez la région : jazz, world, pop, rock, reggae, électro, chanson, variétés, classique, lyrique… La plupart des festivals réservent de belles découvertes, parfois méconnues, à côté des grands noms. Sans compter les nombreux événements dédiés au théâtre, à la danse, aux arts de la rue, aux contes… Laissez-vous surprendre ! La Côte d’Azur, c'est aussi et surtout une région d'art. Au cœur des musées, dans les galeries, voire dans les rues, les parcs et les jardins, un très grand choix d'expositions – contemporaines, classiques, historiques, ludiques… – n'attend que vos yeux et vos sens pour se révéler. Ce numéro "Spécial Été" donne aussi un avant-goût des saisons culturelles 2024-2025 qui vous attendent dès la rentrée.
Enfin, à côté de cette gargantuesque proposition rédactionnelle, retrouvez bien entendu un agenda complet de plus de 10 pages compilant la très grande majorité des manifestations à découvrir cet été dans les Alpes-Maritimes, le Var et Monaco. La Strada remercie également tous ses partenaires qui permettent aux lecteurs de bénéficier d’invitations pour quelques-uns de ces événements. Retrouvez toutes les offres sur notre site
la-strada.net

24/05/2024

Streetmedia distributeur excusif de La Strada

Edito – Michel Sajn in La Strada N°366 du mois de juin qui vient de sortir ou en ligne sur www.la-strada.net
RALLUMONS LES LUMIÈRES
Branchons la prise… il est grand temps !
En dépit d’une montée de violence planétaire et d’une situation angoissante ce numéro de LA STRADA peut redonner espoir tant il met en avant des individualités qui ont fait un pas de c.t., qui ont eu une prise de conscience qui leur a permis de changer leur propre vie ou de tenter d’éveiller le public, lui donner le désir de changer les choses. Le plus important n'est-il pas de trouver un chemin vers la paix et l’enthousiasme. La création qu’elle soit littéraire, plastique, musicale apparaît ainsi comme l’une des solutions possibles …
Philippe Perrin (p.14-15), plasticien reconnu, musicien à ses heures, poètes à la gouaille bukowskienne a trouvé sa voie, dès le plus jeune âge, grâce Arthur Cravan. C’est peut-être pour cela qu’il a toujours aimé les résistants qu’ils soient boxeurs, mauvais garçons, o. m.me chef indien … Si son franc parler choque, c’est parce qu’il est vrai et répond à la violence des dominants de tous ordres … Ne jamais se taire, braver la vindicte des Tartuffe, dans l’excès et l’impertinence. Il y a du panache dans sa démarche punk avec ce côté looser de cette génération 77 qui brandissait un slogan qu’elle espérait erroné, No Fun et No Futur, ne souhaitant pas autre chose qu’une prise de conscience pour préserver la vie !
Jean Marc Pharisien (p.16), sans s’en rendre compte, a saisi pendant 20 ans la vie artistique de notre région et ses acteurs. C’est grâce à l’exposition à l’Espace A Vendre de ce formidable patrimoine, qu’il a constitué patiemment au fil du temps, qu’il est en train de réaliser l’importance de son propre travail … Sa surprise est à la hauteur de son humilité. Lui, qui n’a d’yeux que pour la mission héliographique et dont la discrétion l’a fait être surnommé par Ben, "le fantôme timide ", doit admettre avec ces centaines de photos sur un mur qu’il a réalisé un acte créatif. C’est par l’altérité que sa prise de conscience se fait car il est surpris par l’élan qu’a provoqué son travail. Il ne le voyait pas. Va-t-il enfin croire qu’il est photographe ?
Dominique Agius (p.18), globetrotter étonnant qui, avec la photo et la transmission de son savoir-faire, a trouvé la paix. Encore un imagier qui s’est trouvé dans l’Autre, dans l’échange. Une sorte d’autodidacte qui a appris « sur le tas » et qui livre avec humilité son expérience. Parvenu au sommet de sa technique, le voilà qui découvre que son expérience apporte aux autres, qu’il existe un chemin pour lui aussi, malgré toutes les embûches. Et c’est ça qui fait du bien, comprendre que "l’autre" n’est pas un ennemi mais au contraire une solution, un "possible"…
C’est aussi le cas de Gerard Taride (p.19), qui, sur le t**d a osé. Sans présupposés, il expose. Et, « libre comme l’art », il livre une réflexion tant sur le consumérisme que sur la censure dans la musique et l’art. Sans maniérisme aucun, ses installations frappent fort et au cœur. Encore un créateur qui a appris en travaillant sans relâche. Ses travaux sont le résultat d’une expérimentation permanente, d’une manière de vivre dans la curiosité, la créativité et la liberté. Ce musicien à ses débuts est devenu designer, photographe, vidéaste, scénographe, pour subsister. Il a su faire un pas de côté, pour s’en servir dans le seul but d’exprimer toute son humanité. La confrontation et le regard de l’autre lui ont révélé sa propre humanité. Il a enfin osé vaincre son humilité parce donner était plus important, parce le partage est sa joie. Encore une prise de conscience qui peut servir à tous : une sorte de surenchère du bien et peut-être un moyen de contrer, par la création et le partage, celle de la destruction.
Cette année, en abordant la thématique du Courage, la 28e édition du du livre de Nice se fait un devoir de défendre les valeurs humanistes et les auteurs qui, par les écrits ou leurs prises de position, mettent parfois leur vie en péril. Aussi le Président choisi pour l’édition de cette année n’est autre qu’un auteur de près d'une trentaine d’ouvrages, Boualem Sansal (p.20). Il subit la censure et les persécutions du pouvoir algérien depuis la sortie de son premier roman en 1999. Déterminé à poursuivre son combat pour la liberté et contre l'ignorance, il a sorti en début d'année 2023 son 10e roman, Vivre : le compte à rebours, une dystopie apocalyptique qui questionne notre humanité. Nous avons rencontré cet auteur dissident qui se sent "autant le produit du berbère, de l’arabe et du français" et a choisi de tremper sa plume dans l'acide pour dénoncer les dérives politiques et religieuses. N’est-il pas un exemple, lui aussi, de ceux qui espèrent parvenir à ce qu’ensemble nous prenions conscience de ce funeste dérapage sociétal ?
Sandra Mathieu (p.31), est quant à elle l’auteure d’un ouvrage qui décrit ce qui passe pendant et après l’agression extrêmement violente d’une jeune femme qui en aime une autre. Avec son livre à la fois léger et profond, tout en dialogues, comme un documentaire réaliste, Sandra a voulu susciter le questionnement de lecteurs qui n'auraient pas eu envie de se pencher sur le sujet : réfléchir aux autres, à la différence. Car, pour elle, c'est aussi se pencher sur soi. La violence, l’intolérance et le refus de la différence apparaissent comme les marqueurs de cette lèpre qui gangrène la Planète et qui, comme les changements climatiques, risque fort de nous mener à l’effondrement. Elle se dit inspirée par de multiples histoires vraies : "C'est une façon de rendre hommage à l’inimaginable, tout en respectant mon histoire, une histoire vraie."
Toutes ces expériences démontrent bien qu’il n’est jamais trop t**d pour faire une pause, prendre du recul pour trouver la paix ou son chemin. Cette démarche a bien plus d’avenir car elle permet de construire et de vivre ensemble parce qu’il faut se rappeler que nous vivons, toutes et tous, sur la même Planète. Et il est clair que certains malades mentaux qui nous dirigent ne l’acceptent pas. Ils semblent vouloir “réguler“ la population de la Planète par la guerre, lutter contre la surpopulation par le meurtre de masse. Si tout cela, jusqu’à présent, se passait dans l’indifférence générale, il est terrifiant de constater que récemment s’est développé une sorte d’attrait pour ce processus violent, morbide et terrifiant. Que se passe-t-il ? O. est passée notre culture ? Le rejet semble remplacer peu à peu le lien social et la solidarité dans l’esprit d’un nombre grandissant de nos congénères … Il faut vraiment que chacun trouve la source pour y brancher … sa prise de conscience.

10/05/2024
23/04/2024

Streetmedia distributeur exclusif de La Strada

La Strada n°365 de mai 2024est sortie retrouvez la dans les 400 points de distribution du 06,83 t Principauté de Monaco ou en ligne sur www.la-strada.net

Ah ! Quel joli moi de mais… où les "s" sont comme un soupir… Cette période de l'année est sans doute la plus belle, d'autant qu'elle fut celle de toutes les révoltes, de toutes les espérances. Mais voilà qu'en 2024, elle est celle de toutes les angoisses et de toutes les déceptions. "Il est bien court le temps des cerises", chantait Jean-Baptiste Clément dans sa ritournelle devenue un hymne de révolte ; aujourd'hui, il est surtout bien loin le temps des cerises, de tous les espoirs, de la gaieté, du romantisme propre à l’esprit français – celui-là, on le recherche depuis un moment.

Le contexte social exigerait une politique qui aille dans l'intérêt général afin de fédérer pour mieux vivre ensemble, mais… les partis qui dominent sont ceux qui réunissent toutes les haines …. D'un point de vue environnemental, on pourrait imaginer changer nos schémas énergétiques et de transport, mais… ceux qui dirigent les grandes firmes et leurs actionnaires préfèrent leur propre gain à notre futur commun. L’IA pourrait être utile, mais… elle est utilisée par des prédateurs qui n’en veulent qu’à nos données personnelles et à nos pauvres deniers. Alors bon, il fait beau, mais… c’est inquiétant, car la dernière année a battu tous les records de chaleur. Quant à la période olympique qui s'annonce, elle devrait être une pause pour la paix, mais… elle est simplement devenue un spectacle qui se paie (et rapporte beaucoup à quelques-uns). D'ailleurs, notre été culturel pourrait être bousillé, car les forces de l'ordre qu'exigent les grands rassemblements culturels seront en partie mobilisées par ces Jeux de Paris. Il y a trop de mais… et cela commence à être assez pénible.

Mais… La Culture n'a heureusement pas attendu après nos dirigeants pour continuer à œuvrer, à se poser des questions, à rassembler. Comme la scène nationale Châteauvallon-Liberté, scène nationale qui propose, le 25 mai, une journée théâtrale pas comme les autres, avec Léon Blum, une vie héroïque. Un spectacle-événement d’un genre inédit, multifacette et festif, qui s'étalera de 14h à minuit ! Le dessinateur Sébastien Goetals, l'historien Nicolas Rousselier, une chorale, et les comédien.ne.s Charles Berling et Bérangère Warluzel seront en scène 10h durant… Jusqu’au grand banquet de soirée qu’ils partageront avec le public.

Un public qui pourra profiter des nombreuses et importantes expositions qui jalonnent ce printemps : Djamel Tatah au Musée Matisse, Herman de Vries à l' de l'Art Concret - centre d'art contemporain, Jean Marc Pharisien à l'Espace A Vendre, Charlotte Pringuey-Cessac à la Galerie Eva Vautier, deux collectifs italiens à la Villa Arson // École nationale supérieure d'art - Centre d'art contemporain, le sport (et l'alu) à l'honneur au Musée des Gueules Rouges, ou encore quatre expositions autour de la thématique de la Californie à l'occasion de l'événement Éclairage Public à Nice…

En cette période olympique sur fond de guerre – qui nous ramène à d'autres moments terrifiants : Berlin 1933 et Munich 1972 –, il est important de se souvenir. Et c'est ce qu'entreprend le Département du Var, dont une partie des événements auront pour fil rouge les célébrations du 80e Anniversaire du débarquement de Provence. La collectivité vient juste de présenter, à l'occasion 2e Soirée de la Culture, ses différentes actions culturelles pour cette année 2024, dans les domaines du patrimoine, de l'environnement, de l'art, de la musique ou encore de la littérature… Avec la mémoire et l'Histoire au cœur de sa programmation.

Retrouvez également dans ce numéro, et sur notre site www.la-strada.net , une sélection de concerts, pièces de théâtre et chorégraphiques, expositions, festivals et événements, qui rythmeront les prochaines semaines.

L’équipe de La Strada vous souhaite une très bonne lecture.

17/03/2024

❗️Les Visiteurs du Soir à Nice❗️

Festival d'art contemporain
Parcours libre et gratuit

Vendredi 12 avril, de 18h à 22h
Samedi 13 avril, de 14h à 20h
Soirée de clôture samedi au 109 à partir de 21h

Au programme de cette édition, nous vous proposons un parcours médiation et mobilités douces. L’association entre|deux invite la compagnie de danse Camin et Sami Loviat à arpenter poétiquement l’espace urbain d’un lieu d’art à un autre, avec une performance dansée.

Une soirée de clôture est organisée samedi avec une présentation de la r***e Phylactère, l'activation de la bounce station par Smarin à La Station et un DJ set du Cycle du Temps Élastique au 109.

Tous les événements du festival sont gratuits.

Les marches photographiques sont accessibles uniquement sur réservation. Les autres temps forts sont en accès libre
Un festival BOTOX(S), réseau d'art contemporain Alpes & Riviera

Plus d'informations : https://www.botoxs.fr/evenement/les-visiteurs-du-soir-a-nice-printemps-2024/


Le 109 Galerie Eva Vautier Le 22 La Trésorerie Espace A Vendre Hôtel Windsor La Gaya Scienza Galerie Depardieu Librairie Vigna Off sept

Villa Villaarson Narcissio ENTRE DEUX MAISON ABANDONNEE [VILLA CAMELINE]

Photos from Habitat et Citoyenneté's post 13/03/2024
27/02/2024

Streetmedia distributeur exclusif de La Strada

La Strada n°363 de mars 2024 vient de sortir en version papier et en ligne sur www.la-strada.net
Les différences entre les capacités cognitives des femmes et des hommes proviennent-elles de la nature ou de la culture ? Ces différences auraient-elles de réelles influences sur la façon dont serait "géré" le monde si plus de femmes étaient au pouvoir ? Le fait est qu'aujourd'hui, pour nous, Le monde va trop mâle… Les guerres se multiplient, et si quelques voix s'élèvent mollement par principe, une grande partie des dirigeants – masculins – semble s'en accommoder sans grands problèmes. Des dirigeants d'ailleurs tout aussi passifs (ou presque) face aux dangers que fait planer le changement climatique. Quant à ceux qui pourraient réellement peser dans la balance, hors pouvoirs publics, ce sont les 1% les plus riches. Sauf qu'ici encore, selon l'OXFAM, ils sont dans leur grande majorité des hommes, blancs pour être précis. À l’échelle de la planète, les hommes détiennent en moyenne 50 % de richesses en plus que les femmes ! En France, la part des femmes dans les instances de direction des entreprises du CAC40 approche les 19%, alors qu’elles représentent plus de 32% des cadres et 48% des effectifs. Enfin, prenons le secteur de la Culture : il faut savoir que les femmes sont majoritaires en écoles d’art, pourtant elles ne sont que 20 à 30 % à faire partie des sélectionnées pour les prix nationaux et internationaux. Mais tout va bien ! C'est chiffres ne sont que quelques exemples des innombrables paradoxe sur les inégalités hommes-femmes… Voilà pourquoi, chaque année en mars, en vue de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, nous tenons particulièrement à mettre en avant les femmes, les créatrices qui, par leur courage et leur volonté, parfois par nécessité, parfois par choix, ont choisi de fièrement faire face aux obstacles d'un monde encore et toujours trop violent à leur encontre.
"Particulièrement", car l'engagement pour les droits des femmes, c’est toute l’année dans La Strada, pas seulement le 8 mars ! Il est toujours bon de rappeler à toutes et tous les batailles engagées… Alors pour enfoncer le clou, des portraits et interviews de quelques "passeuses de culture", des femmes inspirées et inspirantes comme les plasticiennes Simone Simon et Cassandra Felgueiras, les directrices du Cinémalerialto et du cinéma Variétés, Charlotte Echardour et Annabelle Berton, ainsi que des articles sur des œuvres et des événements dédiés aux femmes et à leurs combats, à l'image du Festival Femmes en Scènes - NICE, créé il y a une quinzaine d'années à Nice par Françoise Nahon, jalonnent les pages de ce numéro. Suivez simplement ce logo, symbole de la féminité…
La femme, qu'elle soit chorégraphe, danseuse, ou sujet du spectacle, sera également à l'honneur lors du FESTIVAL DE DANSE L'IMPRUDANSE #8 ● DU 23 MARS AU SA 13 AVR 2024 ● Draguignan, créé par la directrice de Théâtre de l'Esplanade, Maria-Claverie Ricard. Plus ambitieuse, plus dense, cette 8e édition s'étalera sur 3 semaines et sur différents lieux, avec de grands noms de la danse contemporaine, mais aussi – c'est une nouveauté ! – un OFF et une autre façon d'envisager la relation artiste-public… [page 13]
C'est également une femme, la comédienne et poétesse Sabine Venaruzzo, qui a créé cet événement que nous soutenons depuis son lancement : Les Journées Poët Poët. Espace de création imaginé, dans le cadre du Printemps des Poètes, le festival azuréen célèbre 18 ans d'activisme poétique, de Nice à Saorge, en passant par la Gaude. [Page 19]
Tout aussi poétique : le travail de Djamel Tatah. À Nice, le Musée Matisse propose un parcours renouvelé d’une partie de sa collection en invitant le peintre français et le commissaire d’exposition Éric de Chassey. Ensemble, ils ont sélectionné une centaine d’œuvres du maître des couleurs qui alterneront avec une trentaine de grands formats de Djamel Tatah, choisis dans sa production des 20 dernières années.
Retrouvez également dans ce numéro une sélection de concerts, pièces de théâtre et chorégraphiques, expositions, festivals et événements, qui rythmeront les prochaines semaines.
L’équipe de La Strada vous souhaite une très bonne lecture.

30/01/2024

Streetmedia distributeur exclusif de La Strada.

EDITO : Michel Sajn - in La Strada N°362 sortie en version papier aujourd'hui et en ligne sur www.la-strada.net

Quelle époque épique …
Le Carnaval et les parades sont de saison sur la Côte, vous en retrouverez des échos dans ce numéro : Carnaval officiel de Nice avec ses déclinaisons et ses animations, mais aussi son Carnaval indépendant, Fête du Citron à Menton, Fête du Mimosa à Mandelieu (page 24)…
Néanmoins, cette période qui s’ouvre aux parades de rue a aussi ouvert la voie à des parades, peut-être moins festives : nos rues recommencent à être peuplées de défilés de mécontents. La période est troublée et nous fait redouter une année difficile. Les élections américaines sont devenues tristement loufoques avec un leader complotiste, violent, vulgaire et inquiétant. Sa possible future élection est effrayante tant ses positions sont proches d’autres personnages autoritaires qui ne savent que faire la guerre en méprisant la valeur de la vie humaine. Adresser ses vœux pour 2024 avait un goût amer tant le climat, les guerres et l’inflation inquiètent tout un chacun. Ce qui est angoissant, c’est d'envisager un avenir pour nos enfants. Trop d’hommes politiques cherchent le clash et des coupables, au lieu de proposer des solutions. L’invective ne rend pas créatif, c’est bien là le problème.

La Culture reste à notre sens le meilleur moyen d’assurer le fameux "vouloir-vivre commun" cher à Ernest Renan. Le lien social n’est-il pas synonyme de culture ? Et l’on voit bien en cette triste période qu’elle est essentielle. Ce n’est ni Netflix ni l’Intelligence Artificielle qui nous aideront à nous retrouver physiquement, fraternellement. Ce monde annoncé par Marshall McLuhan, le fameux village planétaire où nous sommes tous "connectés" par le biais d’internet devient peu à peu un enfer, car les fabriques du mensonge sont légion, et aucun lien virtuel ne remplacera la présence de l’autre, dans sa chair et sa vérité. Aussi rien ne pourra supplanter cette expérience, à chaque fois unique, de rencontre et de partage que l'on peut faire au théâtre, dans un concert, une exposition, au cinéma, lors d'un débat…

Un petit billet d’humeur sur Hervé Koubi, programmé par les Ballets de Monte-Carlo et Jean-Christophe Maillot, en est un exemple : générosité, mouvement, prouesses physiques et surtout diversité ont suscité la joie d’être ensemble, de danser… de vivre tout simplement (page 11). Quand Gilbert Pedinielli, dont nous ne divulguerons pas l’âge avancé par coquetterie et respect, nous parle de "danser la ville", d’une cité plus humaine, d'une "nouvelle carrière" qu'il entame, on comprend qu’avec la Culture et la création, rien n’est jamais fini (page 14). Quand on lance un espace culturel à Grasse, Le Plongeoir, pour encourager le lien social et renforcer le "bien vivre ensemble", on s’aperçoit à quel point les créateurs et les diffuseurs de création sont essentiels pour que la liberté, l’égalité et la fraternité ne soient pas de vains mots (page 11). Non seulement ils sont porteurs de messages, mais ils permettent à des humains de se regrouper pour voir, entendre, comprendre, échanger et se rencontrer dans une réalité heureusement concrète et certainement pas virtuelle.

Alors, Vive les Carnavals et les parades de rue, pour retrouver la joie de faire la fête ensemble ! Et si l’on en profite pour exprimer ses craintes ou ses problèmes, pourquoi ne pas penser que c’est une autre façon de vivre ensemble qui fait aussi partie de la Culture ? Il n’y a rien de grave tant que la violence ne vient pas influer sur les actions ou les propos. Ce besoin de dire ensemble n’est-il pas naturel ? Ne permet-il pas de communiquer afin que se réinstaure un dialogue ? Car, tout compte fait, d’où viennent cette nouvelle tendance au clash, ces raisonnements binaires qui nous forceraient à toujours ne choisir qu’entre seulement deux options qui s’opposent ? La réalité est tellement plus complexe que la nuance reste essentielle pour mieux la comprendre.

On ne peut que rester coi face à certains médias où l’opinion semble remplacer l’information. Au lieu de cela, les plateaux TV et radios sont "squattés" toujours par les "experts" auto-proclamés qui développent une rhétorique la plupart du temps orientée. De sorte qu’il n’y a que cette élite qui débat et force le public à n’avoir qu’une seule solution : partager ou rejeter, sans forcément bien maîtriser le sujet, puisque les talk-shows remplacent les documents. Alors certains descendent dans la rue pour "agir eux-mêmes" : danser, faire la fête, protester, réagir… Y aurait-il un problème de participation dans notre société ? La stratégie du clash et de la polémique ne favoriserait-elle pas une frustration qui, on le sait, pousse à la violence ? Ces méthodes améliorent le taux d’écoute nous dit-on. Mais pourquoi n’essaie-t-on pas tout simplement d’informer, d’éduquer afin d’étendre le champ des possibles pour que chacun puisse se faire son propre point de vue ?

Ne voyez pas dans ces considérations un angélisme béat. Mais plutôt une vérité essentielle : les nouveaux moyens de communication pourraient faciliter les échanges, le problème c'est qu’ils sont la propriété de quelques un qui ne voient que leur propre intérêt en piétinant l’intérêt général et notre humanité toute entière. La privatisation de certains services qui intéressent le collectif ne peut pas être une solution. On voit bien, en France, le drame de la concentration de 80% des médias dans les mains d'une poignée d'oligarques. On voit bien le danger des milices privées en Chine, en Russie, et ailleurs, qui ne pourront jamais remplacer la police au service de la sécurité des citoyens. Il est vrai que certains parlent tellement plus d'ordre que de liberté, de sécurité plutôt que de bien-être. Ce discours réducteur n’est-il pas le fruit d’une pensée délibérément simpliste qui ne s’encombre guère des besoins naturels et humains, certainement trop difficiles à prendre en compte pour ceux qui pensent ainsi ? À croire que le système binaire à outrance devrait régir nos vies : oui-non, pour-contre… Mais la vie est faite de nuances et non d’une arborescence informatique. À force de simplifier, on ne sait plus ce qui est juste, on finit par nager dans l’erreur ; pire encore, par y entraîner un nombre effrayant de pauvres gens si tant est qu'on a du pouvoir. Alors, faites la fête, sortez, rencontrez-vous. Vous verrez l’Autre n’est pas un ennemi, il a tant à vous apporter.

04/12/2023

ÉDITO - Michel Sajn – in La Strada n°361 - Déc2023 - Janv 2024
LA BONNE RÉSOLUTION
Coca-Cola a imposé l'imagerie du Père Noël (1), comme Budweiser celle d’Halloween (2), maintenant c’est le Black Friday que les marchands imposent. Nos traditions modernes seraient-elles juste celles du tiroir-caisse, du "Veau d’Or", des "Marchands du Temple"… On la connaît cette histoire, et pourtant, "voilà, voilà qu’ça r’commence" comme le chantait Rachid Taha …

Êtes-vous allés faire vos courses lors du Black Friday et attraper un bon Covid dans la panique de la consommation hystérique ? Ou attendrez-vous la fin décembre pour célébrer la "fête de la consommation", dont même le "héros" est une invention de Coca-Cola, marque entre toutes les marques, symbole de la gabegie néolibérale. Aurez-vous comme moi l’impression d’enjamber la misère quand vous allez acheter vos cadeaux ? Tous ces gens qui dorment dans la rue comptent un peu sur notre empathie qui s’hypertrophie quelque peu à Noël. Les Restos du cœur et la Banque alimentaire en font de même. Mais cette année, les dons sont plus difficiles car la voracité de la grande distribution et des industries agro-alimentaires accroit la misère qui touche de plus en plus de gens.

Il est vrai que les profiteurs de crise et de guerre n’ont pas honte, ils optimisent, c’est-à-dire qu’ils ne paient quasiment pas d’impôts par des systèmes légaux alors qu’ils profitent en France des équipements et services publics que financent les pauvres et la classe moyenne. C’est-à-dire nous. Comment pourraient-ils faire leur business si ces services n’existaient pas ? Il y a là une immoralité et une absence de réactivité des gouvernements tout à fait glauque. Certains ont même l’audace d’accuser les pauvres et la fraude sociale de créer cette situation. Que les choses soient claires : la fraude sociale représente quelque 600 millions d’euros alors que l’évasion fiscale est évaluée de 60 à 80 milliards d’euros (3)… Et même la fraude sociale concerne en majorité des officines qui encaissent indûment des remboursements et non pas des individus qui perçoivent de l’argent public.

Mais l’indignité est devenue pratiquement normale dans le monde contemporain : les avocats ne connaissent pas le droit et sont relaxés (suivez mon regard) quand ils occupent de hautes fonctions. Ainsi la crédibilité de la Justice s’en trouve-t-elle affaiblie tant tout le monde sait. Les sénateurs bouffent de l’ecstasy. On massacre partout au nom du nationalisme, de la "résistance", de Dieu, ou de je ne sais quelle autre fausse raison. On n’a jamais autant tué d’innocents que ces dernières années. Les climatosceptiques vivent de beaux jours : le dernier en date, en Argentine, a été élu Président et déclare que les changements climatiques sont une invention socialiste. Chez nous, comme dans plusieurs pays d’Europe, l’extrême droite pense que tous nos malheurs viennent des étrangers, mais, comme le dit Edgar Morin sur son compte X : "Le grand remplacement est celui des idées humanistes et émancipatrices par les idées suprématistes et xénophobes"… C’est triste et navrant, mais c’est malheureusement notre réalité.

Alors à quoi sert de dénoncer tout cela ? Eh bien, à essayer de réveiller des consciences anesthésiées par des chaînes comme CNews qui ne devrait même pas avoir le droit d’émettre tant elle ne respecte pas le cahier des charges que doit remplir une chaîne d’information continue qui utilise un canal public, c’est-à-dire la neutralité. CNews se comporte comme une chaîne de propagande d’extrême droite qui diffuse des informations douteuses, voire ridicules. Un exemple presque drôle en est montré dans l’émission Quotidien sur TMC, qu’il faut absolument voir (4) : une chroniqueuse parle d’un débat sur la ménopause où il n’y a pas une femme sur le plateau de l’inénarrable Pascal Praud, clone de Zemmour, exécuteur des basses oeuvres du Seigneur Bolloré, qui peut compter aussi sur Cyril Hanouna qui pense être plus représentatif que des élus et se permet de les insulter… En fait un pataquès permanent noie les utilisateurs des réseaux sociaux ou des médias, provoquant une confusion qui rappelle tristement la justesse de la pensée d’Hannah Arendt : la confusion est le fondement du totalitarisme.

Réveillons-nous ! Il est temps de nous rappeler que Noël n’est pas la fête de la consommation, mais du partage, que les vœux de fin d’année ne doivent pas être des résolutions prises en trinquant, qu’il faut réaliser que nous n’avons plus beaucoup de temps pour freiner la catastrophe climatique et peut-être une guerre mondiale qui nous tendent les bras… Arrêtons de détourner le regard de cette ligne droite au bout de laquelle le mur se rapproche à vive allure… Stop à cette montée de l’égoïsme, de la cupidité, de la violence et du fascisme ! Les boucs émissaires n’ont jamais été les coupables de nos problèmes de destinée. Ils ne sont que l’alibi décrété par des lâches qui, au lieu de trouver des solutions, préfèrent désigner des coupables, pour prendre la tête de la colère sans savoir retrouver la paix. Car la seule chose qui intéresse ce genre de roitelets, c’est le pouvoir et l’argent. Frustrés qu’ils sont, pour on ne sait quelle raison.

Il est encore temps de préserver notre Planète pour qu’y vivent libres et heureux nos enfants et nos petits-enfants. La haine et la violence ne sont pas une solution car nous habitons tous la même Planète, et il n’est pas normal que 1% possède 80%. Il n’y a là aucun mérite, aucun travail, juste un trucage des cartes par des voyous de basse classe qui ont installé des idiots au pouvoir, des guignols dont ils tirent les ficelles pour livrer des guerres privées afin d’éliminer le surplus de pauvres "inutiles" dans ce monde algorithmique, sans âme et sans humanité qu’ils veulent nous imposer.

Passez quand même de bonnes Fêtes ! Je sais qu’après une telle tirade, cela semble difficile, mais il suffit de prendre les bonnes résolutions, d’avoir un peu d’humanité et vous verrez que cette fin d’année 2023 pourrait devenir la naissance d’un autre monde : celui des gens qui savent dire non aux postures iniques des dirigeants, qu’ils soient élus ou oligarques. Il suffit de ne plus faire, de ne plus suivre, juste de refuser d’aller docilement à l’abattage… Réfléchissez, vous verrez c’est non violent et agréable. Fini le travail, finie la consommation, jusqu’à ce que la préservation de la vie humaine et de la nature soit la priorité de nos gouvernants. Ils ont l’argent, nous avons le nombre. Le refus pacifique interrompra le flux tendu qui gère la dette et fait tourner leur business. Ils ne sont rien sans nous… À nous d’en prendre conscience et d’arrêter. QUAND IL N’Y A PLUS RÈGLES, IL NE FAUT PLUS JOUER ! Pas mal comme résolution non ? Prenez soin de vous et des vôtres.
(1) https://www.coca-cola.com/ch/fr/media-center/pere-noel-et-cocacola
(2) https://observatoryagency.com/work/budweiser-halloween
(3) https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-billeteconomique/
60-1000-240-milliards-combien-coute-l-evasionfiscale-
7133200
(4) https://www.facebook.com/reel/239744625755954

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