Cora restaurants

Cora restaurants

Cora restaurants serve breakfasts and lunches in a warm and family atmosphere!

Choose from a wide selection of eggs, crêpes, pancakes, waffles or French toast dishes with mountains of fresh fruit.

09/15/2024

LE RÊVE DU MARI, MON CAUCHEMAR… CHAPITRE 2

(To read the original English version, click here: https://www.facebook.com/corarestaurants/)

Très chers lecteurs, j’ai finalement entrepris de me vider le cœur. Pendant 10 semaines à compter du 8 septembre, je vous raconterai cet épisode de ma vie en Grèce. Vous revivrez avec moi près d’un an de ma vie passée au fin fond d’un village pauvre et quasi déserté.

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Le vieux chauffeur de l’autobus dans lequel nous prenions place en route vers Thessalonique venait de foncer dans un camion à benne basculante rempli d’oranges. Les petits braillaient, le mari gueulait, le chauffeur s’époumonait à dire que ce n’était pas sa faute. Les trois-quarts des passagers étaient des personnes âgées. Plusieurs bagages étaient tombés dans l’allée et le conducteur fou avait interdit aux voyageurs de se lever. J’avais besoin d’eau pour les petits, de couches pour les changer et de quelques biscuits pour les calmer. Il fallut patienter. Lorsqu’enfin arrivèrent trois policiers, ils nous firent descendre de l’autobus et grimper dans un autre. Devant nous, l’asphalte était tapissé d’oranges écrabouillées, réduites en charpie. Le mari alla récupérer nos deux valises, remplis de nos maigres pénates, tandis que je me réinstallais avec les deux bébés dans le nouvel autobus aussi vieux que le premier. « Qu’adviendra-t-il du chauffeur? », s’interrogèrent quelques vieux habitués de ce trajet. Mon cœur de mère s’inquiétait surtout de ce qu’il adviendrait de nous.

À notre arrivée à Thessalonique, un autre lointain cousin nous attendait au terminus d’autobus. Il s’appelait Thanassis et était l’unique fils du boulanger de Krya Vrysi (qui signifie eau froide), nom du village où nous allions demeurer. Prévenant et gentil, ce jeune homme deviendrait mon allié, mon ami et mon seul confident dans le village. Malgré que je parlais bien le grec, nos discussions se passaient en français puisqu’il avait étudié la langue au collège. Ainsi nous jasions à l’abri de tous les curieux du canton.

Une fois au village, Thanassis nous conduisit à la maison de la belle-mère. En entrant par la porte de la cuisine, la première chose que je vis fut la dizaine de collants à mouches suspendus au plafond. J’avais aussi l’impression d’entendre un continuel bourdonnement de mouches. La belle-mère, toute de noir vêtue, se leva, attira ma tête vers elle, la serra et l’embrassa. Sa fille Despina, v***e depuis toujours, s’empara de mes deux bébés, les câlina, les chouchouta et les couvrit de baisers. Puis, elle m’amena à la fontaine et remplit un tonneau d’eau fraîche pour les besoins de la journée. Quant au mari, après avoir transporté nos deux valises dans la maison, il demanda à Thanassis de le conduire sur la rue principale du village, là où se passait l’action.

J’appris quelques jours plus t**d que cet illustre village comptait moins de 1000 habitants, la plupart des grands-mères et des vieillards. Les « palikari » (jeunes hommes) avaient vite compris qu’ils n’avaient pas d’avenir dans ce coin de pays et avaient migré vers l’Allemagne ou le Canada, de préférence. Et voilà que mon paresseux de mari avait changé son capot de bord! Il ne rêvait plus de devenir aussi riche qu’Aristote Onassis, mais cherchait plutôt comment il allait subvenir aux besoins de sa femme et de ses deux, bientôt trois, enfants.

Ses deux frères, arrivés au Canada avant lui, possédaient chacun deux restaurants. Et lui, le plus élégant des trois, le plus raffiné, le plus intelligent, croyait-il, s’avérait un fainéant notoire. Fréquentant les clubs de « bouzouki » (musique grecque), il s’imaginait comme un véritable Zorba le Grec. C’est d’ailleurs ainsi qu’il m’attrapa en me tirant sur un plancher de danse en 1967, et la valse dura treize longues et horribles années. En m’enfuyant du logis en 1980, j’aurai finalement mis une croix sur toute cette épopée.

Dieu sait pourquoi je me rappelle aujourd’hui cette jeune maman que j’aimais être du temps où nous sommes partis pour la Grèce. J’avais déjà deux petits et j’attendais d’un jour à l’autre l’arrivée du troisième qui avait traversé l’océan dans mon ventre. Mon cœur bouillonnait d’amour inconditionnel pour mes bébés. Oui, oui! Nous vivions à l’autre extrémité du globe et je m’en foutais. Même l’homme m’indifférait. Sa vie, ses choix et ses multiples bévues; je les ignorais. J’étais une maman et il n’y avait que cela d’important dans ma vie.

Arriva finalement le fameux matin du 20 juin 1972 où je dus réveiller ma belle-sœur Despina pour l’aviser du début des contractions. Elle réveilla mon mari, puis alla chercher Thanassis qui revint dans la vieille auto de son père. Despina installa une pile de vieux draps sur le siège arrière au cas où l’enfant se présenterait subitement. Je n’étais pas inquiète, car elle savait faire. Elle me confia plus t**d que, quelques semaines plus tôt, elle avait sorti toute seule un enfant du ventre d’une trop jeune maman.

Lorsqu’enfin nous sommes arrivés au seul hôpital de Thessalonique, on m’emmena à l’étage des maternités. J’ai cru faiblir tellement les cris aigus des femmes m’apeuraient. Autour de chaque lit, une sœur, une tante, une mère ou une amie tenait la main de la femme en contractions. Heureusement qu’un jeune docteur qui parlait français m’aborda. Il me proposa le petit lit étroit de sa chambre jusqu’à ce qu’il puisse accoucher la plupart des criardes. J’ai vite accepté. Lorsque le calme s’installa, on me prépara et l’enfant sortit comme un tout petit chat sans griffe. Quel bonheur! Lorsque nous quittâmes l’hôpital, ma belle-sœur emmaillota l’enfant et le coucha sur ses cuisses. Pendant toute la durée du retour, le poupon ronronna.

À SUIVRE…

Cora
❤️

09/15/2024

HUSBAND’S DREAM, MY NIGHTMARE – CHAPTER 2

(Pour lire la version originale française, cliquez ici : https://www.facebook.com/corarestaurants)

Dear readers,
I’ve finally decided to pour my heart out. Over the next 10 weeks, starting September 8, I’ll be sharing with you the almost year-long period in my life I lived in Greece. You’ll relive with me the events that occurred in the poor and almost deserted village where we stayed.
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The old driver of the bus that was taking us to Thessaloniki had just hit a dump truck full of oranges. The kids were wailing, Husband was screaming, the driver kept yelling that it wasn’t his fault. Three-thirds of the passengers were elderly people. A lot of luggage had fallen into the aisle and the mad driver was not allowing anyone to get up from their seats. I needed water for the kids, diapers to change them and a few cookies to buy some peace. We had to be patient. When three policemen finally arrived, they had us come out of the bus to board another. The ground in front of us was covered in crushed oranges reduced to a pulp. Husband went and retrieved our two suitcases while I settled in with our two babies. “What will happen to the driver?” enquired a few elderly people who made the trip frequently. My mother’s heart could only care about what would happen to our family.

When we arrived in Thessaloniki, another distant cousin was waiting for us at the bus terminal. His name was Thanassis, and he was the only son of the baker in Krya Vrysi, the village where we would live. Thoughtful and friendly, this young man would become my ally, my friend and my only confidant in the village. Although I spoke Greek well, we spoke French between us since he’d learned the language in college. This meant we could chit chat freely in front of the village’s curious onlookers.

When we reached the village, Thanassis drove us to the house of Husband’s mother. As I walked in through the kitchen door, the first thing I saw was dozens of sticky fly traps hanging from the ceiling. A constant buzzing filled my ears it seemed. Mother-in-law, all dressed in black, stood up, grabbed my head and pulled it towards her, kissing my forehead. Her daughter Despina, who’d been widowed a long time ago, snatched the two babies, cajoled and covered them in kisses. Then she took me to a well and filled a barrel with fresh water that would last us for the day. Husband, on the other hand, carried our two suitcases inside the house and asked Thanassis to drive him to the village’s main street, where all the action was.

I later learned that this illustrious village was home to less than a thousand souls, most of them grandmothers and elderly people. The “palikari” (young men) had quickly realized that they had no future there and had migrated to Germany or Canada if they could. And lazy Husband was doing the opposite! He no longer fantasized about becoming as rich as Aristotle Onassis, but was trying to find a way to at least provide for his wife and two, soon to be three, children.

His two brothers arrived in Canada before him and both owned two restaurants each. Husband, the most elegant of them, the most refined and most intelligent (or so he told himself), was a notorious slacker. A regular at “bouzouki” (Greek music) clubs, he fancied himself to be a modern Zorba the Greek. That’s precisely how he grabbed me by the waist and led me to the dancefloor in 1967. And the dance lasted 13 long, horrible years. It’s only when I finally escaped our home in 1980 that I managed to put this entire period behind me.

Heaven knows why today I’m remembering those days when, as a young mother, we had moved our entire life to Greece. I already had two little ones, with a third one, who crossed the ocean in my belly, soon joining us. My heart surged with unconditional love for my young children. We were living halfway around the world and I didn’t care. I didn’t even truly care about Husband. I overlooked his life, his choices and his repeated mistakes. I was a mother, and that was the only important thing in my life.

When June 20, 1972, finally came, I awoke Despina, my sister-in-law, to tell her the contractions had started. She woke up Husband and went to get Thanassis, who arrived driving his father’s old car. Despina put a pile of old bedsheets on the backseat in case the child arrived suddenly. I wasn’t worried; she knew exactly what to do. Later she’d tell me that she had only recently single-handedly delivered the child of girl who was too young to be a mother.

When at last we arrived in the only hospital in Thessaloniki, I was brought to the maternity ward. I thought I would faint from the sound of all the women’s sharp screams. At each bedside, a sister, aunt, mother or friend held the hand of the woman in labour. Fortunately, a young doctor who spoke French came up to me. He offered me the small cot in his room so I could rest there until he helped most of the screaming women give birth. I immediately agreed. When the maternity ward eventually quieted down, I was brought to the delivery room and the baby came out like a clawless kitten. Such joy! When we left the hospital, my sister-in-law wrapped the child and laid him on her thighs. The baby purred all the way home.

TO BE CONTINUED…

Cora
❤️

09/14/2024

Prêt pour une aventure automnale amusante? 🍎🍂 Rends-toi au verger!

Profite de l’air vivifiant de l’automne, savoure la récolte et collectionne les bons moments pour emmagasiner des souvenirs.

Cet automne, croque la pomme!

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Ready for a fun fall adventure? 🍎🍂 Head to the apple orchards!

Take in crisp autumn air, savour the bounty and make some sweet memories.

Let’s make this fall extra apple-y!

09/13/2024

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Nous sommes curieux de découvrir comment tu ajoutes du sucré dans ta vie! Pour accompagner son Favori Cora, Stacy a un penchant pour le chocolat!

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L’offre « Nos favoris 5 choix à 15 $ » est disponible jusqu’au 6 octobre dans les salles à manger des restaurants Cora du Canada. Détails en restaurant.

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09/11/2024

Vous partagez notre passion pour l’industrie de la restauration et aimeriez connaître nos opportunités de franchises? Rejoignez-nous à l’Expo Franchise de Toronto ce week-end!
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Do you share our passion for the restaurant industry and would like to learn about our franchise opportunities? Join us at the National Franchise Expo in Toronto this weekend!

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09/09/2024

Nos Favoris dévoilés!
Le moment que tu attendais…
Découvre nos Favoris : 5 choix à 15 $.

1. Omelette épinards-cheddar
2. Gaufre aux bananes
3. Ben et Dictine jambon
4. Cassolette 10 étages
5. Déjeuner-surprise

Cinq plats alléchants pour seulement 15 $ chacun. Une offre facile à aimer et encore plus facile à savourer! 🤤🍽

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The Cora Favourites reveal!
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1. Spinach and cheddar omelette
2. Banana waffle
3. Ham Ben et Dictine
4. 10 star skillet
5. Surprise

That’s right, five tempting dishes at just $15. It’s an easy offer to love – even easier to enjoy! 🤤🍽

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09/09/2024

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John se régale de son Favori Cora avec un smoothie kale-mangue!

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Le règlement complet se trouve dans les commentaires.

L’offre « Nos Favoris à 15 $ » est disponible jusqu’au 6 octobre dans les salles à manger des restaurants Cora du Canada. Détails en restaurant.

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John pairs his Cora favourite with a kale-mango smoothie!

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Share your answer in a comment for a chance to win.

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09/08/2024

LE RÊVE DU MARI, MON CAUCHEMAR… CHAPITRE 1

(To read the original English version, click here: https://www.facebook.com/corarestaurants/)

Très chers lecteurs, j’ai finalement entrepris de me vider le cœur. Pendant 10 semaines à compter du 8 septembre, je vous raconterai cet épisode de ma vie en Grèce. Vous revivrez avec moi près d’un an de ma vie passée au fin fond d’un village pauvre et quasi déserté.

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À l’hiver 1972, sans même m’en avoir préalablement parlé, l’époux avait décidé de retourner en Grèce. Nous étions mariés depuis cinq ans, j’avais deux enfants et un troisième qui grouillait dans mon ventre. J’allais devoir quitter mon pays, ma langue, mes parents. Mon plus vieux, lui, devait dire adieu à son école prématernelle. À l’époque, l’homme régnait en maître, et sa femme n’avait d’autre choix que de lui obéir… dans mon mariage, du moins. Pour adoucir cette tragédie, quelques belles-sœurs me confièrent en cachette qu’elles aussi étaient retournées en Grèce une ou deux fois avant de revenir au Canada pour toujours. Subirais-je le même sort? J’appréhendais le pire.

Quelques amis du mari ont transporté jusqu’au bateau cinq immenses valises par lesquelles notre vie et tous nos pénates changeraient de continent. Deux autres valises remplies du nécessaire pour vivre le temps que le reste de notre matériel arrive à bon port nous accompagnaient dans l’avion. Une fois installés, mon garçonnet et sa petite sœur se sont couchés à nos pieds et ils ont dormi pendant tout le trajet. La tête accotée dans le hublot, le mari fumait comme une cheminée. À cette époque, on avait le droit de fumer à bord d’un avion! À tout bout de champ, il sonnait l’hôtesse de l’air pour un énième café. Me savait-il désolée, contrariée? Voyait-il mes yeux noyés de larmes et mes mains entourant le nouvel enfant gigotant dans mon ventre?

J’avais si peu dormi et pourtant, lorsque le jour éblouissant réveilla les passagers, j’ai senti que l’oiseau métallique géant touchait déjà la piste d’atterrissage. Les petits se réveillèrent et voulurent manger. L’homme endormi déplia ses longues jambes et se leva. Il héla une hôtesse et insista pour du café et des grignotines pour les petits.

En sortant de l’avion, j’ai cru mourir de chaleur. Je me demande encore aujourd’hui si, à cette époque, le vieil aéroport d’Hellinikon était climatisé. Partout, dans l’immense bâtiment, des vapeurs chaudes assaillaient les passagers. L’eau coulait sur nos fronts, les enfants pleuraient, le mari s’impatientait, fumant une cigarette après l’autre et cherchant le lointain cousin qui devait venir à notre rencontre à l’arrivée des passagers.
— « Quelle heure est-il? », demandais-je au mari.
— « J’ai soif! », criait le plus vieux.
— « P**i! », implorait la toute petite.

Mon cœur empli d’inquiétude battait trop fort. Allions-nous pouvoir endurer une telle chaleur? Où allions-nous vivre? À Athènes, à Thessalonique peut-être, ou ailleurs? L’homme avait-il sécurisé un logis? Un travail? Les enfants braillaient, ils avaient chaud, ils avaient faim, ils voulaient rentrer à la maison. Lorsqu’enfin le cousin arriva, il s’empara des deux dernières valises encore sur le carrousel. Le mari empoigna le plus vieux et le plus gros sac de voyage. Je transportais moi-même une assez grosse sacoche remplie de linge d’enfant et d’articles de première nécessité : les passeports, les baptistaires grecs orthodoxes des petits, le carnet québécois de vaccination du plus vieux, et la petite à moitié endormie dans mon cou dégoulinant de mouillure.

L’horloge indiquait presque midi lorsque le cousin nous débarqua chez sa mère. Les enfants chignaient et pourtant je fus tout de suite éblouie en levant la tête. À droite, là-haut sur la colline mythique, je vis enfin de loin le célèbre Parthénon, littéralement « la demeure des vierges », et le symbole architectural de la suprématie athénienne à l’époque classique. Wow! Je constatais de visu ces trésors de vieilleries que j’avais étudiés dans mon jeune temps. Tout me revenait soudainement, probablement parce qu’on m’avait obligée à mémoriser même les dates de construction des différents monuments dont l’Acropole d’Athènes, érigée entre 443 et 438 av. J.-C., et bla bla bla. L’archéologie, le mari s’en foutait. Il me présenta sa tante qui nous offrirait à tous l’hospitalité aussi longtemps que nécessaire et, à moi, un ou deux après-midi sur le Parthénon en sa compagnie. Enfin, il m’arrivait quelque chose de bon! Mon cœur de jeune femme palpitait.

Nous dormions à l’étroit sur un lit d’appoint avec les deux petits au milieu et le troisième dans mon gros ventre. Lorsque les bébés gigotaient, le mari s’installait sur l’unique sofa de la maison. Le cousin avait emprunté d’une voisine une poussette double facile à transporter. Chaque jour, je promenais mes petits, nous acclimatant ainsi aux températures élevées. Pas question d’écourter mes robes ou de porter un pantalon, le mari ne l’aurait jamais toléré! Comme je maîtrisais déjà plusieurs plats typiquement grecs, la tante appréciait beaucoup mes résultats et continuait à guider mon apprentissage.

Entrant dans mon septième mois de grossesse, j’ai questionné l’époux.
— « Où allons-nous nous installer? »
— « Dans mon village natal », répondit-il en anglais.
— « Est-ce près d’ici? »
— « Pas du tout. »
— « C’est où? »
— « C’est dans le nord de la Grèce à quelque 70 kilomètres de Thessalonique. Le village s’appelle Krya Vrysi et c’est là que demeurent ma mère et ma sœur. »

La maison sera-t-elle assez grande pour tout le monde, y compris les enfants? L’homme de peu de mots semblait avoir en tête un plan préconçu. Le surlendemain, le cousin nous amena à un terminus d’autobus et c’est à ce moment que j’appris que le trajet entre Athènes et Thessalonique prendrait approximativement cinq heures quarante-cinq minutes. Heureusement que la tante bien prévenante nous avait préparé un bon panier de victuailles.

La toute petite et son frère étaient collés à mon ventre habité. J’avais peur, j’aimais mes petits et je surveillais ce vieux conducteur d’autobus qui ressemblait à un fou du volant. Assis derrière moi, le mari fumait encore et j’avais mal au cœur. J’ai tourné la tête vers lui pour lui demander d’ouvrir une fenêtre et c’est alors qu’il s’aperçût qu’en déviant de sa trajectoire pour épargner quelques moutons, notre vieux chauffeur allait foncer dans un camion à benne basculante rempli d’oranges.

À SUIVRE…

Cora
❤️

09/08/2024

HUSBAND’S DREAM, MY NIGHTMARE – CHAPTER 1

(Pour lire la version originale française, cliquez ici : https://www.facebook.com/corarestaurants)

Dear readers,
I’ve finally decided to pour my heart out. Over the next 10 weeks, starting September 8, I’ll be sharing with you the almost year-long period in my life I lived in Greece. You’ll relive with me the events that occurred in the poor and almost deserted village where we stayed.

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In winter 1972, without even consulting me, Husband had decided to go back to Greece. We’d been married 5 years by then, had two kids, with a third one growing in my belly. I’d have to leave my country, my language, my parents. My eldest would have to say his goodbyes to his kindergarten class. In those days, a man was king of his household, and a wife had no other choice but to obey...in my marriage, at least. To take some of the sting out of this Greek tragedy, a few of my sisters-in-law secretly confided in me that they’d been back to Greece once or twice themselves before finally settling down in Canada for good. Would I be subject to the same fate? I feared the worst.

A few of Husband’s friends helped carry five huge suitcases to the boat that would move our lives to another continent. Two more suitcases, filled with the essentials we needed to survive until our belongings made it safely to Greece, were coming with us by plane. My young boy and his sister laid at our feet and slept the entire way. With his head resting on the window, Husband smoked like a chimney. (Back then, of course, you could smoke onboard a plane.) He’d ring the stewardess every minute for yet another coffee. Did he know that I was sad or upset? Did he notice my eyes filled with tears or my hands cradling the new baby in my belly?

I’d barely slept, but by the time the bright daylight stirred the passengers awake, it seemed like the giant metallic bird was already touching down on the tarmac. The kids woke up and were hungry. Sleepy Husband stretched out his long legs and got up. He called for a stewardess and insisted on a final coffee and snacks for the kids.

When we got off the plane, I thought I’d die from the heat. Still today, I wonder if the old Ellinikon Airport was air-conditioned back then. Everywhere in the large building, hot air assailed the passengers. Sweat was dripping down our foreheads, the kids were crying, Husband was impatient, smoking one cigarette after another and looking for his distant cousin who was supposed to meet us in the arrival area.
— “What time is it?” I asked Husband.
— “I’m thirsty!” screamed the oldest.
— “Pee-pee!” implored the youngest.

My anxiety-riddled heart was racing. Would we be able to withstand such heat? Where would we live? In Athens, in Thessaloniki maybe, or elsewhere? Had Husband secured an apartment? A job? The kids were wailing, they were hot, they were hungry and they wanted to go home. When the cousin finally arrived, he grabbed the last two suitcases that were still going around in circles on the conveyor belt. Husband grabbed the oldest child and biggest travel bag. I was carrying a large bag myself filled with the kids’ clothes and our essential items: passports, the little ones’ Greek Orthodox baptismal certificates, the eldest’s Quebec vaccination booklet and my baby girl, half asleep in my dripping-wet neck.

It was almost noon when the cousin dropped us off at his mother’s. The sound of the kids’ complaining became a dull clamour the moment I lifted my head to look out the window. On the right, high up on the mythical mountain, I caught sight of the famous Parthenon, literally the “temple of the virgin” and the physical symbol of Athenian supremacy in the Classical era. Astonishing! The old treasures I’d studied in my youth were right before my very eyes. Everything suddenly came back to me, probably because I’d been forced to memorize when the various monuments had been built, including the Acropolis of Athens, erected between 443 B.C. and 438 B.C. Husband couldn’t care less about archeology. He introduced me to his aunt who’d offered to take us in for as long as was needed. She also suggested we visit the Parthenon together on a few afternoons. Finally, something good was happening to me! My young heart was quivering.

We slept in cramped quarters on a double bed with the two kids in the middle and the third one in my big belly. Whenever the kids moved around too much, Husband would move to the only couch in the house. His cousin had borrowed a convenient double stroller. Each day, I’d take a walk with the kids to get us used to the hot climate. Shortening my dresses or wearing pants was out of the question, since Husband would never allow it. The aunt praised the classic Greek dishes I had already mastered, and I continued to develop my skills with her guidance.

Entering my seventh month of pregnancy, I felt an urgency to query Husband about our future plans.
— “Where will we live?” I asked in French.
— “In the village where I was born,” he replied in English.
— “Is it near here?”
— “Not at all.”
— “Where is it?”
— “In the north of Greece, about 70 kilometres from Thessaloniki. The village is called Krya Vrysi, that’s where my mother and sister live.”

Would the house be big enough for everybody, including the kids? The man of a few words seemed to have a plan in mind. Two days later, the cousin drove us to a bus terminal to go to Thessaloniki. The trip, I was informed, would take 5 hours and 45 minutes. Fortunately, the thoughtful aunt had prepared a basket full of food for us.

The little one and her brother were cuddled against my inhabited belly. The maternal instinct put me on alert; I kept my eyes fixed on the old bus driver, who was driving like a madman. Sitting behind me, Husband was still smoking. I began feeling nauseous and turned my head towards him to ask him to open a window when suddenly things took a frightful turn. The bus had just veered sharply to avoid hitting a few sheep, and Husband saw that the bus was headed straight for a dump truck full of oranges.

TO BE CONTINUED…

Cora
❤️

09/05/2024

À VENIR TRÈS BIENTÔT!💖

👋 Nos Favoris : 5 choix à 15 $. Une offre facile à aimer et encore plus facile à savourer!

Crois-tu pouvoir deviner quels plats se retrouvent parmi nos Favoris?🫶

À compter du 9 septembre et jusqu’au 6 octobre, dans les salles à manger des restaurants Cora du Canada.

Détails en restaurant.

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COMING SOON!💖

👋 Our favourites: 5 choices at $15. An easy offer to love – even easier to enjoy!

Can you guess which dishes made our favourites list?🫶

Starting September 9 until October 6, in dining rooms of Cora restaurants of Canada.

Details in-restaurant.

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09/04/2024

À main levée… 🙋‍♀‍🙋‍♂Êtes-vous un amoureux du cappuccino glacé?
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Show of hands! 🙋‍♀‍🙋‍♂‍Are you an iced cappuccino fan?

09/02/2024

Venez rencontrer Mme Cora dès 9 h le 7 septembre prochain dans la cadre du salon du livre du Salon des aînés de Saint-Jérôme 2024!
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Come meet Mme Cora in person, starting at 9 a.m. on September 7 Salon des aînés de Saint-Jérôme 2024!

09/01/2024

L’ASCENSION DU KILIMANDJARO

(To read the original English version, click here: https://www.facebook.com/corarestaurants/)

Du temps de mes treize années de mariage, l’homme m’interdisait d’écrire, de fréquenter ma famille, des amies d’enfance, ou même quelques voisins qui essayaient de fraterniser. Je n’aurais jamais pu, à cette époque, imaginer qu’un jour je prendrais mes cliques et mes claques et que je finirais par me lancer en affaires pour gagner ma vie et atteindre quelques sommets. Mais, comme j’ai une peur bleue des hauteurs, je n’ai jamais visé le mont Kilimandjaro.

Ce qui m’amène à vous raconter l’histoire d’une de nos employées de longue date qui se révèle beaucoup plus courageuse que moi. Cette brave femme nommée Suzan, dont l’âge s’apparente au mien lorsque j’ai ouvert mon premier resto, assume le rôle de mère monoparentale depuis toujours. Elle et moi possédons plusieurs traits de caractère en commun en plus de notre passion pour l’entreprise. Comme moi, je suppose, elle n’a pas froid aux yeux, mais elle, elle ne craint pas les hauteurs.

Le 6 janvier 2025, tandis que les gens retrouveront leur routine après le temps des fêtes, Suzan et son compagnon partiront gravir le mont Kilimandjaro. Oui, oui! J’en ai le souffle coupé. Ils grimperont tout en haut d’un des sept sommets du monde, là où les habitants de la région déclarent que « le ciel touche la terre ».

Le sport a toujours occupé une place importante dans la vie de cette grande aventurière. « Surtout pour le dépassement de soi et très peu pour l’aspect compétitif », m’a-t-elle confié. Ce rêve d’escalader le Kilimandjaro représente un grand défi pour Suzan.

À l’heure du lunch, bien souvent, Suzan nous parle de toute la préparation nécessaire qui mènera à son grand exploit : effectuer de longues randonnées de hauteurs variées et sous toutes sortes de conditions météo, travailler sa musculation pour renforcer son corps, marcher beaucoup et faire des exercices cardiovasculaires variés. Elle précise que « l’idée est d’améliorer notre endurance et de hausser notre capacité cardiorespiratoire puisque l’oxygène devient de plus en plus rare à mesure que nous montons en altitude ». L’ascension en tant que telle prendra sept jours d’efforts physiques bien ardus et la descente, une seule petite journée.

Wow! C’est presque incroyable! Ma peur des hauteurs augmente encore! Douze mois d’entraînement assidu pour une balade en montagne qui durera moins de dix jours! « Pour nous, c’est un beau cadeau que nous nous offrons et ça nous a donné envie de partager l’aventure, explique Suzan. Je me demandais comment nous pourrions en faire bénéficier d’autres autour de nous et l’idée m’est venue d’organiser une levée de fonds thématique. Comme il nous faudra gravir plus de 6 000 mètres, alors nous avons pensé que nous pourrions recueillir un dollar pour chaque mètre : soit un montant de 6 000 $. Chaque sou amassé sera directement remis au Club des petits déjeuners. »

Suzan et moi, ainsi que tous nos employés, comprenons très bien les défis financiers que bien des parents rencontrent au quotidien. Nous savons que l’alimentation des enfants en écope souvent. Pour bien des familles, l’importance du déjeuner est primordiale. Depuis plus de 15 ans, notre entreprise contribue au Club des petits déjeuners pour inspirer les jeunes à se dépasser et à croire que tout peut être possible pour eux. De plus, depuis octobre 2019, lorsqu’une personne choisit le « Déjeuner du Club » inscrit au menu, 50 sous sont remis au Club. Nous avons aussi instauré diverses activités ponctuelles qui nous permettent de faire une différence. Par exemple, la promotion Menu enfants où chaque dollar amassé est remis au Club des petits déjeuners. C’est notre façon à nous d’aider les enfants nécessiteux à réaliser leur plein potentiel, un déjeuner à la fois.

Au Canada, un enfant sur trois risque de se présenter à l’école le ventre vide, ce qui nuit à son rendement et à son développement de plusieurs façons. Un enfant qui a faim manque d’énergie, voit sa créativité et sa concentration chuter. Ses aptitudes pour apprendre et son comportement s’en ressentent aussi. Le Club offre aux enfants l’occasion de commencer chaque journée d’école avec des aliments nutritifs.

Dans la vie comme dans l’ascension du Kilimandjaro jusqu’à son dernier pic, rien n’est garanti. Mais en mettant tout notre cœur à l’ouvrage, pas à pas, nous pouvons y arriver.

Je vous donnerai d’autres nouvelles du grand projet de Suzan et de son compagnon cet automne. D’ici là, je vous invite à participer à leur aventure en les suivant sur leur page Facebook.(https://www.facebook.com/people/Kili-for-Kids-Climbing-for-a-cause/61556298593010/)

Cora
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