Le petit correcteur.com
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Sérieux, disponibilité, efficacité, savoir à votre service. Nous traquons les fautes d'orthographe, de syntaxe, de grammaire, etc. Selon les normes suisses romandes (Guide du typo romand) ou françaises (Imprimerie nationale). Pour plus d'informations, consultez notre site web: www.lepetitcorrecteur.com
Après «Vingt petites îles dans la nuit» où il nous rappelle que «le bonheur est fait, souvent, de trois fois rien», André Martin reprend le thème du voyage comme parcours initiatique qu’il avait exploré avec son premier ouvrage «À la dérive dans Buenos Aires».
Cette fois, l’auteur nous fait traverser le Sri Lanka à la recherche de réponses, sur les traces d’un amour tragiquement perdu. Mais perdu comment? Charles est jeune, blessé, il a la tête et le cœur lourds. Est-il prêt à regarder la vérité en face? Torturé par le chagrin, la culpabilité, les remords, la rancœur, pris entre l’amour et la haine, il entreprend ce pèlerinage douloureux censé lui apporter des réponses sinon la «sérénité» qui lui a été ravie en ce jour funeste du 26 décembre 2004.
Parce que c’est d’abord d’amour qu’il s’agit. Et l’écrivain, avec cette poésie qui le caractérise, nous entraîne et nous tient en haleine dans sa quête. Lui, «blanc-bec asphyxié et rejeté vivant sur la plage d’un océan noir», qui «file vers les abysses à la recherche» de son «Petit Diamant», bravera son présumé meurtrier, jusqu’à lui intenter un procès sans précédent. Charles trouvera-t-il la paix
Le tsunami qui a frappé le Sri Lanka en 2004 a emporté dans toute sa violence des milliers de vies et laissé à terre autant de malheureux endeuillés. Ce livre agit tel un témoignage poignant de l’impuissance des hommes face aux forces de la nature.
L’Océan pour tombeau, André Martin
Sortie en Suisse le 21 novembre 2022
Sortie en France prévue le 15 janvier 2023
Le français est un peu arabe
Qu'ont en commun les mots almanach, camelote, chouïa, jarre, razzia, matraque, jasmin, zéro, élixir, sorbet, moka et j'en passe? Ils sont d'origine arabe et ne représentent qu'une partie infinitésimale d'un héritage séculaire.
Outre les noms des épices (cumin, estragon ou safran) qui parfument nos plats et des fruits doux ou acidulés (abricot, orange, lime) qui nous parviennent gorgés de soleil, dont l'origine est évidente, notre vocabulaire s'est empreint de l'arabe dans des domaines aussi variés que celui des mesures (avec entre autres carat, tare, quintal, calibre, algorithme) et des chiffres (on pense bien sûr à l'algèbre), du mobilier et de la vaisselle (divan, tabouret, sofa, ottomane, tasse, timbale, carafe), de l'habillement (caban, coton, mohair, savate, jupe, gilet), de la musique (tambour, luth), etc.
Certains mots ont transité par l'Espagne ou l'Italie avant de s'installer chez nous: tare, de l'italien tara, lui-même de l'arabe tarha; mesquin, de l'italien meschino, de l'arabe miskin; carafe, de l'italien carrafa, lui-même emprunté à gharrafa, mot du Maghreb désignant un vase en terre cuite; la guittara morisca espagnole est issue de la kittara.
D'après le lexicologue Jean Pruvost, «l'arabe vient en troisième position après l'anglais et l'italien en quantité de termes intégrés au français». Les hommes ont toujours voyagé, les langues aussi, se mélangeant, s'enrichissant mutuellement. Ainsi se construit le monde.
Bonne année!
Depuis quand se souhaite-t-on la bonne année et quel est le sens de cet inévitable et toujours très attendu moment? Si la tradition paraît vieille comme le monde, c’est parce qu’elle l’est (presque). En Chine, c’est à partir du XIe s. av. J.-C. sous la dynastie Zhou que l’on commence à célébrer le Nian, nouvelle année associée à la chance (d’où les fortune cookies), et à se souhaiter mutuellement une bonne moisson pour la nouvelle année*. Plus près de nous, Mésopotamiens, Égyptiens de l’époque pharaonique, Romains et Gaulois se souhaitaient une année bonne. Toujours en termes de récoltes.
Comme toujours, le chemin le plus direct et le plus sûr pour un début d’explication, c’est un examen rapide de l’étymologie du terme: «année» est issu d’annus, en latin; annona désigne la production de l’année, Annona étant la déesse des denrées, souvent représentée avec la corne d’abondance. Nos plus lointains ancêtres avaient une relation étroite et symbiotique avec la nature. À peu près toutes les civilisations actuelles sont issues de chasseurs-cueilleurs, puis d’agriculteurs et enfin d’éleveurs – l’humain prenant toujours plus de pouvoir sur son environnement. Il allait donc de soi de se souhaiter une récolte fructueuse qui permette de nourrir sa famille (soit de vivre et de perpétuer l’espèce par extension). D’ailleurs, nos parents ne se souhaitaient-ils pas «santé et prospérité»?
L’allemand jhar et l’anglais year dérivent tous deux de jor-, racine indo-européenne, qui désignait les années, mais surtout les saisons, en rapport avec les cycles dont dépendait la culture des sols.
Aujourd’hui, chacun a sa version, son message, que les plus attentionnés adaptent au destinataire. Ainsi, on souhaite un travail épanouissant, stable ou lucratif, un entourage aimant et sincère, un amour éternel, le succès aux examens, etc. Mais nous terminons tous, et peut-être avec un peu plus d’insistance depuis deux ans, par: «Et surtout, la santé.» Non, promis, nous ne prononcerons pas le nom qui fâche dans cet article qui se veut optimiste.
Bonne Année à toutes et tous!
*Sous le signe du tigre en 2022, le Nouvel An chinois sera célébré le 1er février.
Juste ciel!
Et si nous parlions religion? J’en vois déjà qui reculent, d’autres qui froncent les sourcils. Non, revenez! Nous ne sommes pas là pour parler de l’initiative anti-burqa, juste pour faire un point orthographique, qui risque effectivement, aussi, d’en énerver plus d’un.
Première interrogation, qui n’est pas sans embrouiller les esprits (les plus sains): quand met-on une majuscule aux saints? Réponse:
Uniquement quand ils composent un nom propre d’église (l’église Saint-Jacques), de fête religieuse (la Saint-Patrick), de ville ou de rue (Saint-Gall), d’institution (le Saint-Synode), de figure (le Saint-Père), etc.
Dans les autres expressions, on s’en tient à la minuscule: les saintes Écritures, le saint Évangile, saint Matthieu... et évidemment, le saint-bernard et la sainte-nitouche.
Ciel! S’exclame-t-on, le ciel et les cieux, invoque-t-on. Le premier, qui désigne la voûte céleste ou l’intérieur d'un toit de voiture ou encore un tissu tendu au-dessus d’un lit, marque son pluriel comme (presque) tout substantif, avec un «s». Le deuxième a un sens différent: «cieux» n’indique pas un pluriel, mais un Tout. Il est de l’ordre de l’Universel, de la croyance en un être suprême, le Dieu du ciel.
Point d’histoire: au Moyen Âge, les mots se terminant en «el» et «iel» marquaient leur pluriel en «eux». Par exemple, le singulier de cheveux était alors chevel.
Eh oui… les modifications orthographiques ont commencé bien avant 1991.
L’inclusif-ve
Un étudiant crée une police de caractères inclusive. Il est Suisse. Quoi de plus normal? Dans un pays historiquement neutre qui, de surcroît, cultive une solide tradition en matière de typographie et excelle dans le domaine du graphisme. Des qualités reconnues sur le plan international, et pas qu'un peu, puisque Helvetica est la police standard de la signalétique du métro de New York.
Étudiant à la Haute école d’art et de design de Genève, Tristan Bartolini a reçu le prix Art Humanité 2020 de la Croix-Rouge pour son projet de police de caractères inclusive qu'il a baptisé «L’inclusif-ve». Évidemment, la polémique est lancée. Mais il en fallait un et Tristan Bartolini est celui-là. Bravo pour l’idée!
Ceci... cela
Quand dit-on «ceci» et quand dit-on «cela»? Car, contrairement à ce que l’usage courant voudrait nous laisser croire, ceci et cela ne peuvent pas être utilisés l’un pour l’autre ni l’autre pour l’un. Chacun a son rôle propre. Ceci annonce, tandis que cela rappelle. Exemples.
«Retenez ceci: il n’y a ni mauvaises herbes, ni mauvais hommes. Il n’y a que de mauvais cultivateurs.» Victor Hugo
«Savoir qu’un être a respiré plus aisément parce que l’on a vécu; c’est cela, réussir sa vie.» Ralph Emerson
Cela dit, un moyen sûr de mémoriser la place de chacun est de s’en remettre à l’expression: «ceci explique cela». Ceci indiquant le plus proche, cela le plus éloigné. Astuce: ceci se passe ici, cela s’entend là-bas.
Même règle pour voici et voilà. Voici annonce, voilà conclut. Exemples.
«Voici la morale parfaite: vivre chaque jour comme s’il était le dernier.» Marc Aurèle
«Penser, voilà le triomphe de l’âme» Victor Hugo
Voici comment procéder. Voilà! C’est déjà fait.
Apposition
On connaît l'adjectif épithète qui s'accorde en genre et en nombre avec le nom qu'il qualifie, qu'il le suive ou le précède. Sauf étourderie, impossible de se tromper. Beaucoup plus délicat est l'accord d'un nom accolé à un autre nom, c'est-à-dire d'un nom qui prend le rôle d'un adjectif. Exemples:
On achète des produits maison et des meubles tendance, tandis qu'on possède des objets fétiches; on mange des yaourts nature, on établit des bilans carbone; on a besoin d'éléments clés pour monter des projets phares.
Alors que la construction de ces syntagmes est semblable, l'accord ne se fait pas de la même façon. Pourquoi? Pour marquer l'accord, le nom ou groupe nominal apposé doit:
- avoir un sens analogue;
- avoir une relation de concordance.
Ce qui n'est pas le cas de «maison», «tendance», «nature», «carbone», qui viennent en complément du nom support, qui ajoutent une information.
Testez-vous : masculin, féminin… ou les deux ?
La langue française est compliquée, on le sait. La question du genre des substantifs n’obéit à aucune règle. Il existe certains repères, mais parfois ils semblent avoir été créés pour nous troubler encore plus. Rien de tel que l’entraînement et l’usage pour s’y retrouver. Exemples:
Les mots qui se terminent par «ée» devraient être féminins, comme «pensée» ou «durée». Eh bien, «Camée», «mausolée», «trophée» sont masculins.
Les mots qui se terminent en «té», contre toute attente, sont le plus souvent féminins. Sauf «comité», «pâté», etc.
A vous de jouer: masculin, féminin… ou les deux ?
Haltère, épigramme, opprobre, critique, viscère, pétale, planisphère, oasis, greffe, enclume, narcisse, arcane, tentacule, azalée, cartouche, parallèle, apogée, acrostiche, emplâtre, équivoque, stalactite, pendule, échappatoire. :)
Astuce
Grammairiens, linguistes, correcteurs et autres obsédés du participe passé en conviennent: l’accord des verbes pronominaux décourage les plus vaillants. De Genève, de Suisse, de toutes les régions francophones, on entend presque sourdre cette complainte: «Les verbes pronominaux, je n’ai jamais rien compris.» Comme jamais n’est pas toujours, essayons encore. Et faisons simple.
- Pourquoi écrit-on «Elle s’est sentie chanceler» mais «Elle s’est senti piquer par une bête»?
1/ Le sujet du verbe est le même que le sujet de l’infinitif: elle a chancelé.
2/ Elle a senti, mais c’est la bête qui a piqué.
- Pourquoi «Ils se sont lamentés» mais «Ils se sont succédé»?
1/ Le sujet et l’objet sont les mêmes: ils se lamentent, ils se sont lamentés.
2/ Certains ont succédé à d’autres (la préposition «à» introduisant un complément d’objet indirect).
- «Ils se sont parlé», «Elles se sont rendu compte», «Elles se sont téléphoné», etc.
Dans ces locutions verbales, le participe passé est invariable. Facile!
- «Ils se sont regardés» et… «Ils se sont regardé le nombril»
1/ Ils ont regardé eux-mêmes.
2/ Ils ont regardé quoi ? Leur nombril.
- «Elle s’est faite jolie» mais «Elle s’est fait couper les cheveux»!
1/ Elle a fait joli elle-même.
2/ Elle n’a pas coupé ses cheveux, quelqu’un l’a fait.
Bon à savoir: devant un infinitif, le participe passé de «faire» ou «se faire» est invariable. Facile!
Simple, non? Alors à suivre…
Parlons suisse
Cette année, l’été sera suisse pour beaucoup. Invités par la conjoncture à ne pas nous aventurer hors de nos frontières, nous en profitons pour visiter nos belles régions, entre lacs et montagnes, mais aussi nos villes (Genève, Montreux, Neuchâtel, Vevey, Fribourg, Lausanne…) Alors pourquoi ne pas accompagner nos pérégrinations de lectures pur cru?
Commençons par le début. De quand date l’appellation «Suisse romande»? Depuis quand parle-t-on de Romandie? Qu’est-ce qu’une combourgeoisie et quelle en est l’origine? Comment les choses se passaient-elles pour nos aïeuls en Helvétie romaine?
Dans la collection «Pour les Nuls», Georges Andrey a écrit L’Histoire de la Suisse pour les nuls. Suivi, entre autres, de La Suisse romande, une histoire à nulle autre pareille.
Né à Lausanne et aujourd’hui âgé de 82 ans, Georges Andrey n’a de cesse de témoigner son attachement à la Suisse. Historien, chercheur, auteur, conférencier, il a reçu les Palmes académiques en 2004 pour sa contribution au rayonnement de la francophonie.
Correction professionnelle pour tous
D’aucuns croient que la correction professionnelle est réservée aux publications officielles, aux journaux, aux magazines ou aux maisons d’édition… et n’osent pas faire appel à un correcteur ou une correctrice formé·e. C’est un tort.
Etudiant·e·s, par exemple, vous qui planchez actuellement sur vos mémoires, thèses et autres travaux de fin d’études, vous êtes fatigué·e·s de lire et relire votre document. Ne le présentez pas avec des fautes, cela gâcherait toute cette énergie déployée pour fournir un travail parfait. Nous sommes en mesure de corriger vos textes, tout en respectant votre style mais sans toucher au fond. Nos corrections s’appliquent à l’orthographe, la typographie, la grammaire, la syntaxe. Nous vérifions les références si nécessaire et si demandé.
Lancez-vous et donnez-nous vos consignes!
Et surtout, n’hésitez pas, nous sommes là pour ça. Avec bienveillance et professionnalisme.
Banques, entreprises, associations, fondations… faites appel à nous pour la correction de vos rapports annuels, analyses, communiqués…
Il en est des mots comme des modes, ils marquent leur temps avant d’être taxés de désuétude, de ringardise. Comme des personnes aussi… En vieillissant, des mots dotés de caractère sont poussés vers la sortie pour être voués à l’oubli. Bernard Pivot* fait un parallèle avec les collaborateurs âgés dans les entreprises. Le nombre de pages dans les dictionnaires n’augmentant pas, il faut, pour faire de la place aux nouvelles entrées, fringantes, modernes et tout à fait légitimes, pousser certains anciens dehors.
Peut-être est-ce une règle universelle.
Et pourtant, pour n’en citer que quelques-uns, en plus d’avoir leur sens propre, ne sont-ils pas savoureux?
Les tranche-montagnes (vant**ds), les pendards (gredins) les gommeux (garçons maniérés et prétentieux), les gandins (précieux jusqu’au ridicule), les brimborions (babioles), les babillards (bavards), les zigotos, les gourgandines (coquines) à différencier des catins (prostituées). N’est-il pas charmant de potiner (cancaner, qui tend à disparaître, lui aussi)? De s’amuser de calembredaines (blagues) ou de billevesées (bêtises)? Diantre!
*100 mots à sauver, Bernard Pivot, éd. Albin Michel
Un été genevois
Vacances photos, une activité en solo ou en troupeau. Pardon, en famille. Les studios Casagrande ont eu cette très belle idée, née en plein confinement. Si on reste à Genève, on regarde Genève, on la redécouvre, on la photographie et… on crée un clip, un reportage, un roman-photo, et on apprend à mieux se servir de ses appareils. Tout ceci dans un cadre pro, accompagné de professionnels de l’image. Plus d’infos: https://www.studioscasagrande.ch/vacances-photos/
A partir du 11 juillet et jusqu’au 29 août, découvrez gratuitement les trésors recelés par les Archives contestataires à Carouge. Des ateliers seront animés en lien avec le thème de cette année: «Contester la course accélérée vers l’avenir». Inscription impérative à: [email protected]
Vacances Photos – Photographe à Genève – Les Studios Casagrande Radio LacGrid Sub-Title Interview promotionnelle de Pascal Casagrande à propos de l’événement : “Vacances photos”.
La saison d'été est lancée et avec elle les vacances tant attendues, surtout après un confinement qui a éprouvé les esprits et échauffé les plumes (et les claviers)... À Genève, à Lausanne et en Suisse romande, comme ailleurs dans le monde.
Alors, vacances ou pas, sachez-le, Le petit correcteur ne pose jamais son stylo rouge, prêt à traquer sans relâche coquilles, fautes d’orthographe, ponctuation maladroite, grammaire et syntaxe hésitantes.
Magazines, livres, rapports annuels, mémoires, thèses, communiqués de presse, etc. Que ce soit pour la correction, la réécriture ou l’écriture (rédaction), nous restons au service de la langue française! Et à votre disposition.
La virgule, comme un soupir
Si la langue était musique, le point serait silence et la virgule soupir. Tandis que le point met franchement un terme à la phrase, la virgule est un laps infinitésimal, une légère rupture à peine suspendue suivie d’une reprise, une inspiration dont le degré d’intensité dépend de ce que l’on tient à souligner, de la longueur de la phrase, du souffle, du discours, etc.
- La virgule s’emploie dans une énumération pour séparer des mots ou groupes de mots de même nature:
«Le français, l’italien, l’espagnol sont des langues latines, des langues chantantes.»
Dans une énumération plus longue, les deux derniers éléments sont reliés par «et», qui remplace la virgule:
«Le chien, le loup, le coyote et le dingo sont des canidés.»
- Sont précédés d’une virgule les coordonnants «mais», «donc», «or», «car», «puis», «à savoir», «voire», «soit», «c’est-à-dire». Sauf dans certains cas. Par exemple, lorsque «donc» accompagne la confirmation d’une idée, on met une virgule après la conjonction de coordination:
«Donc, vous étudiez les langues orientales.»
- La virgule est obligatoire: quand on apostrophe quelqu’un, pour encadrer ou isoler des incises, quand on insère un commentaire, pour mettre en relief un élément en tête de phrase.
«Vous, sortez!»
«La virgule, dit le grammairien, était superflue.»
«Choisir, sachez-le, c’est toujours renoncer.»
Tics... de langage
Avez-vous constaté le caractère épidémique des tics de langage? À l’instar exact des maladies et des réputations, ce sont les pires qui se propagent le plus rapidement et s’installent le plus sûrement.
Ainsi, sans que nul ne sache pourquoi ni comment, «trop» a-t-il en quelques années remplacé «très»: «Cette tarte est trop bonne.» Mais «trop» n’est-il pas le contraire de «pas assez»? L’un et l’autre exprimant une imperfection. Dans la même veine, relevons «excessivement» employé régulièrement à la place d’«extrêmement». L’excès, c’est trop, donc ce n’est pas très bien… Non, si?
«Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas vus!» Nous avons ici deux négations. Si on les remplace par les affirmations correspondantes, on obtient: «C’est récemment qu’on s’est vus.» Mais n’est-ce pas l’inverse de ce que l’on cherche à dire?
«J’ai vu un espèce de truc»: espèce est un nom commun féminin et il n’y a aucune raison de changer son genre en fonction de son complément. Nous viendrait-il à l’esprit de parler d’«un sorte de truc» ou d’«une genre de chose»?
«Il va travailler sur Genève.» «On est sur une pâte sablée.» «On est sur un parfum fleuri», etc. La préposition «sur» – qui a un sens précis et bien à elle – est devenue un mot fourre-tout banalisé, répandu, mais pas moins agaçant pour autant.
Répétez… encore
Peur que le message ne passe pas? Besoin viscéral d’insister? Méconnaissance du sens? Les raisons sont sûrement nombreuses et probablement redondantes d’utiliser encore et encore pléonasmes, tautologies et autres.
Ainsi, nous tenons à faire interagir les choses (entre elles), à nous réunir (ensemble), à nous servir d’une télécommande (à distance) ou encore à avoir une priorité (première).
Une tendance à nous égarer dans le temps pourrait-elle expliquer cet autre recours incessant à ces nombreuses périssologies*?
Faire des projets (d’avenir), reporter (à plus t**d), prévoir ou préparer (à l’avance), perdurer ou pérenniser (dans le temps) sont autant de pléonasmes, la notion de temps étant déjà spécifiée dans le mot par le préfixe.
Préfixe «pro» = devant
Préfixe «pré» = avant, devant
Préfixe «per» = à travers, durant
*entre elles, ensemble, à distance, première et d’avenir, à plus t**d, à l’avance, dans le temps sont, ici, des périssologies, des mots inutiles qui n’apportent strictement rien au sens et alourdissent le propos.
Offre culturelle en ligne
Ces dernières semaines peut-être plus que jamais, nous avons mesuré l’espace qu’ont pris et qu’occupent les appareils numériques dans notre vie. Et celles et ceux qui doutaient encore de leur capacité à relier les personnes, voire qui n’y voyaient que l’aspect «isolant», ont bien dû se rendre à l’évidence. Combien de fois avons-nous entendu: «Heureusement qu’il y a Skype! Zoom! Facebook! La Poste en ligne!» pour travailler, prendre des nouvelles les un·e·s des autres, voir ses proches, partager un quiz ou un apéro en ligne, etc. «Heureusement aussi qu’on ne paye plus les communications téléphoniques!» qui se sont multipliées et allongées. «Heureusement qu’on est connecté·e·s!»
Tout le monde s’est mis au diapason, et certains espaces culturels ont réagi en partageant leurs programmes en ligne. C’est ainsi que:
• Cette semaine et jusqu’au 10 mai, le Grand Théâtre de Genève vous propose de revivre «Les Indes galantes», l’opéra-ballet de Jean-Philippe Rameau.
• Dans un autre registre: Le Nouveau Monde vous invite le 6 mai, à 20h, à un «match d’impro entre colocataires à problèmes».
• Et la compagnie Les arTpenteurs vous offre l’accès aux vidéos de leurs créations théâtrales
https://vimeo.com/artpenteurs.
Compagnie Les arTpenteurs Compagnie Les arTpenteurs is a member of Vimeo, the home for high quality videos and the people who love them.
Drôles de mots
Outil culturel par excellence, le dictionnaire est obligé de se mettre à la page. Sous la houlette de Bernard Cerquiglini qui prône l’évolution de la langue* et veut tendre toujours plus vers «un dictionnaire du français mondial», notre bible s’enrichit du vocabulaire des pays francophones des cinq continents. Le linguiste souhaite «détrôner les anglicismes» au profit des variations du français qui s’entendent dans le monde entier et notamment en Afrique, où l’on construit aisément des verbes à partir de substantifs: «cadeauter», «siester» ou encore «ambiancer».
Les éditions du Larousse de 2017 à 2020 ont par exemple intégré:
• L’«alphabète», eh oui, on n’avait pas encore le positif d’analphabète, originaire du Burundi;
• Les «boucantiers», des «jeunes revendiquant fièrement leur style de vie clinquant et extravagant», tout droit issu d’un mouvement ivoirien né dans les années 2000;
• «Faroter», pour soudoyer, au Cameroun et en Côte d’Ivoire;
• La «yoyette», une jeune fille qui suit la mode, au Cameroun et en Côte d’Ivoire.
• Le «taxieur», ou conducteur de taxi, qui nous vient d’Algérie.
Conseiller scientifique chez Larousse, Bernard Cerquiglini a, entre autres, été recteur de l’Agence universitaire de la francophonie, s’occupe de la féminisation des noms de métiers, présente "Merci professeur!" sur TV5 Monde.
Michel Serres et le globish
Cela fera bientôt un an que Michel Serres nous a quittés, nous laissant un formidable héritage culturel que jamais nous ne nous lasserons d’explorer. Historien des sciences, philosophe, écrivain, Michel Serres, qui a siégé durant trente ans à l’Académie française et à l’Académie européenne des sciences et des arts, fait partie des défenseurs de la langue française que nous évoquerons régulièrement.
Lors d’un de ses derniers entretiens avec la presse, en mai 2019, il répondait à Léa Salamé, notamment sur son aversion pour le globish*. Et de donner des exemples pour en illustrer l’inutilité, mais aussi l’inélégance: en parlant d’«Happy hours», «les cafés sont passés à côté, dit Michel Serres, d’un coup de poésie extraordinaire: Heures heureuses».
Comme ce libraire de ses voisins qui baptisa «Book Addict» son magasin auquel il n’osa jamais faire remarquer qu’en français «Ivre de livres» aurait été bien joli, alors que «Book Addict, c’est horrible, ça fait penser à porc-épic».
*Le Larousse définit ainsi le globish: contraction de l’anglais global et english, forme rudimentaire de l’anglo-américain.
Le globish est un parler rudimentaire d’environ 1500 mots destiné, prétendument, à faciliter l’intercompréhension entre les anglophones et leurs interlocuteurs étrangers.
Presque pareils, pourtant différents
Ils ont beau se ressembler, appartenir parfois à la même famille, ils sont pourtant différents. Préfixes, suffixes ou autres prépositions veillent à leur donner un sens propre. Quelques paires d’expressions ou de termes qui sont souvent utilisés l’un pour l’autre à tort.
«En regard de» introduit une comparaison, tandis que «au regard de» signifie «par rapport à, considérant».
Les bénéfices de l’auberge du coin de la rue sont bien modestes en regard de ceux du restaurant étoilé installé en face.
Au regard de mon chiffre d’affaires croissant, je peux investir dans un deuxième établissement.
«Participer à» signifie «contribuer, se joindre à». «Participer de», quant à lui, signifie «posséder un caractère commun avec, relever de, découler»
Il a participé au projet.
Le langage participe de l’évolution de l’espèce.
Formé à partir du latin decem + Annus, le mot «décennie» désigne une période de 10 années. Dérivé du grec Dekas, le mot «décade» s’applique à une période de 10 jours.
Épurer/Apurer
«Apurer» appartient au lexique de la finance. Un comptable apure les comptes.
«Épurer» signifie «rendre pur». On peut épurer un liquide. Par extension, on perfectionne, comme un écrivain qui s’attache à épurer son style.
Bon à savoir: les préfixes é-ef-es-ex proviennent tous de la préposition latine ex «hors de».
Le petit correcteur est fier de vous annoncer son partenariat avec Opposite Pole et Cecedille.
Le petit correcteur.com aime et soutient cet artiste genevois de talent!
A écouter, liker et partager sans modération!!!!
https://www.youtube.com/watch?v=RpQ9gbEqD6o
lepetitcorrecteur.com a un nouveau look!
Un grand merci à Imerclong.com pour ce nouveau site et une belle année 2014 à tous nos clients!
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