spoutnik

Informations de contact, plan et itinéraire, formulaire de contact, heures d'ouverture, services, évaluations, photos, vidéos et annonces de spoutnik, Kino, 11 rue de la coulouvrenière, Geneva.

Le but du Cinéma Spoutnik est de montrer des films se situant en dehors ou à la frontière des réseaux traditionnels de commercialisation, tant par leurs spécificités esthétiques que par leurs formats.

17/07/2024

Bel été à touxtes 🦋

27/05/2024

KIDDOS

🪁🪁🪁

DIM 2 JUIN - 14:30

WARDI de Mats Grorud
2018 - France, Norvège, Suède - 77’

JEUNE PUBLIC DÈS 10 ANS

Wardi, 11 ans, vit dans un camp de réfugiéxes palestinienxes au sud de Beyrouth, coincé tout contre l’aéroport international. Un jour, son arrière-grand-père lui confie la clé de la maison familiale en Galilée, perdue lors de la Nakba de 1948. Wardi, inquiète de voir la flamme s’éteindre dans les yeux de son arrière-grand-père, se lance à la recherche d’une raison de s’accrocher à la vie. Il est où, l’espoir ? Aussi naïve que belle et irrévocable, sa quête la conduit à interroger chaque membre de sa famille, à visiter chaque appartement de cette tour dont les étages correspondent au nombre de générations enfermées dans le camp. Devant la télé, en touillant une casserole ou en parcourant les pages d’un album photo, l’histoire d’une lignée se livre au goutte-à-goutte, se confondant avec les souffrances, les humiliations et les révoltes du peuple palestinien. Le cinéaste norvégien alterne entre scène d’animation en plasticine et technique en deux dimensions. Son souci de « réalisme » semble moins tenir d’un geste politique que personnel puisqu’il a vécu une année dans ces camps libanais et s’y est fait des amixes. Les vies qu’il raconte à l’écran ne viennent pas de nulle part.

🪁🪁🪁

Après la séance, possibilité de participer à un atelier, sur inscription par mail à [email protected], places limitées

Photos from spoutnik's post 27/05/2024

🍃EXTENDED CINEMA🍃

Format récurrent pensé autour de l’articulation entre cinéma et pratiques artistiques diverses, telles que la danse, les arts visuels et plastiques, la musique, etc.

SAM 1 JUIN
15:00 projection et rencontre avec l’artiste
19:00 performance

🦋

Pour ce premier rendez-vous, nous invitons Adriano Razafindrazaka, un jeune artiste plasticien et danseur pour le collectif Maraboutage.

Né à Madagascar en 1996 et basé à Marseille depuis l’enfance. Son parcours aux Beaux-Arts de Marseille l’a conduit à explorer divers médiums tels que la vidéo, la peinture et la performance. Après avoir commencé par la peinture avec des influences de l’art brut, de la figuration libre et de l’impressionnisme, il s’est rapidement tourné vers la performance, cherchant à exprimer à travers son corps des images, des sensations et des douleurs profondément ancrées. Utilisant des protocoles, des rituels et des confrontations directes avec le public, il cherche à dépasser les limites de son identité conditionnée et à se libérer de ses propres barrières. La vidéo est devenue un ajout précieux à son travail, lui permettant de capturer l’éphémère et de le rendre aussi dense que l’univers intérieur qui l’anime. Après avoir exploré des territoires de réparation personnelle et de découverte de soi, il cherche maintenant à étendre ses recherches en trouvant des points d’intersection entre ses expériences et celles des autres.

À travers l’expression de l’intimité, il construit des espaces poreux, que ce soit dans ses vidéos qui tendent vers des formes documentaires ou dans ses performances où il révèle une fragilité radicale. Ses travaux explorent les fragments de son histoire personnelle, les luttes pour les personnes marginalisées et la quête d’émancipation des normes pour envisager de nouvelles manières d’exister.

🦋

25/04/2024

On se retrouve le 8 mai de 19:00 à 01:00 pour notre soirée de réouverture !

ヾ(◍’౪`◍)ノ゙♡

Au programme :

Nous invitons le collectif FOOD&FILM qui a choisi de répondre ludiquement à l’histoire du bâtiment de l’Usine – usine de dégrossissage d’or – avec un numéro intitulé“La Ruée vers l’or”.

FOOD&FILM est un programme d’art vidéo thématique qui propose la curation de contenus originaux (archives, web, pub, films, expérimentaux, extraits, etc…) en écho avec une création culinaire à déguster.

( ^^)o∀∀o(^^* )

Puis soirée djset endiablée avec le soutien des magnifiques :
bboi b2b babi gurl
bât**de internationale b2b bone black
♡⑅ॱ˖•. ·͙̩̩͙˚̩̥̩̥̩̩̥͙·̩̩̥͙̩̩̥͙˚̩̥̩̥̩̩͙‧͙ .•˖ॱ⑅♡

19/12/2023

Les deux progammateurs repassent le flambeau!

TOUTES LES INFOS POUR L’APPEL À PROJET SONT DANS LE DOSSIER PDF SUR NOTRE SITE INTERNET: https://spoutnik.info/appel-a-projets-mandat-de-gestion-artistique-et-administrative-2024-2028/

DÉLAI DE DÉPÔT DU DOSSIER: 15 février 2024
Le dossier devra parvenir par mail en version pdf à l’adresse : [email protected]

MESSAGE À L’INTENTION DES SUIVANT·X·E·S

L’association du cinéma Spoutnik tient
à ce que le lieu se rende accessible à tou·x·te·s.
à ce qu’on mette du soin dans les relations de travail.
à ce qu’on discute des privilèges ou non-privilèges de chacun·x·e. à ce que les chartes de l’Usine et du Spoutnik soient respectées.
les propos, comportements, positions racistes, sexistes, transphobes et validistes ne sont pas tolérés au sein de nos murs.
nous encourageons la participation de personnes de tout horizon et de toutes identités.

GESTION ARTISTIQUE ET ADMINISTRATIVE DU CINÉMA SPOUTNIK

– Mandat de deux ans, renouvelable une fois
– Un taux de travail de 120%*, à répartir entre deux personnes idéalement
* Une part bénévole est à considérer dans le mandat
– Choix des nouveaux·elle·x·s permanent·x·e·s début mars 2024
– Entrée en fonction début mars 2024 et passation de mars à avril 2024
– Début de la nouvelle programmation le 1er mai 2024
– La candidature est également ouverte aux membres actuel·x·le·s de
l’association Spoutnik

PROFILS ET CAPACITÉS REQUISES

– Expérience et connaissance de la scène du cinéma indépendant
– Aptitude à travailler en équipe, coordination des projets et groupes de travail
– Bon sens organisationnel, gestion des priorités, souplesse au niveau des horaires
– Bonne maîtrise écrite et orale du français. La pratique de l’anglais est indispensable et
toute autre langue est un plus
– Maîtrise des outils informatiques usuels (environnement mac) : traitement de texte, base
de données, traitement d’image, gestion mail, wordpress
– Connaissances administratives de base : suivi de budget, comptabilité, contrats
– Intérêt pour le monde culturel associatif et alternatif
– Connaissance du tissu associatif genevois et plus particulièrement du contexte social et
politique dans lequel s’inscrit l’Usine

DOSSIER DES CANDIDAT·E·S

– CV des postulant·x·e·s
– Présentation d’un projet de gestion et d’exploitation du cinéma Spoutnik avec
motivations
– Deux mois de programmation (qui puisse idéalement être appliquée lors de l’entrée
en fonction)
– Présentation d’un budget annuel et d’un plan de financement

Rewind & Play 10/03/2023

Rewind & Play Rewind & Play: Café critique à la Bildrausch Filmfest de Bâle : dans la discussion podcast, Nicolas Bézard, Jean Perret, Giuseppe Di Salvatore et Emilien Gür

07/03/2023

Dernier soir avec Olivier Derousseau, ce mardi à 20:30 ❤️

BRUIT DE FOND, UNE PLACE SUR LA TERRE, Olivier Derousseau, France, 2001, 45′

Quelque chose ne passe pas, on pourrait dire le passé c’est ce qui ne passe pas. Soit une projection, soit dans cette projection un trajet qui passe par l’aire des champs d’amour, va jusqu’au bout de l’Europe dans l’embouchure voir passer le grand fleuve et ses chariots de plaintes. Au commencement, au départ, on se place, nous sommes placés dans une zone obscure limitée par l’impossibilité de faire fond sur une distinction nette entre un “ nous ” et un “ eux ” comme si elle était déjà donnée. Cette distinction flotte comme quelque chose qui pourrait nous saisir, quelque chose qu’il y aurait à construire. Quelqu’un parle au présent mais c’est du passé, c’est une projection, c’est un film. Un film où l’on entend parler un employé de l’usine monde, mon frère. Ce qu’on y voit pendant, ce sont de pauvres images qui tentent de montrer ce que dehors la nuit nous observons alors que cette parole nous travaille ; des lieux communs. Des images en lutte pour devenir des plans. Et puis il y a un passage comme qui dirait un passage de témoin dans un relais. Quelqu’un prends la parole ; nous passons d’un registre à un autre, on pourrait dire du positif au négatif. Et consubstantiellement, le film se barre. Apparaît ce qui pourrait être nécessaire : une colère qui s’incarne dans la douceur et le désespoir. Colère de femme marquée par le désir et d’en finir, et pourquoi pas d’en découdre avec l’incommensurable servitude volontaire qui chaque jour nous apporte son lot de nouvelles molles et dévastatrices, même si par ici nous survivons à nos problèmes. Besoin du cinéma afin de “ diagnostiquer ” un nous en tant que quelque chose d’abord nous regarde, et voir le monde depuis le lieu fraternel, mais pas nécessairement confortable, de l’autre ; besoin du cinéma afin qu’apparaisse, comme une conséquence, une figure qui porte sa parole. Le prolétariat.

HIVER À VIVIER, Olivier Derousseau, 40’, 2008

Réalisé à l’école de la deuxième chance en compagnie de jeunes chômeurs et chômeuses, Viviers au Court. Prod : La Pellicule Ensorcelée.

06/03/2023

Suite du cycle des RENCONTRES CINÉMA(S) ET PSYCHIATRIE(S) avec Olivier Derousseau, ce soir à 20h30

ACCOSTER, Olivier Derousseau, France, 2007, 55’

Un départ, la fin de quelque chose. Nous devions quitter une maison promise à la démolition. Cette maison, lilloise – de bois recouverts d’une peau de briques, autrefois habitée par des bourgeois en villégiature, fut un refuge pour des gens qu’on ne t**da pas, à l’aube du XXIème siècle, à qualifier « de précaires ». Ses murs et fenêtres furent témoins d’événements heureux, de déchirures, d’arrivées impromptues, de décisions sans retour, de sommeils et de veilles indécentes, de préparations laborieuses. Je me suis mis à photographier cette maison alors qu’il fallait en partir. Il s’avère qu’à ce moment-là, la pensée et le travail de Fernand Deligny occupaient une place quotidienne. Ces phrases notamment : » Nous sommes hantés par un peuple d’images, si vous entendez hanter comme quelqu’un d’antan l’aurait entendu, c’est-à-dire habités tout simplement. Mais aussi : « le cinéma, un toit pour les images qui n’ont plus de maisons ». Un livre de Jacques Rancière aussi : « Courts voyages au pays du peuple ». Il fallait quitter une demeure à demeurés et envisager un accostage. O.D

DE NOS PROPRES MAINS, Olivier Derousseau, France, Saint Alban sur Limagnole, 2014’ 30’

Fabriqué en Compagnie de Patients et Soignants du centre hospitalier François Tosquelles.

05/03/2023

Ce dimanche à 17:00, en présence d’Olivier Derousseau ❤️suivi d’un repas vers 19:0

DREYER POUR MÉMOIRE – EXERCICE DOCUMENTAIRE, Anne-Marie Faux et Olivier Derousseau, France, 2004, 59’

Il existe un lieu à Roubaix, la Cie de l’Oiseau Mouche, qui accueille et forme des travailleurs/acteurs handicapés, c’est-à-dire déclarés et identifiés comme tels. Des amis. Qui travaillent. Trente-cinq heures par semaine. Cette compagnie domiciliée au lieu dit «leGarage» produit avec ces acteurs des spectacles. Et en reçoit aussi. Ces acteurs sont les protagonistes du film. Cette compagnie est aussi un C.A.T. (Centre d’Adaptation par le Travail). Les C.A.T. sont plus généralement des lieux d’exploitation et de sous-traitance dont les résidents vivent de maigres subsides et de travail ; le travail étant envisagé sous l’angle de l’accueil, de la socialisation et du rendement. Le film tente de faire face à cet ensemble de problèmes.

NAGER ; COMME SI C’ÉTAIT HIER, Isabelle Ogilvie et Olivier Derousseau, France, 60′, 2011

Ce film, coréalisé, est l’évocation d’un voyage qui commence à Roubaix, passe par Paris, Grenoble, Lussas, Cerbère, jusqu’à Porbou. Le mémorial Walter Benjamin est à Porbou. En 2003, Isabelle Ogilvie est actrice dans un film d’Olivier Derousseau, Dreyer pour mémoire. C’est dans ce contexte qu’elle transmet une irrépressible envie : «faire du cinéma». Nous sommes en 2011, un film s’achève. Il figure l’histoire d’une rencontre et d’un malentendu. Rencontre d’un homme et d’une femme qui tente de vérifier ce qu’égalité veut dire et malentendu à propos du destin des images.

ISABELLE OGILVIE IN MEMORIAM, Olivier Derousseau, France, 2006, 15’

Il y a Bruno, Baptiste, Jean Baptiste, Nathalie, Élisa, Sébastien, Olivier, Chantal, François, les enfants dans la cour, le gîte, le paysage, le son les caméras. Et Isabelle Ogilvie inoubliable au milieu du monde parmi ses camarades de cinéma.

04/03/2023

Domani!
nouvelle tentative de cycle mensuel
cinéma(s) et psychiateries
façons de voir ce que peut le cinéma dans l'expérience de soin
et ce que peut l'expérience de soin dans le cinéma
histoires de sympathies
petites fabriques de commun
première rencontre ce dimanche 5 avec Olivier Derousseau
17h00

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Les brochures du mois de mars, fabriquées par

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L’USINE CONTRE L’APARTHEID ISRAÉLIEN - 2 projections en solidarité au peuple palestinien

ICI ET AILLEURS, Anne-Marie Miéville, Jean-Luc Godard, Jean-Pierre Gorin, France, 1976, 60’, Vo, sous-titré français

SA 4, 15h00, prix libre

LA MÉMOIRE FERTILE, Michel Khleifi, Palestine, 1980, 99’, Vo, sous-titré français

SA 4, 18h30, prix libre

« Depuis l’invention de la photographie, l’impérialisme a fait des films pour empêcher ceux qu’il opprimait d’en faire. Il a fait des images pour déguiser la réalité aux masses qu’il opprimait. Notre tâche est de détruire ces images et d’apprendre à en construire d’autres, plus simples, pour servir le peuple, et pour que le peuple s’en serve à son tour. » Ce bout de texte est issu d’un manifeste écrit juste après un passage en Palestine avec Jean-Pierre Gorin. Là-bas, les deux entreprennent une enquête, discutent, font des images et des sons avec les fedayin. Les bobines finissent dans un tiroir puis sont reprises plus t**d par Anne-Marie Miéville et le même Godard. Ça donne ICI ET AILLEURS, plus qu’un film de propagande, c’est un film qui pose des questions cruciales, interroge le rôle des images dans la lutte.

+

Farah Hatoum, cinquante ans, vit à Nazareth, en Galilée. Sahar Khalifeh, jeune romancière palestinienne de Ramallah, vit en Cisjordanie occupée. Toutes deux, tout en étant très différentes, sont confrontées à la fois à l’occupation israélienne et aux obstacles que vivent les femmes dans les sociétés arabes. C’était la première fois qu’un réalisateur palestinien filmait lui-même son pays, à l’intérieur des frontières d’Israël d’avant 1967.

02/03/2023

Ah enfin le mois de mars !

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Merci

01/03/2023

Mars 🔥

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CE SOIR ! REWIND AND PLAY, Alain Gomis, Allemagne, France, 2022, 65’, Vo, sous-titré français

ME 1, JE 9, VE 10, LU 13, MA 14, VE 17, 20h30
DI 12, 17h00

Décembre 1969, Thelonious Monk arrive à Paris. Avant son concert du soir, il enregistre une émission pour la télévision française. Les rushes qui ont été conservés nous montrent un Thelonious Monk rare, proche, en proie à la violente fabrique de stéréotypes dont il tente de s’échapper. Le film devient la traversée de ce grand artiste, qui voudrait n’exister que pour sa musique. Et le portrait en creux d’une machine médiatique aussi ridicule que révoltante.

28/02/2023

On se réjouit! ❤️

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« Ne vous fai pas trop de bil avec moi toujour plin de courage. Mets-moi un instant la main sur le front pour me donner du courage. »

28/02/2023

☘️À QUELLE HEURE PASSE LE TRAIN ? RENCONTRES CINÉMA(S) ET PSYCHIATRIE(S) # 1

5-6-7 mars

« Il s’agissait avant tout d’être solidaire de gamins afin qu’ils échappent au sort que la société leur réservait ». C’est ainsi que Jacques Lin caractérise l’expérience de la prise en charge d’enfants autistes, jugés irrécupérables, menée à partir de 1968 dans une ferme située dans les Cévennes avec Fernand Deligny et d’autres « présences proches ». Cette solidarité dont parle Jacques Lin, s’est tissée à partir de différentes activités conduites collectivement : cuisine, élevage, maraîchage, promenades, dessins. Et au milieu de ces gestes coutumiers, le cinéma s’est parfois trouvé une place. C’est à travers les films qui découlent de cette tentative - Le moindre geste, Projet N - que l’on s’est rendu compte que psychiatrie et cinéma avaient probablement à faire ensemble. Cela nous a donné le désir de chercher. Non pas des films sur la folie, ou sur les fous (Hollywood ou Netflic encore, excellent dans le domaine), mais où le cinéma (voir et entendre) est le lieu d’un travail en commun et un point de rencontres possibles. Dès lors, on tâchera d’ouvrir quelques fenêtres chaque mois au sujet de ces questions. Avec aussi l’envie que ces séances s’enrichissent d’interventions, de discussions et de débats.
Ils sont assis, sur les marches en pierre un peu sales du château, par toutes les saisons. On n’est pas sûr qu’ils regardent la pelouse devant eux, avec les grands chênes, au fond, et la plate-bande de roses maigres, au premier plan, ni les allées et venues des autres, des voitures, des chiens. Ils attendent. Tu emploies, pour désigner cette attente, un mot, abwarten, « attente de rien ». Tu dis que les psychotiques sont comme des colis en souffrance, oubliés dans une gare de campagne. Quand ton ami et maître en psychiatrie, le catalan François Tosquelles, est venu te voir à la clinique de La Borde, il a dû regarder les marches et t’a posé une seule question : « À quelle heure passe le train ?... » Marie Depussé, À quelle heure passe le train... conversations sur la folie

27/02/2023

ON OUBLIE PAS DANIÈLE ET JEAN-MARIE

SUITE DE L’INTERNATIONALE HUILLET-STRAUB

OTHON ou LES YEUX NE VEULENT PAS EN TOUT TEMPS SE FERMER OU PEUT-ÊTRE QU’UN JOUR ROME SE PERMETTRA DE CHOISIR À SON TOUR de Danièle Huillet, Jean-Marie Straub, France, Italie, 1970, 88’

MA 28, 20h30

« Ne soyez pas con, allez voir Othon ! » Marguerite Duras

À Rome, au début de l’année 69, l’empereur vieillissant Galba, faute d’héritier, doit choisir son successeur entre les sénateurs Pison et Othon. Ce dernier, naguère favori de l’empereur précédent Néron, cherche l’appui du consul Vinius qui consent à le soutenir s’il suit sa stratégie en demandant d’abord la main de Camille, la nièce de Galba, plutôt que celle de sa fille Plautine dont il est épris. Othon accepte au moment où Galba choisit Pison et lui donne sa nièce pour femme. Mais l’armée se rebelle contre Galba et c’est Othon qui est proclamé empereur sans être contraint d’épouser qui que ce soit.

26/02/2023

🔥LA VIOLENCE EST AUSSI AMÉRICAINE QUE LA TARTE À LA CERISE

AS ABOVE, SO BELOW, Larry Clark, États-Unis,1973, 52’, Vo, sous-titré français

LU 27, 20h30

Le deuxième film de Larry Clark met en scène l’histoire de Jida-Hadi, enfant du ghetto de Chicago, vétéran du Vietnam, dont la prise de conscience politique le mène à rejoindre un réseau révolutionnaire qui prépare l’insurrection noire aux États-Unis. De 1945 aux années 70 du Vietnam, la « science-fiction politique » se double d’une satire ravageuse du « bon Noir » des prédicateurs religieux. Aux extraits du rapport de la Commission des activités antiaméricaines répondent les images documentaires de l’interventionnisme américain et des guerres d’indépendance africaines qui construisent la conscience de Jida-Hadi.

24/02/2023

SOUTIEN AUX CAISSES DE GRÈVES CONTRE LA RÉFORME DES RETRAITES

Projection en collaboration avec MBK: Metro Boulot Kino
avec la complicité des Mutins de Pangée

PLOGOFF, DES PIERRES CONTRE DES FUSILS de Nicole Le Garrec, 1980, 112’, Vo français

Cette projection est à l’initiative du ciné-club MBK – Metro Boulot Kino – en soutien aux caisses de grève contre la réforme des retraites en France.
Elle se fait aussi avec la complicité des Mutins de Pangée, coopérative audiovisuelle militante, qui nous a généreusement permis de choisir un film dans leur catalogue.
Ainsi, on a décidé de montrer PLOGOFF, DES PIERRES CONTRE DES FUSILS de Nicole Le Garrec, film magnifique de résistance. Ça faisait longtemps qu’on souhaitait le projeter et il nous semble que cette occasion est la bonne. S’il n’est pas explicitement question de travail et de retraite dans le film, il n’en reste pas moins qu’il y a la nécessité de la lutte contre la violence d’État.

Tourné en grande partie sous le ciel gris de l’automne 1978 à quelques kilomètres de la pointe du Raz, Plogoff, des pierres contre des fusils de Nicole Le Garrec, terminé en 1980, est bien un film solaire, lumineux dans tous les sens du terme. Racontant pas à pas la lutte victorieuse des habitantes et habitants de la commune contre le projet de construction d’une centrale nucléaire par l’entreprise d’Etat EDF, ce documentaire fait le portrait d’un mouvement de résistance et de révolte en laissant ses participants en expliquer librement, par leurs paroles et par leurs gestes, les raisons profondes. Celles-ci relèvent d’une évidence que le cinéma semble ici absolument en mesure de capter, avec des images et des sons : Plogoff… montre, sans aucune ambiguïté à tous ses spectateurs, que les personnes qu’il filme n’ont pas d’autre choix, dans ces conditions, que de se battre contre la police et contre l’Etat. Cette clarté n’est peut-être pas le lot de tous les films politiques ni de tous les documentaires. Elle semble naître ici de la rencontre entre deux évidences, celle de la lutte et celle de l’acte de la filmer. Luc Chessel

22/02/2023

🔥Saint Omer d’Alice Diop repasse ce dimanche 26 à 19:30!

On profite de vous dire aussi que Kayije Kagame, actrice dans Saint Omer présente sa nouvelle création Intérieur nuit / intérieur à L’Arsenic du 7 au 12 mars.

22/02/2023

🔥Fin du cycle ce soir! 1969 - 1983: SIX MÉLODRAMES AFRO-AMÉRICAINS

ME 22, 20h30

MY BROTHER’S WEDDING, Charles Burnett, États-Unis, 1983, 83’, Vo, sous-titré français

Un jeune homme dans le quartier pauvre de Watts, à Los Angeles, travaille avec ses parents, propriétaires d’une laverie. Il apprend que le mariage de son frère, avocat, a lieu le même jour que les obsèques de son meilleur ami, tué après sa sortie de prison. Une tragi-comédie, mais aussi un portrait de la communauté afro-américaine du sud de Los Angeles.

THE HORSE, Charles Burnett, États-Unis, 1973, 14’, Vo, sous-titré français

Quatre hommes blancs, un petit garçon noir et son père, un cheval : instant suspendu tandis que le jour décline, dans l’attente d’une mise à mort. Instantané de violence ordinaire dans ce que le cinéaste décrit comme “une allégorie du Sud”, inspirée par Faulkner. L’avis de tënk « The Horse » raconte une petite histoire, comme un conte, écrit par Burnett, mais dont la mise en scène est complètement empreinte de réel. Le paysage brûlé de la prairie, cette maison isolée, abandonnée et branlante, le silence, à peine troublé par le son obsédant d’un moulin à vent et l’économie de parole des hommes, dessinent une tranquillité rurale qui rend l’attente encore plus pesante. Par un montage de regards croisés, la tension autour de la mort imminente se ressert, incarnant une violence latente typique du western…

21/02/2023

🔥🔥🔥 BRASIER # 3 CARTE BLANCHE À ERIKA NIEVA DA CUNHA

J’AI PAS SOMMEIL, Claire Denis, France, 1994, 35mm, 110’

VE 24, 20h30

Le 24 février on vous donne rendez-vous pour les brasiers #3.

A cette occasion, on projettera en 35 mm J’ai pas sommeil de Claire Denis.
Ce film réalisé en 1993 est inspiré de l’histoire d’un tueur en série, Thierry Paulin, qui sévissait dans le quartier de Montmartre à la fin des années 80.
Claire Denis réussit un tour de force: elle réalise un film noir, sans suspens, sans enquête et quasiment sans flics.
Une très belle bande-son ainsi qu’un casting d’enfer autant devant que derrière la caméra (Claire Denis travaille quasiment exclusivement avec des gens qu’elle aime et on le sent) donne à cette histoire une grande profondeur.

Dans ce film, il y a un refus du spectaculaire: le regard de la réalisatrice nous donne à voir les zones d’ombre de certaines trajectoires vagabondes qui peuplent le 18ème arrondissement de Paris. Le mystère plane tout au long du film, les personnages y sont saisis dans toute leur complexité et dans une absence totale de jugement.
Seul.e.s et ensemble à la fois, à la recherche d’un collectif perdu, ils et elles essaient de garder ou de nouer des liens mais il y une impossibilité à cela.
Chacun, chacune est enfermé.e dans son rêve ou juste dans son quotidien. Comme si, malgré l’ardeur de vivre et les complicités qui en découlent, le bonheur ne pouvait exister qu’à travers la réalisation individuelle ou alors peut-être par l’acceptation de sa propre solitude/condition.
Il n’y a pas d’explications sociologiques ou psychologiques dans ce film mais par le portrait que Claire Denis fait du contexte, de ce quartier de Paris, on est tenté d’y voir une approche matérialiste.
Une réplique résonne encore dans ma tête, celle de Camille qui incarne le tueur: « Ce sont les choses qui déconnent ».
Le point du vue qu’offre cette œuvre est amoral (le mal est partout et nul part) et nourrit cette question qui traverse tout le film: qu’est-ce qu’un monstre?
Et comme toujours dans les films de Claire Denis, c’est aux spectateurices d’y répondre.

Erika Nieva Cunha

19/02/2023

Ça continue ce lundi 20 ❤️

1969 - 1983: SIX MÉLODRAMES AFRO-AMÉRICAINS

BLESS THEIR LITTLE HEARTS, Billy Woodberry, États-Unis, 1983, 82’, Vo, sous-titré français

LU 20, 20h30

Écrit et photographié par Charles Burnett, le premier long métrage de Billy Woodberry, autre pilier du mouvement LA Rebellion (il a collaboré aux premiers films de Alile Sharon Larkin et fait l’acteur chez Hailé Gerima), Bless Their Little Hearts constate, sept ans après Killer of Sheep, les mêmes ravages causés par le chômage dans le quartier de Watts, laissée exsangue après les émeutes de 1965. Le film de Charles Burnett mettait en scène la déliquescence d’une famille mais l’énergie des enfants faisait encore espérer. Chez Billy Woodberry, les enfants ont interrompu leur course et se sont tus : ils forment le chœur muet d’une lente catastrophe incarnée par un couple qui sombre sans pouvoir se rattacher à rien. Le film épouse le rythme d’une complainte chantée en mineur.

16/02/2023

NUESTRA VOZ DE TIERRA, MEMORIA Y FUTURO, Marta Rodriguez, Jorge Silva, Colombie, 1981, 105’, Vo, sous-titré français

JE 16, 20h30

Les films de Marta Rodríguez et Jorge Silva envisagent le cinéma comme un lieu de confrontation et de résistance, assimilant les processus politiques à l’expérimentation formelle. Transcendant les paradigmes du réalisme, Nuestra Voz de Tierra, Memoria y Futuro est un essai poétique qui documente la lutte des indigènes pour la récupération de leurs terres.

Composé de mythes, de fantômes, d’idéologie et de poésie, ce film est né de l’expérience de cinq années de travail engagé en collaboration avec la communauté indigène de Coconuco et le CRIC (Conseil régional indigène du Cauca). Selon Silva, il était crucial d’intégrer les croyances magiques dans le discours du film. « Depuis cet univers, elles représentaient les formes de domination sous forme de symboles, des symboles de la conquête jusqu’à aujourd’hui, et cela nous a permis d’illustrer le processus long et complexe par lequel un groupe passe de la soumission à l’organisation ».

Marta Rodríguez, élève de Jean Rouch et formée en anthropologie, et son compagnon, le photographe Jorge Silva, sont partis de l’idée de faire du cinéma un outil de culture et de critique. C’est pourquoi ils ont consacré tout leur travail à la représentation des luttes sociales des paysans et des indigènes en Colombie. Les longues périodes de recherche et de production, ainsi que l’implication et la participation des communautés dans le processus de réalisation et de montage des films, ont été constantes dans leur quête de lutte contre l’histoire coloniale officielle à travers la mémoire populaire et l’action politique.

15/02/2023

Oups

15/02/2023

Coucou

Photos from spoutnik's post 14/02/2023

Mercredi🔥 LOSING GROUND, Kathleen Collins, États-Unis, 1982, 86’, Vo, sous-titré français

ME 15, 20h30

La première qualité de Losing Ground est son écriture, d’une dialectique fine mais directe, autour d’une intellectuelle, professeur d’université, écrasée par son mari artiste et par sa mère. Dépassant les dialectiques raciales attendues, le film cible violemment le mépris de l’artiste mâle égocentrique, qu’il soit noir ou blanc. Le beau mouvement de ce film féministe est de trouver une porte de sortie à partir de son métier même : elle rédige une thèse sur la question de l’extase. Dans un dialogue magnifique, elle prend conscience qu’elle aussi connaît des moments d’extase, dans son travail de chercheuse, et qu’elle aussi sait quitter terre (« losing ground »). Cette reconnaissance de l’extase intellectuelle est d’une profondeur rare, et on ressent de la gratitude envers Kathleen Collins d’avoir accordé place à ce pouvoir des idées. SD

Sara et Victor, un couple installé, vivent un moment de crise. Lui est un peintre reconnu et fier. Elle est philosophe et se passionne pour la notion d’extase. Un été à deux, loin de la ville, fissure peu à peu leur rêve bourgeois. Construit comme une antithèse des clichés sur la communauté noire, le film fût quasiment perdu de vue jusqu’à sa restauration en 2015.

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