Analogique A.M.E

"On l'appelle 'vide' mais c'est comme si tout était emballé à l'intérieur, le nom de quelqu'un qui n'est pas là ou qui n'existe pas, la colère d'une défaite, la nostalgie d'un manque, toute l'affection qu'on voudrait donner et tout ce dont on aurait besoin, tout ce bonheur dispersé dans la tristesse, ces fortes migraines et même ces chansons un peu tristes qui, d'une manière ou d'une autre, nous tiennent compagnie. Elles sont pleines de tant de choses qu'au bout du compte, on les dit vides mais elles sont fo**rement pleines."

-Francesca Russo

Soyez toujours vous-même.
dans la manière d'être
dans la manière de vivre une journée
dans la façon de vivre une soirée
dans la musique que l'on écoute
dans notre façon de parler
dans la façon de vivre le désir
dans notre façon de nous réjouir
dans notre façon d'affronter la douleur que nous essayons de nier
dans la façon dont nous assumons la responsabilité de nos actes
dans la façon dont nous comprenons qu'il vaut la peine de se battre pour quelque chose ou quelqu'un de bon ou de beau
dans les films que nous voyons
dans les livres que nous lisons
dans la façon dont nous faisons quelque chose
dans la façon dont nous soutenons quelqu'un qui va bien ou qui est malade.
Parce qu'il y a une différence substantielle entre l'amour de soi et l'amour de l'autre.
Il n'y a pas d'avant et d'après nous-mêmes.
Il y a l'évolution, la compréhension.
Il y a l'authenticité de l'être.

Dal web
❤️

"Celui qui a peur de lui-même recherche une compagnie bruyante et des bruits forts, pour chasser les démons. (Le bruit procure un sentiment de sécurité, comme la foule ; c'est pourquoi on l'aime et on a peur de le combattre, parce qu'on perçoit instinctivement la magie apotropaïque qu'il dégage. Le bruit nous protège des réflexions douloureuses, détruit les rêves dérangeants, nous assure d'être tous ensemble et de faire un tel vacarme que personne n'osera nous attaquer. Le bruit est tellement immédiat, tellement réel que tout le reste n'est plus qu'un pâle fantôme. Il nous évite de dire ou de faire quoi que ce soit, car même l'air vibre de la puissance de notre indomptable vitalité.

Le revers de la médaille est le suivant : nous n'aurions pas ce bruit si, au fond de nous-mêmes, nous ne le voulions pas. Il n'est pas seulement inopportun, voire nuisible, mais il est un moyen inavoué et incompris, c'est-à-dire une compensation d'une angoisse trop bien motivée. Dans le silence, en effet, l'angoisse amènerait les hommes à réfléchir, et l'on ne peut prévoir ce qui pourrait alors remonter à la conscience.

La plupart des hommes ont peur du silence, si bien que lorsque le bourdonnement permanent cesse, par exemple lors d'une réception, il faut toujours faire, dire, siffler, chanter, tousser ou murmurer quelque chose. Le besoin de bruit est presque insatiable, même si parfois le bruit devient insupportable. C'est toujours mieux que rien. Ce que l'on appelle, de manière significative, le "silence grave", rend terriblement agité. Pourquoi ? Des fantômes y rôdent-ils ? Je ne crois pas ; on craint plutôt ce qui pourrait sortir de notre être le plus intime, c'est-à-dire ce que nous avons caché avec le bruit.

Carl G. Jung.

"Ne vous forcez pas à guérir !
La guérison est toujours non forcée.
Elle se produit lorsque les conditions sont réunies.
Lorsqu'il y a suffisamment d'amour, d'attention, de présence, de lenteur, de confiance,
de présence, de lenteur, de confiance.

Lorsque vous n'essayez pas de guérir.
Quand vous n'essayez pas de vous éveiller.
Quand vous n'essayez pas du tout.
Lorsque vous ouvrez les bras au Maintenant.
Vous tombez à terre.

Autorisez-vous à ressentir la colère, la douleur, la solitude.
Autorisez-vous à vous briser.
Autorisez-vous à vous sentir plus mal,
si vous en avez besoin.
Exprimez votre vérité crue.
Brisez certaines personnes.
Abordez-en d'autres.

Mais ne te force pas, mon amour.
Vous devez laisser tomber le résultat, l'agenda, le but.
Et imprégner d'amour ton expérience de "non-guérison".
Arrosez votre chagrin, votre douleur,
votre désir avec une conscience chaleureuse.
Saturez le moment avec vous-même.

Vous devez créer les conditions de la guérison,
mais vous ne pouvez pas le faire.

L'ego se rebellera contre cela.
Votre cœur, lui, se réjouit.

Des forces mystérieuses, anciennes et indicibles
œuvrent à la guérison.

Vous n'avez qu'à vous écarter du chemin."

- Jeff Foster

Le miracle de l'abandon.

Ne cherchez pas la paix. Ne cherchez pas un autre état que celui dans lequel vous vous trouvez actuellement, sinon vous allez créer un conflit intérieur et une résistance inconsciente. Pardonnez-vous de ne pas être en paix. Dès l'instant où vous acceptez complètement de ne pas être en paix, votre absence de paix se transmute en paix. Tout ce que vous acceptez complètement vous amènera à la paix. C'est le miracle de l'abandon. Lorsque vous acceptez ce qui est, chaque instant est le meilleur. C'est l'illumination

(Eckhart Tolle)

Cette vie, c'est la mer.
Maintenant, nous sommes au sommet des vagues,
maintenant nous sommes en bas,
aussi bas que possible.
Mais nous remonterons vite.

Vous, ce que vous avez à faire de bien,
utile dans la vie, la compagnie
que tu dois te procurer,
la plus nécessaire est celle-ci :
un moi attentif,
libre, aimable.
Toujours, à tout moment,
tu dois pouvoir revenir à toi-même
comme la compagnie la plus chère
que vous puissiez imaginer.

Cultivez-vous :
Je ne vous parle pas de l'esprit,
ni du cœur : je te parle
de la partie la plus secrète,
la partie immortelle de toi.
Toujours attentif, toujours humble,
toujours courageux
devant toi-même.

Qu'il y ait en toi
un coin reculé et merveilleux,
presque une maison dans un beau jardin,
suspendue au-dessus d'un abîme,
dont les terrasses
on entend le hurlement de la mer
et suivre les apparitions
de la lune et du soleil.

(Anna Maria Ortese - "La vraie joie est revêtue de douleur")

Image : Peinture de Sergey Grigorash

Je me suis pris en main et je me suis soigné moi-même....

Friedrich Nietzsche

Aucune graine se réveille arbre le lendemain...

SE LAISSER ALLER AU REPOS

Si vous êtes épuisé, reposez-vous.

Si vous n'avez pas envie de commencer un nouveau projet, ne le faites pas.

Si vous ne ressentez pas le besoin de créer quelque chose de nouveau, ne le faites pas,

repose-toi dans la beauté de l'ancien, du familier, du connu.

Si vous n'avez pas envie de parler, restez silencieux.

Si vous en avez assez des nouvelles, éteignez-les.

Si vous voulez remettre quelque chose à demain, faites-le.

Si vous voulez ne rien faire, laissez-vous faire aujourd'hui.

Ressentez la plénitude du vide, l'immensité du silence, la pureté de la vie dans vos moments improductifs.

Le temps n'a pas toujours besoin d'être rempli.

Vous êtes suffisant, simplement dans votre être.

Jeff Foster

Certains naissent avec un système immunitaire spirituel.
Tôt ou t**d, ils se rendent compte que la vision du monde est illusoire et qu'elle leur est greffée dès la naissance par le biais du conditionnement social.
Ils commencent à percevoir que quelque chose ne va pas et commencent à chercher des réponses.
Ils cherchent, font des recherches et découvrent qu'il existe des aspects de la réalité dont les autres ne sont pas pleinement conscients.
C'est ainsi que commence leur voyage d'éveil.
Chaque étape du voyage est franchie en suivant son cœur au lieu de suivre la foule et en choisissant la connaissance plutôt que les voiles de l'ignorance.

Henri Bergson

PAROLES D'UNE CURANDERA

Conseils d'une femme sage
Guéris mon enfant, avec la lumière du soleil et les rayons de la lune.
Avec le bruit de la rivière et de la cascade.
Avec le bruit de la mer et le vol des oiseaux.
Guéris mon enfant avec des feuilles de menthe, de l'huile de neem et de l'eucalyptus.
Adoucis-toi avec de la lavande, du romarin et de la camomille.
Embrasse-toi avec de la fève de cacao et une touche de cannelle.
Mettez de l'amour dans votre thé au lieu de sucre et prenez-le en regardant les étoiles.
Guéris, ma fille, avec les baisers que te donne le vent et les étreintes de la pluie.
Deviens forte avec tes pieds nus sur la terre et tout ce qui en découle.
Deviens plus intelligente chaque jour en écoutant ton intuition, en regardant le monde avec l'œil de ton front.
Saute, danse, chante pour vivre plus heureux.
Guéris mon enfant, avec la beauté de l'amour, et souviens-toi toujours que
Tu es le médicament.

Je marcherai 🌻
Avec un cœur plein de vie et d'amour
Je marcherai.
Heureux je suivrai mon chemin.
Heureux j'invoquerai les grands nuages
Chargés d'eau.
Heureux j'invoquerai la pluie
Qui étanche ma soif.
Heureux j'invoquerai les bourgeons
sur les plantes.
Heureux j'invoquerai le pollen
en abondance.
Heureux j'invoquerai une couverture
de rosée.
Je me déplacerai en beauté
et en harmonie.
Que la beauté et l'harmonie
soient devant moi.
Que la beauté et l'harmonie
soient derrière moi.
Que la beauté et l'harmonie
soient en dessous de moi.
Que la beauté et l'harmonie
au-dessus de moi.
Que la beauté et l'harmonie
soient partout,
sur mon chemin.
Dans la beauté et l'harmonie
tout est accompli.
Je marcherai,
nous marcherons ensemble.
(poème indien, pour la fraternité)

La belle poésie de Mascha Kaléko
7 juin 1907

Chassez la peur
et la peur de la peur.
Pour quelques années, cela suffira.
Le pain dans le tiroir
et la robe dans l'armoire.
Ne dis pas "à moi".
On n'emprunte que des choses.
On vit avec le temps et on se rend compte
que l'on a besoin de peu de choses.
On s'installe.
Et préparez votre valise.
C'est vrai ce qu'on dit :
ce qui doit arriver, arrivera.
N'allez pas jusqu'à la sanction.
Et quand elle arrive,
regardez-la calmement.
Elle est aussi éphémère que le bonheur.
N'attends rien.
Et prends soin de ton secret.
Même le frère trahit
que ce soit toi ou lui.
Prends ton ombre
comme compagne.
Baise bien ta chambre.
Et salue ton voisin.
Réparez la clôture
Et aussi la sonnette de la porte.
Garde ouverte la blessure qui est en toi
Sous le toit des choses qui passent.
Déchirez vos projets. Sois sage
et crois aux miracles.
Ils sont inscrits depuis longtemps
dans le grand plan.
Chassez la peur
et la peur de la peur.

good afternoon poets ❤

Ohayoo ! ☀️☀️☀️

Je vous souhaite d'être heureux aujourd'hui.

D'oublier pour un moment ou pour toujours
Cette petite douleur qui vous habite.

Je te souhaite un sourire
Qui sait te dire.

Un ami qui t'écoute.
Une surprise.
Un nouveau parfum.

Un moment de paix
où l'on peut se perdre.

Je vous souhaite d'être heureux aujourd'hui.

De ne penser à rien
Mais de tout sentir
passer silencieusement sur ta peau.

Je vous souhaite d'être heureux aujourd'hui.
Laissez-vous vivre.
Respirez fort.
Restez libre à un pas de vos rêves.

Appréciez votre chaos
l'absurdité de vos pensées
votre désordre.

Et souvenez-vous

qu'il y a des jours où être heureux
coûte peu.

Il y a des jours où être heureux
est une commande".

A. Faber

N'attendez pas d'avoir fini l'université,
de tomber amoureux,
d'obtenir un emploi,
de vous marier,
d'avoir des enfants,
de les voir s'installer,
de perdre ces dix kilos,
le vendredi soir ou le dimanche matin,
le printemps,
l'été,
l'automne ou l'hiver.

Il n'y a pas de meilleur moment que maintenant pour être heureux.
Le bonheur est un chemin, pas une destination. Travaillez comme si vous n'aviez pas besoin d'argent,
aimez comme si vous n'aviez jamais été blessé et dansez comme si personne ne vous voyait.
N'oubliez pas que la peau se fane,
les cheveux blanchissent et les jours deviennent des années.
Mais l'essentiel ne change pas : votre force et votre conviction n'ont pas d'âge.
Votre esprit est l'édredon qui élimine toutes les toiles d'araignée.
Derrière chaque ligne d'arrivée se cache un nouveau départ. Derrière chaque réussite se cache un nouveau défi.
Tant que vous êtes en vie, sentez-vous en vie.

Allez de l'avant, même lorsque tout le monde s'attend à ce que vous abandonniez.
Mère Teresa de Calcutta.

Si vous rencontrez quelqu'un qui a perdu son sourire, soyez généreux et donnez-lui le vôtre.

"Quand vous pouvez couler
au lieu de lutter,
quand on peut se laisser aller
au lieu de se retenir,
quand tu peux embrasser
au lieu de rejeter,
vous vous connecterez à la nature
et avec vous-même,
et la guérison commencera" ❤
(𝒹𝒶𝓁 𝓁𝒾𝒷𝓇ℴ : 𝘐𝘭 𝘷𝘪𝘭𝘭𝘢𝘨𝘨𝘪𝘰 𝘥𝘦𝘪 𝘮𝘰𝘯𝘢𝘤𝘪 𝘴𝘦𝘯𝘻𝘢 𝘵𝘦𝘮𝘱𝘰)

"C'est une maladie récente. Je pense que les causes sont d'origine morale. La grande majorité d'entre nous est tenue d'être constamment hypocrite, érigée en système. Mais on ne peut pas, sans conséquences, se montrer chaque jour différent de ce que l'on ressent : se sacrifier pour ce que l'on n'aime pas, se réjouir de ce qui nous rend malheureux. Le système nerveux n'est pas un son vide ou une invention. Notre âme occupe une place dans l'espace et est en nous comme les dents dans la bouche. On ne peut pas la violer impunément à l'infini".

✍️Boris Pasternak

Mais expliquez-moi donc ce que vous entendez par "personne forte" ?
Non, car je pense qu'il y a aujourd'hui une forte incompréhension de ce terme.
N'est pas fort celui qui ne s'effondre jamais. Il n'est pas fort s'il n'a jamais de doutes.
Ce sont simplement des personnes qui ne regardent jamais en elles-mêmes, qui préfèrent rester aveugles parce qu'elles ont peur de le faire, même d'essayer.
Et n'est pas fort celui qui s'impose aux autres, qui ne respecte pas l'opinion des autres et qui dit qu'il n'a jamais tort : celui qui a raison n'a pas besoin de crier, et celui qui crie n'a pas raison, il a juste trop peur de ne pas avoir raison. Les gens ne sont pas convaincus par les mots, ils sont convaincus par l'exemple, par les actes, par ce que vous leur faites ressentir.
Il est fort celui qui n'a pas peur de ses propres ombres, qui pleure mais qui le fait avec le sourire, qui se lève tous les matins et qui continue malgré tout. Ceux qui essaient, qui continuent à faire des erreurs alors qu'ils se sont déjà fait du mal, qui écoutent leur propre voix. Et puis peut-être qu'il la souffle, mais il sait parfaitement ce qu'il dit.
Il faut du courage pour s'écouter soi-même.
Il faut du courage pour tout voir, pour comprendre comment tourne le monde, mais pour rester toujours soi-même.
Il est fort celui qui ne cherche pas à s'imposer aux autres, parce qu'il sait qu'il se suffit à lui-même. Et que les bonnes personnes n'ont pas besoin d'être chassées : elles arrivent toutes seules et marchent à nos côtés.

(Catherine Black)

Et puis il faut s'arrêter... et si on ne le veut pas, la vie nous y oblige !

Et puis il faut arrêter les pensées... et si tu ne sais pas comment faire, il y a quelque chose qui t'oblige à le faire !

Et puis le silence vient, et tu restes là, immobile, comme immergé dans un vide qui t'accueille quand tu l'accueilles.

Et tout s'arrête, les émotions s'arrêtent, les sensations s'arrêtent, les perceptions disparaissent... et tout s'arrête, et vous vous enfoncez dans le silence de ce vide.

Et vous restez, parce que vous ne pouvez rien faire d'autre, parce que vous ne voulez rien faire d'autre, parce que c'est le seul endroit où vous pouvez rester sans être contaminé.

Et en silence, vous commencez à vous trouver, à vous connaître vraiment comme jamais auparavant.

Tu te vois et tu sais que tu as encore mille choses à découvrir, à faire connaître à tes yeux silencieux qui secouent ton cœur à chaque fois...

Ce cœur qui n'a jamais quitté son âme, ce cœur qui ne demande qu'à se revêtir d'âme.

Luca Tagliaferri

Les gens qui rient intérieurement, je les reconnais immédiatement. On ne voit pas la lumière, mais on se sent réchauffé.
Même les éternels colériques. Ils ont un sourire forcé, puis quand ils sont seuls, ils l'éteignent.
Et puis il y a ceux qui n'en ont plus rien à faire, ils se sont détachés de tout, même d'eux-mêmes.
Et puis il y a ceux qui ont besoin d'être confirmés. De tout. Position, mérite, physique. Ils recherchent l'attention, les applaudissements, en permanence. Ils sont voraces.
Puis il y a ceux qui font semblant d'être joyeux, ceux qui argumentent sans cesse, ceux qui sont passifs, résignés.
Il existe un univers multiforme de caractéristiques humaines.
Chaque personne que je rencontre a quelque chose à m'apprendre.
Certains pour savoir attendre, d'autres pour lâcher prise, d'autres pour voir le verre à moitié plein, d'autres pour mieux écouter mes besoins.
Chaque personne que je rencontre est précieuse, car elle m'apprend toujours quelque chose de plus sur moi-même.
J'aime regarder à l'intérieur des personnes, car je me reconnais pleine de limites, riche de possibilités.

[La souffrance familiale, comme les maillons d'une chaîne, se répète de génération en génération jusqu'à ce qu'un descendant en prenne conscience et transforme sa malédiction en bénédiction].
..J'ai compris que l'enfant ne meurt jamais : tout être humain, à moins d'avoir accompli un certain travail spirituel, est un enfant déguisé en adulte. C'est merveilleux d'être un enfant quand on est enfant et c'est terrible qu'à un âge précoce on nous force à nous comporter comme des adultes. Il est également terrible d'être un enfant quand on est adulte. La maturité, c'est remettre l'enfant à sa place, le laisser vivre en nous non pas comme un chef mais comme un suiveur. Il nous apporte l'émerveillement quotidien, la pureté des intentions, le jeu régénérateur, mais il ne doit jamais se transformer en tyran. Plus t**d, j'ai compris que toutes les maladies, même les plus cruelles, étaient une sorte de spectacle. En filigrane, il y avait la protestation d'un manque d'affection et l'interdiction de prononcer une parole ou de faire un geste qui révélait ce manque. Le non-dit, le secret, pouvait même se transformer en maladie. L'âme infantile, étouffée par les interdits, élimine les défenses organiques pour laisser entrer le mal, car c'est alors seulement qu'elle aura l'occasion d'exprimer sa désolation. La maladie est une métaphore. C'est la protestation de l'enfant transformée en représentation. Tout acte extraordinaire fait tomber les murs de la raison. Il détruit l'échelle des valeurs et oblige le spectateur à juger par lui-même. Il agit comme un miroir : chacun se voit avec ses propres limites. Mais ces limites, en se manifestant, peuvent provoquer une prise de conscience soudaine. "Le monde est tel que je le pense. Mes maux viennent d'une vision déformée. Si je veux guérir, ce n'est pas le monde que je dois essayer de changer, mais l'opinion que j'en ai". L'homme étant un mammifère à sang chaud, il nourrit au plus profond de son animalité le besoin d'être protégé, nourri et abrité du froid par le corps de son père et de sa mère. Si ce contact fait défaut, le bébé est condamné à mourir. La plus grande angoisse de l'être humain est de ne pas être aimé par sa mère, son père ou les deux ; dans ce cas, l'âme est marquée par une blessure qui ne cesse de s'envenimer.

Alejandro Jodorowsky, extrait de La danse de la réalité - Traduction de Michela Finassi Parolo

ph Thurston Hopkins

"Quoi qu'il arrive, reste en vie.
Ne meurs pas avant d'être vraiment mort.
Ne vous perdez pas, ne perdez pas espoir, ne perdez pas le nord.
Restez en vie, avec tout votre être, avec chaque cellule de votre corps, avec chaque fibre de votre peau.
Restez en vie, apprenez, étudiez, pensez, construisez, inventez, créez, parlez, écrivez, rêvez, planifiez.
Restez en vie, restez en vie à l'intérieur, restez en vie à l'extérieur, remplissez-vous des couleurs du monde, remplissez-vous de paix, remplissez-vous d'espoir.
Restez vivant avec la joie.
Il n'y a qu'une seule chose qu'il ne faut pas gaspiller dans la vie, c'est la vie elle-même".

Virginia Wolf

Ne pensez jamais que vous avez gaspillé votre vie.
Vous ne saurez jamais les vies que vous avez touchées, les portes que vous avez ouvertes, le réconfort que vous avez apporté.
Une gentillesse faite encore et encore.
Un mot, un sourire peuvent avoir changé une vie pour toujours.
La bonté ne se perd jamais".

Charlotte Gray

Chaque jour,
ce que vous pensez,
ce que vous choisissez
et
ce que vous faites ...
Est ce que vous devenez !
Eraclito

Les âmes sensibles ont besoin de repos,
de pause, de silence.
Pour s'écouter, se rencontrer,
ne pas se sentir seules dans leur diversité.
Elles ont besoin de beauté, d'harmonie,
d'échanges authentiques et profonds,
d'essences pures,
pour se ressourcer et pouvoir ainsi continuer
de donner de la lumière au monde.
Ils ont besoin de vraie musique,
de fleurs, d'arbres à embrasser,
de vivre avec les animaux,
de chanter, de rire, de légèreté.
Ils ont besoin de faire ce qu'ils aiment,
car c'est pour cela qu'ils sont venus.
Ils ont besoin de livres écrits avec l'âme,
pour exprimer leur voix dans l'art,
comme dans l'action, dans la vie de tous les jours.
Ils ont besoin de faire ce en quoi ils croient,
ce qui a vraiment du sens pour eux,
de faire de leurs pensées leurs actions,
de cohérence entre ce qu'ils ressentent et ce qu'ils
et ce qu'ils mettent en pratique chaque jour.
Ils doivent communiquer avec toutes les créatures
de manière libre et personnelle,
d'apprendre à distinguer les voix de leurs guides,
des ancêtres, des esprits libres de la Terre.
Ils doivent apprendre à faire confiance, à lire les signes,
à distinguer les énergies subtiles de la nature,
des éléments et de tous les êtres.
Ils ont besoin de se battre et de se défendre,
quand c'est nécessaire, sans culpabilité,
d'apprendre à se blinder, à se protéger, à dire non.
Ils ont besoin de s'identifier au vent,
d'être embrassés par l'eau,
de découvrir les sentiments des cristaux,
de se réchauffer à chaque feu qu'ils rencontrent,
d'être capable d'équilibrer son émotivité.
Mais surtout,
il doit comprendre que sa sensibilité
est son véritable pouvoir, ancestral, étincelant
et indomptable.

A. Pallanca

De temps en temps
le monstre que nous portons en nous
a besoin de savoir
que nous lui faisons confiance.
Il nous demande de ne pas avoir peur.
D'écouter.
Car ce qui nous arrivera de mieux
sera de découvrir qui nous sommes.

De temps en temps
le monstre que nous portons en nous
nous rappelle que les batailles
les plus importantes
se gagnent en silence.
Et qu'il ne faut pas croire à la perfection
mais de viser le bonheur.
Et que la fragilité est poésie
quand on la montre à la bonne personne.
Et ne pas craindre d'être seul
mais de garder nos distances
de ceux que nous ne voulons pas à nos côtés.
Ne pas avoir peur
de cette petite douleur
que nous traînons avec nous.
L'important, c'est de faire de la place
c'est de savoir lâcher prise
quand le moment est venu.
Savoir changer de rythme.

De temps en temps
le monstre que nous portons en nous
ne sait pas se faire entendre.
C'est pourquoi il est obligé de crier.
Et nous rappelle de vivre.
De faire des erreurs.
De moins penser et de se laisser aller.
De ne pas trop s'éloigner de ceux qui nous aiment
et d'aimer sans pitié
même au prix de nous blesser nous-mêmes.

De temps en temps, le monstre que nous portons en nous
nous supplie de nous rappeler
que les vrais monstres sont ceux
qui nous disent qu'il est trop t**d.
De céder à la gentillesse.
De croire aux miracles.
De fo**re la m***e.
De fermer les yeux
Prendre un départ en trombe
et essayer de voler.
Les vrais monstres sont ceux
qui nous disent que maintenant
il n'est plus temps de croire.
Il n'est plus temps de rêver.

Illustration par : John Kenn Mortensen

Être profondément aimé par quelqu'un vous donne de la force, aimer profondément quelqu'un vous donne du courage.
~Lao Tseu