Lutte contre toute forme de violence

Je suis un étudiant résidant chez mon oncle, j'ai 24 ans, et la femme de mon oncle 35 ans. Depuis un certain moment , la femme de mon oncle me demande des services que je n'approuve pas.

Elle me dit quand mon oncle n'est pas à la maison de lui ramener sa serviette à la do**he, elle exige que je la regarde en la lui remettant. Elle m'invite à lui passer la pommade au dos étant nue. Elle me demande de lui faire de petits massages étant nue.

J'ai plusieurs fois dit à mon oncle que je veux qu'il me prenne une entrée couchée loin de cette dame. Mais , il ne veut rien entendre. Il veut que je reste là. Je ne peux jamais lui raconter tout ce que me fait vivre sa femme quand il n'est pas là.
Quand il va en mission , sa femme t**d la nuit, me demande de lui ramener de l'eau à boire, et je la retrouve chaque fois à poile.
Au salon, elle me dit qu'elle est fatiguée , de l'aider à retirer ses chaussures , même son ...

Récemment , des amis m'ont dit de la cogner correctement au lit, que c'est ce qu'elle veut.

Je ne peux faire ça à mon oncle.
Elle ne fait que m'insulter la dame, tu es bête , tu es un niais, tu es un incapable , tu es aussi un homme comme ça.

Je suis fatigué

J'ai besoin de vos conseils.

Le partage des souffrances soulage !

Non aux violences.
Chères femmes partez dès qu'un signe de violence se présente.

LES MAUVAISES CONCEPTIONS DU MARIAGE

Comment en vient-on aux naufrages du type de celui qu'on vient de voir au Nigeria : un couple chrétien, un ministère brillant de la chanson et une mort tragique par violences conjugales ? Un tel échec a une cause inattendue, pourtant, si présente dans ce type de tragédies : le silence.

Que ce soit en communauté culturelle, en famille ou dans l'église, on est conditionné au silence dans le couple. Ça paraît le bon sens même. Quel mariage réussirait si l'un des conjoints portait l'intimité des quatre murs au dehors ? Alors on endure stoïquement son chemin de croix, en se disant : c'est ma part-là.

Mais ce silence néfaste s'abreuve lui-même à une misconception fondamentale chez la jeune fille africaine qui aspire à se marier : que l'homme qui l'épousera lui a fait une faveur. Il y a, solidement ancré dans les subconscients, l'idée que le mariage (i.e. trouver un conjoint) est dur. C'est ce que j'appelle l'effet du sablier.

À partir d'un âge, (souvent la trentaine), la fille devient fébrile. La vieillesse guette. L'horloge biologique fait entendre son tic tac sinistre. Elle veut se caser. Et est en concurrence avec de plus jeunes. Le garçon qui se pointe, alors, fait figure de sauveur. C'est l'effet jackpot. La fille saute dessus. Et embrasse le silence.

Les communautés religieuses n'aident pas beaucoup - contrairement à ce qu'on pourrait croire - en entretenant une véritable mystique sur les relations qui y conduisent. Il y a çà ou là toute une théologie du choix du conjoint, du type de mariage "chrétien" qui fabrique des robots doctrinaux faits de programmes et d'interdits.

J'insiste là-dessus : il n'y a rien, absolument rien au monde, qui s'appelle "mariage chrétien". Il y a le mariage tout court. Et il peut être celui d'un chrétien. Les mariages reposent sur les mêmes principes pour réussir ou échouer ; que l'on soit ou non chrétien. Ils partent de l'étape numéro un : le choix du conjoint.

Il n'y a pas le feu quand on en vient à ça. On ne court pas. Le mariage étant l'affaire d'une vie, on prend le temps de se connaître. La question m'a parfois été posée : peut-on "goûter" avant de se marier ? Généralement, les croyants ont la ferme conviction qu'ils ne doivent pas. On le leur enseigne.

La vérité est que le sexe avant le mariage n'est pas utile à une meilleure connaissance de l'autre. Non seulement vous ne le connaissez pas mieux, mais ça ne garantit nul succès (ou échec). C'est une expérience à part qui se vit dans le cadre de ses convictions personnelles. Si mon avis était requis, abstenez-vous : c'est préférable.

Se connaître incorpore les moments sans. Parce qu'aussi absurde que ça puisse vous sembler, la vie en couple est davantage une relation frère-soeur qu'une romance. On se parle. On fait des projets. On bâtit ensemble. Le sexe clandestin, là-dedans, perturbe. Surtout si l'on doit déployer des efforts pour se cacher.

En vous connaissant utilement, vous saurez si votre conjoint est violent. Ça ne s'exprime pas nécessairement par des coups : l'impatience, la nervosité, le choix permanent de la facilité ; parfois l'envie immédiate de passer à l'acte alors que vous n'y êtes pas préparée. Voilà de solides indices de tendance masculine à la violence. Aime-t-il vous peloter dans l'ombre ? A-t-il les mains balladeuses ? Analysez !

La période préparatoire au mariage - qui n'est déjà pas celle des fiançailles - est cruciale au succès de celui-ci. C'est celle qui pose les bases de votre relation à deux. C'est là que se discute qui, culturellement, chacun de vous deux est. Les chrétiens, mettez votre Bible de côté et quittez vos fausses spiritualités. Ça ne sert à rien ici. Au contraire.

Discutez de ce qui se fait chez-vous dans vos villages ou vos familles. C'est ici que vous saurez comment l'autre évalue le temps, la relation, l'argent, le partage, la famille ; comment il discute, écoute, perçoit. Comment il se fait des idées. Quelles sont ses priorités. En deux mois de fréquentation assidue d'un garçon sur cette base, impossible qu'il cache à une fille avertie ce qu'il est. Elle saura. (Si elle veut savoir).

Les pré-fiançailles, c'est no string attached. Pas d'engagagement. On n'a dit à personne, (même si à vous voir fricoter ensemble, les uns et les autres se douteront). En cas de doute, on arrête tout. Ni vu ni connu. Alors, vaut mieux ne pas ôter les caleçons. C'est prudent. Sans parler de toutes les conséquences du sans caleçon que je n'évoque pas ici.

Si vous ratez la période d'étude du monstre et le découvrez dans votre lit, dites-vous bien que dresser des animaux sauvages est dangereux. Un mariage qui n'a pas eu la bonne évaluation préliminaire capotera si le compagnon n'est pas le bon. Le "je supportais, croyant qu'il changerait" ne marche pas. Vous ne pouvez changer un homme. C'est vous qui vous êtes trompée et n'avez pas fait ce qu'il faut.

Dès la première manifestation de violence, alertez ! D'autres conseillent même : partez ! En tout cas, il n'est plus de silence qui tienne dès que la brutalité s'installe. Et ce n'est pas seulement la brutalité physique qui sera ici en question. Il peut y avoir d'autres choses qui requièrent de chercher de l'aide. L'environnement à deux cultive parfois des secrets malsains et très morbides. Ne vous laissez pas emballer.

Et d'abord : les filles qui me lisez goulûment là, qui vous a dit que j'étais un conseiller matrimonial ?

Vous mêmes vous vous croyez faciles ?

Allez d'abord me préparer un petit koki. Je vous dirai la suite après...

Édouard BOKAGNÉ

Luttons contre toute forme de violence en dénonçant.