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Elle consiste à empêcher que le monde se défasse" Pour un Djibouti Libre et Pluriel
Autopsie d’une société meurtrie
Préambule
Ces derniers temps, comme vous l’avez remarqué, il n’y a pas un jour sans qu’un post abordant « le malaise djiboutien » soit être publié sur les réseaux sociaux ; pas un jour où l’on n'analyse ce qui se passe dans le pays, pas un jour où Boukao ne diffuse un podcast pour faire confronter le peuple à son propre désarroi dans l’espoir de démonter la résignation latente dans laquelle certains se sont réfugiés, pas un jour où Cheikh Abdourahmane Bashir ne fasse une conférence en ligne pour éveiller les consciences des citoyens afin qu’ils réalisent l’étendue de la misère dans laquelle ils patientent « désespérément » et qu’ils décident finalement de refuser « la soumission volontaire », pas un jour où l’équipe de « l’opposant éternel » ne publie un document (vidéo, image, texte) dans lequel ils sonnent l’alarme pour, une fois de plus, sensibiliser leurs compatriotes sur leurs conditions de vie et susciter leur sens de la révolte et de la résistance. Et ce, sans compter les publications journalières des dissidents « cavaliers seuls » sur le sol national qui, de leurs côtés, prennent le courage de pointer du doigt la plaie puante qui suinte.
Dans ce contexte de prise de conscience grandissante et le sentiment de révolte qu’elle provoque au passage, on était fondé à estimer qu’une telle vague de libération de la parole (surtout sur les réseaux sociaux) pourrait mettre un terme aux temps de l’acceptation du poids du régime totalitaire et du rechignement « complice » à toute idée d’insurrection populaire, on était fondé à estimer à ce que les citoyens comprennent enfin la stratégie « maléfique », déguisée à la fois en une crainte d’une guerre civile et en un patriotisme exacerbé, mise en place par le régime et ses partisans pour aliéner toute la population afin qu’elle se résolve à s’adapter au gré des besoins et des circonstances, on était fondé à croire que la peur changerait de camp et que nous entrerions dans une nouvelle ère de « refus d’obéir ». (https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=250646686431136&id=100044574183169).
Cependant, force est de constater qu’on en est loin, et qu’on reste, en matière de désir de changement et de révolution, « à l’état d’un fœtus » (https://m.facebook.com/story.php?story_fbid=3403518479765561&id=335369959913777 ).
Ainsi, il est question donc de savoir combien de temps faut-il pour que les gens adhèrent au final à ce combat pour la liberté et pour des lendemains meilleurs ? Quid des efforts de la diaspora et des récalcitrants « au bled » ?
Dans cette perspective, ce présent article tente d’appréhender, d’une manière non exhaustive, ce « malaise djiboutien » en prenant comme support et comme point de départ la vidéo jointe. Il s’inscrit « dans ce contexte de prise de conscience » auquel nous assistons aujourd’hui. Pour éviter, au préalable, toute incompréhension que soulèveraient les internautes à l’issue de la lecture du texte, je tiens à répondre rapidement à la question « pourquoi cette vidéo est jointe alors qu’elle ne démontre pas a priori ce « malaise » en question ? » en précisant que le choix de ce support s’est imposé parce que, d’une part, cette vidéo est symptomatique de la difficile situation socio-économique du pays, et d’autre part, elle a servi pour déclic (une révélation) et a inspiré l’auteur de l’article.
1. Le contexte [malheureusement] actuel
Pour constater aujourd’hui le climat social dans lequel vit quotidiennement l’écrasante majorité de la population à Djibouti, il suffit tout simplement de déambuler dans les rues et ruelles des quartiers populaires… et évidemment le constat sera sans appel et le choc sera immédiat. La misère s’observe sur tous les coins, la pauvreté extrême s’affiche au grand jour, les humeurs morbides jalonnent les alentours, la promiscuité y règne en maitre absolu, l’angoisse encombrante qui se manifeste à travers les regards et les visages de monsieur et madame tout-le-monde est angoissante ! A ceci s’ajoutent d’autres facteurs qui ne laissent augurer rien de bon, à savoir les arrestations arbitraires, les évictions sans motifs valables et concrets, la traque des « éveilleurs de conscience » (comme disait un ami). Voici grosso modo le tableau général du peuple djiboutien. Cette situation ne date pas d’hier et semble même se dégrader aux alentours immédiats des années 2008-2011.
Sur ce, et pour ne pas tomber dans la redondance, cette partie s’achève.
Pour une description plus exhaustive du paysage sociologique du pays, il vous est fortement conseillé de consulter et de lire entièrement l’article « bouleversant » savamment écrit par l’un de nos esprits vivants Abdourahmane God, le lien est affiché ci-dessus.
2. Esquisse des profils des passants
Dans cette vidéo, plusieurs individus sont interrogés, ou pour employer le lexique du concept de la "caméra cachée", sont "piégés" pour, selon les dires de l'acteur, "examiner la générosité" de ces derniers. Dans cette partie, il s’agira dans un premier temps d'esquisser les profils de certains d'entre eux, en présentant tour à tour leurs réponses et leurs « supposés » statuts sociaux. Dans un second temps, il sera question de souligner les similitudes dans leurs réponses dans le but de projeter ces derniers dans le miroir du "contexte actuel" précédemment décrit.
Les passants seront présentés ici selon l’ordre de leur apparition dans la vidéo, ainsi nous allons prendre un échantillon de cinq premiers individus, à l’exception de deux jeunes filles étudiantes qui ont non seulement répondu favorablement à la requête et mais également ont accepté la récompense. Ce qui n’aurait aucun intérêt pour commenter.
Premier individu : Habillé à la djiboutienne avec un t-shirt et un pantalon sans oublier le "chapeau IOG", âge estimé : entre 30-40, profession : probablement un "Kouli" (charpentier), Sa réponse à la requête : " je n'ai pas de forfait téléphonique", je n'ai même pas 20FDJ".
Second individu : Habillé d’une chimise rose et d'un pantalon beige, âge estimé : 35-45, Profession : probablement un restaurateur, Sa réponse à la requête : « je n’ai rien sur moi, je n’ai que les frais du transport ».
Troisième individu : Habillé avec un style typiquement djiboutien, un t-shirt bleu et un survêtement noir, âge estimé 20-25, Profession : soit un étudiant, soit un jeune diplômé en recherche d’emploi, sa réponse à la requête : la même réponse du premier individu.
Quatrième individu : Habillé avec un style typiquement djiboutien, un t-shirt bleu et un survêtement gris, âge estimé : 35-40, Profession : agent de sécurité à l’université de Djibouti (à ma connaissance), sa réponse à la requête : Il accepte d’abord, puis se montre réticent à attendre que l’acteur finisse sa discussion de peur de voir son forfait téléphonique s’épuiser. Enfin il refuse catégoriquement « la récompense ».
Cinquième individu : Toujours habillé de la même façon que le précédent, seules les couleurs changent, âge estimé : 20-25, profession : étudiant (apparemment), sa réponse à la requête : favorable, mais lui aussi refuse d’abord l’offre de 5OOFDJ par forfait avant de céder à l’insistance « presque agressive » de l’acteur.
De nombreux points communs entre ces individus sautent aux yeux : une insuffisance économique, une méfiance à la fois « latente » et « palpable » envers « l’inconnu ». Leurs réactions sont d’autant plus significatives que révélatrices d’une situation socio-économique délétère qui ne cesse de s’aggraver jour après jour. Ceci s’accompagne d’un dépérissement des liens sociaux qui a entrainé la décadence du prolétariat et la grandeur de la bourgeoisie. Il faut souligner un fait d’évidence : le fossé entre la classe prolétaire et la classe « faussement » aristocrate se dilate progressivement au fur et à mesure que le régime totalitaire de Guelleh se pérennise et assoie son autorité. Le pays est totalement contrôlé par une poignée « d’élites » (les élites légitimes ne sont rien d’autres que le peuple démocratiquement parlant), ils pensent que tout leur est dû et jugulent tous les facteurs capitaux.
Autrement significatif est le comportement du « cinquième individu » qui, non seulement fait preuve de réticence à la proposition de l’acteur, semble se méfier de « cet inconnu ». Cette réaction cauteleuse, traduite par ce comportement, résulte d’une stratégie de « terrorisme intellectuel » méticuleusement instrumentalisée par le régime en place.
3. Tu ne me le donnes pas = tu n’es pas généreux : Une mauvaise équation !
Quant au sens de la générosité, on ne saurait donc mettre tout le monde sur le même plan au simple constat du refus catégorique ou non de certains dans cette vidéo. Les réponses défavorables à la requête de l’acteur ne reflètent (absolument) ni l’égoïsme ni l’avarice des interrogés, elles révèlent plutôt la « malheureuse » réalité sociale du pays : la cherté du coût du forfait téléphonique due au monopole de Djibouti-Télécom. De ce fait, les petits ménages de la classe prolétaire, qui peinent déjà à subvenir et à couvrir leurs besoins « essentiels » et quotidiens, ne se permettent pas de s’offrir tous les jours. Donc, il n’est pas judicieux de prêter des intentions cupides à un individu sur l’unique motif d’un refus de sa part. Il faut prendre en considération le climat actuel dans lequel tout le pays est plongé et se garder de raisonner par la logique de cette mauvaise équation « binaire ».
Conclusion
La conclusion qui pourrait s’imposer se résumerait en ces mots : le pays va mal et le régime de Guelleh nous conduit, avec son « continuons-ensemble », vers des horizons aussi bien qu’incertains que dangereux. Donc. Pour dessiner nous-mêmes les contours d’un avenir radieux et prospère, pour renouveler notre « pacte républicain », pour honorer la mémoire (tandis que que certains «intellectuels » médiatiques djiboutiens ont eu l’audace insensée de consacrer des chroniques entières pour vanter les mérites et les parcours des « héros » étrangers à notre paysage politico-sociologique) et reconnaitre notre dette commune envers « nos aïeux » qui ont payé de leur vie et de leur sang pour notre liberté aujourd’hui _Hélas_ prisonnière… serons-nous capables de dire ensemble NON AU 5 MANDAT ?
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