Soutien Psychologique Solidaire

Le docteur Aldo Naouri, pédiatre pendant quarante ans, a construit son œuvre autour des relations intrafamiliales. Son ouvrage "Les Filles et leurs mères" dit comment les pères et les mères sont aujourd’hui sur la sellette. Accusés de tous les maux, quand ils ne s’accusent pas eux-mêmes, ils tentent cependant de remplir leur rôle de père et de mère le mieux possible. Ils n’ont d’ailleurs pas d’autre choix puisqu’ils sentent que les nouvelles générations leur demandent des comptes. Croyant pouvoir s’exonérer de la culpabilité qu’ils ressentent, ils se sont mis au service total de leurs enfants. Les résultats sont pour le moins paradoxaux : les relations du couple en sont affectées et leurs enfants deviennent souvent des tyrans domestiques dont ils viennent se plaindre auprès des soignants. Parce que notre société a perdu ses repères, ne devient-il pas urgent et nécessaire de restaurer nos valeurs fondamentales ? Il est ici question du père, de la mère et de l’enfant. J’espère modestement aider à faire mieux comprendre ce trio qui est l’essence même de la vie. » A. N.

Après avoir pris soin de soi au niveau physique, penser à prenons soin de soi au niveau psychologique. Nous sommes des êtres sensibles, émotionnels, en pleine crise de tous ordres, l'anxiété est une réponse normale.

Confinement : « Le niveau d’anxiété des Français a augmenté » Les conséquences psychologiques du confinement, qui ont été sous-estimées, sont variables selon les individus. Entretien avec Olivier Dubois, médecin psychiatre.

ACTUALISATION DU DSM5

Légèreté et connexion car nous sommes UN dans nos différences.

Bonne fête du 1er mai - Confiné avec Muguet Jolie carte virtuelle pour souhaiter une bonne fête du 1er mai à distance. Une façon originale de dire joyeux premier mai à notre famille et à nos amis en pa...

Emotions : Enquête et mode d'emploi - T1 - 1ère partie Pendant quelques années, Art-mella est allée à la rencontre de spécialistes des émotions, s’est documentée et a participé à de nombreux stages. Le résultat de cette longue et passionnante enquête en BD

Comment rassurer ? Faut-il rassurer ? Et de quoi ? Une immense vague de peur a saisi notre monde. Peur d'être infecté, peur d'être emmené seul dans un hôpital, peur du chaos économique. Peur de l'autre dans la rue. Peur pour nous-même, peur pour nos proches. Il ne faut pas longtemps pour retrouver derrière ces craintes la peur universelle liée à la condition humaine : peur de souffrir, peur de mourir. On a beau essayer de vivre au présent, tenter de voir le bon côté des choses et se raisonner, la peur nous travaille.

Dans la guerre des étoiles, le maître Jedi dit à son élève Padawan : « tu auras peur » et il ajoute « fais bien attention, la peur t’amènera aussi dans le côté sombre de la force ».

La peur est double : elle nous incite heureusement à nous protéger (les "gestes barrière" du confinement) mais peut aussi nous faire plonger, par exemple lorsque nous restons stochés aux infos anxiogènes, à la fois fascinés et effrayés.

Comment rassurer ? Dire : "Sûr de sûr, vous échapperez au virus", c'est idiot. Dire qu'il ne faut pas avoir peur, ça ne tient pas la route : il est normal qu'on aie peur.

Je me suis alors souvenu d'Etty Hillesum, cette jeune hollandaise conduite au "camp de transit" de Westerbork en 1942, consciente du sort qui l'attendait. Dans les lettres qu'elle y écrivit à ses amis d'Amsterdam, j'ai trouvé ces passages qui m'aident à voir ma peur en face. Je vous les confie.



L'éventualité de ma mort est intégrée à ma vie ; regarder la mort en face, l'accepter comme partie intégrante de la vie, c'est élargir cette vie. À l'inverse, sacrifier dès maintenant un morceau de cette vie par peur de la mort et refus de l'accepter, c'est le meilleur moyen de ne garder qu'un pauvre petite vie mutilée, méritant à peine le nom de vie.

Ce qui importe n’est pas de rester en vie coûte que coûte, mais comment l’on reste en vie.

Les gens ne veulent pas l’admettre : un moment vient où l’on ne peut plus agir, il faut se contenter d’être et d’accepter… Mais on ne peut le faire que pour soi, jamais pour les autres.

Il est permis de souffrir, mais pas pour autant de sombrer dans le désespoir.

François Delivré

Auteur de "La seconde joie"

un livre sur la condition humaine et la joie

https://www.lci.fr/psycho/consultation-psy-10-coronavirus-les-hypocondriaques-a-l-epreuve-du-confinement-2149283.html?utm_medium=picks.fr.20200330&utm_source=email&utm_content=article&utm_campaign=picks

Consultation psy #10 : les hypocondriaques à l'épreuve du confinement : CHRONIQUE - La crise du coronavirus et le confinement sont une épreuve psychologique. Et en particulier pour les hypocondriaques, face à plusieurs enjeux dans cette période.

Il avait 6 ans et un sourire jusqu'aux oreilles. Il était élève dans une école dans mon antenne.
Il est mort confiné sous les coups de son père. Mais ce qui me met en colère c'est que l'allumette qui a engendré cette violence, ce sont les devoirs.

Alors chers collègues, et amis pour certains,
N'oubliez pas de différencier vos devoirs. N'oubliez pas que vous avez des élèves en grande difficulté scolaire et leurs familles pour qui un simple exercice n'est pas évident. En tant qu'enseignante spécialisée auprès des élèves en grande difficulté, moi et des collègues pouvons vous aider à adapter.

Chers parents,
Respirez et reprenez votre rôle de parents, vous n'êtes pas enseignants sinon on ne nous formerait pas pour ça, sinon ça ferait longtemps que l'école à la maison serait la norme. Alors lâchez du leste, ne faites pas tout et privilégier une autre sorte de "devoirs" : les jeux de société, parce que ça fait travailler les mathématiques très souvent, le dessin et la peinture, pour travailler la créativité et la motricité fine, regardez un film et parlez-en, pour travailler le langage, dansez et chantez pour l'expression corporelle et musicale, les pâtisseries pour lire une recette, jonglez avec un ballon de foot et lancez vous un défi... bref amusez-vous parce que le plus important c'est de profiter de notre lien familial et surtout, surtout de rire et profiter de moments joyeux.

Et vous cher Ministre de l'Éducation Nationale,
Sous la bannière de la continuité pédagogique, un élève a été définitivement perdu et effacé et cela sans même l'aide de ce coronavirus qui fait si peur. Alors il aurait peut-être fallu mettre un de vos précieux cadres autour de cette continuité pédagogique en régulant le nombre maximum et surtout le contenu : pas de nouvelles notions, des poésies et de la lecture surtout...
Et en y mettant le garde corps qu'il faut avec par exemple une ligne téléphonique par ville dédié aux élèves en difficulté scolaire et à leurs parents, où l'on pourrait joindre des membres du RASED comme moi. Mais là je rêve parce que ça voudrait dire que pour une fois on nous donne des moyens matériels pour véritablement apprendre et aider.

Finalement, on aurait peut-être du TOUS, à un mètre de distance aller cueillir des fraises.

Une professeur des écoles spécialisée au cœur bien lourd.

Une belle interview de Boris qui nous fait revisiter notre virus Corona à la lumière des catastrophes humanitaires

Boris Cyrulnik : "Après chaque catastrophe, il y a un changement de culture" Le neuropsychiatre Boris Cyrulnik est l'invité de Léa Salamé à 7h50. Il évoque la manière dont nous pouvons affronter l'épidémie de coronavirus, le confineme...

Podcast: Ce que la crise nous apprend « Comment donner du sens à ce que nous vivons et considérer cette crise mondiale comme une opportunité d’évolution, une opportunité pour choisir de retrouver notre puissance pour nous relier autrement . »

24 MARS 2020 depuis le site de la SFU
Ce que Freud doit à Jung
Il n’est pas douteux que les débuts de la psychanalyse ont été difficiles. Freud avait bien du mal à être entendu par ses confrères et, la plupart, ne le prenaient pas au sérieux. Pire, encore, beaucoup considéraient son approche comme participant d’une science juive, ce qui, évidemment dans le contexte de l’Europe profondément antisémite du début du 20ème siècle ne pouvait que la discréditer.
Dans ces circonstances, ce ne peut être qu’avec un grand espoir de reconnaissance que le neurologue de Vienne apprend, en 1901, que le Docteur Eugène Bleuler, professeur de psychiatrie à Zurich et directeur de la clinique psychiatrique du Burghölzli, jouissant alors d’une grande réputation, s’intéresse à ses travaux.

En effet, Bleuler a été impressionné par « l’interprétation des rêves ». Il va alors entreprendre une correspondance avec Freud et demandé à son jeune assistant, le Docteur Carl Gustav Jung de présenter l’ouvrage à l’équipe du Burghölzli.

A son tour, en 1906, le dit Dr Jung publie un ouvrage intitulé « psychologie de la démence précoce » dont il adresse à Freud un exemplaire. Cela permit une abondante correspondance entre les deux jeunes médecins et aboutit à ce qu’ils se rencontrent, chez Freud, à Vienne, le 3 mars 1907.

Jung devait reconnaître, plus t**d, tout ce qu’il devait « aux géniales conceptions de Freud » ajoutant « qu’on ne pouvait réfuter Freud qu’à condition d’avoir soi-même, utilisé souvent la méthode psychanalytique… sur une longue période et avec patience » et concluant « si on ne peut pas le faire, on n’a pas le droit de porter un jugement sur Freud à moins de se comporter comme ses fameux hommes de science qui refusaient de regarder à travers les lunettes de Galilée ».

Il paraît juste de souligner qu’en contrepartie, l’adhésion de Jung, à cette époque-là, aux nouveaux concepts énoncés par la médecin viennois, a permis un rapprochement avec « l’école de Zurich » et donné, en quelque sorte, ses lettres de noblesse à la psychanalyse.

Le fait qu’un scientifique suisse, de langue allemande, soutienne les idées de Freud et ses publications, a manifestement permis, selon les propres mots de Freud, de soustraire « la psychanalyse au danger de devenir une affaire nationale juive » et a manifestement été à l’origine du développement de cette nouvelle science en Europe d’abord, aux Etats-Unis ensuite puis dans le monde.



Jacques Schecroun

Secrétaire-Général de la SFU-Paris

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