Laboratoire Houssem Guedouar

Un pus prélevé à la seringue au niveau d'une lésion sur un traumatisme grave de la cheville. A l'examen direct on distingue de nombreux bacilles Gram positif sporulés pouvant évoquer un Clostridium. Mais à la culture on remarque une pousse rapide en aérobiose d'un germe non exigeant. Les colonies étaient grises, aplaties, à contours irréguliers et donnaient une large hémolyse sur gélose au sang, au Gram on avait un Bacilles Gram positif en bâtonnets avec une mobilité ondulante au niveau du bouillon. Il s'agit d'une bactérie du genre Bacillus.
On distingue deux genres de bacilles Gram positif sporulés important en pathologie humaine. La différence la plus importante est le type respiratoire : les Clostridium sont des anaérobies strictes et les Bacillus sont aérobies. Un autre point de différence le type de spores, ils sont oblongues et non déformantes chez le Bacillus alors que chez le Clostridium ils sont plutôt rondes déformantes.

Otite à Aspergillus terreus, il se distingue par une couleur brune à beige, au microscope les têtes aspergillaires sont en colonnes avec un aspect en éventail. On remarque aussi la présence d'aleuriconidies solitaires produites directement sur le mycélium. L' Aspergillus terreus est résistant à l'amphoterecin B même pour les souches montrant une sensibilité in vitro en parle de souche tolérante.

le personnel du laboratoire Houssem Guedouar vous souhaite Ramadan mabrouk.
Nos horaires pour le mois sain sont:
du lundi au vendredi : de 7h30 à 17h
le samedi : de 7h30 à 15 h

Recrutement:
notre laboratoire cherche à recruter un technicien en biologie médicale/ un infirmier (H/F), une expérience en prélèvement sanguin est requise. Veuillez nous envoyer le CV au: [email protected]

Vaginite à Streptococcus du groupe A (SGA, S.pyogenes), dans le cas d'isolement d'un SGA dans un prélèvement vaginal, il est important de savoir si le prélèvement a été effectué en post-partum ( après accouchement), en effet dans ce contexte le SGA peut être dangereux pour la mère, le nouveau né mais aussi l'entourage dans la maternité. Le SGA peut-être responsable d'infections invasives potentiellement mortelles avec des cas groupés dans une même maternité. Il est souvent d'origine endogène (portage maternel périnéal ou pharyngé) mais certaines infections sont nosocomiales transmises par les autres patientes ou le personnel soignant imposant une information des médecins, une enquête épidémiologique avec des mesures d'urgence de dépistage et de traitement.

Bonne et heureuse année 2024

Aspiration bronchique chez un patient âgé de 90 ans, l'examen direct montre des bacilles ramifiés à Gram positif d'aspect tigré. La culture montre au bout de 3 jours des colonies poudreuses blanches avec un aspect cérébriforme ou en "dent molaire" en vieillissant. Le Gram des colonies montre des bacilles Gram positif filamenteux et le Ziehl Nelseen modifié montre des Bacilles acido-alcoolorésistant. Il s'agit d'une Nocardia, cette bactérie tellurique ubiquitaire est une rare cause d'infection pulmonaire survenant généralement sur un terrain d' immunodépression ( corticoïdes, Diabète, VIH) ou d'affections pulmonaires sous jascentes ( BPCO, asthme, fibrose...).Cette infection peut se disséminer avec des localisations secondaires dont le système nerveux central d'où la gravité de la pathologie.Le traitement de choix est le sulfamethoxazole/trimethoprime de 6 à 12 mois, d'autres antibiotiques peuvent être utilisés ( imipénème, linzolide, amikacine) mais il est indispensable de réaliser l'antibiogramme ou d'identifier l'espèce de Nocardia pour déterminer son niveau de résistance aux antibiotiques.

le breath test à l'urée marqué au carbone 13 pour la détection de l'Helicobacter pylori (Hp) est disponible dans notre laboratoire.
dans ce cadre je rappelle que dans le consensus de Maastricht VI/Florence de 2022:
il est recommandé de prescrire un test non invasif pour détecter une infection à Hp chez un jeune patient dyspeptique (

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Onychomycose (mycose des ongles) à fusarium spp d’un seul ongle de la main avec onycholyse .En effet les moisissures peuvent être une rare cause d’onychomycose derrière les dermatophytes et les levures. Les principales moisissures incriminées sont: Aspergillus, Fusarium, Pénicillium , Acremonium, Scopulariopsis brevicaulis, Neoscytalidium et Onychocola canadensis , si le rôle pathogène de ces deux dernières est bien établi et elles sont considérées comme des pseudodermatophytes, pour le reste des moisissures qui sont ubiquitaires, elles peuvent être considérées comme contaminants de culture. Il donc essentiel de retrouver la même moisissure sur deux prélèvements différents avec dans les deux cas, un examen direct positif montrant des filaments mycéliens. Le traitement antifongique oral avec de la terbinafine ou un azolés est inefficace et il est préférable d’associer un traitement topique local prolongé de préférence avec l’amphotéricine B et une avulsion de l’ongle. Il est important aussi de se rappeler que certaines fusarioses invasives chez les immunodéprimés ont une porte d’entrée l'atteinte unguéale.

Trichophyton mentagrophytes / interdigitale : il s’agit de dermatophytes dont le premier est zo****le responsable de dermatophyties inflammatoires de la peau glabre et de teignes microïdes et le deuxième est anthropophile responsable d’onychomycoses et de dermatophyties des plis (intertrigos). Les souches sont duveteuses (surtout T.interdigitale) à poudreuses (T.mentagrophytes) couleur crème à revers brun.
Au microscope, on remarque la présence de microconidies rondes en buisson sur des filaments articulés en angle droit, des macroconidies en massue à paroi lisse ayant 3 à 6 logettes ainsi que la présence de vrilles.
Il est important de noter l’émergence au sein de ce groupe du Trichophyton indotineae originaire d’Inde résistant à la terbinafine et responsable rechutes cliniques fréquentes avec l’itraconazole.

On vous souhaite une bonne et heureuse année 2023

Stenotrophomonas maltophilia
Il s’agit d’un bacille Gram négatif aérobie strict non fermentant. C’est un germe ubuquitaire qui peut être responsable d’infections opportunistes surtout en milieu hospitalier. Ces infections liées aux soins sont dues à sa multi-resistance naturelle aux antibiotiques ( résistance élargie aux beta-lactamines touchant les carbapénémes, aminosides, fosfomycine, colistine) permettant sa sélection sous pression d’antibiotiques causant ainsi diverses manifestations cliniques (septicémie, infection urinaire, pneumonie…).
Il a la particularité d’avoir une odeur ammoniqué, une oxydase négative ou tardivement positive et de donner un coloration bleue des colonies et du milieu sur gélose Drigalski.
Les antibiotiques à tester: Lévofloxacine, minocycline, céftazidime, ticarcilline+acide clavulanique et le triméthoprime+sulfaméthoxazole, ce dernier est le traitement de choix.

Patiente de 11 ans se plaignant d’une fièvre, douleurs abdominales et d’une diarrhée depuis 2 jours reçue pour coproculture au laboratoire. Le prélèvement des selles était glairo-sanglant présentant à la microscopie de très nombreux leucocytes et nombreuses hématies, le Gram montrait de nombreux bacilles Gram négatif type entérobactérie. La culture réalisée sur milieu SS montre le lendemain des colonies transparentes (lactose négatif) sans centre noir (H2S négatif) dont l’identification était Shigella sonnie (à noter cette bactérie donne une coloration rose sur milieu chromogène, ceci est dû à la présence d’une beta-galactosidase comme chez l’Escherchia coli). L’antibiogramme révèle que la souche est multiresistante possédant une bêta-lactamase à spectre étendu ( probablement une CTX-M hydrolysant en priorité la cefotaxime et la ceftriaxone par rapport à la céftazidime). Il s’agit de la souche épidémique de Shigelle qui circule en Tunisie. La Shigellose est une maladie provoquée par des bactéries 🦠les Shigelles : S.dysenteria, S. flexeneri, S. boydii et S. sonnie. C’est une maladie d’insuffisance d’hygiène et elle est de transmission oro-fécale. La shigellose est une maladie endémique toute l’année avec des poussées épidémiques. Cliniquement il s’agit d’une dysenterie avec des douleurs abdominales accompagnée de vomissements 🤮 d’une diarrhée glairo-sanglante voir hémorragique, avec une fièvre 🥵 et une altération de l’état général. Généralement les symptômes disparaissent au bout de 4 à 8 jours mais des complications graves peuvent arriver surtout chez le jeune enfant (déshydratation, choc septique et le syndrome hémolytique et urémique). Le traitement de la shigellose consiste à la hydratation et dans certains cas aux antibiotiques mais les nouvelles épidémies sont dues à des souches hautement résistantes aux antibiotiques ( comme la souche tunisienne BLSE, resistante aux fluoroquinolones et la sulfaméthoxazole-triméthoprime)réduisant le choix thérapeutique à certaines molécules comme l’azithromycine 💩💩💩🧽🧼🧴🧴🧫

Diagnostic biologique de l’Helicobacter pylori
1- Le test respiratoire à l’urée marqué au Carbone 13 ou Breath test :
C'est le plus performant des examens pour le diagnostic non invasif, il est préconisé surtout pour le contrôle d’éradication post-antibiothérapie. Ce test d’une sensibilité et d’une spécificité excellente permet de tester toute la muqueuse digestive, il est simple à réaliser, confortable pour le patient, permet d’avoir un résultat immédiat (30 minutes) et remboursable par la CNAM.
Certaines conditions doivent être respectées, il faut avoir arrêté les antibiotiques depuis au moins 4 semaines et avoir arrêté tout traitement contre l’acidité gastrique depuis au moins 2 semaines, aussi, il faut être à jeun : c’est-à-dire ne pas avoir bu ou mangé ou fumé depuis 6 heures.
2- La sérologie de l’Helicobacter pylori
Il s’agit d’un test sanguin qui explore l’immunité vis-à-vis de l’Helicobacter pylori. La présence d’anticorps renseigne sur le contact avec l’Helicobacter pylori. La sérologie détecte des Immunogloublines G. Elle n’est pas indiquée pour contrôler l’éradication, les anticorps pouvant persister des mois, voire des années après éradication de la bactérie. Il est inutile de répéter un test sérologique. 3- Antigène Helicobacter pylori dans les selles :
Ce test est recommandé essentiellement pour le contrôle d’éradication. Il est réalisé sur les selles et nécessite un arrêt des antibiotiques d’au moins 4 semaines.
La nécessité de recueillir et manipuler des selles puis de conserver le prélèvement au frais jusqu’à son analyse est un obstacle à la diffusion de cette méthode.
4- PCR Helicobacter pylori
Réalisable sur biopsie gastrique et sur selles.
C’est avec la culture (non réalisable en routine), les seuls tests permettant à la fois de détecter l’infection et de déterminer la sensibilité aux antibiotiques, la PCR moins délicate que la culture et ne nécessitant pas un milieu de transport particulier permet de donner une réponse rapide dans le cas de diagnostic et de contrôle d’éradication et renseigne aussi sur les mutations responsables de résistance à la clarithromycine sur un prélèvement non invasive: les selles.

Focus sur le diagnostic en biologie médicale de l’Helicobacter pylori

L’Helicobacter pylori est une bactérie qui infecte l’estomac humain, elle responsable d’une infection chronique sans éradication spontanée.
La contamination est essentiellement intra-familiale et survient généralement pendant l’enfance.
Elle est responsable d’une inflammation chronique de l’estomac, gastrite chronique, qui peut évoluer vers l’ulcère de l’estomac ou du duodénum voir même dans certains cas particuliers vers un cancer gastrique d’où l’importance du diagnostic et du traitement.

Dans ce focus on va insister sur les méthodes de diagnostic non invasif réalisées dans un laboratoire de biologie médicale :

1- Le test respiratoire à l’urée marqué au Carbone 13 ou Breath test :
C'est le plus performant des examens pour le diagnostic non invasif, il est préconisé surtout pour le contrôle d’éradication post-antibiothérapie. Ce test d’une sensibilité et d’une spécificité excellente permet de tester toute la muqueuse digestive, il est simple à réaliser, confortable pour le patient, permet d’avoir un résultat immédiat (30 minutes) et remboursable par la CNAM.
Certaines conditions doivent être respectées, il faut avoir arrêté les antibiotiques depuis au moins 4 semaines et avoir arrêté tout traitement contre l’acidité gastrique depuis au moins 2 semaines, aussi, il faut être à jeun : c’est-à-dire ne pas avoir bu ou mangé ou fumé depuis 6 heures.
Le test consiste à recueillir dans différents sacs des échantillons d’air expiré avant et après ingestion d’un liquide révélateur permettant la détection de la bactérie.

2- La sérologie de l’Helicobacter pylori
Il s’agit d’un test sanguin qui explore l’immunité vis-à-vis de l’Helicobacter pylori. La présence d’anticorps renseigne sur le contact avec l’Helicobacter pylori. La sérologie détecte des Immunogloublines G. Elle n’est pas indiquée pour contrôler l’éradication, les anticorps pouvant persister des mois, voire des années après éradication de la bactérie. Il est inutile de répéter un test sérologique.

3- Antigène Helicobacter pylori dans les selles :
Ce test est recommandé essentiellement pour le contrôle d’éradication. Il est réalisé sur les selles et nécessite un arrêt des antibiotiques d’au moins 4 semaines.
La nécessité de recueillir et manipuler des selles puis de conserver le prélèvement au frais jusqu’à son analyse est un obstacle à la diffusion de cette méthode.

4- PCR Helicobacter pylori
Réalisable sur biopsie gastrique et sur selles.
C’est avec la culture (non réalisable en routine), les seuls tests permettant à la fois de détecter l’infection et de déterminer la sensibilité aux antibiotiques, la PCR moins délicate que la culture et ne nécessitant pas un milieu de transport particulier permet de donner une réponse rapide dans le cas de diagnostic et de contrôle d’éradication et renseigne aussi sur les mutations responsables de résistance à la clarithromycine sur un prélèvement non invasive: les selles.

Moraxella catarrhalis ou Branhamella catarrhalis dans un crachat.
Il s’agit d’une bactérie commensale des voies aériennes supérieures de l’homme mais elle peut être responsable d’infections de la sphère ORL surtout chez les enfants (otite, sinusite…), mais aussi de surinfection lors de pathologies bronchiques des voies respiratoires inférieurs chez l’adulte (comme dans notre cas).
Les crachats montraient de nombreux cocci Gram négatif avec des aspects de cocco-bacilles.
La culture était positive avec >10p7UFC/ml d’un cocci gram negatif en diplocoques non exigent oxydase et catalase positives. Les colonies ont une particularité de pouvoir être poussées sur gélose comme un palet (ballon) de hockey.
Comme dans 90% des cas cette souche est résistante à la pénicilline G.

Examen cytobactériologique des crachats.
Les crachats étaient purulents avec très nombreux leucocytes et le Gram montrait de très nombreux cocco-bacilles Gram négatif ( en bleu) et des cocci Gram positif disposés en diplocoques en flamme de bougies ( en vert). A la culrure on a une pousse importante > 10p7 UFC/ml d’un cocco-bacilles Gram négatif ne poussant que sur gélose chocolat isovitalex (en bleu) identifié comme Haemophilus influenzae et aussi d’un Streptococcus alpha-hémolytique sensible à l’Optochine (en vert).
Le Streptococcus pneumoniae ou pneumocoque est une bactérie retrouvée dans la flore naturelle orale de l’homme mais sous l’influence de certains facteurs il peut devenir pathogène et être responsable d’infections ORL (otite,sinusite..) voir des infections plus graves comme des pneumonie (pneumonie franche lobaire aiguë), des pleurésies et des méningites…

Notre laboratoire vient d’être certifié ISO 9001:2015 et ceci grâce aux efforts de toute notre équipe.
Merci à Ameni Ammar notre responsable management qualité
Merci à Imen Faouar, Nahed Hichri, Wejden Salah, Mayssa Laatiri, Emtiez Chakrouni et Hamza Chouk pour votre dévouement et votre implication.
Notre objectif est de donner une entière satisfaction à nos patients et médecins prescripteurs en garantissant la fiabilité de nos résultats par le développement régulier de notre parc d’équipements et les compétences techniques de notre personnel.
Merci pour votre confiance, on espère être à sa hauteur
To be continued…

L’infection à Papillomavirus humaines (HPV) est une des infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes. Cette infection est transitoire dans la majorité des cas, mais dans près de 10% des cas cette infection persiste et peut évoluer vers un cancer dont le cancer du col de l’utérus, il s’agit d’une infection à HPV dit à « Haut risque ». Pour le cancer du col de l’utérus, il existe un dépistage permettant de détecter les anomalies au niveau des cellules et de traiter avant d’évoluer en cancer ou de détecter le cancer à un stade précoce et améliorer les chances de guérison. Désormais en plus de l’examen cytologique qui s’intéresse à la morphologie des cellules, Il existe un test PCR dit test HPV-HR qui permet de détecter l’ADN du virus dans un prélèvement cervico-vaginal.
En 2020, la « Haute autorité de santé » en France a recommandé deux sortes de dépistage en première intention.
* l’examen cytologique réalisé chez les femmes âgées de 25 à 29 ans. La patiente réalise d’abord deux tests à un an d’intervalle. Si les résultats sont négatifs, l’examen cytologique est ensuite à effectuer tous les trois ans.
* le test HPV-HR : considéré comme plus efficace, il est désormais réalisé chez les femmes âgées de 30 à 65 ans à la place de l’examen cytologique. Le test HPV-HR est effectué trois ans après le dernier examen cytologique dont le résultat est normal. Cet acte est à refaire tous les cinq ans jusqu’à 65 ans tant que les résultats sont négatifs.

Au Laboratoire, nous réalisons la recherche des HPV-HR par une technique de PCR en temps réel, qui permet, avec une sensibilité et une spécificité cliniques excellentes, la détection de 15 HPV à haut risque (HPV 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, 66, 67 et 68) et le typage sélectif des types 16 et 18.

https://www.linkedin.com/posts/lesbiomed_hpv-nouvelles-unit%C3%A9s-sp%C3%A9ciales-face-aux-activity-6935206347588157440-sWys?utm_source=linkedin_share&utm_medium=ios_app

Un film réalisé par Tanguy Leroux

Les Biologistes Médicaux on LinkedIn: HPV : Nouvelles unités spéciales face aux Papillomavirus Les Biologistes Médicaux, aux côtés de tous les acteurs, poursuivent leur engagement dans la lutte contre le cancer du col de l'utérus et les autres pathologies...

Le laboratoire est ouvert pour les prélèvements COVID19 (PCR et test antigénique)
Ce dimanche 01 mai de 11h à 14h
Le mardi 03 mai de 11h à 14h
عيدكم مبروك

L’infection à Papillomavirus humaines (HPV) est une des infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes. Cette infection est transitoire dans la majorité des cas, mais dans près de 10% des cas cette infection persiste et peut évoluer vers un cancer dont le cancer du col de l’utérus, il s’agit d’une infection à HPV dit à « Haut risque ». Pour le cancer du col de l’utérus, il existe un dépistage permettant de détecter les anomalies au niveau des cellules et de traiter avant d’évoluer en cancer ou de détecter le cancer à un stade précoce et améliorer les chances de guérison. Désormais en plus de l’examen cytologique qui s’intéresse à la morphologie des cellules, Il existe un test PCR dit test HPV-HR qui permet de détecter l’ADN du virus dans un prélèvement cervico-vaginal.
En 2020, la « Haute autorité de santé » en France a recommandé deux sortes de dépistage en première intention.
* l’examen cytologique réalisé chez les femmes âgées de 25 à 29 ans. La patiente réalise d’abord deux tests à un an d’intervalle. Si les résultats sont négatifs, l’examen cytologique est ensuite à effectuer tous les trois ans.
* le test HPV-HR : considéré comme plus efficace, il est désormais réalisé chez les femmes âgées de 30 à 65 ans à la place de l’examen cytologique. Le test HPV-HR est effectué trois ans après le dernier examen cytologique dont le résultat est normal. Cet acte est à refaire tous les cinq ans jusqu’à 65 ans tant que les résultats sont négatifs.

Au Laboratoire, nous réalisons la recherche des HPV-HR par une technique de PCR en temps réel, qui permet, avec une sensibilité et une spécificité cliniques excellentes, la détection de 15 HPV à haut risque (HPV 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59, 66, 67 et 68) et le typage sélectif des types 16 et 18.

Cas clinique:
Patiente de 45 ans venue au laboratoire pour un bilan comportant une NFS et une ferritine. La ferritine était normal, mais le résultat de la NFS montrait une pancytopénie avec une anémie macrocytaire arégnérative à 5,7 g/l, VGM à 106fl, réticulocytes à 12600/mm3, une leucopénie à 1930/mm3 (neutropénie à 970/mm3) et une thrombopénie à 91000/mm3, au niveau du frottis sanguin, on remarque une anisopoïkilocytose, avec des hématies fragmentées, des dacryocytes ( hématies en larmes)et des ovalocytes (hématies ovales), des polynucléaires neutrophiles de grande taille avec noyau hypersegmenté (6 à 10 lobes) et des plaquettes de tailles différentes . l’histogramme des globules rouges montre un pic macrocytaire avec un épaulement gauche correspondant aux hématies fragmentées. Devant ces résultats, un dosage de la vitamine B12 et des folates sériques était ajouté aux analyses. Le résultat était des folates normales à 6,2 ng/ml(VN :3.2-16) et une vitamine B12 effondrée inférieure à 50 pg/ml (VN: 180-900). Il s’agit d’une carence en vitamine B12, dont l’étiologie la plus courante est la maladie de Biermer, une gastrite atrophique auto-immune responsable d’une mal-absorption de la vitamine B12, elle est caractérisée par la présence d’anticorps anti-facteur intrinsèque, ce facteur étant responsable de l’absorption de la vitamine B12.

Cas clinique: patiente venue au laboratoire pour réaliser un dosage du glucose sanguin et un dosage de l’hémoglobine glyquée (HbA1c) cette dernière analyse reflète le pourcentage de l’hémoglobine ayant fixé le glucose. L’hémoglobine étant une protéine contenue dans les globules rouges dont la durée de vie moyenne est de 120 jours, la HbA1c permet ainsi d’évaluer l’équilibre glycémique sur 2 à 3 mois. Le résultat des analyses était une glycémie à 1,25g/l (VN:0,7-1,1g/l) et une HbA1c non détectable par méthode immunologique (Immuno turbidimètre) et à 2,7 % en HPLC ( une valeur trop basse et non concordante avec la glycémie). Une electrophorese de l’hémoglobine était réalisé pour s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une anomalie de l’hémoglobine, son résultat était normal. En effet cette patiente a une anémie modérée à 10,4 g/dl, VGM à 94 fl, une TCMH à 34 pg et une CCMH élevée à 37 g/dl et au niveau du frottis on remarque la présence quelques hématies de petite taille, rondes et très denses, il s’agit de sphérocyte et surtout de globules rouges en champignon ou pincés rencontrés dans une anomalie de la membrane erythrocytaire par deficit de protéine band 3. Il s’agit d’une sphérocytose héréditaire ou maladie Minkowski Chauffard qui provoque une anémie hémolytique chronique (raccourcissant ainsi la durée de vie du globule rouge et donc du taux de HbA1c )